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Point de presse de M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances, et Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Wednesday, October 18, 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-huit minutes)

M. Derraji : Bon matin, bon matin, bon matin. Très heureux de vous rencontrer. Je suis accompagné, aujourd'hui, avec ma collègue, Madwa, porte-parole en économie, développement économique régional, langue française. Aujourd'hui, j'aimerais bien vous parler d'une nouvelle réalité, une nouvelle réalité qui frappe le Québec avec le plus haut taux d'inflation à travers le Canada, 4,8 % versus 3,8 % au Canada. On le voit même au niveau de l'effet sur l'hypothèque, l'essence, les loyers, une anxiété financière qui s'installe, une incapacité d'acheter une maison, une incapacité à faire face à des dépenses imprévues, une incapacité à payer les dépenses essentielles. Vous avez tous lu, aujourd'hui, que même les travailleurs québécois s'appauvrissent depuis trois ans, l'excellent article de Michel Girard, qui fait le constat par rapport aux effets sur les salaires qui ne suivent pas l'inflation.

Donc, en gros, ce qu'on dit au gouvernement du Québec, et surtout le message est adressé à M. Girard, M. Girard doit prendre au sérieux la situation économique du Québec. Hier, plusieurs banques, plusieurs économistes l'ont dit sur la tribune du... qu'ils ne voient pas des indicateurs positifs pour l'avenir en ce qui concerne l'économie du Québec. Donc, ce qu'on dit, à la veille de sa mise à jour économique... et j'en suis sûr et certain, on va vous revenir avec notre proposition, de prendre acte de la situation, mais surtout d'agir pour nous éviter une situation économique qui va mettre à mal les revenus de l'État du Québec, mais aussi avoir un impact sur la population et les ménages.

En ce qui concerne le volet de l'économie des PME, je vais céder la parole à ma collègue, qui va vous parler.

Mme Cadet : Merci, collègue. Donc, Monsef vient de faire l'état de la hausse de l'inflation sur les ménages, sur les particuliers. Bien, bien évidemment, donc, cette situation est également... donc, compose également... comporte également, donc, un défi pour les PME québécoises. Donc, cette hausse, donc, et ainsi que l'incertitude face à la hausse des taux directeurs dans le futur font en sorte que les PME, donc, se serrent la ceinture. Et le cumul de toutes ces mauvaises nouvelles inquiète les experts, qui prévoient un ralentissement marqué de l'économie dans les mois à venir. Donc, les effets se font sentir chez nous.

Et, sachant que des turbulences sont toujours à l'horizon, il faut que la CAQ enlève ses lunettes roses, il faut une vraie vision économique pour le Québec. Avant la pause parlementaire, j'ai posé des questions sur la situation, donc, de l'emploi, donc, en lui demandant, donc, ou, donc, le ministre ou la CAQ, donc, allait trouver la main-d'oeuvre pour combler les différents nouveaux projets qui se développent ici, au Québec. Et je n'ai pas senti qu'ils étaient préoccupés outre mesure par la fermeture des petites entreprises afin de combler ces besoins.

Donc, on appelle à plus de prudence de la part du gouvernement, à plus de diversification, mais également à plus de soutien de nos PME pour qu'elles puissent passer à travers cette hausse... cette zone de turbulence. Donc, avec la hausse de l'inflation, ce qu'on voit, c'est un ralentissement des investissements, donc, alors que le premier ministre dit aux PME : Investissez ou disparaissez, bien, nous, ce qu'on dit à la CAQ, c'est : Investissez dans nos entreprises, soyez présents pour celles-ci, soyez présents pour soutenir nos PME. Donc, plutôt que de leur dire : Investissez ou disparaissez, voyez donc à la situation, donc, à laquelle elles font face, la zone de turbulence dans laquelle elles se trouvent.

Et, lorsqu'on voit que 39,2 % des entreprises québécoises prévoient ralentir l'investissement, que plus de la moitié de celles qui sont dans le secteur de la fabrication, selon les données du gouvernement du Québec, de l'Institut de la statistique du Québec, que... donc que plus de la moitié de nos entreprises de fabrication prévoient réduire leurs investissements. C'est inquiétant. Donc, il faut un soutien de la part du gouvernement à nos PME.

Journaliste : M. Derraji, donc, vous avez parlé un peu de la situation financière, tout ça. On sait que le budget de l'an 1 du Parti québécois, là, va être dévoilé prochainement. Ce matin, M. St-Pierre Plamondon a esquissé, là, les contours, là, un peu de ce que serait un Québec souverain, notamment concernant la monnaie. Donc, pour le Parti québécois, ce serait important de créer une monnaie, là, distincte de celle du reste du Canada. Donc, est-ce que vous pensez que ça, c'est viable? Est-ce que... Qu'est-ce que vous pensez de cette idée-là?

