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(Onze heures quarante-huit minutes)
M. St-Pierre Plamondon : Bonjour
à tous. Donc, je veux revenir d'entrée de jeu sur l'enjeu qui fait la
manchette. Ce n'est pas dans notre Parlement cette fois-ci, mais dans celui d'Ottawa,
et c'est trop important pour que le Québec ne se prononce pas, à mon avis. Ce
qui s'est passé à Ottawa, alors qu'on a ovationné un nazi, un SS, c'est
troublant et ça a un impact planétaire. Le Canada est la risée aux quatre coins
de la planète pour un événement qui est inexplicable et indéfendable.
Comme vous le savez, on a un héritage, en
diplomatie québécoise, qui est la doctrine Gérin-Lajoie, qui consiste à s'assurer
que le Québec rayonne et se distingue du Canada lorsque c'est le temps. Par
exemple, Jean Charest a déjà fait l'éloge de la distinction environnementale du
Québec à l'international, plus récemment, François Legault était à l'ONU.
Et donc dans un contexte d'un événement
aussi marquant dans l'histoire de l'Occident et d'une situation aussi
indéfendable et inconfortable que celle-là, je pense que c'est important que le
Québec inscrive au procès-verbal, à l'échelle internationale, que le Québec se
dissocie complètement de ces événements-là, que nous n'avons rien à voir avec
cette bourde historique et honteuse.
Et donc aujourd'hui je dépose... le Parti
québécois dépose la motion suivante :
«Que l'Assemblée nationale se dissocie des
récents gestes du Parlement du Canada, qui a ovationné un ancien combattant
nazi de la SS;
«Qu'elle réaffirme sa solidarité envers le
peuple juif et envers les victimes de l'Holocauste.»
Et, sur ce, je laisse la parole à mon
collègue Pascal sur un autre point.
M. Bérubé : Oui. Bonjour,
tout le monde. Dans un autre ordre d'idées, dans La Presse ce matin, un
texte qui concerne le Palais des congrès de Montréal. C'est un enjeu important
pour le rayonnement de Montréal, pour le tourisme, et voici un enjeu où le
gouvernement du Québec pourrait aller chercher de l'argent neuf.
C'est un dossier que je connais bien, j'ai
été le ministre responsable du Palais des congrès. Or, j'avais noté, en
décembre dernier, que le ministre des Finances, qui n'est pourtant pas le
ministre responsable du Palais des congrès, avait fermé la porte devant la
Chambre de commerce du Montréal métropolitain à l'idée d'agrandir le Palais des
congrès. La ministre, elle ne m'a pas dit beaucoup de choses de plus lors de l'étude
des crédits, alors je suis allé aux sources, j'ai fait une demande d'accès à l'information.
Et on a appris des choses extrêmement
intéressantes sur la relation entre le Palais des congrès, le gouvernement du
Québec et sa sous-ministre quant à... au fait qu'on est en train de
marginaliser Montréal comme destination, que Calgary et Toronto et Vancouver
ont pris toute la place, et qu'une institution importante comme le Palais des
congrès de Montréal est en train, là, de devenir marginal et de second ordre. Et
là, je cite la P.D.G. actuelle : C'est un dossier qui est lié à l'économie,
qui est lié au tourisme, au rayonnement de Montréal et du Québec, qui nous
importe pour la métropole.
Paul est un député de la métropole, et on
a eu l'idée d'aller au-devant pour s'assurer que... Manifestement, le
gouvernement du Québec a beaucoup d'argent disponible, hein? On va apprendre ça
cette semaine, il va financer plein d'initiatives. Il y a aussi des
infrastructures stratégiques, et le Palais des congrès de Montréal, qui a
refusé des dizaines et des dizaines d'événements, en est. Alors, ça fait partie
de notre réflexion sur comment le Québec peut mieux rayonner.
Et là, il y a une occasion, pour le
gouvernement du Québec, d'expliquer pourquoi ils ne veulent pas agrandir le
Palais des congrès de Montréal malgré les investissements de près de 20 millions
pour l'achat de terrains stratégiques, qui avait commencé notamment en 2013
quand j'étais là.
