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Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Version finale

Tuesday, May 30, 2023, 13 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-six minutes)

M. Legault : Bien, écoutez, pour moi, c'était une grande journée hier. Ce n'est pas à tous les jours, je dirais même ce n'est pas toutes les années qu'on lance une nouvelle industrie. On a eu, au Québec, les barrages, on a eu l'aluminium, puis là, maintenant, on va avoir la filière batterie pour les véhicules électriques.

Pourquoi on est capable de profiter de cette opportunité-là? Bien, parce qu'on a Hydro-Québec, parce qu'on a des minéraux stratégiques puis parce que les Américains, entre autres, ne veulent plus être dépendants de la Chine. Donc, c'est quand même spécial, là, d'avoir la présidente de GM Canada qui était à Bécancour hier avec les gens de la Corée du Sud, incluant l'ambassadeur, donc, une grande entreprise qui s'appelle Posco, qui s'associent pour fabriquer des batteries. Puis je peux vous dire, là, sans vous dévoiler de secret, qu'on a actuellement plusieurs négociations avec d'autres grandes entreprises pour la filière batterie.

Donc, on va développer des milliers d'emplois très bien payés, donc la bonne nouvelle, c'est d'abord pour les Québécois. On sait que le taux de chômage est bas, mais, évidemment, d'avoir accès à un emploi mieux payé, c'est toujours souhaité par les Québécois. Ça va permettre aussi d'enrichir le Québec. Ce n'est pas une fin en soi de s'enrichir, mais ça va nous permettre d'avoir plus d'argent pour financer la santé, l'éducation, nos programmes sociaux.

Et, bien, écoutez, moi, je trouve ça très excitant de vivre ce moment-là. Je me considère privilégié de vivre ce moment-là, la naissance d'une nouvelle industrie au Québec. Ce n'est pas rien.

M. Laforest (Alain) : 74 % des Québécois qui disent qu'augmenter le salaire de 30 000 $, ça n'a aucun sens. Est-ce que c'est parce que vous ne comprenez pas ce que les Québécois souhaitent, M. le premier ministre?

M. Legault : Bien, il faut toujours être prudent avec les sondages. Il faut voir comment les questions sont posées. Il y a des questions où les réponses sont pas mal évidentes. Donc, il faut être prudent avec les sondages.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais, M. Legault, on vous a souvent reproché de gouverner avec les sondages, là, puis vous avez toujours dit : Oui, mais c'est parce qu'on écoute les Québécois. Cette fois-là, vous n'écoutez pas les Québécois?

M. Legault : Bien, ce qu'il faut aussi, c'est d'être capable de prendre des décisions difficiles. Dans le dernier... Dans la pandémie, si j'avais écouté certains groupes de Québec, bien, je n'aurais pas mis des restrictions, je n'aurais pas demandé la vaccination, le port de masque dans les endroits publics. Donc, à un moment donné, il faut aussi prendre des décisions qui sont importantes pour la société. C'est sûr que, demain matin, si je demande aux Québécois : Êtes-vous d'accord avec les salaires des hauts fonctionnaires québécois?, bien, peut-être que la réponse, ça va être non, mais moi, ma responsabilité, c'est d'avoir des hauts fonctionnaires compétents pour travailler à l'avenir du Québec. Donc, j'ai aussi une responsabilité, là, de gouverner pour le bien des Québécois, pas selon l'humeur des sondages ou du vent.

M. Lacroix (Louis) : Qu'est-ce que vous pensez du fait que QS, maintenant, est prêt à aller jusqu'à 121 000 $?

M. Legault : Je vais les laisser s'expliquer, là. Je viens d'apprendre aussi que certains députés de Québec solidaire accepteraient l'augmentation de salaire, là. Donc, je vais les laisser avec leurs contradictions.