M. Derraji : La création d'une monnaie? On en a déjà une. On en a déjà une, le dollar canadien.

Journaliste : Mais, je veux dire... mais donc, là, aujourd'hui, M. St-Pierre Plamondon disait : Les intérêts du Québec ne sont pas toujours bien défendus par la politique monétaire de la Banque du Canada, donc ce serait important pour un Québec souverain d'avoir sa propre monnaie. Qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Derraji : Bien, écoutez, j'invite M. le chef du troisième groupe de l'opposition de nous présenter son budget, de nous présenter sa politique monétaire, de nous présenter l'ensemble de sa vision pour un Québec souverain. Je pense, maintenant, force est de constater, avec l'arrivée d'un nouveau député, le PQ a le vent dans les voiles, et moi, j'en suis sûr et certain, ils vont nous dévoiler le budget.

Mais, sérieux, moi, je pense qu'on a déjà une monnaie et je... sérieux, les gens veulent qu'on parle de l'inflation, la crise du logement, l'impact sur les services publics, l'état de nos infrastructures. Le débat sur la monnaie et le budget 1, je les laisserais au Parti québécois. Au Parti libéral, nous, on se préoccupe des vraies affaires qui touchent les Québécoises et Québécois et qui s'attendent de nous...

Journaliste : M. Derraji, M. Charest et M. Couillard, après lui, se sont déjà prononcés sur la viabilité économique d'un Québec souverain. Est-ce que vous pensez qu'un Québec souverain serait viable économiquement?

M. Derraji : Écoutez, je...

Journaliste : ...pas souverainiste, là, mais, si on regarde de façon objective la force de l'économie québécoise.

M. Derraji : La force de l'économie québécoise et son intégration dans l'économie canadienne, et voir déjà qu'on doit gagner l'échange interprovincial. Et je vous lance un défi de demander au ministre de l'Économie combien de réunions il a faites pour promouvoir le commerce interprovincial.

Journaliste : ...pas ça, ma question, ma question, c'est : Est-ce qu'à votre avis un Québec souverain serait viable économiquement?

M. Derraji : En 2023, je n'ai pas vu encore d'étude. J'invite le Parti québécois à nous dévoiler les études et je vais faire... je vais vous revenir.

Journaliste : ...

M. Derraji : Sur quoi je vais me baser pour aujourd'hui vous déclarer...

Journaliste : ...libéraux avant qui se sont prononcés sur la viabilité d'un Québec souverain. Donc, on comprend que, pour le PLQ, ça, ce n'est plus possible de le faire à l'heure actuelle.

M. Derraji : Non, je n'ai pas vu d'étude en 2023 qui me démontre la fiabilité d'un modèle. Donc, j'attends que le Parti québécois nous informe de son modèle. Dans un Québec souverain, comment ça va...

Journaliste : ...est dépendant de la politique monétaire canadienne?

M. Derraji : Bien, en fait, là, vous parlez de deux choses. On parle de l'économie... la politique monétaire, la politique monétaire, oui, il y a un lien avec la politique monétaire canadienne, oui, il y a un lien, mais il y a des choses que nous, on peut faire aussi pour améliorer la qualité de vie des Québécois, améliorer les revenus. Ça, c'est quelque chose que le Québec contrôle.

Encore une fois, on le voit, si on se compare avec l'Ontario, le nombre d'entreprises, le nombre de PME, création de la richesse, tout ça a un impact direct sur les revenus des Québécoises et des Québécois. Maintenant, par rapport à la politique monétaire, oui, on est dépendant parce qu'on a une banque du Canada, qui contrôle la politique monétaire du Canada.

Journaliste : Est-ce que c'est favorable ou défavorable au Québec?

Journaliste : ...M. Girard, donc, de faire des choix dans sa mise à jour économique. Vous en demander plus pour les PME, selon ce que je comprends de votre propos. Mais il y a aussi le transport collectif, semble-t-il que Québec propose d'éponger 20 % des déficits des sociétés de transport collectif. Est-ce que c'est assez? Est-ce qu'on devrait en faire plus?

M. Derraji : Premièrement, par rapport à la mise à jour économique, on va vous revenir avec l'ensemble de nos demandes. Maintenant, par rapport à l'enjeu que vous venez de soulever de l'article de votre collègue, c'est très inquiétant, très inquiétant, parce qu'on le voit encore une fois, un gouvernement qui parle... Quand on a M. Fitzgibbon qui demande aux Québécois de diminuer la dépendance à la voiture, de baisser, de réduire le parc automobile, de l'autre côté, c'est une contradiction avec ce qui se passe avec les sociétés de transport. Le problème, ce n'est pas uniquement Montréal avec la STM, où il y a beaucoup d'enjeux, mais avec l'ensemble des sociétés de transport.