M. Bourassa (Simon) : Est-ce
que le président des Communes doit démissionner, M. St-Pierre Plamondon?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
je ne pense pas qu'il pourra s'accrocher très longtemps, non. Mais je pense que
le gouvernement a vraiment une responsabilité, là. Lorsqu'on invite... Ce n'est
pas rien, là, comme visite. Lorsqu'on invite Joe Biden, par exemple, le
gouvernement a la responsabilité de se pencher sur chacun des intervenants,
surtout s'il est question de faire une ovation à quelqu'un, là. C'est
indéfendable. Et c'est pour ça que c'est un événement international en ce
moment.
M. Lacroix (Louis) : Volodymyr
Zelensky a quand même levé le poing pour... en témoignage d'approbation de ce
message-là à l'égard, justement, de ce nazi qui était...
M. St-Pierre Plamondon : C'est
ça. Mais là il faut comprendre, durant cette cérémonie-là, qui sait l'identité
de ce personnage? Tu sais, je ne sais pas comment ça s'est passé, là, donc...
M. Lacroix (Louis) : Bien
là, je ne sais pas si vous avez écouté le discours, mais Zelensky, il doit être
au courant de l'histoire de son pays, là? Il doit être au courant que, pendant
la Deuxième Guerre mondiale, il y avait une partie des soldats... en fait, de
gens qui ont voulu se battre contre les Russes et qui se sont enrôlés dans la
Waffen-SS, là?
M. St-Pierre Plamondon : Je
ne sais pas quelle était la compréhension de tout le monde au moment de se
lever pour applaudir, là, quelle était leur compréhension de c'était qui. Mais
je sais que le gouvernement, en préparation de cet événement-là, aurait dû,
minimalement, se poser la question, si une personne a combattu contre la Russie
lors de la Deuxième Guerre mondiale : Pour qui a-t-elle combattu?
Mme Prince (Véronique) : Oui.
Mais vous autres, quand il y a des invités qui viennent ici, est-ce que vous
savez exactement c'est qui, ou c'est la présidence qui le décide puis c'est le
protocole qui... Tu sais, parce que vous vous levez en Chambre, des fois, aussi
pour applaudir.
M. Bérubé : C'est limité
maintenant, c'est-à-dire que c'est des anciens parlementaires ou des gens qui
sont en prise de charge de délégations, par exemple, ou de... ou des consuls,
par exemple, des invités internationaux. Donc, c'est la présidence qui, seule,
fait l'approbation et les vérifications. Mais on ne se trompe pas beaucoup
quand on a des anciens parlementaires québécois. Puis vous remarquerez, il y a
deux types de catégories. Il y a bien des gens qui aimeraient être salués
lorsqu'ils viennent à l'Assemblée nationale, mais c'est très limité, les
personnes. Puis, quand qu'il y a des cérémonies officielles, de mémoire, toutes
celles auxquelles j'ai participé, il y a des vérifications qui se font, parce
qu'ils ont accès à des données de tout ordre, dossiers criminels, par exemple. Et,
dans bien des cas, bien, il y a une mémoire historique ici qui fait qu'on se
souvient des choses importantes.
Et, Paul le disait tout à l'heure, dans le
cas du Parti québécois, dans le cadre de l'historique aussi, tu sais, le père
fondateur du Parti québécois est un des premiers journalistes au monde, comme
vous qui êtes journalistes, à être entré dans les camps. Et ça a marqué
profondément sa vie. Et, encore aujourd'hui, c'est une occasion aussi de
réitérer l'importance de la connaissance de l'Holocauste et de ce qui s'est
passé, l'histoire de façon générale. Et, en ce sens-là, à peu près tout le
monde qui a étudié l'histoire sait que, si tu as combattu sur le front face aux
Russes dans la Deuxième Guerre mondiale, c'est pas mal dans le clan allemand.
M. Laberge (Thomas) : Mais
là vous tenez le gouvernement Trudeau responsable de cette situation-là? Vous
tenez le gouvernement Trudeau responsable, c'est ce qu'on comprend?
