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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Brigitte B. Garceau, porte-parole de l’opposition officielle pour la protection de la jeunesse

Version finale

Wednesday, May 10, 2023, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Alors, depuis cinq ans, la CAQ est un gouvernement de promesses brisées. Depuis cinq ans, dans tous les dossiers, on peut voir que les belles paroles, les belles promesses de François Legault n'ont pas eu de résultats tangibles positifs sur le terrain.

On a parlé abondamment ces dernières semaines de la promesse brisée qui est le troisième lien. On peut parler d'éducation, où, après la réforme de M. Roberge, Jean-François Roberge, il y a maintenant une autre réforme qui est déposée par le ministre Drainville. Quand vous êtes brouillon... C'est le propre d'être brouillon, c'est que vous faites un premier projet, puis, après ça, bien, vous le jetez au panier puis vous recommencez. Même chose au PEQ, Programme Expérience Québec, Simon Jolin-Barrette l'avait fait, sa réforme. Ils ont vu que ça ne fonctionnait pas. Bien, qu'à cela ne tienne, envoye aux poubelles, la réforme du PEQ.

Également, promesse brisée en matière de services de garde. On peut voir que les places manquantes... la liste d'attente a augmenté à près de 70 000 enfants, sur la liste d'attente, qui attendent une place. Et on peut voir, encore une fois ce matin, les témoignages de parents, là. On ne voyait pas ça avant, cette ampleur-là, des parents qui sont à bout, qui n'ont pas de place pour leurs enfants, qui ne peuvent pas, prioritairement des femmes, retourner sur le marché du travail. Donc, c'est un stress financier. Détresse psychologique, ça existe.

On va vous parler également, donc, ce matin, de promesses brisées à la DPJ. Le rapport Laurent a été déposé il y a deux ans. On s'était dit collectivement : Bien, on ne peut plus l'échapper pour nos enfants. On constate ce matin : encore une fois, il y a des manques d'intervenants. Il n'y a pas de plan de recrutement, et c'est, encore une fois, malheureusement, le propre d'un gouvernement brouillon qui ne remplit pas ses obligations. Alors, la CAQ ne peut pas, ne peut pas briser sa promesse envers les enfants à la DPJ. En ce sens là, je vais maintenant céder la parole à ma collègue Brigitte Garceau, porte-parole de l'opposition officielle en matière de protection de la jeunesse.

Mme Garceau : Merci, Marc. Bon matin à tous. Vous savez, j'ai questionné le ministre des Services sociaux, le ministre Carmant, il y a deux semaines, en session de crédits, concernant la mise en œuvre des recommandations de la commission Laurent. Il m'avait dit que tout allait bien. Je l'ai questionné sur, évidemment, les recommandations phares de ce rapport, qui étaient la nomination d'un commissaire ou d'une commissaire au bien-être des enfants, aux droits des enfants, et également la charte. Et c'est là où on voit encore, je dirais, un problème au niveau de... On n'a pas priorisé les bonnes recommandations.

Et là on le voit, l'effet, l'impact sur le terrain, parce qu'on se le fait dire, les parents, les avocats, les intervenantes, ça ne fonctionne pas sur le terrain, la situation est pire qu'elle était il y a deux ans. Et on est ici pour les enfants, on doit prioriser à tout prix l'intérêt des enfants. On le sait, il y a deux semaines, on parlait de 6 000 fugues. C'est encore un sommet. On parle encore de 4 600 enfants qui attendent sur une liste d'attente pour être évalués. Même, la moyenne à Montréal est rendue à 85 jours. C'est du jamais vu pour des évaluations. On va en perdre, là, des enfants dans ce genre de système.

Et là qui est la voix de ces enfants? Qui parle pour ces enfants? Pourquoi est-ce qu'on n'a pas priorisé la nomination d'un commissaire? Pour moi, il me semble fondamental. Et on va attendre combien de temps? On vient d'avoir un cas, c'est très préoccupant, on le sait tous, tout le monde était en choc concernant le cas possible, la semaine dernière, de l'excision. Il y a eu un signalement à la DPJ. La DPJ, la réponse de la superviseure, pas celle qui a pris l'appel : C'est un cas trop délicat pour la DPJ, ça, pour moi, là, on était complètement perturbés. On a eu des appels, parce que, si la DPJ n'est pas là pour nos enfants dans des situations comme ça... Et ça a pris la commission sur les droits de la personne et de la protection de la jeunesse pour intervenir, de sa propre initiative, pour déclencher l'enquête, parce que le ministre, compte tenu de son inaction, ça a pris la commission, la même journée, pour intervenir.

