Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures quarante et une minutes)
M. Arseneau :
Bonjour, tout le monde. Alors, on vit
dans une bien drôle époque. Écoutez, au lendemain d'une élection partielle à
Québec, le premier ministre, qui a confirmé son intention de se représenter aux
élections de 2026, nous annonce qu'il est prêt à faire une troisième élection
de suite sur la promesse d'un troisième lien autoroutier dans la région de
Québec, un projet qu'il a lui-même enterré au lendemain de la dernière élection
générale, après avoir promis de le réaliser coûte que coûte. Écoutez, ça ne s'invente
pas, c'est absolument surréaliste. Et ce qu'on demande, c'est ce que ça dit sur
la conduite des affaires de l'État par le gouvernement de la CAQ.
Alors, aujourd'hui,
écoutez, on demande à M. Legault de se ressaisir, de nous informer, en
même temps que les membres de son cabinet ministériel, de ses intentions
réelles, de ses objectifs et de ses priorités gouvernementales, alors qu'on le
voit, là, il y a des enjeux fondamentaux qu'on doit absolument aborder de
front, comme la crise du logement, comme le coût de la vie, comme l'effondrement
du système de santé, le système de la justice, le système de l'éducation.
M. Bérubé :
Merci, Joël. Et avant même d'apprendre
cette nouvelle, en même temps que le caucus de la CAQ et le Conseil des
ministres, donc, on est tous en attente d'information, on s'est dit : Il y
a un congé de l'Action de grâces, il y a une semaine de relâche parlementaire,
c'est la première fois qu'on évoque ça en cinq ans, mais je pense que le
premier ministre devrait envisager sérieusement un remaniement ministériel.
Quand on parle de se ressaisir, ça fait partie de ça, de regarder son équipe et
de se dire : Est-ce qu'on a les meilleures personnes aux meilleurs
endroits pour s'assurer d'avoir des résultats pour les Québécois?
Et je ne nommerai pas de
nom, on va voir si lui-même peut identifier là où il y a des problèmes. On en a
parlé abondamment, des endroits où c'était problématique. Alors, à dessein, je
ne donnerai pas de nom, mais je lui dis... et c'est rare qu'on le fait, moi, à
ma connaissance, depuis 2018, c'est la première fois qu'on le fait, on est
rendus là, d'avoir un remaniement ministériel qui permet de mieux cibler les
priorités.
Parce que, quand on
regarde ce qui se passe, présentement, dans toutes sortes de réseaux et dans
les décisions quotidiennes, on ne sait pas où ce gouvernement s'en va, c'est
erratique. Et, écoutez, quand un des ministres majeurs du gouvernement du
Québec, il dit avec candeur, et je le crois là-dessus, qu'il l'a appris en même
temps que tout le monde, quand un point de presse est convoqué ici, là, à 12 h 30,
hier, puis le premier ministre savait ce qu'il allait dire, ce n'est pas à
propos du troisième lien, à ce moment-là, c'est à propos de comment on décide
des priorités quotidiennes. On est vraiment inquiets.
Mme Prince
(Véronique) :
C'est
quoi, le lien avec le remaniement ministériel? Allez donc au bout de votre
idée.
M. Bérubé :
C'était pas mal arrivé, là. Un
remaniement ministériel, ça permet d'identifier là où il est plus faible. Nous,
on a intérêt à ce que ça fonctionne bien, le Québec.
Mme Prince
(Véronique) :
Oui,
mais ça vient de lui, là. Vous ne pensez pas que ça vient de lui, hier, ce
revirement de situation là?
M. Bérubé :
Oui, mais, sérieusement, on avait parlé
de l'idée de remanier avant même d'apprendre ça hier, donc on le rajoute. Oui,
ça vient de lui, mais, je veux dire, tu ne peux pas décider ça le lendemain,
par orgueil, parce que tu as perdu une élection partielle. Ça ne peut pas
relever de ça, tes décisions. M. Legault a l'avantage de ne pas avoir une
base militante avec autant de structures que nous, ce qui fait en sorte qu'il
peut bouger rapidement, mais, en même temps, ce n'est pas une petite décision,
là, c'est une décision qui est très importante. Et je trouve que ça en dit plus
sur la gestion d'un gouvernement même que sur le troisième lien que, du jour au
lendemain...