Donc, je ne pense pas que le gouvernement... Dans le bon temps par rapport aux sociétés de transport, je ne pense pas que le gouvernement prend au sérieux les enjeux du transport collectif et je ne pense pas que... Hier même Mme la vice-première ministre nous a dit que c'est elle qui a le plus investi son gouvernement dans le transport collectif. ...je pense... Ça n'a pas pris... même pas 24 heures pour envoyer un autre message que ce n'est pas vrai. Et 20 %, ce n'est pas assez.

Journaliste : Est-ce que vous la croyez quand elle dit qu'elle croit au transport collectif? Et sinon pensez-vous qu'on a de la marge pour aider les sociétés de transports davantage?

M. Derraji : Je vais la croire quand je vais voir l'ensemble des sociétés de transports crier haut et fort qu'ils ont l'argent nécessaire pour bien fonctionner leur parc. Je peux vous parler juste de l'électrification des transports. On demande aux sociétés de transport d'électrifier. Ils ont besoin de lieux pour les autobus. On ne parle pas de... c'est des infrastructures. Ces infrastructures, qui va les payer? Est-ce que c'est les sociétés de transport? Comment ils vont les payer?

Donc, ça mérite une discussion réelle par rapport... C'est quoi l'objectif? C'est quoi la volonté? C'est quoi la politique du gouvernement par rapport à l'avenir du transport en commun? ...surtout si on veut atteindre nos objectifs et surtout si on veut réaliser le rêve de M. Fitzgibbon de réduire le parc automobile.

Journaliste : Le pont Laporte est bon pour encore 50 ans, selon les ingénieurs du ministère des Transports. Je voudrais vous entendre là-dessus.

M. Derraji : On l'a toujours dit, on suit les avis des experts. Je n'ai pas vu l'étude, pour être honnête avec vous, donc je prends pour acquis la parole de l'ingénieur, qui nous dit, qui nous informe aujourd'hui que le pont est encore fiable et bon pour 50 ans. La question que je me pose aujourd'hui et que les gens de la Capitale-Nationale se posent : Est-ce que le gouvernement met assez d'argent pour la maintenance, pour l'entretien du pont? Oui, il est bon pour 50 ans. Mais de l'autre côté, le gouvernement a une responsabilité, et la responsabilité se résume dans la maintenance et dans l'entretien du pont.

Journaliste : Est-ce que vous pensez que le gouvernement ne met pas tant d'argent dans la maintenance? C'est ça que vous dites? Vous n'en mettez pas assez?

M. Derraji : Bien, je soulève la question parce qu'aujourd'hui on vient de nous informer de cette nouvelle, somme toute une bonne nouvelle, rassurante que le pont est encore bon pour 50 ans. À la lumière de ce que j'ai sur la table, j'ai un ingénieur qui me dit que le pont, il est bon pour 50 ans. Donc, je prends pour acquis qu'il a fait les études nécessaires pour nous dire et arriver à cette conclusion. Mais ça n'empêche pas que le gouvernement a une autre responsabilité d'investir davantage dans l'entretien pour nous permettre l'utilisation de ce pont encore 50 ans.

Journaliste : Étiez-vous d'accord avec le fait d'accorder plus de questions au Parti québécois?

M. Derraji : Ah! je pense que le Parti québécois doit vous le dire, que j'étais probablement le premier à lui dire que je suis parlable. Nous avons eu d'excellentes rencontres. Nous avons réussi même à avoir une entente avec le Parti québécois, où le Parti québécois disait oui, et vous avez vu que la présidente a tranché. Parce que Québec solidaire a refusé l'entente qu'on avait avec le Parti québécois, et la présidente a tranché finalement pour des questions pour le Parti québécois.

Journaliste : Sur la motion d'hier, là, sur Israël, le Parti québécois et Québec solidaire se sont abstenus. Ils soutiennent qu'ils ont proposé des amendements qui ont été refusés, qui auraient, par exemple, témoigné du souci de l'Assemblée nationale pour le sort des Palestiniens. Est-ce que vous... Bien, d'abord pourquoi ces amendements-là ont été refusés? Est-ce que vous auriez trouvé que ça aurait été intéressant d'équilibrer la motion?