Donc, on est rendus à un stade où ça continue, les intervenantes, on le sait tous, c'est dans les manchettes des médias, on le voit à Drummondville, sont à bout de souffle. Il n'y a pas de plan de recrutement de personnel. Et on a des parents qui sont... qui attendent désespérément pour soit voir leurs enfants ou reprendre leurs enfants pour les élever. C'est à eux autres, c'est eux autres qui ont la responsabilité d'élever leurs enfants, non pas la DPJ, non pas les familles d'accueil. Oui, il y en a, des dossiers, puis ils sont importants, et il faut les protéger, les enfants, mais il faut, à un moment donné, déterminer la période de temps que ça va prendre. Et là ça prend trop de temps pour sortir les enfants parce qu'on n'offre pas aux parents, en amont, des placements, des services pour les outiller, les parents. Vous avez juste à aller en parler, là, c'est un grand problème sur le terrain.

Il y a des pères qui ne voient pas leurs enfants, parce qu'ils ont des droits d'accès supervisés, il n'y a pas de service pour la supervision. Donc, on a des pères, souvent, qui ne voient pas leurs enfants. Et donc on est en train de créer, la présidente de la Fédération des familles d'accueil l'a dit, des enfants d'État. Et ça, pour moi, c'est inacceptable. On a des délais indus devant les tribunaux parce que les parents ne peuvent pas aller devant un tribunal pour avancer leurs revendications et pourquoi ils devraient reprendre leurs enfants.

Donc, on est face à une situation qui s'empire. On est face à la mise en œuvre de certaines recommandations qui n'ont pas été priorisées par ce gouvernement, et c'est sûr et certain qu'on doit reconsidérer la mise en œuvre. Merci.

M. Laberge (Thomas) : M. Tanguay, vous allez faire quoi avec votre 30 000 $ de plus par année?

M. Tanguay : Vous parlez... Ah! le projet de loi. J'entends qu'il sera déposé prochainement. On fera le débat sur le projet de loi lorsqu'il sera déposé. Pour nous, sur le principe, on est d'accord sur le principe. Et, voilà, on fera le débat quand le projet de loi sera déposé.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Et donc vous pouvez augmenter votre rémunération, garder le même régime de retraite généreux? Ce n'est pourtant pas ce que le rapport L'Heureux-Dubé recommandait il y a plusieurs années de ça.

M. Tanguay : On fera le débat quand...

M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais faisons le débat maintenant, parce que le sujet est aujourd'hui. Vous pour ou vous êtes contre?

M. Tanguay : On est pour. J'ai dit qu'on allait voter pour le principe.

M. Pilon-Larose (Hugo) : La réforme en général, on ne touche pas aux retraites et on augmente les salaires?

M. Tanguay : On est pour le principe du rapport qui a été déposé, qui avait été commandé par... Alors, on est pour le principe. 

M. Pilon-Larose (Hugo) : Le rapport dit spécifiquement qu'il n'avait pas le mandat de regarder les retraites.

M. Tanguay : Non, exact.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Alors, est-ce que vous êtes pour ou contre garder le même régime de retraite puis monter vos salaires?

M. Tanguay : Écoutez, moi, je trouve que le rapport qui a été déposé est tout à fait pertinent. C'est une question qui est pertinente à poser. On est pour le principe. On va attendre le dépôt du projet de loi puis on fera le débat dans le contexte du projet de loi.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Vous trouvez ça gênant, ce débat-là, pour la population?

M. Tanguay : Non, pas gênant.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Non?

M. Tanguay : Non.

M. Laforest (Alain) : Vous êtes plus fête des Mères ou fête des parents, vous?

M. Tanguay : Fête des Mères, fête des Pères. Et, ce que l'on voit, bon, ce sont des initiatives qui étaient isolées. Je pense que les gens ont agi de bonne foi. De ce que l'on sait, c'est que l'objectif n'était pas d'effacer la fête des Mères, c'est... Et, voilà, alors, ce qu'on constate, c'est que ça ne va pas partir, on va effacer la fête des Mères, puis c'était des cas isolés.

M. Laforest (Alain) : Mais ça commence comme ça des fois, là, ce genre de choses-là, là. C'est une petite...

M. Tanguay : Oui, mais, de ce qu'on voit à matin, c'est qu'il n'y a rien qui commence, il n'y a rien qui commence. On ne va pas effacer la fête des...