M. St-Pierre Plamondon : Ah!
oui, c'est un embarras international à l'échelle internationale. Et je
comprends que les chances, là, que le président puisse garder son poste sont
minces, mais il n'y a pas une seule personne qui aurait dû être responsable de
vérifications aussi basiques que celle-là.
M. Laberge (Thomas) : Vous
n'achetez pas la version que c'était son invité, que c'était lui qui était
responsable de l'invitation...
M. St-Pierre Plamondon : On
est un Parlement. Dans le cadre d'une réception à rayonnement international, il
y a des vérifications de base, comme vient de l'expliquer Pascal.
Mme Côté (Claudie) : M. St-Pierre
Plamondon, est-ce qu'il y a eu un malentendu entre vous et la ville de Québec
concernant le tramway ou avec M. Marchand? On sentait que vous aviez eu
deux positions différentes. Il y a eu une sortie de sa part hier.
M. St-Pierre Plamondon : Oui.
Bien, dans les faits, si on regarde mes déclarations et celles de la mairie de
Québec, elles se ressemblent beaucoup. C'est-à-dire qu'on est sur la même
longueur d'onde sur le fait qu'on veut un projet pour Québec, mais ce n'est pas
à n'importe quel prix. C'est des déclarations identiques. Même chose sur...
Mme Côté (Claudie) : Mais
pourquoi M. Marchand a besoin de rectifier...
M. St-Pierre Plamondon : Même
chose sur le fait de lancer un chiffre dans les airs, il ne le fait pas, je ne
le fais pas. Donc, tu sais, moi, je réitère, là, je n'ai jamais interpelé la
ville de Québec. Mais j'interpelle, à juste titre, la ministre parce qu'il n'y
a aucune mise à jour ni aucune transparence.
Prenez, par exemple, l'exemple de la ligne
bleue. Est-ce qu'on s'empêche, pour la ligne bleue, de donner une estimation
des coûts parce qu'on n'a pas l'appel d'offres puis le coût final? Non, non, on
fait une mise à jour. Pour le troisième lien, on se permettait de lancer des
chiffres, alors que le projet ne tenait à rien, là, en termes d'études, mais
là, pour ce projet-là, pour la durée de la campagne électorale dans Jean-Talon,
la ministre ne répond pas à rien sur le plan des coûts et se refuse aussi à
répondre à ma simple question en Chambre : Est-ce que vous allez aller de
l'avant? Est-ce que vous considérez également réduire ou modifier le projet en
fonction de l'augmentation de coûts, comme ils l'ont fait déjà par le passé? Il
n'y a aucune transparence, aucune réponse.
Donc, moi, je fais le travail qu'on fait
tout le temps à l'Assemblée nationale de demander des comptes au gouvernement.
M. Bossé (Olivier) : Il
y a un sondage qui circule en ce moment qui parle d'un montant de 5,5 milliards.
Tout le monde dit que ce n'est pas eux qui l'ont commandé, en tout cas tout le
monde à l'Assemblée nationale, pour l'instant. Est-ce que 5,5 milliards, c'est
un chiffre que vous trouvez raisonnable? Est-ce que vous trouvez...
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
on a entendu 4, 5,5, 6, 8. Donc, je réitère ma position, on veut de l'information,
et lorsque l'information sera fiable, on pourra commenter intelligemment. Mais
là, ce n'est pas le cas, malheureusement.
Mme Côté (Claudie) : Sur le
comité des sages, est-ce que ça devrait être des experts plutôt que des sages?
Qui devrait être sur ce comité-là, d'après vous?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
je réitère la position du Parti québécois. Sur ce qui touche l'école, on
demande, nous, une commission en bonne et due forme, où il y aura experts,
citoyens qui se sentent concernés et élus qui ont toujours la responsabilité,
ultimement, de prendre des décisions dans une démocratie. Et on le ferait de
manière la plus transparente et intelligente, respectueuse possible. Un comité
de sages, vous le savez comme moi, ça dépend qui on place sur le comité, je
veux dire... Donc, c'était un comité d'experts il y a une semaine, là c'est rendu
un comité de sages, mais ce n'est plus des experts, donc j'ai beaucoup de
difficulté à comprendre où va le gouvernement à ce niveau-là.
