(Huit heures vingt-sept minutes)
M. Tanguay : Bon matin à
chacun et chacune. Encore une fois, aujourd'hui, on constate et on doit
souligner les échecs d'un gouvernement brouillon, d'un gouvernement pas fiable,
certains même iront dire d'un gouvernement cafouilleux. Nous avons devant nous,
donc, un premier ministre qui ne réfléchit pas, qui, entre autres, en
éducation, ils en sont réduits à essayer de réformer leur réforme parce que
c'est un échec retentissant. Bernard Drainville, on le voit, essaie tant bien
que mal, mais coup sur coup, ce sont des échecs. Pendant ce temps-là, on ne
parle pas de la réussite scolaire. Pendant ce temps-là, on ne parle pas de la
qualité de nos écoles et comment outiller... et s'assurer que l'on ait des
enseignants et des enseignantes qui aient les moyens, qui aient les moyens de
faire en sorte de transmettre le savoir. C'est important, l'éducation. Sous la
CAQ, depuis cinq ans, le système d'éducation, malheureusement, a reculé. Et
quand on pense à nos enfants... c'était la priorité de François Legault, ça,
l'éducation. Bien, sa priorité, c'est un échec. Sans plus tarder, je cède
maintenant la parole à ma collègue, Marwah Rizqy.
Mme Rizqy : Merci, Marc.
Alors, c'est le mois de juin, donc plusieurs enfants auront bientôt leur
bulletin, mais c'est aussi l'heure de faire le bulletin du ministre de
l'Éducation. La priorité, quand moi, je suis arrivée... j'ai remarqué
immédiatement qu'il y avait un enjeu qu'il n'a pas soulevé, le ministre de
l'Éducation, c'est celui de la violence dans les écoles. J'ai fait des demandes
d'accès, et suite à ces demandes d'accès, clairement, il y a eu une montée dans
la violence. J'ai immédiatement sollicité le ministre de l'Éducation, qui ne me
croyait pas. Il a donc fallu que je fasse aussi des demandes d'accès aux
différents corps de police au Québec.
Et lorsque j'ai su le nombre d'armes,
incluant les armes à feu, dans les écoles, je l'ai interpellé à nouveau. Et
finalement, il a décidé de faire un comité de travail pour m'exclure et de me
dire : Bien, vous pourrez critiquer le travail après, Mme Rizqy. Mon
objectif n'est pas de critiquer le travail après, c'est plutôt de collaborer
puis de trouver des solutions, parce que c'est maintenant que les élèves
veulent savoir que nous avons des solutions pour mieux sécuriser nos écoles,
s'assurer aussi que le climat de travail, il est sain aussi pour les
enseignants. On n'a jamais eu autant de demandes à la CNESST des membres du
personnel scolaire qui ont fait des demandes d'indemnité. Ç'a pratiquement
doublé.
Que dire aussi du rapport dévastateur de
la Vérificatrice générale du Québec? Savez-vous quoi? Quand on dit qu'il y a
plus de... près de 30 000 enseignants non légalement qualifiés, il faut
lire correctement aussi le rapport. Qu'est ce qui m'a le plus étonné, c'est que
la Vérificatrice générale dit la chose suivante : Les données existent au
ministère de l'Éducation. Donc, le ministère de l'Éducation fait ce qu'on
appelle des infos collectes, fait travailler les différents centres de services
scolaires, collecte l'information, mais il n'y a personne auprès de plus de 1 000 fonctionnaires
au ministère qui a décidé de colliger l'information, qui est, selon moi, la
plus cruciale, le profil scolaire des enseignants.