M. Gagnon (Marc-André) : Mais est-ce que c'était un faux pas, cette communication-là qui a été envoyée aux parents?

M. Tanguay : Probablement, oui, faux pas des communications. Il ne faut pas laisser entendre qu'on va effacer ou qu'on va remettre en question la fête des Mères, c'est important. Mais, encore une fois, je pense que celles sur le terrain qui ont mis de l'avant cette initiative-là étaient de bonne foi, puis qu'il n'est pas question à matin d'effacer la fête des Mères.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce qu'on est trop politiquement correct au Québec, là? Tu sais, on a vu tout le débat, entre autres, sur les salles de prière dans les écoles il y a un mois. Là, on arrive avec ça parce qu'on veut essayer de plaire à tout le monde puis ne pas déplaire à personne. Est-ce qu'on est trop politiquement correct, là, au Québec? Est-ce qu'on ne devrait pas dire : Les traditions existent, respectons-les?

M. Tanguay : Oui, oui, non, les traditions, là-dessus, 100 %, les traditions existent. Il faut les préserver, c'est important. Maintenant, est-ce qu'on est trop politiquement correct? Moi, je pense qu'il s'agit d'inclusion. Encore une fois, sur ce dossier-là, les gens étaient de bonne foi. Puis c'est important, la fête des Mères, c'est important, la fête des Pères, puis ça va se fêter partout au Québec.

M. Desrosiers (Sébastien) : Sur les chirurgies, M. Dubé va annoncer ce matin une entente avec la Fédération des médecins spécialistes pour rattraper les retards en chirurgie, là, ceux qui sont en attente depuis plus d'un an, d'ici décembre 2024, nous dit-on. Est-ce que vous y croyez à ça?

M. Tanguay : Que vaut la parole de Christian Dubé? Que vaut la parole de Christian Dubé? Christian Dubé, il l'avait déjà promis ça, je vous rappelle, il y a plus d'un an. Christian Dubé, c'était postpandémie, alors, il ne peut pas dire : Ah! c'est la pandémie — la pandémie a le dos large, à un moment donné, la pandémie, elle n'est plus là, là — il avait dit, postpandémie, il y a plus d'un an : Les chirurgies, la liste d'attente des chirurgies plus d'un an va passer de 20 000 à 3 000 dans la prochaine année. La prochaine année, elle est écoulée. Ce n'est pas 20 000 à 3 000, c'est 17 500. Aujourd'hui, il dit : O.K., «reset», on repart à zéro, une autre promesse : 31 décembre 2024. Que vaut la parole de Christian Dubé? Mon point, là, au-delà de Christian Dubé, à matin, là, les gens qui sont en attente de chirurgies, ils ne veulent pas m'entendre parler de Christian Dubé puis ils ne veulent pas que le ministre renouvelle son bagage de promesses, ils veulent avoir le soin, ils veulent avoir le service.

M. Desrosiers (Sébastien) : Mais, dans la mesure où les spécialistes s'engagent aux côtés du ministre...

M. Tanguay : Ça veut dire que le ministre ne s'était pas assuré de ça quand il a fait la promesse il y a plus d'un an? Pourquoi le ministre ne s'était pas assuré de ça? Pourquoi le ministre, il dit : Ah! bien, là, j'ai une entente, là? Qu'est-ce qu'il a fait de nouveau qu'il n'a pas fait il y a plus d'un an? Alors, tant mieux, évidemment, c'est celles et ceux qui sont sur le terrain, les médecins, qui vont donner le soin puis que c'est clair qu'ils sont les acteurs centraux de cela. Mais que vaut la parole de Christian Dubé? C'est une autre promesse qui s'ajoute aux nombreuses promesses.

M. Carabin (François) : Parlant de M. Dubé, qu'est-ce que vous avez pensé de ses échanges hier avec la FMOQ, la FMSQ en étude du projet de loi n° 4?

M. Tanguay : Quand tu n'es pas d'accord avec la CAQ, rapidement, tu peux être jugé comme étant quelqu'un d'empêcheur de danser en rond, là, quelqu'un qui n'est pas là, dans le fond, pour les intérêts supérieurs du Québec. Et tout ça, on l'a vu dans plusieurs dossiers. Alors, je pense que le ministre Dubé doit rassembler tous les intervenants, doit lui aussi avoir le bon ton, on parle souvent de mon ton, doit lui aussi avoir le bon ton. Je comprends qu'il est déterminé, puis c'est lui qui est au gouvernement, à faire avancer sa réforme, mais je pense que, c'est important, ce n'est pas en tapant sur la tête de tout un chacun que vous allez faire avancer cette réforme-là. Alors, je pense que c'est important.

