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(Huit heures quarante-sept minutes)
M. Derraji : Bonjour, tout le
monde! Très heureux de vous rencontrer aujourd'hui. Je suis accompagné par mon
collègue André Morin, porte-parole en matière de transports.
Aujourd'hui, on fait le constat,
malheureusement, qu'il y a un énorme problème de planification des projets de
transport dans l'ensemble du Québec et, à Québec, la capitale nationale, c'est
encore pire. On voit un gouvernement qui prend des décisions en fonction d'une
défaite électorale plutôt qu'en fonction de la science. C'est quand même
hallucinant de voir l'impact d'une défaite électorale sur les troupes de
François Legault. On dirait que François Legault n'a pas 90 élus à l'intérieur
du Parlement.
On ne parle plus de besoins de transport,
de demande, de planification. Tout ça a été évacué. Au fait, aujourd'hui, le
gouvernement de Legault met dans la poubelle la science, mais plutôt il se base
sur des votes, sur une planification de sa réélection en 2026 pour réaliser son
rêve de gagner la prochaine élection. Si on avait une démonstration que ce n'est
plus un projet de transport, mais que c'est rendu vraiment quelque chose de
politique très électoraliste, bien, on vient d'avoir la preuve aujourd'hui. D'ailleurs,
le premier ministre a fait la même chose sur le troisième lien dans sa chambre
de commerce à l'Assomption, où il a annoncé, encore une fois, un rêve, sans
étude, sans plan, sans échéancier. On dirait qu'il ramenait une discussion
autour d'une napkin.
Je vais terminer avec l'immigration. Encore
une fois, un enjeu de travailleurs temporaires étrangers. C'est devenu la norme.
Et Nous avons été traités comme des esclaves, ça, c'est un titre qui a
fait très mal à notre système d'immigration. Voilà en gros ce qu'on voulait
vous dire, et je laisse mon collègue vous parler quelques mots sur le rapport
du Protecteur du citoyen.
M.
Morin :Merci. Merci, Monsef. Alors, comme vous le savez, hier,
le Protecteur du citoyen a rendu son rapport, un rapport spécial pour une
analyse des appels à l'action de la commission Viens, commission Viens qui a
déjà déposé son rapport il y a quelques années et qui traite de l'ensemble des
services et de la qualité des services que le gouvernement offre aux Premières
Nations et aux Inuits.
Quels sont les constats de ce rapport
spécial? Manque de stratégie d'ensemble du gouvernement quand vient le temps d'établir
des relations ou de donner des services aux Premières Nations, absence d'une
planification ferme, manque de coordination et également morcellement des
initiatives du gouvernement quand vient le temps d'offrir des services aux
Premières Nations et aux Inuits. Donc, encore une fois, constat : absence
de planification, morcellement des initiatives. Encore une fois, démonstration
qu'il s'agit d'un gouvernement brouillon qui n'a pas de leadership. Merci.
M. Derraji : Merci.
M. Lacroix (Louis) : M. Derraji,
qu'est-ce que vous pensez de ce qu'a avancé M. Legault hier, en Chambre,
en disant que, bon, ça pourrait être un pont, finalement, qu'on ferait qui
pourrait être dédié au transport lourd, de ce qu'on peut décoder, là, de ce qu'il
a dit en Chambre? Est-ce que vous pensez que ce serait une bonne idée? La seule
façon dont on peut envisager un pont, ce serait peut-être sur l'île d'Orléans.
Qu'est-ce que vous pensez de ça?
M. Derraji : L'amateurisme,
un gouvernement en perte de contrôle. Un gouvernement qui se cherche une
solution. Mais voyons donc! Écoutez, il n'y a même pas quelques semaines, la
vice-première ministre s'est vantée en répondant à nos questions :
Écoutez, je ne pense pas que l'opposition a lu 1 000 pages... Elle
est venue avec 1 000 pages et qu'elle a passé toute la nuit pour
venir à la conclusion que les experts lui ont dit que ça ne prend pas un
tunnel. Encore une fois, M. Lacroix, l'enjeu, il est très sérieux. Je
pense que les gens de Lévis se sont fait niaiser. Pas une élection, deux
élections. Souvenez-vous que, d'une manière, je dirais même, délibérée... Regardez
les deux candidats sur la Rive-Sud. Ce n'est pas n'importe qui, c'est M.