Avec une autre demande d'accès à
l'information — et ça, on peut le lire dans l'article de Geneviève
Lajoie du Journal de Québec — on indique un secondaire V
ainsi qu'un commencement d'études supérieures, complétées ou pas complétées,
c'est suffisant pour occuper le rôle d'un enseignant. Après ça, on s'étonne de
voir que, pour la première fois en 10 ans, 52 % des élèves ont échoué
en orthographe, un mégarecul en français. Et vous comprendrez que j'ai d'autres
échecs. La vétusté des écoles, ça, c'est ahurissant de voir que, lorsque les
données ne feront pas notre affaire avec le gouvernement de la CAQ, bien, on
remet en cause les données. Donc, en disant : Moi, je n'y crois pas, lâchez-moi
avec les écoles vétustes, un petit peu comme lâchez-moi avec les GES, on s'attaque
plutôt à la méthodologie de travail. Puis on se dit : Ah! peut-être que...
vous savez, ceux qui sont qualifiés, comme un ingénieur en bâtiment, ils n'ont
pas très bien fait leur travail. Parce qu'on a appris aussi que M. Drainville
est rendu ingénieur en bâtiment, inspecteur général. Lui, quand il se promène
dans les écoles, ça a bien l'air correct. Donc, un E, ce n'est pas un vrai E,
selon M. Drainville.
Et je pense que je suis prête à prendre
aussi vos questions, parce que je pourrais continuer très longtemps, parce qu'il
y a aussi le bris de service, puis tout ça, mais je pense que je vais m'arrêter
ici pour l'instant. Mais vous comprendrez que l'été, habituellement, ça permet
aussi aux élèves de faire un redressement. Il y a des cours de rattrapage cet
été. Moi, j'espère qu'il va prendre le temps dès maintenant de comprendre les
vrais enjeux en éducation. Parce que, lorsque le ministre de l'Éducation échoue
en éducation, c'est tout le réseau qui échoue, incluant les enseignants qui
commencent à être vraiment démotivés, mais aussi les élèves.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Un ministre
qui a autant d'échecs, à vos yeux, et qui veut s'arroger encore plus de
pouvoir, est-ce que ça vous donne des cauchemars?
Mme Rizqy : Moi, je dors
quand même assez correctement, là, ces temps-ci. Je vais vous dire que, ce qui
m'inquiète, c'est, à peine qu'il vient d'arriver, qu'il n'a pas compris l'état
des lieux, qu'il ne sait pas vraiment tout ce qui se passe dans son réseau.
Parce qu'à chaque fois on dirait qu'il a l'air surpris, puis que je lui dis :
Aïe! Je lui envoie des lettres pour qu'il démarre des enquêtes. Je dis :
Vous avez le pouvoir actuel, 478.1, d'intervenir dans telle école parce qu'on
allègue qu'un enseignant n'a pas mis une, mais deux élèves enceintes. Il attend
que je lui envoie une lettre pour déclencher une enquête. Et j'ai la même
chose... Alors là, il veut avoir plus de pouvoir, mais il ne comprend même pas
sa propre Loi de l'instruction publique. Or... et surtout, je vous rappelle que
rabrouer un D.G. pas plus tard qu'au mois de janvier pour dire : Aïe!
Tassez-vous, je vais vous montrer comment faire des maternelles quatre ans,
puis finalement, c'est le plus gros recul du gouvernement de la CAQ.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Bien,
à l'école, quand un élève a autant d'échecs, on lui donne un tuteur. Est-ce que
Bernard Drainville devrait être sous tutelle?
Mme Rizqy : Non, je ne veux
pas infantiliser le ministre de l'Éducation. Moi, je veux vraiment qu'il
comprenne, là, qu'en ce moment, ce n'est pas vraiment d'une deuxième réforme en
éducation qu'on a besoin, il faut arrêter l'hémorragie. On perd des enseignants
légalement qualifiés à chaque année. Le rapport de la Vérificatrice générale l'indique.
On perd énormément d'enseignants qui font quatre ans de bac pour devenir
enseignant. Et savez-vous une des raisons pourquoi qu'ils quittent? C'est
marqué dans son rapport, ça prend en moyenne une année à sept ans pour obtenir
un poste régulier, puis il y en a, là-dedans qui se découragent. Il y a des
négociations en ce moment. Pourquoi qu'on ne s'assure pas, justement, que la
permanence, là, à l'intérieur de trois ans, comme ça a été mon cas comme
professeur à l'Université de Sherbrooke... Moi, après trois ans, je l'ai eu, ma
permanence.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que le ministre fait de la microgestion
avec sa réforme?