Encore une fois, je reviens sur le p.l. n° 15, vous m'ouvrez la porte. Après cinq ans, ils ont dit : Ah! on a trouvé la solution, puis le p.l. n° 15, ça aura des effets tangibles dans quatre ans environ. Qu'est-ce qu'on dit aujourd'hui à ceux qui sont sur les listes d'attente? Une autre promesse pour les listes d'attente? Puis celles et ceux qui sont dans les urgences? Alors, on va travailler sur le p.l. n° 15., puis notre porte-parole, André Fortin, est à pied d'oeuvre, vous le voyez bien, mais c'est important qu'il arrête de faire des promesses en l'air puis qu'il livre les services qu'on n'a pas au Québec depuis cinq ans.

M. Laforest (Alain) : Vous voulez coller l'étiquette de cafouilleux au gouvernement?

M. Tanguay : Cafouilleux?

M. Laforest (Alain) : Oui, c'est un synonyme.

M. Tanguay : C'est-u français, ça? Il faudrait demander à Geneviève Guilbault.

M. Laforest (Alain) : Oui, c'est un synonyme, c'est synonyme de brouillon.

M. Tanguay : Oui.

M. Lacroix (Louis) : Vous, «brouillon», ça vous donne combien de points quand vous le dites? Parce que vous êtes à trois, là.

M. Tanguay : À trois? Il m'en manque deux.

M. Lacroix (Louis) : Ah! O.K.

M. Laforest (Alain) : Cafouilleux, c'est un peu plus payant.

M. Tanguay : C'est synonyme de brouillon.

M. Laforest (Alain) : Mais, si je peux en revenir à ma question. On fera de la sémantique...

M. Tanguay : Je vous en prie. Pardon, excusez-moi.

M. Laforest (Alain) : Ça vous amuse, là. Mais vous lancez une nouvelle publicité, la même chose que le Parti québécois, sur le troisième lien. Votre objectif, c'est quoi, c'est de faire des gains dans Chaudière-Appalaches?

M. Tanguay : L'objectif, je pense, c'est de traduire. Puis nous, en politiques, on a différents outils, notamment cette vidéo ce matin, et c'est important. Je veux dire, la vidéo traduit bien l'ampleur de ce qui s'est fait dans le troisième lien, de la promesse brisée, comment ça a été géré. Puis je vous rappelle que, la semaine passée, le ministre responsable de la Capitale-Nationale a dit que c'était une décision unanime de tous les élus caquistes de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. J'en doute beaucoup, ça a été une décision qui a été prise en 13 jours, 8 000 pages et plus d'études, puis ils ont scrapé la promesse ferme.

M. Laforest (Alain) : ...vous allez vers le négatif, là?

M. Tanguay : Ce n'est pas positif pour la CAQ.

M. Laforest (Alain) : C'est sombre, le message est de dire... C'est un peu à la sauce conservatrice, là?

M. Tanguay : On laissera les Québécois juger. On laissera les Québécois juger. C'est à... Ça traduit bien, je pense, justement, le négatif qu'ont entraîné François Legault et la CAQ quand ils ont renié leur promesse de troisième lien. On assume la vidéo. C'est à eux autres à cette heure d'assumer leur projet brouillon.

M. Gagnon (Marc-André) : ...le premier ministre disait que, quand un projet est déposé, il doit y avoir acceptabilité sociale. Est-ce que, selon vous, ça devrait être la même chose aussi pour le nouveau projet de troisième lien? Parce qu'on voit dans les sondages qu'il y a près de 70 % des gens qui ne sont pas d'accord, là.

M. Tanguay : Bien, c'est important, effectivement, d'avoir une acceptabilité sociale quand on parle d'un projet. Maintenant, il faut regarder le bien commun, il faut regarder le bien commun. Encore une fois, il y a un enjeu de mobilité dans la grande région de Québec, un enjeu de mobilité sur lequel la CAQ n'a pas suffisamment travaillé, qu'on pense aux travaux à la tête des ponts, qu'on parle à... qu'on pense à la septième voie dynamique, et ainsi de suite. Oui, l'acceptabilité sociale sera toujours un critère qui est important, mais il faut faire aussi des ouvrages d'intérêt collectif également, là.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais est-ce que la CAQ a les coudées franches pour aller de l'avant avec le tunnel de transport collectif?

