(Huit heures vingt-neuf minutes)
M. Tanguay
: Alors, bon
matin à tous. Vous allez me permettre d'entrée de jeu d'offrir nos plus
sincères condoléances aux familles et aux proches de Régis Lavoie et
Christopher Lavoie, les deux pompiers volontaires qui ont perdu la vie voulant
secourir d'autres personnes. C'est une tragédie. Alors, nos condoléances les
plus sincères aux proches et aux familles. Pour la suite, on suit évidemment la
situation, là, comme tout le monde, d'heure en heure. Soyons prudents sur le
terrain. On demande à la population d'être prudente. Merci aux équipes qui sont
toujours à pied d'oeuvre pour secourir des gens et stabiliser la situation.
Encore une fois, on voit là toute la solidarité dont on est capable de faire
preuve au Québec. Et voilà.
Alors, vous nous permettrez maintenant, ce
matin, de parler d'énergie. L'énergie... La semaine passée, le superministre
Fitzgibbon a annoncé... a daigné annoncer ce qu'il appelle une consultation
concernant l'avenir énergétique du Québec. Pour nous, cette consultation-là,
telle qu'annoncée, est nettement insuffisante. C'est une consultation bidon, le
fait de faire, pendant une seule journée, le 15 mai, de faire une journée
d'ateliers et, par la suite, d'ouvrir les lignes sur Internet, du 1er juin
au 1er août, pour que la population puisse envoyer leurs commentaires,
alors que l'on sait qu'il déposera, il l'a annoncé, dès cet automne, un projet
de loi très substantiel pour revisiter la Loi sur Hydro-Québec, la Loi sur la
Régie de l'énergie du Québec. On ne me fera pas accroire que le projet de loi,
il n'est pas en rédaction présentement. Vous ne pouvez pas déposer un projet de
loi cet automne si les avocates et avocats ne sont pas déjà à pied d'oeuvre
pour rédiger le projet de loi. Alors, c'est une consultation nettement
insuffisante, une consultation bidon.
J'avais interpellé François Legault dès
janvier, dès ma rencontre que j'avais eue avec lui. C'était notre point majeur,
qu'il y ait une véritable consultation nationale sur l'avenir énergétique du
Québec. Sophie Brochu parlait, rappelez-vous, en 2022, de l'importance d'avoir
une jasette nationale. C'est comme ça qu'elle le disait. Nous sommes bien
évidemment en ligne avec ça. Alors, on voit une consultation bidon d'un
gouvernement brouillon, d'un gouvernement pas fiable, et nous le condamnons.
Hydro-Québec, c'est à tout le monde, ce n'est pas à Fitzgibbon et ce n'est pas
à M. Legault. Maintenant, vous allez me permettre de céder la parole à mon
collègue Greg Kelley, qui est porte-parole, notamment, en matière d'énergie.
Greg.
M. Kelley : Bonjour, tout le
monde. Je vais commencer aussi en offrant mes condoléances à la famille des
deux pompiers, à tous les pompiers, puis des policiers, des paramédics partout
au Québec. Chaque jour, ils font un travail qui est difficile. Des fois, ils
mettent leur vie en risque et on doit juste saluer le travail qu'ils font
chaque jour. Mais, quand même, pour ces deux familles-là, je sais que c'est une
semaine très, très difficile.
Sur le dossier de l'énergie, l'avenir
énergétique, ça ne peut pas être juste la vision d'un seul homme. Hydro-Québec,
ça appartient à tous les Québécois. On n'a pas beaucoup des mégawatts d'énergie
qui restent dans notre portfolio. Puis le ministre doit être transparent avec
sa vision, parce que, maintenant et présentement, il accorde des contrats. Il y
a un plan qui est fait en arrière des portes, avec des discussions avec des
personnes qu'on ne connaît pas. Est-ce que cette énergie va être accordée à des
entreprises étrangères? Est-ce qu'on va faire une priorité que c'est pour les
entreprises du Québec? Parce que c'est en 2030 qu'on ne va... plus un surplus d'électricité.
Ça, c'est demain. Et moi, ma crainte, c'est vraiment pour les entreprises d'ici.
Il faut décarboniser notre société en avant. Et ça, je demande aujourd'hui que
le ministre dépose la liste de tous les projets qui sont sur son bureau puis il
dise combien de ces mégawatts vont être accordés à des différentes entreprises.
Je pense, les Québécois ont le droit de savoir ça va aller à qui, et quand, et
pour combien. Alors, je vais laisser la parole à mon chef encore.