Bernard Drainville, Martine Biron, deux experts en communication. Pourquoi? C'est
pour rassurer la population par rapport au troisième lien. Qu'est-ce qu'ils ont
fait plus tard? Ils renient leurs promesses. Donc, qui va croire, maintenant,
le premier ministre?
Donc, ce qu'on demande... Il y a un réel
enjeu de mobilité au niveau de la Capitale-Nationale. Aujourd'hui, je ne
jouerai pas à François Legault. Aujourd'hui, un tunnel, un tube, deux tubes, un
pont. Ça prend un vrai plan. Et d'ailleurs, mon collègue a déposé une demande
de mandat d'initiative. C'est une réelle planification.
M. Duval (Alexandre) : M. Derraji,
peut-être juste pour rétablir, les études n'ont jamais dit qu'il n'y avait pas
de besoin pour un tunnel autoroutier. Ça, c'est ce que Mme Guilbault est
venue vous dire en conférence de presse. Puis après, on s'est rendu compte que
ce n'était pas ça que les études disaient...
M. Derraji : C'est très une
bonne remarque, et c'est pour cela que nous... Désolé, je vous ai coupé, je
vous laisse terminer.
M. Duval (Alexandre) : Ma
question, c'est : Est-ce qu'il n'y a pas un intérêt, étant donné que les
études n'ont jamais dit qu'il n'y avait pas de besoin pour un troisième lien, à
rouvrir le dossier? Et pensez-vous qu'en son âme et conscience, M. Legault
le fait pour les bonnes raisons?
M. Derraji : Je vais
commencer par la fin. Je ne pense pas qu'il l'a fait pour les bonnes raisons. S'il
l'a fait pour les bonnes raisons, il ne va pas revirer le lendemain de sa
défaite. Il était très abattu, il était à terre. Il faut le voir, là, la perte
de Jean-Talon a déclenché beaucoup de choses. Je dirais maintenant, le mot qui
risque de passer dans toutes les circonscriptions : Bien, déclenchez une
élection partielle, vous allez avoir votre REM, vous allez voir votre pont,
vous allez avoir votre hôpital, vous allez avoir ceci, cela. Écoutez,
probablement, c'est ça, le message que la population doit retenir.
Ceci étant dit, vous avez raison d'évoquer
les études parce que les experts, maintenant, sont tous unanimes, on ne peut
plus faire ce qu'on a fait dans le passé et venir garrocher des solutions.
Dévoilons les études, prenons le temps nécessaire avec les experts, surtout en
se basant sur des études sérieuses et la science. Mon collègue l'a demandé, il demande
une réelle consultation, avec des experts. Nous avons déposé une demande de
mandat d'initiative, j'espère, si la CAQ est sérieuse, de donner suite à notre
demande.
M. Lacroix (Louis) : En fait,
on sait que la capacité du pont Pierre-Laporte, notamment, est dépassée depuis
1998. Les études le démontrent depuis nombre d'années, là. Alors, malgré tout
ce qu'on a dit et les décisions passées, est-ce qu'il n'est pas temps de songer
à une autre solution? Parce que, là, est-ce qu'on peut continuer à ce rythme-là
avec un pont qui va se dégrader? Si on fait passer plus de voitures dessus, c'est
sûr qu'il va se dégrader plus vite, etc. Donc, est-ce que c'est... il n'est pas
temps, justement, d'arriver avec une solution?