M. Tanguay : La CAQ doit rapidement déposer les études de ce qu'ils veulent faire. Encore une fois, François Legault a promis, main sur le cœur, que ça allait être ça, sans aucune étude. Aujourd'hui, on ne sait pas. Nous, ce qu'on a toujours dit, c'est que ça prend des études. Il ne sait même pas... Il promet, main sur le cœur, hein, encore, aussi ferme que son troisième lien autoroutier, alors... ce troisième lien-là, alors qu'on ne sait pas où, quand, comment, quoi, combien. Alors, ça, il va falloir qu'il mette de la chair autour de l'os, sinon ce n'est pas crédible, sinon c'est brouillon.

M. Desrosiers (Sébastien) : Vous avez parlé de services aux Québécois. Si on parle de maisons des aînés, il y a des projets qui devaient être livrés ce printemps, puis là on apprend qu'il y a du retard dans au moins 10 projets, là, dans Lanaudière, Laurentides, entre autres. Comment vous expliquez ces retards-là? On dit que c'est la construction qui ralentit, mais là des entrepreneurs disent à Radio-Canada que c'est peut-être le manque de personnel qui ralentit...

M. Tanguay : Oui, oui, clairement, clairement, le manque de personnel ralentit. Il est clair qu'au niveau de la construction il y a toujours des enjeux particuliers, mais, comme vous le dites, les constructeurs eux-mêmes disent : Non, non, on était prêts à livrer, là. Ça aussi, c'était une autre promesse phare de François Legault, maison des aînés. Puis on lui disait : Bien, il me semble, coûts-bénéfices, celles et ceux, là... Puis on me détrompera, là, mais je pense que le chiffre exact, c'est 4 156 personnes qui sont sur la liste d'attente aujourd'hui pour une place en CHSLD. François Legault, on lui disait, à l'époque : Cette liste d'attente là de personnes aînées qui veulent aller en CHSLD, ce n'est pas avec votre projet — on leur disait ça il y a cinq ans — de maison des aînés que vous allez répondre aux besoins. On dit que certaines places vont coûter jusqu'à 1,6 million, alors que, présentement, il y a des CHSLD qui ont besoin d'être rénovés, qui ont besoin d'être améliorés, agrandis, et les soins également doivent être améliorés au sein des CHSLD. Alors, quand vous dites : On va bâtir une bâtisse puis ça va être une coquille vide parce qu'il manque de personnel, encore une fois, ce n'est pas de vision, c'est des promesses en l'air, c'est du gros n'importe quoi.

M. Desrosiers (Sébastien) : Puis est-ce qu'il y en a dans les circonscriptions de vos députés, des maisons des aînés qui sont...

M. Tanguay : On m'a dit que moi j'en aurais une, là, à la limite de mon comté. Mais, au-delà de cela, certains ont fait l'analyse de la représentation disproportionnée des maisons des aînés dans les comtés caquistes, là. C'est une analyse à faire, là. Ce matin, je n'ai pas...

Journaliste : Bien, ils ont 90 comtés. Ça se pourrait qu'il y ait plus de chances dans leurs comtés, là.

M. Tanguay : Oui, oui, quand même, mais 90 sur 125, est-ce que ça correspond à 19 sur 20? Il faudrait voir les proportions, mais c'est une question légitime qui se pose.

M. Laberge (Thomas) : J'aimerais revenir sur le salaire des députés. Vous avez dit que vous étiez d'accord avec le principe d'une augmentation de 30 %. Vous croyez, dans le contexte de l'inflation, les Québécois ont de la misère à arriver, que ça se justifie, que vous allez être capable d'aller devant vos électeurs avec ça?

M. Tanguay : On aura l'occasion de faire le débat, mais on parle plutôt, dans le rapport, d'un rattrapage. On parle d'un rattrapage salarial qui n'a pas eu lieu depuis plus de 20 ans, et, en ce sens-là, c'était l'essence du rapport. Encore une fois, pour faire le débat... on est d'accord, on va voter en faveur du principe, le cas échéant, quand on lira le projet de loi, là, voilà, puis on fera le débat dans ce contexte-là.