M. Laforest (Alain) : Aujourd'hui,
on apprend que les Québécois sont favorables à l'enfouissement des fils, mais
défavorables à payer plus. Alors que le premier ministre est devant l'UMQ ce
matin, là, il a probablement terminé son discours ou est sur le point de le
terminer, puis il dit qu'il ne va pas donner plus d'argent pour l'adaptation
aux changements climatiques, on va où avec ça?
M. Tanguay : Deux volets à
votre question. D'abord, je pense que les Québécoises et Québécois sont
conscients d'une chose, c'est qu'avec les changements climatiques, des pannes
électriques, il risque d'y en avoir de plus en plus. Donc, Hydro-Québec doit
être davantage performante en matière de maintien du réseau et de sécurisation
du réseau. Demain matin, est-ce qu'on peut enfouir tous les fils électriques?
Non, on ne peut pas enfouir tous les fils électriques, mais je pense qu'il doit
y avoir un plan qui est demandé à Hydro-Québec pour savoir qu'est-ce qui peut
être fait. Notamment, dans certaines portions peut-être plus à risque, c'est à
analyser. On n'a pas la réponse, ce matin, qu'est-ce qui peut être fait,
portions plus à risque, en matière d'enfouissement — on sait que ça
se fait pour des nouveaux projets, mais, pour ce qui est déjà existant, qu'est-ce
qui peut être fait — et de maintien du réseau. La fiabilité du
réseau, c'est important. Hydro-Québec, je pense, doit faire mieux parce que les
changements climatiques l'y obligent.
Maintenant, pour ce qui est des besoins,
effectivement, de nos municipalités et nos villes, il y aura des discussions
pour la renégociation du pacte fiscal. Je pense que c'est une belle occasion d'avoir
une discussion là-dessus et de voir Québec... comment que Québec peut aider
davantage ce gouvernement de proximité.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
que... Il y a en ce moment autour de 650, je pense que le chiffre précis, c'est
656, corps de pompiers, de services d'incendie au Québec. La plupart sont des
services d'incendie avec des pompiers volontaires. Et évidemment ce sont de
petits services d'incendie qui ne font pas qu'éteindre des feux, là, il y a
plein de... Est-ce qu'il faut regrouper? Est-ce qu'il faut faire des
regroupements de services d'incendie, comme on a fait dans les dernières
décennies avec les services policiers? Quand on avait des petits services
policiers, on les regroupait, ou encore on faisait appel à la Sûreté du Québec,
etc., pour avoir peut-être une meilleure expertise, plus de moyens et une
meilleure chaîne de commandement.
M. Tanguay : Le
regroupement... Je ne suis pas convaincu que le regroupement serait
nécessairement un gain d'efficacité sur l'ensemble du territoire. Ce qui nous
interpelle, c'est la formation, l'encadrement des pompiers volontaires. On a
vu, là, les deux victimes, qui, de façon très courageuse, se sont lancées à la
recherche de gens pour aider, mais je pense qu'il doit y avoir un meilleur
accompagnement, meilleure formation, meilleur encadrement. Et d'avoir des
pompiers volontaires sur le territoire du Québec, c'est important, c'est une
façon de faire qui nous assure un minimum d'efficacité, mais, encore une fois, je
pense que l'encadrement, la formation, ça doit être revu.
M. Lacroix (Louis) : Mais
certains organismes ou certains groupes suggèrent de faire des... certains
niveaux, par exemple, de service, niveau 1, niveau 2, niveau 3,
selon la grosseur de la municipalité, et de regrouper des services dans des
centres, dans chacune des régions, où il y aurait une chaîne de commandement. Puis
on conserve les casernes qui sont distribuées un peu partout sur le réseau. Ça
ne serait pas une bonne idée, cette...
M. Tanguay : Moi, je pense, ça
serait une bonne idée de se poser la question comment on pourrait être efficace
sur le territoire. Je pense, ça serait une bonne idée. Je n'ai pas d'a priori
là-dedans, mais je pense que c'est une bonne idée. C'est une discussion, c'est
une analyse qui doit être faite de façon très proactive, encore une fois, pour
l'efficacité sur le terrain, la protection des citoyens et citoyennes, mais
aussi la protection de ces personnes, de ces pompiers volontaires qui mettent
leur vie en danger.
M. Duval (Alexandre) : Troisième
lien, croyez-vous à ça, vous, un ministre dont le ministère, en juin 2022,
demande une analyse sur un tunnel réservé au transport collectif et dont le
cabinet nous répond aujourd'hui : Il était au courant qu'il y avait
différentes analyses en cours, mais est-ce qu'il est au courant de celle-là
précisément, on ne peut pas vous le dire?