M. Derraji : C'est le temps.
C'est inévitable, un troisième lien. Regardez les projections futures au niveau
de la Capitale-Nationale. Regardez l'augmentation de la population au niveau de
Lévis. C'est le gouvernement qui n'a pas pris ça au sérieux. Mais j'attire
votre attention sur un élément très important. Il ne faut pas prendre le
troisième lien juste... il faut prendre le tout. Et je vais juste vous énumérer
l'état des infrastructures. Est-ce que le gouvernement a un plan? C'est pour
cela que HMR est sur 10 ans ou 15 ans? Est-ce que c'est pour cela que
le gouvernement ne veut pas rénover le Gardeur, l'hôpital? Est-ce que c'est
pour cela que le gouvernement ne veut pas renouveler ou agrandir l'hôpital à
Drummondville? Est-ce que c'est pour cela que le gouvernement n'a pas agrandi
la Cité de la santé à Laval? Est-ce que c'est pour cela qu'on a tardé au
lancement de l'hôpital de Vaudreuil? Est-ce que c'est pour cela qu'on niaise
encore une fois avec l'hôpital de Gatineau? Ce sont des questions sérieuses.
Pourquoi, à l'aube d'une récession, nous
sommes dans une situation où le gouvernement doit couper quelque part pour
trouver 10 milliards de dollars pour réaliser le rêve du premier
ministre parce que son orgueil est important? La question se pose. Au-delà du
troisième lien, comment ils vont aller chercher les 10 milliards, sachant
qu'Ottawa dit quoi? Il n'y a pas de transport en commun, on n'a pas de projet,
on ne va pas financer. C'est sûr. Comment ils vont aller chercher 10 milliards?
M. Lacroix (Louis) : Donc, ce
que vous dites, c'est qu'on va couper dans d'autres services ou dans d'autres
équipements qui sont plus prioritaires que le troisième lien?
M. Derraji : Oui. M. Lacroix,
aujourd'hui, ce qui m'écoeure, c'est que cette question a fait l'objet de deux
élections. Le premier ministre a menti, a renié sa promesse et, aujourd'hui, il
lance dans l'air une autre proposition sans échéancier, sans plan et surtout,
comment il va la financer. Et déjà il dit à toutes les villes : Oubliez...
Je n'ai plus d'argent. Il n'y a plus d'argent. O.K. S'il n'y a plus d'argent
pour les villes, les villes demandent d'autres projets d'infrastructures. Quand
c'est rendu qu'on met un hôpital sur 10, 15 ans, je pense que le message à
retenir, qu'il y a un enjeu aussi financier quelque part. Et là la porte est
fermée de la part d'Ottawa. Comment le premier ministre... S'il veut que la
population de la Capitale-Nationale le croie et le suive, dis-nous comment vous
allez avoir... pour trouver le financement nécessaire pour le troisième lien?
M. Robillard (Alexandre) : M. Derraji,
vous dites que M. Legault a menti. Donc, à la lumière de ce que vous
énoncez, est-ce que vous pensez qu'en ce moment même il ment aussi?
M. Derraji : Je ne le crois
plus. Je ne crois plus M. François Legault. Il n'y a personne au Québec
qui croit M. Legault maintenant. C'est très grave, ce qui se passe. Il ne
peut plus faire ce qu'il a fait les deux dernières élections. C'est fini, là,
la lune de miel. C'est fini. C'est terminé. S'il veut qu'on le prenne au
sérieux, qu'il vienne avec un croquis, avec un tableau d'affaires, avec un
financement et comment il va le financer. Là, je vais le croire. Mais continue
à faire ce qu'il a fait depuis les deux dernières élections, je n'achète plus
ça.
M. Robillard (Alexandre) : Votre
candidate, au début de la campagne, elle disait que, pour préciser la position
du Parti libéral sur le troisième lien, son porte-à-porte puis son contact avec
les électeurs de Jean-Talon allaient permettre, là, d'esquisser peut-être les
contours plus précisément. Donc, je voulais savoir, vous, qu'est-ce que ça a
été, le message que vous avez reçu des électeurs dans Jean-Talon au sujet du
troisième lien.
M. Derraji : Oui. D'ailleurs,
vous allez me permettre de céder la parole à mon collègue parce que ce message
qu'on a reçu, on a agi rapidement, et c'est pour cela qu'il a déposé une
demande de mandat d'initiative. Je ne sais pas si vous êtes intéressé à ce
qu'il vous parle du mandat. Allez-y.
M. Robillard (Alexandre) : Moi,
je suis intéressé à la... du Parti libéral à la lumière de ce que vous avez
entendu...