Mme Rizqy : Bien, moi, j'ai
plus l'impression que cette réforme-là, c'est pour arrêter de parler du
troisième lien. Très franchement, là, c'était pour changer le narratif. Il n'aimait
pas ce qui se passait dans les nouvelles, le troisième lien, donc il est arrivé
avec une réforme pour réformer celle de M. Roberge. Puis, au niveau des
classes, moi, quand j'entends un ministre de l'Éducation qui dit : Moi, au
mois de décembre, je vais savoir que, dans la classe de Marie-Ève, que ça ne s'est
pas très bien passé. Je vais lui dire : Tu as-tu besoin d'une aide à la
classe? Quand vous avez un jeune qui a un problème au niveau langagier, l'aide
à la classe, c'est bien, puis moi, je suis contente des aides à la classe, mais
ce qui est mieux, c'est une orthophoniste.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Puis tout l'aspect tableau de bord, accès aux
données, ce n'est pas une bonne nouvelle?
Mme Rizqy : Ah! ça, j'aime
ça. Moi, j'aime ça. Ah! non, non, ça, là...
Journaliste : Ça, ce n'est
pas un échec?
Mme Rizqy : Ah! non, non. Il
y a deux... O.K., mais il y a deux étoiles à son cahier. La première, les aides
à la classe. C'est une suggestion que nous, on a faite, puis on la trouve très
bonne, mais ce n'est pas suffisant parce que ça prend les professionnels de
soutien, orthophonistes, orthopédagogues. C'est ce qui nous... prend, c'est ce
qu'on a besoin. Puis pour les enfants qui sont... avec des troubles de
comportement, les TES, là, c'est ça aussi qu'on a besoin.
L'autre étoile, moi, je vous le dis tout
de suite, on les veut, les données, mais je me rends compte qu'ils les ont, les
données, parce que la Vérificatrice générale l'a dit : Je suis allée
fouiller dans leur banque de données au ministère de l'Éducation. Puis, je le
répète, il y a plus de 1 000 personnes qui travaillent puis il n'y a
personne qui a cru bon de savoir le profil des enseignants.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Bien, dans ce cas-là, pourquoi ça va être un
institut qui va aller recueillir les données? Ça n'aurait pas pu être quelqu'un
au ministère?
Mme Rizqy : Bien, écoutez,
avec plus de 1 000 personnes qui travaillent, je ne comprends pas qu'on
n'est pas capables d'avoir, dès maintenant, une personne au ministère ou une
petite équipe dédiée qu'à ça, à collecter des informations. Ils le font déjà,
collecter des informations, puis ça, c'est colligé. Si la Vérificatrice
générale est capable d'aller fouiller dans les banques de données puis faire un
tableau Excel, je suis pas mal certaine que quelqu'un au ministère de l'Éducation
est capable de le faire.
M. Laforest (Alain) : On va
déposer un projet de loi aujourd'hui sur l'obsolescence programmée, vous l'aviez
déjà déposé par le passé. Est-ce qu'on va réussir à faire en sorte que les
entreprises internationales donnent des appareils qui fonctionnent plus que
trois ans?
Mme Rizqy : Première des
choses, moi, je suis très contente parce Simon Jolin-Barrette m'a demandé, en
étude de crédits détaillée, si j'avais une objection qu'il retire mon nom et
qu'il redépose un projet de loi. Je lui ai dit : Je n'ai pas d'ego. Alors,
j'ai aussi préparé les autres projets de loi que j'ai écrits, j'ai enlevé mon
nom puis j'ai marqué Bernard Drainville, pour l'éducation. Alors, ils peuvent
les prendre, ça me fait plaisir.
Pour répondre à votre question, je prends
l'exemple très concret en France. Apple a été condamné et a payé 25 millions d'euros
suite à avoir fait de l'obsolescence programmée. Même chose en Italie, 10 millions d'euros.