M. Lacroix (Louis) :
...pas demander un remaniement ministériel
puis ne pas cibler quiconque, là. Alors, à votre avis, là...
M. Bérubé :
Je viens de le faire, je viens de le
faire.
Des voix :
...
M. Bérubé :
C'est justement, si le premier ministre
ne le voit pas, c'est un problème. Alors, je m'arrête là, j'ai soumis l'idée.
Journaliste :
...
M. Bérubé :
Bien, il est capable d'analyser les
forces en présence...
Une voix : ...
M. Bérubé : Je n'en nommerai
pas.
M. Laforest (Alain) : ...vous
parlez du troisième lien depuis tantôt.
M. Bérubé : J'ai suggéré un
remaniement, ça lui appartient. On l'aura dit.
Mme Prince (Véronique) : Mais
en quoi ça va changer, un remaniement? Parce qu'il veut quand même faire une
consultation auprès de la population.
M. Bérubé : Bien, d'abord, ça
va vous intéresser, puis nous aussi, mais ça va permettre de voir est-ce qu'on
doit continuer comme ça ou on doit changer de cap dans certains domaines. Je
pense que ça dit quelque chose.
M. Laforest (Alain) : À part
vouloir faire la manchette, parce que c'est ça que vous voulez faire, vous ne
voulez pas nommer de nom, là...
M. Bérubé : Là, vous n'avez
pas...
M. Laforest (Alain) : Allez
plus loin dans votre pensée.
M. Bérubé : Au salon bleu,
vous n'avez pas le droit de prêter des intentions mais pas plus ici.
M. Laforest (Alain) : ...ici,
j'ai le droit. Alors, à part vouloir faire la manchette avec ça, là, qui vous
visez, M. Bérubé? Parce que c'est juste ça que vous faites ce matin.
M. Bérubé : On vise le
premier ministre dans son jugement des forces en présence. Est-ce qu'il
considère que les personnes autour de la table sont les meilleures personnes
pour chacun des postes? Et je veux me permettre de rendre hommage à plusieurs
personnes, dans son caucus, qui ont des talents, qui pourraient occuper ces
fonctions-là. Donc, il les connaît tant sur le négatif, positif...
Des voix : ...
M. Bérubé : Non, je veux...
Je ne veux pas personnaliser, ça lui appartient, mais on est rendus là. Vous
comprenez ma position là-dessus.
M. Bellerose (Patrick) : ...doit
s'améliorer...
M. Bérubé : C'est pas mal la
même question que tantôt. Donc...
M. Bellerose (Patrick) : Bien,
c'est vous qui l'amenez, vous dites : Il faut améliorer...
M. Bérubé : Un remaniement.
Des voix : ...
M. Bérubé : J'ai pas mal fait
le tour de ma déclaration là-dessus.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Le
problème n'est pas au sommet de l'État?
M. Bérubé : Bien, qui
conseille le premier... qui a conseillé...
M. Bélair-Cirino (Marco) : Ce
n'est pas le premier ministre lui-même qui a décidé de remettre sur les rails
un projet de plus de 8, 9, 10 milliards de dollars sans en avoir parlé à
son Conseil des ministres?
M. Bérubé : On s'en est parlé
tantôt. Qui a dit au premier ministre : Là, demain, on va dire, là, pas de
farce, là : On relance le troisième lien? Ah non! On ne peut pas faire ça.
Oui, oui, on l'a déjà fait, ça a marché deux fois. Il y a quelqu'un qui l'a
conseillé. Je veux dire, il pourrait aussi regarder qui lui donne ce genre de
conseil, mais, manifestement, il assume ses décisions, il vient vous le dire
ici. Ce qu'on vous dit, c'est que ça donne une indication sur la gestion de l'État
et, moi, ça m'inquiète.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
qu'il est mal conseillé?
M. Bérubé : Bien, il peut
être mal conseillé puis décider lui-même des décisions qu'il prend, mais
ultimement il en est responsable. Je trouve qu'hier, pour le moins dire, c'est
étonnant, mais plus que ça, c'est... ça place les députés de la région de la Capitale-Nationale
puis Chaudière-Appalaches dans une situation intenable, intenable. Je ne sais
pas comment ils vont réagir à ça, mais je les connais un peu, là, je ne
voudrais pas être à leur place dans la situation. On joue au yoyo avec eux
autres, et je pense que ça va être compliqué pour les prochaines semaines.