M. Derraji : Oui, voilà.
Bien, il a proposé... il a mis sur la table une bonne proposition.
M.
Morin :Oui. Bien, d'abord une demande de consultation pour
qu'on puisse entendre la ministre des Transports, pour qu'elle nous explique
véritablement, d'abord, pour le pont de Québec et le pont Pierre-Laporte, quel
va être les travaux qui vont être faits de rénovation. On veut savoir aussi ce
que le CN va faire. Ça, c'est très important. Et puis on a présenté, aussi, en
conférence de presse, avec notre candidate, un plan global pour la
Capitale-Nationale en matière de transports et de transport collectif. Voilà.
M. Robillard (Alexandre) : Mais
ce que je veux dire, c'est... On entend la CAQ... Hier, on entendait M. Laframboise.
On a eu d'autres échos de ce que les gens disaient dans le porte-à-porte au
sujet du troisième lien. Donc, simplement pour rendre la chose la plus
objective possible, on a un peu les échos qui viennent du terrain à travers la
CAQ. Donc, est-ce que c'est ce qu'on vous a dit au sujet du troisième lien?
M. Derraji : Bien, écoutez,
j'ai fait du porte-à-porte à Jean-Talon, et moi... aujourd'hui, il y a deux
sujets sur la table. Il y a l'interprétation de la défaite de la CAQ et le gain
du Parti québécois, mais il y a l'enjeu de la mobilité. Si vous voulez que je
me base uniquement sur le porte-à-porte, les gens nous ont parlé de l'accès à
la première ligne au niveau de la santé. Ils nous ont parlé du logement, une
crise du logement. Oui, les gens se posaient des questions sur la promesse
brisée. Au fait, les gens disaient plus que... Est-ce que le premier ministre,
on va toujours le croire dorénavant quand il va annoncer quelque chose? C'est
ça que les gens m'ont dit. Ils ne croyaient plus le premier ministre.
M. Robillard (Alexandre) : Et
donc sur ce qu'ils disaient en termes d'infrastructures pour relier la Rive-Sud
à la Rive-Nord, ça...
M. Derraji : Il y avait des
gens qui parlaient du tramway. Mais, encore une fois, on fait de l'analyse
politique d'une défaite électorale, selon le prisme et la lecture de M. François
Legault. Je ne suis pas...
M. Robillard (Alexandre) : Mais
moi, je vous parle de votre analyse à vous puis à la lumière de ce qu'on vous
disait...
M. Derraji : À la lumière du
porte-à-porte, les gens me parlaient beaucoup de l'état des services publics,
de la santé, de l'éducation, du système de la justice, l'accès à la première
ligne, l'accès à la propriété pour les jeunes familles. C'est de ça que les
gens me parlaient.
Maintenant, ce qu'on voit maintenant sur
la table... et probablement c'est là où le piège... où M. Legault est
tombé dans le piège, il a fait une interprétation le lendemain de l'élection.
Parce que, quand même, il a perdu par beaucoup et surtout par son ancien parti,
où il était membre. Ça fait quand même 25 ans que M. Legault est en
politique.
Donc, probablement la défaite amère de M. Legault,
il ne l'a pas acceptée, et, le lendemain, il a commencé à faire de l'analyse
politique. Et, probablement, il s'est enfargé. Je ne sais même pas si ça a été
concerté avec son caucus. Et est-ce que sa ministre des Transports était
d'accord qu'il réouvre la boîte du troisième lien? Il y a matière à aller
fouiller.
Mme Senay (Cathy) : Can I jump in English? Just about the opioids, Québec is set to table a bill to join the
class action lawsuit that attended... that started British Columbia several
years ago, in 2018. Is it too late for Québec to act on that?
M. Derraji :
As you know, we didn't see the bill,
it's a new bill. I will take the time...
Mme Senay
(Cathy) :
Do
you see things… do you see harm caused by opioids in your own riding, your
constituents?
M. Derraji :
I don't hear about it in my riding.
But, as you know, it's a new bill. We will wait after...
Mme Senay
(Cathy) :
Because
you had info already on this, like in the last weekend. So, just as a matter of
the principle of Québec waiting until 2023 to finally present a legislation to
join what British Columbia Government has been doing for years, is it too late
for Québec to do something?