M. Tanguay : Je n'ai pas la
preuve, mais moi, personnellement, je ne le crois pas. Vous ne pouvez pas être
ministre dans un... Ministre des Transports, il y a-tu de quoi de plus
important, si vous êtes ministre des Transports de la CAQ durant
l'année 2022, que le projet de troisième lien? Vous ne pouvez pas être
ministre et ne pas être au courant de ce qui se passe dans votre ministère. Vous
ne pouvez pas. Et, lorsqu'il y a eu l'analyse d'une option d'avoir un tunnel, un
troisième lien exclusivement en transport collectif... Moi, personnellement, je
n'ai pas la preuve, mais moi, je ne le crois pas. Et, encore une fois, on a vu
les réponses qui ont été données du ministère. Le ministère dit :
D'habitude, quand on fait des études, le cabinet est au courant. Ils ne sont
pas allés plus loin. Alors, voilà.
M. Duval (Alexandre) : ...Québec,
il y a des organismes, des gens qui disent : On s'affaire à... on
s'apprête à refaire le tablier, pourquoi on n'en profite pas juste pour
l'abaisser, avoir un mode de transport structurant? Est-ce que c'est une
occasion ratée, de refaire le tablier sans réfléchir à ça?
M. Tanguay : Ça fait cinq ans
qu'on perd des occasions. Hier, j'ai eu les crédits avec Jonatan Julien, député
de Charlesbourg, ministre responsable de la Capitale-Nationale. Je vous passe
le fait qu'il savait... il n'avait pas réponse à mes questions en matière de
logement, en matière de santé, en matière de culture. Je vous passe ça. Mais
les questions que j'ai posées en matière de transport, j'ai dit : Le pont
de Québec, là, il a 106 ans, pont Pierre-Laporte, il a 52 ans. Quand
on a remplacé le pont Champlain, à Montréal, il avait 56 ans, puis ça
s'est fait dans l'urgence, en quatre ans. J'ai dit : Quelle est
l'espérance de vie de ces deux ponts-là? Quelle est votre analyse? Vous, vous
êtes ministre responsable de la région, vous devez bien le savoir, vous devez
bien le demander, parce qu'il y a un enjeu, là, par rapport... les ponts qui ne
sont pas éternels. Le ministre me dit : Écoutez, il n'y a pas de problème,
il n'y a pas de problème, du court ou moyen terme. Je dis : Pour vous,
c'est quoi, le moyen terme? Il m'a dit : 20 ans. Alors, hier, à toutes
fins pratiques, le ministre Jonatan Julien a dit que le pont de Québec puis le
pont Pierre-Laporte, pour les 20 prochaines années, il n'y a aucun enjeu
de fin appréhendée de vie de ces deux ponts-là. Ça, c'est une chose.
Deuxième des choses, pour ce qui est d'une
solution, ça fait cinq ans qu'on perd à se faire remplir par la CAQ sur un
troisième lien autoroutier. On l'a vu, ils l'ont mis de côté, ils ont brisé
leur promesse. Pendant ce temps-là, il y a un enjeu de mobilité dans la région
de Québec. Il y a une solution sur la septième voie dynamique sur le pont
Pierre-Laporte. J'ai posé des questions là-dessus au ministre, parce qu'on est
en train de faire la tête des ponts. Alors, si on veut une septième voie
dynamique, il faudrait peut-être l'intégrer dans le projet. Aucune réponse sur
rien. Alors, c'est un gouvernement brouillon, qui gère à tâtons. Pendant ce
temps-là, les Québécois n'ont pas les services, pendant ce temps-là, on n'a pas
de vision dans tous les dossiers. C'est, ensemble, un gouvernement pas fiable.
M. Denis (Maxime) : ...la
réforme en éducation, croyez-vous qu'on présente l'institut d'excellence un peu
comme un levier par rapport aux syndicats puis, finalement, ça ne verra jamais
le jour, cette affaire-là, ou...
M. Tanguay : Ça, là-dessus,
on va attendre, là, on jugera l'arbre à ses fruits. On a une porte-parole
là-dessus, en matière d'éducation, Marwah Rizqy, qui pourra vous revenir. Chose
certaine, encore une fois, ce que l'on constate, de déposer une réforme ou un
projet de loi très substantiel en éducation, c'est un jugement très lourd porté
sur l'oeuvre de Jean-François Roberge, qui, lui, avait fait sa réforme en
matière d'éducation puis on voit que les résultats n'y sont pas. Alors, il
vient rejouer là-dedans, comme ils viennent rejouer... Là, vous allez me
dire : Vous passez du coq à l'âne, mais, quand vous êtes brouillon, là,
vous faites de quoi, ça ne marche pas, vous recommencez. Le PEQ, le programme expérience
Québec, il y a trois ans, c'est Simon Jolin-Barrette, il avait fait sa réforme.