Moi, j'y crois. Je veux travailler. Puis on l'a clairement dit, ce projet de
loi, nous, là, le plus rapidement possible qu'on peut l'étudier... et je suis
même disponible l'été. Bon, peut-être que Greg n'aimera pas ça, mais bon, pour
vrai, j'y crois. Parce qu'il y a deux enjeux. Ce n'est pas normal que des
Québécois achètent des laveuses-sécheuses puis quand... oups! après quatre ans,
quand la garantie, là, est terminée, elle ne fonctionne plus. Ça, ça coûte cher
aux consommateurs québécois. Mais aussi, tout ce qui ne fonctionne pas, bien,
se retrouve quelque part, puis nos dépotoirs sont déjà pleins. Alors, il y a un
double enjeu, économique et environnemental. Alors, c'est pour ça que nous, on
veut aller de l'avant sur ce projet de loi. Et j'espère qu'il a gardé mes
pénalités parce que, moi, ce que j'avais écrit dans mon projet de loi, que
j'avais déposé, que j'ai bonifié dessus... de Guy Ouellette, parce qu'il faut
donner ici le crédit, ce sont les étudiants de l'Université de Sherbrooke et
Guy Ouellette. Puis moi aussi, j'y étais, vous comprendrez pourquoi, hein,
c'est mon alma mater, mais ce projet de loi a été écrit par des étudiants.
Alors, j'ose espérer qu'on va aussi inviter les étudiants de l'Université de
Sherbrooke qui, à l'époque, ont écrit ce projet de loi ainsi que...
M. Laforest (Alain) : C'est
quoi, vos pénalités, vous?
Mme Rizqy : Moi, c'est celles
de la Loi sur la qualité de l'environnement. Donc, il y avait au moins 3 000 000 $,
mais aussi 5 % des recettes.
M. Gagnon (Marc-André) : M. Tanguay,
sur la décision de la Commissaire à l'éthique, hier, concernant M. Fitzgibbon,
finalement, l'obligation de déclarer des cadeaux de 200 $, ça ne veut plus
dire grand chose avec la décision qui est rendue?
M. Tanguay : Bien, il faut
continuer. La règle, elle est là, l'obligation, elle est là, il faut les
déclarer. Maintenant, le rapport de la commissaire, nous, on ne fait pas comme
François Legault, qui, hier, en période des questions, a fait son cocorico. Aïe!
Après six enquêtes, il était tellement content de voir que son ministre n'était
pas directement et purement et simplement blâmé. Lui, il n'a pas vu, là-dedans,
François Legault, que quand son ministre dit : Bien, moi, la chasse au
faisan, j'aime ça puis j'y retourne l'automne prochain, la commissaire a dit :
Drapeau jaune, faites attention. Ce n'est pas parce que, dans le dernier
épisode, je n'ai pas vu, comme tel, un conflit... C'est la conclusion de la commissaire,
c'est une mise en garde très claire. François Legault et M. Fitzgibbon, eux,
semble-t-il, n'en ont rien à cirer. Et, hier, François Legault, qui faisait son
cocorico, a dit : J'aimerais bien ça que mon superministre m'envoie des
photos de ses vêtements en chasseur, puis tout le monde se bidonnait, à la CAQ.
Alors, c'est un gouvernement qui... pour eux, l'éthique, c'est un détail. Il a
le triste record d'avoir fait face à six enquêtes, Pierre Fitzgibbon. Je
n'aurais pas fait, hier, mon cocorico.
M. Lacroix (Louis) : Mais
est-ce que vous êtes d'accord avec la décision? Est-ce qu'elle vous déçoit,
cette décision-là?
M. Tanguay : Non. Moi,
écoutez, là, quand une institution... Nous, la Commissaire à l'éthique, on
respecte ses décisions, on respecte son travail. On a lu le rapport puis, bien
évidemment, on en prend acte. Et on a vu le gros drapeau jaune : Faites
attention de ne pas aller vous mettre dans des situations de conflit d'intérêts
ou d'apparence de conflit d'intérêts. Nous, on retient ça.
Ce que Pierre Fitzgibbon et François
Legault retiennent? Youppi! C'est le fun, il va pouvoir continuer cet automne à
aller tirer sur le faisan.