M. Bossé (Olivier) : Vous considérez que c'est une décision importante pour le Québec?

M. Legault : Bien, je pense que c'est important d'attirer les meilleurs, d'attirer des gens compétents. Et puis je reviens à mon exemple de jeune père ou mère de famille. Je ne vois pas pourquoi secteur privé, secteur public paieraient mieux que la politique. Il faut valoriser le rôle des députés. Puis, parfois, il faut apporter du rattrapage. On l'a fait avec les enseignants, on l'a fait avec les préposés, on l'a fait avec les éducatrices, mais je pense que c'est important de le faire avec les députés.

M. Laforest (Alain) : ...

M. Legault : Pardon?

M. Laforest (Alain) : Vous ne vous faites pas d'amis avec les enseignants puis les infirmières, là-dessus, quand vous dites : Il faut donner plus aux jeunes pères puis aux jeunes mères qui sont députés à l'Assemblée nationale.

M. Legault : Bien, on a augmenté le salaire des enseignants de 15 % à 18 %. Donc, ce qu'on essaie de faire, c'est d'avoir des salaires qui sont compétitifs avec des postes de responsabilités comparables.

M. Robillard (Alexandre) : ...M. Legault, que le salaire des députés québécois soit dans la proportion la plus élevée, là, par rapport au salaire moyen des Québécois de toutes les provinces canadiennes?

M. Legault : Bon. Attention, là, il n'y a pas beaucoup de comparables, hein, il y a l'Ontario... il y a Ottawa, il y a peut-être la Colombie-Britannique, mais il n'y a pas beaucoup de comparables. Il faut être prudent, là. Alors que, quand on compare les enseignants, ou les infirmières, ou les médecins, bien là, on compare avec beaucoup de professions, puis, bien, je le répète, là, l'écart Québec-Ontario est à peu près de 9 %, 10 %.

Mme Prince (Véronique) : Quand vous avez dit oui à votre caucus, là, pour l'augmentation de salaire, est-ce que vous pensiez que vous alliez vous lancer dans une telle bataille de l'opinion publique? Vous attendiez-vous à ça?

M. Legault : Ah bien, écoutez, quand j'étais au Parti québécois, on a débattu de ça souvent, et c'est certain que c'est un sujet qui est délicat, donc je ne suis pas surpris dans ce sens-là.

M. Chouinard (Tommy) : ...lui, il a fait la comparaison et le montre, qu'à l'heure actuelle, avant même cette augmentation-là, les députés québécois gagnent plus que ceux de l'Ontario. C'est déjà démontré. Et là il va y avoir, donc, un écart supplémentaire avec les députés de l'Ontario. Est-ce que vous l'admettez, ça?

M. Legault : Bon. D'abord, disons toute la vérité, là. Le Bureau de l'Assemblée nationale a nommé un comité indépendant avec un expert avec 25 ans d'expérience pour comparer des comparables. On a ajouté Lise Thériault, appuyée par le Parti libéral, puis Martin Ouellet, appuyé par Pascal Bérubé, et ils nous ont fait des recommandations, puis on accepte ces recommandations-là. Vous ne pouvez pas juste dire : Oui, mais il y a un exemple en Ontario qui n'est pas correct. Il faut regarder l'ensemble du rapport.

M. Robillard (Alexandre) : ...salaire moyen des Québécois par rapport au salaire moyen dans toutes les provinces canadiennes, les députés québécois sont ceux qui ont le plus grand écart avec le salaire moyen.

M. Legault : Bien, ça dépend avec qui vous comparez, mais, si vous comparez avec Ottawa, parce que n'oublions pas que le Québec est une nation, qu'on a à gérer des pouvoirs identitaires que d'autres provinces n'ont pas à gérer, donc, on va rester en bas des salaires à Ottawa.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais pourquoi ne pas reporter à 2026? Parce que... est-ce que... parce que les députés ont besoin de cet argent-là maintenant? Parce que vous parlez de recruter des gens, mais recruter des gens, ça va être en vue de la prochaine élection, là.