M. Côté (Gabriel) : Il y
a quatre députés de Québec solidaire qui ont... qui vont verser une partie de
leur augmentation de salaire au OUI Québec. Qu'est-ce que vous en pensez? Puis
est-ce que c'est la preuve irréfutable que Québec solidaire est un parti
authentiquement souverainiste?
M. St-Pierre Plamondon : Je
laisse Québec solidaire faire les dons qu'il souhaite faire. De notre côté, on
a déjà fait un certain nombre de dons, mais comme vous le savez, notre
engagement est en fonction de ce que recevra la fonction publique et, dans mon
cas, en fonction aussi de certains besoins qu'on... que j'identifie dans mon
comté. Donc, on va se garder... avant de se commettre, là, ou de commenter, on
va se garder un peu de temps. D'ici à la fin de l'année, j'arriverai avec les
choix qu'on aura faits.
M. Côté (Gabriel) : Dans
un autre ordre d'idées, le ministre Jean-François Roberge a publié tout
récemment un livre. Est-ce que vous trouvez ça étonnant qu'un ministre ait le
temps d'écrire un livre? Parce que c'est quand même prenant, le travail de
ministre, c'est quand même prenant, écrire un livre. Qu'est-ce que vous en
pensez?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
je ne veux pas commenter. Les gens doivent être jugés sur la qualité de ce
qu'ils livrent dans leur fonction, mais l'emploi du temps personnel, je pense
que la sphère personnelle appartient à chaque élu, là.
M. Côté (Gabriel) : ...le
travail de Jean-François Roberge, il n'y a pas de problème, selon vous, là? Comme
ministre, ça va bien?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
les électeurs dans Jean-Talon ont une belle occasion de se prononcer là-dessus.
M. Lacroix (Louis) : Mais
vous, auriez-vous le temps d'écrire un livre? Bien, je sais que vous êtes
occupé, vous avez vos occupations sur l'agriculture, mais...
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
je vous confirme qu'avec trois enfants, avec un comté à Montréal, une partielle
à Québec puis le rôle de chef du Parti québécois, je ne suis pas en préparation
d'un roman.
M. Bérubé : Il y a le
ministre français de l'Économie Bruno Le Maire, je pense, qui a écrit un roman.
Il est assez controversé. Ça, c'est autre chose. Alors, il y a un précédent en France.
Journaliste : ...sur le PQ?
M. St-Pierre Plamondon : Il
y a plein de choses qui s'écrivent, il y a plein de choses qui s'écrivent, mais
je ne veux pas non plus tomber... Tu sais, il ne faut pas tomber dans
l'ultrapartisanerie. Si quelqu'un décide que c'est ça qui lui permet d'aérer
ses esprits, là, il n'y a rien qui dit qu'on contrôle la sphère privée des
élus, là. S'il veut écrire un roman, ce n'est pas mon... à moi de commenter.
M. Carabin (François) : Le
premier ministre Legault fait du porte-à-porte dans Jean-Talon en disant que le
PQ est contre le troisième lien. Est-ce qu'il a raison?
M. St-Pierre Plamondon : C'est
drôle parce que la motion a été votée. Ce sont des signes non négligeables, là,
quand on est obligé de commencer son porte-à-porte avec une semaine à faire à
l'élection. Moi, je suis allé 15 fois dans le comté, là, au moins. Donc,
le premier ministre débarque en toute fin de campagne et fait des affirmations
comme celles-là, qui ne sont absolument pas vraies, bien, c'est peut-être aussi
un signe d'un momentum dans Jean-Talon.
Donc, nous, on ne changera pas notre
campagne, là, tu sais. On a vraiment une campagne qui va bien. On ne présume de
rien, mais on va garder notre concentration sur la campagne que nous, on veut
mener. Ce que le premier ministre ou d'autres partis veulent faire, ça leur
appartient.
M. Lacroix (Louis) : 21 %
au vote par anticipation, c'est... pour vous, ça dit quoi? Est-ce que c'est de bon
augure?
M.