M. Duval (Alexandre) : Pensez-vous
qu'il faut modifier le code d'éthique? Parce que, là, on se retrouve dans une
espèce de zone nébuleuse où on dit : Il n'a pas commis de manquement, mais
il faut faire une mise en garde parce que le contexte privé, ce n'est pas
toujours clair puis c'est hasardeux. Est-ce qu'il faudrait revoir le code
d'éthique?
M. Tanguay : Moi, quand
j'étais leader sous Dominique Anglade, j'avais envoyé une lettre au président
de la Commission des institutions en décembre 2019, disant : La Commissaire
à l'éthique a émis un rapport à tous les cinq ans en vertu de l'article 114,
elle dépose un rapport pour dire : Voici ce que je propose de bonifier, de
modifier... le code d'éthique. J'avais interpellé le gouvernement. Lettre
morte. Le leader, Simon Jolin-Barrette, n'a pas convoqué la commission. Nous,
ça fait depuis ce temps-là qu'on est prêts à travailler pour bonifier, pour
avoir de tels débats. Il faut bonifier le code d'éthique.
Alors, en ce sens-là, vous le savez, la
CAQ a eu un intérêt à l'éthique quand Pierre Fitzgibbon avait fait l'objet
de... je ne me rappelle plus duquel rapport, il y en a tellement, la CAQ a dit :
Ah! bien là, on va aller modifier le code d'éthique pour dire que le ministre,
on va le couvrir, puis on va modifier les règles d'éthique pour couvrir Pierre
Fitzgibbon. Finalement, ils ont laissé faire. Mais, effectivement, je pense que
la décision rendue hier par la Commissaire à l'éthique, on en prend acte, et il
y a un enseignement très clair. Mais, pour ce qui est de discuter et de
bonifier le code d'éthique, nous, ça fait des années qu'on attend ça.
M. Lacroix (Louis) : Mais
est-ce qu'on devrait revoir la notion, justement, de cadeau fait de façon
privée? Parce que c'est ça qu'elle dit, là. Elle dit : Oui, on est obligé
de déclarer les cadeaux de plus de 200 $, sauf si c'est fait dans un cadre
privé par des... Alors, cette notion-là semble floue un peu, là. Est-ce qu'il
n'y a pas moyen... ou est-ce qu'on ne devrait pas la préciser?
M. Tanguay : Oui. On est
prêts à travailler là-dessus, nous, on est prêts à travailler là-dessus. Et la Commissaire
à l'éthique, dans son rapport, a analysé, est-ce que des participants avaient
déjà... faisaient déjà affaire avec l'État. Alors, encore une fois, ce qu'elle
dit, c'est la plus grande prudence. Et, là-dessus, nous, on est prêts à
préciser, le cas échéant. Mais, clairement, sans modifier le code d'éthique, ce
que la commissaire a dit, c'est que c'est un drapeau jaune, faites attention.
Mais, hier, tout ce qu'ils avaient à dire, c'est : Youppi! On va pouvoir
retourner à la chasse.
M. Gagnon (Marc-André) : Dans
l'état actuel des choses puis à la lumière de la décision qu'elle a rendue en
traçant la ligne comme elle l'a fait, il n'y a pas un risque de retour à un bar
ouvert? Autrement dit... Parce que, là, pour des cadeaux, il suffit de passer
par la boîte courriel, un texto...
Journaliste
: Privé.
M. Gagnon (Marc-André) : ...c'est
ça, privé, puis...
M. Tanguay : Je pense que
chaque cas doit être analysé par le député. Est-ce que moi, je me mets dans une
situation d'apparence de conflit d'intérêts ou de conflit d'intérêts? Encore
une fois, Pierre Fitzgibbon qui dit : Moi, j'ai le numéro de téléphone de
tout le monde puis je connais tout le monde qui fait des affaires au Québec, il
doit faire attention de ne pas se placer dans des situations où il y aura... il
recevra un cadeau de personnes qui transigent avec l'État. C'est ça, la règle
actuelle qui est claire. Mais Pierre Fitzgibbon n'en a cure. Pierre Fitzgibbon
il va continuer à y aller. Alors...
M. Gagnon (Marc-André) : Donc,
sur la décision, là, vous êtes tout à fait à l'aise, confortable avec sa
lecture de la situation, la commissaire?
