Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
M. Bouazzi : ...je vous
avouerais que c'est choquant, surtout sachant les quantités d'argent
astronomiques d'argent public qui sont mis pour cette filière-là, toutes les
questions qui restent en suspend. On parle, je le rappelle, juste pour Northvolt,
de 7 milliards de dollars. 7 milliards de dollars, ça fait
900 000 $ par Québécoises et Québécois qui sont mis sur la table
entre le fédéral et le provincial. Manque de transparence totale sur les
questions de retombées économiques.
On nous promet qu'on a... Il n'y a aucune,
aucune étude, aucune simulation qui a été mise publique. Le premier ministre
nous parle des batteries vertes. J'ai même fait des demandes d'accès à l'information,
que je vais divulguer tantôt. On est rendus à devoir faire des demandes d'accès
à l'information pour pouvoir comprendre l'étendue du désastre, on change les
critères écologiques pour éviter un BAPE, un BAPE étant probablement la seule
manière, justement, d'avoir de la transparence sur les conséquences écologiques
d'un tel projet.
Et puis, évidemment, ce qu'on a appris
hier et aujourd'hui encore, malgré ce que dit le premier ministre, c'est qu'on
n'a, encore une fois, aucune idée du coût de l'électricité que ces compagnies
vont payer. Mais ce qu'on comprend maintenant, c'est que ce coût-là sera
transféré aux Québécoises et aux Québécois, à nos factures, à la maison, mais
aussi aux PME et aux autres industries qui n'auront pas les traitements de
faveur des contrats que Fitzgibbon est en train de signer derrière des portes
closes.
Bref, on aura beaucoup de questions pour
le ministre Skeete qui sera présent et on a bien hâte d'avoir des réponses.
Journaliste : Sur cette
proposition-là d'effacer 20 % de la dette qui ont été contractées par des
étudiants pour des prêts, rappelez-nous, combien ça coûterait à l'État?
M. Bouazzi : À peu près 880 millions.
Et, comme il y a plus de 900 millions qui ont été détournés par le
gouvernement de la CAQ, de transferts fédéraux, sur les questions des
étudiants, évidemment, il ne devrait pas y avoir de problème si l'argent était
utilisé à bon escient.
Journaliste : Mais, dans le
cadre de la mise à jour économique, ce que fait valoir le gouvernement, c'est :
les ressources financières de l'État sont limitées. Là, les villes demandent de
l'argent pour l'adaptation aux changements climatiques, ils demandent de l'argent
pour le logement, ils demandent de l'argent pour le transport collectif, pour l'itinérance.
Les employés du secteur public aussi demandent des offres bonifiées. Tout ça,
ça représente, évidemment, des sommes importantes. Est-ce que vous reconnaissez
que, comment dire, il y a une limite à ce que le gouvernement peut faire en
termes financiers pour tout... pour répondre à toutes ces demandes-là?
M. Bouazzi : Effectivement,
il y a des limites. Nous, on aimerait bien être au gouvernement et avoir à
faire des choix. Ce n'est pas juste des limites, c'est des choix qui sont
faits. Rappelons-nous qu'il y a eu une baisse d'impôt qui a été octroyé de 1,7 milliard
récurrent tous les ans. C'est une baisse d'impôt qui ne profite pas aux
30 % les moins nantis au Québec, c'est une baisse d'impôt sexiste aussi,
parce que, sur le 1,7 milliard, il y en a plus de 1 milliard qui va
aux hommes au Québec, et, 100 % des gens qui appartiennent aux 1 % le
plus riches... vont l'octroyer.
Nous, on pense qu'il y a des meilleures
manières d'effectivement remettre de l'argent dans la poche des gens :
avoir des services publics gratuits, moins chers, de meilleures qualités en
fait partie, avoir du logement hors marché en fait partie. Ceci étant dit, pour
le logement, particulièrement, il y a 900 millions qui ont été mis sur la
table par le fédéral. On s'attend à ce qu'il y ait aussi un autre 900
millions du provincial pour justement payer pour les 10 000 logements dont on
parle.
Et je rappelle aussi qu'au Québec il y a
11 milliardaires qui accumulent plus de 30 milliards de dollars.
Ça fait 300 000 fois 100 000 $. Juste pour comprendre, c'est que, si
quelqu'un met 100 000 $ de côté pendant 300 000 ans, ça fait ce
que, ces 11 personnes ont, qu'est-ce qu'ils ont eu depuis que la CAQ est
arrivée? Une baisse d'impôt sur les taxes scolaires, une baisse d'impôt même
sur le revenu, parce qu'ils en faisaient partie aussi. On pense qu'il y a clairement
une manière de pouvoir trouver de l'argent pour pouvoir payer pour toutes les
Québécoises et Québécois.
Journaliste : Justement, sur
le transport collectif, Mme Guilbault veut bonifier l'offre qu'elle a faite aux
sociétés de transport collectif, donc le montant passerait de 150 millions
à 200 pour 2024. Qu'est-ce que vous pensez de ça?
M. Bouazzi : Bien, c'est
facile, il faut 500 millions pour garder les services tels qu'ils sont. On
ne parle pas d'améliorer la situation. Hier, on a vu un rapport qui nous disait
que ce qui est étudié actuellement par Montréal, par exemple, c'est d'arrêter
le métro à 23 heures, voire même à 9 heures les fins de semaine...