Ils sont obligés de la scrapper aujourd'hui parce que ça ne marche pas. On voit
ça dans beaucoup de dossiers. Christian Dubé — excusez-moi, puis je
vais terminer là-dessus, ma longue réponse — qui dit : Après
cinq ans, j'ai trouvé la... j'ai trouvé la patente, ça va être le projet de loi
n° 15, ça va être Santé Québec, faites-vous-en pas, dans trois ou quatre
ans, celles et ceux qui sont aux urgences aujourd'hui puis ça fait
20 heures qu'ils attendent, là, dans trois ou quatre ans, on va avoir la
solution. Ça fait cinq ans qu'ils sont au pouvoir, ce gouvernement de brouillon
là.
Mme Plante (Caroline) : ...manifestement,
vous n'abandonnez pas le mot «brouillon»? Vous allez continuer de le dire.
M. Tanguay : Bien, je trouve
que ça colle à une réalité. Puis dites-vous une chose, si ça ne collait pas à
une certaine réalité, Simon Jolin-Barrette ne se serait pas empressé de se
lever pour dire : Empêchez-le de dire ça. C'est parce que ça fait mal,
parce que ça colle.
Mme Plante (Caroline) : Qu'est-ce
que vous pensez, est-ce que ça aurait été important que tout le caucus
solidaire soit présent à la formation sur les changements climatiques, dans la
mesure où ils voulaient que ce soit... que ça soit obligatoire?
M. Tanguay : Moi, je ne vais
pas juger les collègues. Il arrive que des collègues, pour force majeure ou
pour une superbonne raison, ne puissent pas assister à la formation. Puis donc,
en ce sens-là, moi, je ne vais pas juger les collègues. J'entends que
l'Assemblée nationale a prévu que la formation puisse être suivie d'une façon
différente, je pense, en ligne et que la formation sera aussi bonne. Alors,
moi, je ne vais pas lancer la pierre à aucun collègue.
Mme Plante (Caroline) : Qu'est-ce
que vous avez pensé de l'étude des crédits avec Mme Guilbault? Est-ce
qu'elle a, d'après vous, manqué de respect envers l'institution en jouant un
jeu lors de son étude de crédits?
M. Tanguay : Moi, là, moi,
là-dessus, là, j'ai accueilli ça... j'ai accueilli ça... écoutez, si elle a
tellement d'énergie qu'il lui en reste assez pour jouer à ce jeu-là, bien,
grand bien lui fasse. Mais chose certaine, ça serait bon qu'elle concentre son
énergie à répondre aux questions puis à nous dire complètement la vérité, toute
la vérité, notamment sur, on a hâte de savoir, le niveau de connaissance du
cabinet, en juin 2022, quant à l'étude d'un troisième lien transport collectif.
Alors, le fait qu'elle s'amuse à vouloir mettre des mots dans sa réponse, moi,
écoutez, si elle a le temps de jouer à ça, grand bien lui fasse. Chose
certaine, on veut des réponses complètes à toutes nos questions. Puis, dans les
crédits, on a pu constater dans plusieurs dossiers qu'on n'avait pas ces
réponses-là. Alors, qu'ils mettent donc leur énergie là-dessus.
M. Lacroix (Louis) : Avez-vous
appris des mots, vous? «Winterisation», saviez-vous ce que c'était?
M. Tanguay : Pardon? C'était
quoi, le mot, déjà?
M. Lacroix (Louis) : Winterisation.
M. Tanguay : Winterisation,
non. Ça veut dire quoi?
M. Lacroix (Louis) : Là,
Mme Guilbault nous a lancé hier une définition. J'ai vérifié, ce n'était
pas tout à fait la même affaire dans mon dictionnaire. Ce n'est pas grave, là,
mais pensez-vous que ça fait oeuvre utile?
M. Tanguay : Oui, ça ferait
oeuvre utile, si on s'en rappelait, mais ce n'est pas un mot de langage courant,
alors...
M. Lachance (Nicolas) : On
voit également, dans l'article de Radio-Canada, ce matin, à la fin, que,
clairement, les coûts pour un tunnel seulement avec le transport en commun
pourraient également être pratiquement plus chers que si on avait gardé un
deuxième tube pour le service autoroutier, question de sécurité, question d'aération.