M. Bergeron (Patrice) : Ça ne
fait pas un an que ce Conseil des ministres là a été mis sur pied. Donc, qu'est-ce
que ça dit du jugement qu'avait le premier ministre quand il a composé son
Conseil des ministres?
M. Bérubé : Ça dit qu'en un
an il s'est passé beaucoup de choses, et qu'on n'est pas dans la même dynamique
que le premier mandat, et qu'il y a une insatisfaction qui est réelle et qui
est liée, notamment, à des décisions de ce gouvernement et de certains
ministres ou l'absence de leadership, et ça se manifeste. Donc, ce n'est pas
sans raison que le gouvernement se retrouve dans cette situation-là. Donc,
remanier, c'est une des façons de constater que les choses doivent changer. Il
n'y a pas juste l'humilité, là, de dire : On a compris, on veut changer. Posons
des gestes, et nous, on pense qu'il devrait l'envisager.
M. Bergeron (Patrice) : Est-ce
que ce n'est pas avantageux pour le chef caquiste de pouvoir parler ainsi du
troisième lien plutôt que de parler de votre victoire de lundi, là...
M. Bérubé : Elle existe
pareil, cette victoire-là. Dans deux semaines, là, le nouveau député de
Jean-Talon va entrer à l'Assemblée nationale, fort d'une majorité qu'il a
obtenue par son travail et par nos convictions. Ça ne l'effacera pas même s'il
veut faire diversion. Je trouve que c'est assez cher, 10 milliards, pour
une diversion.
M. Bossé (Olivier) : Qui sont
ceux qui devraient être promus, M. Bérubé? Vous dites qu'il y a du
potentiel.
M. Bérubé : C'est bien joué.
Je ne le dirai pas plus.
Une voix : ...
M. Bérubé : Je lui dirai à
lui.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que vous allez nous dire, ce matin, c'est quoi, votre fourchette de prix pour le
tramway? Êtes-vous favorables au tramway?
M. Arseneau : On est
favorables au tramway, mais la fourchette, en fait, elle est sur la table de la
ministre Guilbault. On attend qu'elle nous l'annonce. Elle a cette
information-là, elle l'a retenue pendant toute la campagne électorale de
Jean-Talon.
Aujourd'hui, vous savez, l'inquiétude est
du côté de la ville de Québec. Le maire Marchand est sorti, ce n'est pas pour
rien, c'est parce qu'il craint, comme nous pendant toute la campagne, que le
gouvernement l'abandonne, ce projet-là. Alors, je pense qu'on a raison d'être
inquiets, mais nous, on a été pour le projet de troisième... du tramway et du
réseau structurant de transport collectif à Québec avant, pendant et après la
campagne électorale. Et là on demande de la transparence, comme on l'a fait
tout au long de la campagne.
M. Laforest (Alain) : Un
tunnel à 10 milliards ou un tramway à 10 milliards?
M. Arseneau : Nous, on...
quand on aura les chiffres, on commentera, mais les chiffres sont...
M. Laforest (Alain) : ...c'est
toujours la même affaire.
M. Arseneau : Exactement,
parce que la fourchette, l'assiette et l'ensemble de la cuisine, c'est dans le
bureau de la ministre des Transports. Qu'elle sorte de sa tanière puis qu'elle nous
dise où elle est.
M. Laforest (Alain) : Mais on
vous dit 15 milliards demain matin, le projet, vous dites oui?
M. Arseneau : Bien, on ne
fera pas d'hypothèse sur là où on en est rendu dans le projet, parce qu'il y a
le coût, il y a également la reconfiguration. Rappelez-vous que le gouvernement
a fait perdre un temps fou à la ville de Québec lorsqu'il était question d'un
projet pour 3 milliards, puis on voulait redessiner, là, le trajet sur le
coin d'une table. C'est la ministre Guilbault qui le faisait, à l'époque, puis
qui a été forcée de reculer. Qu'est-ce qu'ils sont en train de faire
aujourd'hui? On ne le sait pas, mais, quand ils seront transparents, on
répondra puis on réagira.