Bérubé
:
Habituellement, ça tend à démontrer une forte participation, d'expérience, là,
à 20 % à ce moment-ci. Donc, il y a un historique de participation élevée
dans Jean-Talon, mais dans ce cas-ci, ça tend à démontrer que les électeurs se
mobilisent pour réaliser quelque chose, et on trouve ça intéressant.
M. Carabin (François) : Le
fait que le premier ministre parle plus de sa candidate, Mme Shoiry, que
de la CAQ, appelle les électeurs de Jean-Talon à voter pour Mme Shoiry
plutôt que pour le gouvernement, qu'est-ce que ça vous dit, ça?
M. St-Pierre Plamondon : Je
ne commenterai pas chaque aspect de ce que la CAQ fait. On se concentre sur
notre campagne. C'est une campagne qui va bien, qui se déroule comme nous, on
le souhaite. Puis on se concentre là-dessus.
Mme Mignacca (Franca
G.) :
I want to
come back on something you said in French on the Premier going door to door in
Jean-Talon. Are you saying that it seems like a desperate move for him to be
doing that this week?
M. St-Pierre
Plamondon :
No.
I was rather commenting the idea that we stood against the public
transportation project of tramway, which doesn't make any sense because there
was a motion about it.
And so, what I'm noticing
is that the Premier chooses yesterday for a first time in Jean-Talon. I'm up to
15 visits in door to door. So, what it says on the campaign, it's yours to
comment, but obviously we do not have the same commitment and the same way to
approach this campaign.
M. Authier (Philip) :
This… The Rota situation in Ottawa may
be settled before we even leave this room, we don't know, but your motion calls
for the Assembly to disassociate itself from the House of Commons. I mean, they
are distinct entities aldready, don't you think? They're pretty separate.
M. St-Pierre
Plamondon : Until Québec is a country, when
Canada is the subject of every news in… all over the world, it does impact
Québec. And we have a tradition, the Gérin-Lajoie doctrine, to say internationally
when we are different or when we intend to do things differently. And on such a
serious and embarrassing topic as this one, I think it's necessary and it's
absolutely responsible for us to send a clear message about that topic.
M. Authier (Philip)
: …about how it happened? How it happened, how did this guy get…
M. St-Pierre
Plamondon : I really don't understand. As
Pascal mentioned, when you have very important international events such as
that, as this one, it doesn't… it's not about one person making verifications,
especially if you're to make a standing ovation to someone. And so, it's
especially troubling in terms of understanding history, because, if the subject
or the topic that is said before the ovation is… he, that person fought Russia
during Second World War… the Second World War, of course it triggers the
question : With who? Who could it be? I mean it doesn't take a doctorate
degree in history to raise that issue. And obviously elected members of that
Parliament didn't raise the issue.
So, the question is very
good, like what happened? What we know now is that it's on every news channel
all over the world. And I think it's important for Québec to send the signal
that we take this seriously and we disassociate.
Mme O'Malley (Olivia) : When it comes to the public sector negotiations, what needs to be
given by both sides in order to reach an agreement and avoid a strike?
M. St-Pierre
Plamondon : The first thing is not to get into
tactics that could be perceived as threatening. So, if you start off with very
low offers and that you send signals that are… that could be perceived as
threatening, I mean, it's a cause-effect. I mean workers have fundamental
rights and they can exercise those rights. We wish it doesn't get there. But
obviously the responsibility is also and primarily, in these circumstances, on
the shoulders of the Government in the way of conducting those negotiations.
Mme O'Malley (Olivia) : So, then, what do you think of Sonia LeBel's comments to prune or
to trim their demands? She's asking the unions to take a step back.
M. St-Pierre
Plamondon : I'm worried about the way it
started off, and I understand workers to have serious concerns at this stage of
the negotiations. Yet, it's not too late for the Government to show an approach
that is different, that is not about threatening or not about trying to get a
deal that is not fair to these workers.
Mme O'Malley (Olivia) : So, you don't think her comments are threatening or…
M. St-Pierre
Plamondon : I was referring to the… all the
«primes», the bonus conversation. It's usually not a good way to bring parties
together, to take that approach, so, I'm worried about that. And I will always
stand with the fundamental rights of workers to exercise their rights.
(Fin de la séance à 12 h 07)