M. Tanguay : On respecte la
décision, on en prend acte, et nous, encore une fois, on tire l'enseignement
qu'il faut de cela : Faites attention au drapeau jaune. Et vous le savez,
hein, la Commissaire à l'éthique, c'était la sixième fois qu'elle prenait son
crayon pour écrire un rapport concernant Pierre Fitzgibbon. À toutes les fois,
c'est comme si elle nous disait : On se verra à la prochaine, on se verra
à la prochaine.
M. Gagnon (Marc-André) : Mais
vous dites : Bon, on la respecte, on en prend acte, mais vous la jugez
comment, la décision? Assez sévère, pas assez sévère?
M. Tanguay : Je pense qu'elle
a fait les bons constats, puis on respecte son analyse. Elle a eu accès à
l'information, elle l'a analysée en vertu du droit applicable. Alors, nous, on
respecte sa décision. Et, encore une fois, on la juge comment? On la juge comme
étant un sérieux avertissement, un ixième à l'endroit du superministre
Fitzgibbon et de François Legault.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
que vous vous acharnez sur M. Fitzgibbon?
M. Tanguay : Est-ce qu'on
s'acharne sur M. Fitzgibbon? Non. Moi, je pense que l'éthique, c'est
important, contrairement à M. Fitzgibbon et François Legault. Pour eux,
l'éthique, c'est du détail. Alors, nous, on ne s'acharne pas, tout comme la Commissaire
à l'éthique, tout comme la population qui est en droit de s'attendre d'un
ministre de l'Économie qu'il respecte les règles, comme les 124 autres
députés.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que la francisation, ça devrait relever
du ministère de l'Éducation?
M. Tanguay : Ça, puis je vais
laisser ma collègue peut-être compléter là-dessus, mais il est important que le
MIFI, qui a mis de l'avant les cours de francisation, donc Francisation Québec,
mette dans le coup les professionnels, les enseignantes, enseignants qui
peuvent enseigner le français de façon efficace, de façon efficace selon la
personne et selon le groupe qui sont devant elles et eux. En ce sens-là, nous,
évidemment, on déplore le fait, comme c'est rapporté ce matin dans le journal,
qu'il n'y a pas eu de collaboration ou de coopération et que les professionnels
de la francisation se sentent mis de côté, notamment dans le réseau de
l'éducation.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Et donc ça peut rester au MIFI tant que les
enseignants sont impliqués d'une certaine façon?
M. Tanguay : Ils auraient
aimé ça, oui, ils auraient aimé ça être autre chose. Ils sont vus comme des
sous-traitants. On va vous appeler quand on aura de besoin, puis ça va
fonctionner comme ça. Et soit dit en passant, aujourd'hui, c'est le
1er juin, la CAQ — brouillons et cafouilleurs comme ils le sont — ne
semble pas prête aujourd'hui pour mettre de l'avant, de façon fonctionnelle et
efficace, Francisation Québec. Ils sont en train de se demander, imaginez-vous
donc, là, si le système informatique va tenir le coup, s'il est adapté, et tout
ça. Ils ne sont pas prêts. C'est un gouvernement pas fiable, on le voit dans
tous les dossiers.
Mme Greig (Kelly) :On planned obsolescence, I believe the term is, it's hard to say,
you presented a bill that did not go through. But, so, what are your thoughts
on today, now, a possible new bill coming out on this topic?
Mme Rizqy : It's actually going
through, I'm very thrilled. Like I said, I have no ego. And Simon Jolin-Barrette asked me, like, in late
April, and this is very public, he said : Wow! It's a very good bill that
you introduced. Do you mind if I actually go ahead, but with my name? I told him : I have no ego, as
long as you go ahead. But we need the bill, because the consumers, they're
tired and they're exhausted to pay their washer and dryer more than $4,000, and,
after four years, right after the warranty is over : Oh! It doesn't work.