M. Derraji : Je vais vous relire la motion. ...débat, on doit faire très attention.

«Qu'elle réaffirme le soutien indéfectible du Québec à une solution durable par les deux parties pour assurer le droit des Israéliens et des Palestiniens de vivre en paix.» Pour moi, ce paragraphe résume le message que l'Assemblée nationale devait envoyer dans de telles circonstances. Je ne vais pas commenter la décision du PQ ni de Québec solidaire. Mais pour nous, au Parti libéral, le message, il était très clair, et ça a été très bien dit, d'une manière très éloquente parmi ma collègue Elisabeth, hier. Le message, c'est un message de paix, un message qu'il y a une crise humanitaire, un message qu'il y a une guerre civile où des... dans les deux côtés, dans les deux camps, nous assistons à des pertes de vies. Donc, c'est ça, le message. On l'a dit. Est-ce que la motion reflétait l'ensemble des idées de tout le monde? Peut-être, non. C'est pour cela que les deux autres formations politiques, ils ont... ils ont accepté la motion, c'est juste, ils se sont abstenus pour ne pas voter. Mais j'ai la motion, hein, je l'ai, devant moi, le texte qui a été lu par Mme la ministre. Il reprend en grande partie les préoccupations du Parti libéral hier et quel message nous voulons envoyer.

Journaliste : Mais qu'est-ce que vous avez pensé du fait qu'ils se sont abstenus?

M. Derraji : Je ne vais pas répondre à leur place. C'est à eux d'expliquer pourquoi. Moi, je pense que ça a été hier une occasion en or de dire : Le Québec et le Canada, nous sommes très reconnus au niveau mondial pour la paix, on demande un corridor humanitaire. On pense aux civils tués dans les deux camps, à la fois palestiniens et israéliens. Il n'y a aucun pays qui gagne avec une guerre. Le message était très clair hier. Ce qu'on veut, c'est la paix. On doit tous travailler pour arrêter cette guerre, parce qu'au bout de la ligne c'est des civils qui paient.

Journaliste : Est-ce que la motion aurait dû déplorer plus explicitement les morts palestiniennes ou parler plus explicitement... de condamner plus explicitement la riposte d'Israël?

M. Derraji : Bien, j'ai la réponse : «Qu'elle déplore que l'escalade de la violence ait engendré le décès de nombreux civils. » Au Québec, on ne peut pas faire la différence. Il n'y a pas de différence entre un Palestinien et Israélien, c'est des vies humaines, c'est des civils. Pour moi, cette phrase résume mon état d'âme : «Qu'elle déplore — c'est l'Assemblée nationale qui déplore — l'escalade de la violence — la violence, on l'a vu depuis le début de cet événement — ait engendré le décès de nombreux civils. » Je ne vais pas faire aujourd'hui la différence, c'est des civils. Hier, il y avait un hôpital, 500, 600 morts. La semaine dernière, il y avait des Israéliens. Vous avez tous vu les images, hier, j'ai moi aussi vu des images troublantes de bébés, d'enfants, de femmes, d'hommes. Je pense que le message de l'Assemblée nationale hier était très clair, qu'on déplore les pertes de vies humaines et que le... on doit revenir au message de base, depuis très longtemps, du Québec, c'est la paix et la sauvegarde des vies civiles.

Journaliste : Est-ce que ça aurait été préférable que tous les groupes... de voter cette motion à l'unanimité, finalement?

M. Derraji : Encore une fois, je ne suis pas membre du Parti québécois ni de Québec solidaire. Hier, le Parti libéral, au nom de ce qu'il avait... ce qu'on avait sur la table, et le discours de ma collègue Elisabeth était très clair, on veut la paix, on veut respecter le droit des deux États, mais aussi éviter d'autres pertes humaines.

Journaliste : ...a quand même dit qu'Israël avait le droit de se défendre. Il a dit que c'était dommage pour la perte de vies palestiniennes, là, il a reconnu ça, évidemment, mais, dans la même phrase, il dit aussi qu'Israël avait le droit de se défendre. Est-ce que c'est votre avis aussi?

M. Derraji : Moi, ce que je vous dis aujourd'hui, il n'y a personne qui gagne dans une guerre, je ne vais pas aller...

Journaliste : ...Israël avait le droit... a le droit de se défendre comme elle l'a fait?

M. Derraji : Je... Ce que je... ce que je vais dire aujourd'hui, c'est que l'humanité fait face… et constate sur le terrain des pertes civiles. L'escalade de la violence n'aidera ni Israël ni la Palestine. Il y a une offre sur la table de deux États. J'invite l'ensemble des parties prenantes à s'asseoir sur la table, à trouver une solution, parce que vous et moi, je ne pense pas qu'aujourd'hui on va cautionner la perte de civils. Donc, moi, escalader... vous avez le droit de se défendre, vous avez le droit d'attaquer, je ne suis pas là. Je suis là en tant qu'être humain, en tant que Québécois qui voit l'escalade de la violence dans un État et espère que la guerre cessera pour éviter les pertes humaines.