M. Derraji :
Yes, I think it's too late, but it's
never too late. We should start somewhere. But you're right to say that we are
late because it's already done in British Columbia. But, again, I didn't see
the bill, I don't know what the CAQ has tabled on this bill.
Mme Senay
(Cathy) :
Thank
you.
M. Derraji :
Yes.
M. Authier
(Philip) :
We're
probably going to get... in fact, I'm sure we're going to get the date of the
economic update. What are your expectations for the November economic update
from Mr. Girard?
M. Derraji :
I think we need a strong message for
housing. People are facing a lot of problems, fighting against, like, the price
of rent and all the stuff regarding housing, health care system education. So,
now, with what you are seeing for all the services, the public services, it's
urgent to fix everything with workers because we need all the services.
M. Authier
(Philip) :
Do
you think he seems to have much less leeway because the finances aren't going
that well with the effects of inflation and...
M. Derraji :
For sure. And maybe he starts working
for the next plan without knowing that the Premier will ask him to find money for
the doing the third line. So, it's a big problem for Mr. Girard now because
he's facing a big challenge. He should answer the request of the Premier, how
he can find 10 billion dollars to do it. So, it's a big problem for the
upcoming weeks. We should choose what we want to do, fixing the problem of
housing or doing what the Premier wants to do, to have a third line.
M. Bergeron (Patrice) : Si
vous permettez, si mes collègues ont terminé, en tout respect, parce qu'il y
avait une question en français que j'aurais voulu poser tout à l'heure, mais je
voulais laisser mes collègues terminer. Sur l'immigration, hier, il y a eu une
motion qui a été déposée en Chambre, vous l'avez vue, qui demandait au fédéral
de fournir plus... de documenter... Bon. Et je voudrais savoir, vous... Bon, il
y a eu, finalement... QS s'est opposée au débat sur la motion, mais est-ce que
vous étiez d'accord avec la motion telle qu'elle était présentée?
M. Derraji : Bien, écoutez,
nous, le débat sur l'immigration... je ne fais pas uniquement le débat sur la
motion, je fais le débat global, il y a un gros... un énorme problème. Le
problème est partagé entre le fédéral et le provincial. Québec a une
responsabilité énorme. Vous m'avez vu, pas une fois, pas deux, pas trois, parler
de l'immigration, des travailleurs temporaires. Mais Ottawa doit prendre aussi
ses responsabilités parce qu'il a une part de responsabilité.
Ce que nous avons salué hier dans la
motion... on n'était pas d'accord sur tout parce qu'on a amendé aussi la motion
pour demander le rapatriement du programme des travailleurs temporaires
étrangers. Ça n'a pas été accepté, mais c'est quelque chose qu'on va continuer
à marteler. Mais c'est clairement, clairement... on fait face à un enjeu majeur
avec Ottawa par rapport aux seuils... désolé, par rapport aux délais de
traitement des dossiers d'immigration, qui est un enjeu majeur sur
l'immigration au Québec.
M. Bergeron (Patrice) : Est-ce
que ce serait important que l'Assemblée nationale parle d'une seule voix sur
cet enjeu-là, qu'on finisse par s'entendre sur une motion?
M. Derraji : il faut faire
attention par rapport à ça. Parce que, qu'on parle d'une seule voix, aucun
problème, mais il faut que la ministre de l'Immigration accepte aussi ce que
les autres partis de l'opposition réclament. Ce qu'on lui demande, c'est avoir
une voix forte parce que ça ne peut pas continuer comme ça. Mais elle a aussi
un devoir. Mme la ministre a un devoir énorme. C'est son gouvernement qui a
ouvert la porte aux travailleurs temporaires étrangers. Si nous sommes rendus
là où on est aujourd'hui, c'est parce que la CAQ a choisi d'ouvrir la porte aux
temporaires et non pas aux permanents. Donc, d'une manière détournée, il
augmente le nombre d'immigrants sans passer par les seuils. C'est bon? Merci à
vous. Bonne journée.
M. Morin : Merci.
(Fin à 9 h 05)