Mme Prince (Véronique) : M. Arseneau,
c'est vous qui... vous couvrez les affaires en santé, là. J'aimerais vous faire
réagir sur le fait que, quand on fait le tour des CISSS et des CIUSSS de la
province, sur leurs premières projections du début de l'année financière, eux
prévoient tous faire un déficit. C'est sûr qu'au cabinet du ministre on nous
dit que les choses s'équilibrent en cours d'année, qu'il y a des remboursements
qui se font, etc., mais, quand même, est-ce que ce n'est pas inquiétant de ne
pas savoir, pour eux, vers où ils s'en vont avec...
M. Arseneau : Bien, c'est
très, très inquiétant parce que, déjà, ils lancent des signaux comme quoi il
faut réduire les dépenses. Le mot «compression» commence à apparaître. Et les
raisons sont assez claires : la main-d'oeuvre indépendante, le temps
supplémentaire et l'inflation. Ces facteurs-là ne vont pas disparaître, là.
Pourquoi ils ne vont pas disparaître? Parce que le gouvernement s'est traîné
les pieds pendant les quatre dernières années sur la question, notamment, là,
du temps supplémentaire et la question de la main-d'oeuvre indépendante, qui a
continué de croître. On a finalement adopté une loi, mais là elle va commencer
à s'appliquer l'année prochaine et l'année suivante.
Une voix : ...
M. Arseneau : Oui, mais, en
fait, les objectifs sont pour 2024‑2025. Pendant ce temps-là, là, je sortais
les chiffres qu'on a pu obtenir, écoutez, le CSSS des Îles-de-la-Madeleine,
l'augmentation de la dépendance à la main-d'oeuvre indépendante a augmenté de 7 604 %,
puis, dans le Bas-Saint-Laurent, 4 699 %, 3 540 % en
Gaspésie, 2 338 % en Abitibi-Témiscamingue. Et ça, là, la liste
continue longuement.
Le gouvernement a refusé d'agir pendant
trois ou quatre ans, puis, aujourd'hui puis encore la semaine passée, on disait :
On va aller chercher 1 milliard. C'est 1 milliard par année qu'on
perd en main-d'oeuvre indépendante. Pourquoi? Parce que les conditions de
travail pour les professionnels en soins ne s'améliorent pas. Puis là on a un
bras de fer avec les infirmières pour leur dire : Rentrez dans le rang à
9 % pour cinq ans. Ça n'a aucun bon sens. On est en train de confirmer non
seulement qu'on n'aura pas les moyens de soigner les gens, mais on n'aura pas
non plus les conditions de travail qui sont adéquates pour le personnel de la
santé qu'on essaie de retenir sans rien leur offrir.
M. Bergeron (Patrice) : Ça
vient d'où, ces chiffres-là, au juste...
M. Bérubé : Les nouvelles de
Radio-Canada de ce matin.
M. Arseneau : L'information
qu'on a pu obtenir, tirée de la nouvelle de Radio-Canada.
Mme Prince (Véronique) : Ça
vient de documents budgétaires... conseil d'administration des CISSS et des
CIUSSS...
Des voix : ...
M. Bérubé : C'est M. Gerbet,
ce matin, je pense, qui a rendu ça public.
Le Modérateur : On va prendre
une dernière question.
M. Carabin (François) : M. Arseneau,
vous avez siégé, si je ne me trompe pas, à la commission qui a fait adopter le projet
de loi n° 83 sur la RAMQ. Comment vous expliquez encore que, ce matin, on
apprenne qu'il y a des enfants de migrants qui n'ont toujours pas accès à des
remboursements?
M. Arseneau : Écoutez, moi,
je pense que le travail législatif s'est fait de la bonne façon. On a adopté
une posture qui était bienveillante, qui était généreuse envers les enfants
sans statut ou de parents sans statut. Et de voir que, deux ans après
l'adoption de la loi, il y a encore des gens dans le système qui refusent de
soigner les jeunes qu'on amène à l'urgence avant qu'ils n'aient payé pour les
soins, c'est inqualifiable.