M. Legault : Oui, bien, écoutez, moi, je pense qu'il faut prendre le rapport tel quel. On ne peut pas commencer à piger, puis, dans le rapport, ce qu'on dit, c'est de l'appliquer maintenant.

M. Chouinard (Tommy) : Bien, justement, mais, dans le rapport que vous citez, ils le disent, qu'on n'avait pas le mandat d'examiner le régime de retraite, les indemnités additionnelles, c'est dit noir sur blanc. Puis là je vais citer l'expert, 25 ans de services, là, vous dites, en ressources humaines, l'expert dit : «Le mandat qui nous a été confié par le Bureau de l'Assemblée nationale, c'était de revoir l'indemnité annuelle des députés et son mécanisme d'indexation. Ce mandat était restreint.» Donc, à partir du moment...

M. Legault : Bien, je pense que ça incluait tous les bénéfices sociaux, là, des députés.

M. Chouinard (Tommy) : Donc, quelle est la position du rapport au sujet du régime de retraite?

M. Legault : Écoutez, actuellement, là, il y a un expert qui dépose un rapport, puis ce rapport-là, on l'accepte. Puis ce rapport là, il est aussi appuyé par une ancienne députée du Parti libéral puis un ancien député du Parti québécois. Moi, je pense, là, que je ne commencerai pas à débattre de l'analyse qui est faite dans le rapport.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...le «filibust» des solidaires, là, est-ce que vous voulez adopter ça absolument cette semaine, dans les prochains jours?

M. Legault : Bien, écoutez, je ne sais pas, là, les solidaires, la semaine passée, voulaient une augmentation de 20 000 $ au lieu de 30 000 $. Aujourd'hui, ils nous disent qu'il y a des députés de Québec solidaire qui vont accepter l'augmentation. Ils vont être où, la semaine prochaine? Moi, je continue à être confiant qu'on va être capable d'adopter le projet.

M. Chouinard (Tommy) : Sur l'immigration, considérez-vous qu'il y a des étudiants étrangers, des diplômés qui ont été lésés par les règles qui ont été modifiées au PEQ dans les dernières années?

M. Legault : Bon. D'abord, quand on est arrivés, il y avait une espèce de bar ouvert qui avait été mis en place par le gouvernement libéral, où on pouvait, comme étudiant étranger, venir faire une formation courte de quelques mois puis avoir accès à la citoyenneté tout de suite. On a corrigé ça. On le recorrige encore, entre autres, en insistant pour que ça soit les étudiants qui sont dans les universités puis les cégeps francophones. Donc, je pense qu'on l'a amélioré. On continue de l'améliorer avec ce qui a été annoncé.

M. Chouinard (Tommy) : ...

M. Legault : Bien, il y en a qui ont été lésés par les libéraux. Il y en a qui ont eu des passe-droits dans un bar ouvert par les libéraux. C'est important, quand on vient étudier au Québec, qu'on ait au moins l'intention de travailler dans ce secteur-là, puis ce que Simon Jolin-Barrette avait noté, c'est qu'il y a des étudiants étrangers qui venaient ici étudier dans un domaine où ils n'avaient même pas l'intention de travailler.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...des funérailles nationales?

M. Legault : Pardon?

Mme Lajoie (Geneviève) : Sur Michel Côté.

M. Legault : Oui. Bien, écoutez, je suis content, là, on a parlé avec la famille puis on va lui décerner le titre de chevalier, à titre posthume, le 21 juin. Et donc on est en train d'examiner aussi comment on peut honorer sa mémoire. On est en train de regarder tout ça.

M. Robillard (Alexandre) : ...pour déterminer si des funérailles nationales sont nécessaires?

M. Legault : Bien, il y a un travail qui est fait par des gens indépendants, et moi, je me fie à eux autres, là, ça fait longtemps... il y en a que ça fait longtemps qu'ils sont là.