La Modératrice : On passe en anglais.

Journaliste : Mr. Derraji, the fact that not all the political parties at the National Assembly could vote in favor of this motion… I have the words, I'm not sure if it's the same than yours, but…

M. Derraji : I have the motion. Are you talking about the motion of…

Journaliste : That was adopted by the National Assembly, but Québec solidaire and the Parti québécois didn't vote. So, it sends, like… it doesn't send a clear message from the National Assembly that you're basically in… supporting peace necessarily, because not all the parties voted in favor of this motion at unanimity.

M. Derraji : I'm not talking... They accept the motion, they accept the motion, because they have... they can... the Parti québécois and Québec solidaire, they have the possibility to say : No, it's not correct as a motion. But I have all the words, I have here...

Journaliste : Don't you think that it could have bee important, as a timing, to recognize the victims in Gaza, humanitarian victims in Gaza as Québec solidaire was proposing?

M. Derraji : Yes, as I say, I have...

Journaliste : ...you are in favor of peace, but it doesn't say anything about victims in occupied territories in Gaza after a hospital was bombarded. So, don't you think it would have been important?

M. Derraji : Yes, just, I will tell you something, that we are at the National Assembly once it's happened... The motion is send... like, we receive the motion, like, one hour before the beginning of the...

Une Voix : ...

M. Derraji : Yes, yes. But again, it's not only about... it's about civils, you know, and... civilians. And, the motion, we have everything in this motion, and the message, it was clear for us.

Journaliste : The Order of nurses, the fact that Sonia LeBel had to send, like, a threat of trusteeship yesterday, what do you think about that? Do you think that the Legault Government was efficient enough to raise the right red flags with the Order of nurses and that we would be in a different situation for nurses now in Québec?

M. Derraji : Yes, I think it's a big problem, because we need nurses, as you said. We saw the situation across Québec in different... Yes, and I think it's the beginning, but I'm not sure if it's the right solution for the...

Une Voix : ...

M. Derraji : ...the order, yes.

Journaliste : Why? Why trusteeship? Like, threatening the order, she's at that point now. The situation is critical, and she's now having this threat of trusteeship. Don't you think it's a good timing for Sonia LeBel to have this new mean, to make sure that the order is activating and there are nurses that are getting their diploma?

M. Derraji : What we should do is having more nurses on the field, having more nurses working with our patients. This is what we should do. Now, the situation between LeBel and the order, give me few minutes, I will be... get back to you.

Journaliste : On funding for public transit, we're hearing from some municipal public transit agencies saying that they're overwhelmed with their deficits. And Radio-Canada is recording, this morning, that the Government will only absorb 20%. What's your reaction to that?

M. Derraji : It's not a clear message that the Government is ready to help «les sociétés de transport». And we have two messages, one coming from Mr. Fitzgibbon, who asks all the Quebeckers to reduce the using of cars, and the Minister responsible for Transportation, like, she's only ready to give 20%. And we know that it's not only the problem for the City of Montréal, the problem is across Québec. It's a big, big problem now, it's a big challenge. It's the future of our all «sociétés de transport».

Journaliste : Are you finished?

M. Derraji : Yes.

Journaliste : Jacques Parizeau always said that, if Québec became a country, they... it would keep the Canadian dollar. PSPP is now saying that a sovereign Québec would have it's own money. Do you think that money would be stable? Do you think it's viable as an idea?

M. Derraji : I'm not an expert.

Journaliste : ...just said that Québec's economic interests work better when it's integrated in Canada, so... I kind of think I know what you think, but...

M. Derraji : If I have... my time... if... I'm not a member of the Parti québécois. You can ask all this question to the Parti québécois, but me, as a member of the Liberal Party of Québec, if I have this time, I will work to improve our situation across Canada, I will do all what I can do to push all our SMEs to export and to use the power that we have.

Before being an MNA, I was involved with entrepreneurs across Québec. And it's not like... it's unique, for Québec, that we don't have enough... we have «barriers» inside Canada. And this is what I said in French : You should ask the Minister Fitzgibbon what he did in Canada to promote our SMEs. So, the first thing to do, again, it's not regarding if we want to use the dollar or something else, it's to improve the capacity of our SMEs to export in Canada and to reduce the barriers across each coast. Bonne journée.

(Fin à 8 h 51)

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