So, for me, today, if I have, like, more… I would say, a suggestion for the Government, also table other bills. I have no angle. So, if we can have also
the students for the... school and to make sure «des projets pédagogiques
particuliers» are free up to $5,000.00, erase my name
and put Mr. Bernard Drainville's name. So, they can have it, and I'm willing to
work, and I'm ready to work.
Mme Greig
(Kelly) : Is it a bit odd to you? I mean, it's
great that you want to work together with the Government and to make this
happen, but isn't it a bit odd to you that, it's like : Oh! That's a great
idea, I'm just going to put my name on it and we're going to go forward?
Mme Rizqy :
Well, if I have to pay tribute, I will do it for the students at the University
of Sherbrooke and Guy Ouellette. Guy Ouellette gave me the gesture at the time
to also be part of that great adventure with the students. So, this work was
done with Guy Ouellette, the students of the University of Sherbrooke. And then,
I came back, and I tabled this bill, and I went a little bit further, because I
truly feel that we have to make sure that the penalties are very high.
Otherwise, Apple just doesn't care about our laws, let's be honest here, unless
our laws have big penalties. And I took the exact same ones as the one of the
quality of environment of Québec, which makes sure that we do have a floor, not
a ceiling, a floor, which is like 5 % of your profits.
Mme François
(Mélissa) : You were talking about Bernard Drainville at the end of
the session, can you show us the grades that...
Mme Rizqy :
Well, I'm very sorry because I didn't... I think I should just maybe put F
instead, because it was E for...
Journaliste
:
Even lower.
Mme Rizqy :
Sorry about that. Yes. And… why it's important for me, here, violence. Every single
week, we had violence in schools. And I collected all the data and I showed him
the first time. I'm like : There's a before the pandemic and there's an
after. We should all work together because we have to make sure the schools are
more safe than ever for the students and the teachers. And he didn't follow
through. And then, I went back and I did another request with the police
officers. And I discovered that the kids are also bringing arms and firearms. I'm
like : Bernard Drainville, this is very important. We should sit down and
do something. And he told me : We're going to work on a report. I'm like :
But why we don't do like a very important discussion with the parents, with the
students, the teachers and the principals? We should all work together. He
didn't want to do it.
And then, after that, if
there's one thing I would like to make sure that people keep in mind, French is
very important, but French starts in school. When you have 30 000 non-qualified
teachers, but you have 27 000 of them who the minister of Education
doesn't know what is the profile, so, we don't know if they have at least a
high school diploma, or a cegep, or what I believe must be the first
requirement, a «baccalauréat», that has an impact on the French. And, for the
first time in 10 years, 52 % of the students in Québec failed, I don't
know how to say it in English, «en orthographe».
Mme François
(Mélissa) : Just a few words on the consultations of the education
bill...
Mme Rizqy : I have a lot of amendments. I'm going to make sure that I'll
introduce all of my amendments to go further. I think we should all focus on
how we can help the teachers, the group support, to make sure that the students
have all the tools to succeed because there's one thing for me that's
important, I want to have all the students that are going to graduate with a
diploma, and they are going to go ahead with the future. But, right now, if we
have kids who can't pass in French, who can barely understand what they're
reading, we do have a very important problem. And even the General Auditor wrote
it on her report. She said : There's an impact for the economy of Québec. When we are failing in education,
we're going to have an impact down the road for the economy.
Mme Henriquez
(Gloria) : In terms of immigration, today,
there's going to be a press conference about recruiting francophones abroad. We
also read reports that Québec
does not have a very good reputation since the CAQ took office. And so, I'm
wondering, do you think that the damage is done already and that the CAQ
possibly won't be successful in trying to recruit these students?
M. Tanguay
: We hope that they will be successful trying to repair their own
mistakes. It takes years to build a good reputation and it took only a couple
of months for the CAQ Government to impair Québec's
reputation internationally. This is very, very important. We are fighting with
other jurisdictions to have here people who are willing to work here in French,
to learn, to study and to establish their lives here, in Québec. But the CAQ Government was a failure, they impaired
Québec's reputation at the international level. They have to do a lot of
things. We will be looking forward to what they will have to announce, but it
has an impact, first on the human side, but also on the economy as well. Merci
beaucoup.
(Fin à 8 h 51)