M. Laberge (Thomas) : Vous n'avez malaise avec ça, là?

M. Tanguay : Je n'ai pas de malaise à ce qu'il y ait un rattrapage qui soit fait.

M. Gagnon (Marc-André) : C'est ça, vous parlez de rattrapage. Autrement dit, ça fait déjà trop longtemps qu'on met le problème sous le tapis?

M. Tanguay : Ça fait plus de 20 ans. C'est ce que... À notre analyse du rapport, quand on le voit, qui a été déposé, ça fait plus de 20 ans qu'il n'y a pas eu de rattrapage salarial, et c'est un débat que l'on fera à ce moment-là.

M. Lacroix (Louis) : Bien, ce n'est pas tout à fait vrai, là, parce qu'il y a eu quand même de l'indexation au cours de ces années-là, là.

M. Tanguay : Oui, qui n'est pas un rattrapage, l'indexation.

M. Desrosiers (Sébastien) : Puis, rapidement, sur le projet de loi n° 15, aujourd'hui, la FIQ témoigne. Vous vous attendez un changement de ton, là, si j'ai compris, de la part du ministre Dubé?

M. Tanguay : Bien, on espère que le ministre soit là pour rassembler et non pas diviser. Puis ça se peut que du monde ne soit pas d'accord avec le gouvernement, puis c'est bien correct, on est en démocratie. Le gouvernement, parfois, trop souvent, agit en matamore. À un moment donné, il faut rassembler les gens puis il faut être capable d'avoir un plan clair, des idées claires. Puis ça, la balle, quand elle est mise en jeu, c'est le gouvernement, de le faire de façon claire, et raisonnée, et réfléchie, et, en ce sens-là, il faut qu'il rassemble, puis l'attitude est importante.

Mme Greig (Kelly) : On the salaries… so, the $30,000, a lot of Quebeckers see that number and say: Oh my gosh, $30,000! But, in your explanation, it is justified, right?

M. Tanguay : I think that we're in favor… We're in favor of this «rattrapage». That being said, we're waiting for the bill to be deposed. And, when it's going to be the case, we will have the debate within that context. But that being said, I think that it's a legitimate question, and, yes, so we will be voting in favor of the principle.

Mme Greig (Kelly) : On surgeries, we have an announcement from Mr. Dubé this morning. There's been a lot of people… I mean, this is really close to people's heart, this is what people want, this «rattrapage» of surgeries and catching up and getting these procedures done. For people who are waiting, do you think that they're... in any way by hearing what Mr. Dubé will have to say?

M. Tanguay : From the bottom of my heart, I hope all the best for them. I hope that they'll be able to have access to essential services, to have their surgery ASAP, as soon as possible. Unfortunately, on a political side, we see that there's a lot of promises. And it has been already promised, promised more than a year ago, that we will go from 20,000 people on the waiting list to 3,000 people. And we were supposed to be at that level in terms of waiting list as we speak. But it's not 3,000, it's 17,000 plus. So, I think about the patients on the waiting list, they need, they need, they must receive the service, the surgery, as soon as possible. But unfortunately, we see that this Government is not providing the essential services.

Mme Greig (Kelly) : So, what happened in the last year? I mean, you say, you know, it's supposed...

M. Tanguay : We have to ask Christian Dubé. But again, if you don't have a clear vision, if you don't have a complete plan... Now, he's saying that he's going to have a specific understanding and agreement with the doctors. Hopefully, it's going to work. We need... It must work. But unfortunately, it doesn't work, with the CAQ Government, on this file and on many files as well.

Mme Greig (Kelly) : If I may, one more from my colleagues, all right? The Mother's Day, Father's Day debate, do you think Quebeckers worry about this? Or is this something they care about?

M. Tanguay : We must, of course, care about our tradition. We must care about this very important celebration. Mother's Day, Father's Day, it's very, very important, yes, and it's going to stay, it's going to stay.

Mme François (Mélissa) : Regarding Bill 15, what are your expectations? This morning, we have the FIQ coming up.

M. Tanguay : I hope that… The FIQ, most certainly, will have things to say to enhance this bill, to propose additional ways to enhance the quality of services. So, I hope that the «ministre» Dubé will be open-minded to receive these proposals. «Voilà.»

M. Spector (Dan) : …so, you don't believe him? You don't believe that Christian Dubé is going to be able to do what he says he's going to do?

M. Tanguay : Based on the results, and François Legault always said: You will have to judge us on the results, based on the results of the last five years, I don't believe Christian Dubé, François Legault, name all the Government. I don't believe anymore this Government because they're not up to their promises.

Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 24)

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