M. Robillard (Alexandre) : ...discrétion sur ce sujet-là?

M. Legault : À la fin, c'est toujours ma discrétion, mais, dans le cas des funérailles nationales, je me fie à ce qui est recommandé par...

Mme Prince (Véronique) : Sur le hockey, là, est-ce que vous vous engagez à appliquer les recommandations...

M. Legault : Floride ou Vegas, vous voulez dire?

Mme Prince (Véronique) : Non, non, non.

M. Legault : Non?

Mme Prince (Véronique) : Le rapport qui est déposé concernant la ligue junior majeur. Donc, je suis dans un autre dossier.

M. Legault : Oui, oui, oui, je suis d'accord.

Mme Prince (Véronique) : O.K. Donc, ce rapport-là...

M. Legault : Vous, êtes-vous plus Floride ou Vegas, là?

Mme Prince (Véronique) : Je ne connais aucun des deux. Je regarde le basket.

M. Legault : Non, non, mais on vient de recevoir le rapport, là, on va le regarder.

Mme Prince (Véronique) : Bien, est-ce que vous vous engagez à appliquer les recommandations?

M. Legault : Bien, on va le regarder.

Mme Prince (Véronique) : Oui, mais les recommandations...

M. Legault : On va le regarder, je ne l'ai pas lu encore.

M. Chouinard (Tommy) : Juste une dernière chose. Considérez-vous que l'image du Québec...

Le Modérateur : On va passer en anglais, si vous voulez, il est et 56. On va passer en anglais, s'il vous plaît.

M. Chouinard (Tommy) : Le mot se passe, le mot s'est passé au cours des derniers mois, des dernières années, au sujet que le Québec était moins accueillant que d'autres provinces. Croyez-vous être capable de renverser la vapeur?

M. Legault : Je pense que le Québec a toujours été accueillant, a toujours eu la réputation d'être accueillant. On va s'assurer que le Québec garde cette image d'être accueillant.

Mme Henriquez (Gloria) : M. Legault.

M. Legault : Yes.

Mme Henriquez (Gloria) : Thank you. With 75% of Quebeckers saying that they don't agree with the salary increase...

M. Legault : 74%.

Mme Henriquez (Gloria) : 74%, do you think you're about to take one of the most unpopular decisions of your Government?

M. Legault : We have to be careful with polls. If I ask Quebeckers if they do agree with the salaries of journalists, maybe you'll be surprised of the answer. So, we have to be careful about polls.

Mme Henriquez (Gloria) : I'm sure they would say I need an increase.

When it comes to Québec solidaire's flip-flopping, you know, in terms of that same subject, what would you say to that?

M. Legault :OK. First, we have to remember that the Bureau de l'Assemblée nationale gave a mandate to an independent «comité» with a specialist of human resources plus an «ex-députée» of the Liberal Party and one of the Parti québécois, and they tabled their recommendations, and we support those recommendations.

So, right now, it's a bit special to hear Québec solidaire, who refused to be part of this process, right at the beginning, to say that they don't agree with the process, and now they say that they would accept $20,000 instead of the $30,000, that maybe some of them will accept the $30,000. It's about... Yes.

M. Authier (Philip) : Do you think it's becoming, politically, a difficult sell, given public opinion against this wage increase? Is it difficult to sell this idea to the voters?

M. Legault : I knew it's never easy to sell a salary increase. I remember, many years ago, about the salary of the president of the Caisse de dépôt, then the president of Investissement Québec, then the president of Hydro-Québec, then the «députés», ministers. So, it's never easy, but I think it's important to be fair, and to be attractive, and to be competitive.

Mme François (Mélissa) : Does it make it harder for you to negotiate with teachers?

M. Legault : We have to remember that we gave a salary increase of 15% to 18% to teachers in the last round of negotiation. So, I think it's important, when there are some adjustments that are needed, that we do them without giving the same increase to everybody.

Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 59)

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