Moi, je ne comprends pas que le système de
santé ne soit pas au courant des lois qui le gouvernent, que les gens, à
l'intérieur, aient à ce point, là, des œillères puis ne pas pouvoir savoir que
le cadre législatif a changé. Qu'est-ce que ça dit également sur le ministère
de la Santé, qui est en train de rebrasser les structures, là, pour créer Santé
Québec, pendant qu'il y a des jeunes, il y a des enfants, il y a des familles
qui non seulement souffrent de voir leurs enfants malades, mais qui souffrent
aussi de se faire envoyer une facture qu'ils ne devraient pas avoir, là, on
parle de dizaines de milliers de dollars, tout simplement parce que les gens ne
sont pas informés?
Appliquons la loi, lançons des directives,
soyons fermes. On ne fait pas ce travail-là dans le vide, là, sur le plan
législatif. Il faut que cette information-là capitale percole jusque sur le
terrain. Il en va de la santé des jeunes.
Mme Senay (Cathy) : Mr. Bérubé, you're asking Mr. Legault to...
M.
Bérubé
: For a shuffle.
Mme Senay (Cathy) : Yes, but you're asking Mr. Legault, first, to get a grip, to
think twice. Do you have the impression that, yesterday, at the press
conference, he lost it?
M.
Bérubé
: He pushed the panic button, obviously. I don't recognize him. I do
think that the lost of the by-election in the riding of Jean-Talon, it's a big shock for the Government but especially for Mr. Legault.
It's the first time that people tell him : You're not doing well, you have
a sanction, you have to change a lot of things, your attitude, your priorities.
And he's not used to those kind of message, but those kind of message is going
to keep coming to him and his Government for the next year.
So, he needs to have a
break and have this kind of... those kind of discussion with his caucus first.
Because, yesterday, he came here, at... in this room, and tell you something
that seems to be clear for him, but his caucus and his members of the Cabinet
were not informed by him. So, it tells us a lot about how he puts his
priorities, how he decides to talk with his colleagues and how he decides over
night that he's going to bring
back from death the third link, which is quite frightening, because it tells us
a lot about how he runs the Government, and this is frightening for me.
Des voix : ...
M.
Bérubé
: Oh! Bernard Drainville. How about Bernard?
He's going to cry of joy today, or something, or...
Journaliste
: En français, s'il vous plaît.
M. Bérubé :
Alors, est-ce que M. Drainville va
manifester de la joie aujourd'hui, manifester de la tristesse? Alors, j'ai hâte
de voir sa réaction.
Mme Senay (Cathy) : But just... I'll ask just a clarification. If you have the
impression that Mr. Legault was pushing the panic button yesterday, so he
lacked judgement, according to you, how he's going to get the judgement to do a cabinet shuffle as you are asking today?
M.
Bérubé
: Well, I hope he's going to recognize that his Cabinet has a lot of weaknesses in some place...
important place for Quebeckers. And I don't want to put any name
forward, because if he doesn't recognize who's a problem, there's a problem.
M. Arseneau : But we're also... we're asking the Government to get a grip, the Premier. And there's a week break of the
Parliament work next week, so I hope he takes time to reflect upon his
priorities, his goals, his objectives, and gets a grip. And, you know, considering a reshuffle is
probably something that could come to mind if you want to reboot your government in... you
know, for the good of the Québec citizens.
M. Authier (Philip)
: Mr. Bérubé, you have known Mr. Legault for years.
M.
Bérubé
: Still do.
M. Authier (Philip)
: You sort of know what makes his... makes him tick. Do you think he
got bad advice? And do you think he's poorly... being poorly advice on this
subject of the third link?
M.
Bérubé
: I don't know who decides that, yesterday, he was coming with the
third link, but obviously it's not a good idea. At the end of the day, he's the
one in charge, he decides. Maybe someone says it's a good idea, but whatever it's
a counselor or him, it's a bad idea, so...
M. Arseneau : You're basically asking where is the weakest link, but we don't
know because we're not doing inside politics...
M.
Bérubé
: We are in a jeopardy right now, strange days have... I don't know how the Government works right now,
but it's not going well one year after the re-election, and it's not good news
for anyone. We want Québec to
be in good shape, we want Québec to go forward. And something really weird happening right now in the Government, and it seems that we're going to maybe learn more about that, about their priorities. I don't know
when, it's intriguing.
(Fin à 8 h 59)