Donc, ils connaissent les coûts, là, sensiblement, même les plus récents de
juin 2022. Donc, qu'est-ce qui les amène à croire que ça va coûter moins cher,
que c'est la solution, que ça va être le projet puis qu'ils vont le réaliser?
M. Tanguay : Je pense que,
dans ce dossier-là, la CAQ ne peut pas croire rien, ne sont au courant de rien,
donc ne peut pas croire que les coûts vont... C'est du gros n'importe quoi. Que
ce soit c'est quoi, le projet, où, quand, comment, combien, j'ai posé les questions
à François Legault, j'ai posé les questions à Jonatan Julien, hier, parce que
je suis porte-parole de la Capitale-Nationale, on n'a aucune réponse. Mais par
contre la seule réponse qu'on a, c'est de dire : Oui, main sur le cœur.
Question que j'ai posée aux deux, puis ils m'ont répondu oui : Est-ce que...
Cet engagement-là, du nouveau troisième lien, est-ce qu'il est aussi formel que
le précédent? Puis il y a un double sens à ma question. Ils ont dit : Oui,
il est aussi formel. Bien là, il est aussi formel dans le sens où, dans la
façon de l'affirmer, vous êtes aussi catégorique, mais, dans la façon que vous
vous donnez de réaliser vos promesses, on a vu que c'était du gros n'importe
quoi. On a perdu cinq ans. Mais je pense que ce qui est caviardé devrait être
décaviardé, qu'on ait accès aux chiffres, même si on est conscients que ce sont
des analyses très, très préliminaires. Du coup, on doit savoir. Autre chose,
ils nous disent : C'est sûr que le fédéral va embarquer pour 40 %. Il
n'y a aucune discussion de toute façon qui est initiée en ce moment.
M. Lachance (Nicolas) : On
voit, à Arvida, que Rio Tinto est le plus grand émetteur de particules fines au
Canada. Est-ce que c'est... Est-ce que la population est à risque? Est-ce qu'on
a serré la vis, malgré, là, le fait qu'il y ait... Bon, oui, on les poursuit,
il y a des amendes, ils sont devant les tribunaux, là, mais est-ce qu'on doit
serrer la vis à ces grands industriels, comme on voit aussi avec... en Abitibi,
par exemple?
M. Tanguay : Oui, en Abitibi,
avec la Fonderie Horne. Ce qui s'est passé en Abitibi, avec la Fonderie Horne,
où, là, on a vu des études où il y avait un lien, une corrélation entre les
émissions et la santé publique, je pense qu'on a eu un réveil collectif. Je
pense que oui, il faut faire mieux. Il faut exiger davantage puis je pense
qu'il faut le faire dans les meilleurs délais. C'est la santé-sécurité de la
population. Une fois que j'ai dit ça, ce sont des industries et des entreprises
excessivement importantes sur le plan économique, mais je pense qu'il y a moyen
de faire des affaires, mais en respectant une priorité qui est la santé
publique. Alors, oui, il faut faire mieux et davantage là-dessus.
M. Authier
(Philip) :
Mr. Kelley,
this morning, the Government is tabling a bill changing again the «centres de
services scolaires» structure. Are you aware or concerned that this bill could
also apply to the nine English schoolboards? Do you know anything? Are you
going to be watching for that?
M. Kelley :
I mean, of course, we're watching for
that. We don't know what's in the bill, we just have a vague idea, but it's
something that, for sure, we'll be keeping a close eye on. And, of course, I
hope that, with this new bill, the Minister does not cut debate short like he
did with Bill 40. We didn't even get a chance to debate, as legislators, the
entirety of Bill 40. So, I at least hope this time around we have a chance to
examine this bill from the first article to the last one, and we do it
correctly. So, I'll be definitely keeping an eye out for anything that concerns
my constituents and English-speaking community.
M. Authier
(Philip) :
And
given the Government's apparent awakening of the «centres de services»
operation, that they're not really satisfied with what Bill 40 did to the
francophone schoolboards, do you think they should simply drop their court
challenge against the... they should drop their opposition to the court
challenge on Bill 40 that is being run by the English schoolboards?
M. Kelley :
I think that the Minister should sit
down with the community and talk about it. Because, for last couple of years,
schoolboards have continued to exist while there have been «centres de
services». So, how is that going to fit into his new piece of legislation as
well, we will see that once it is tabled today and we take a chance to look at
it. But I think that's a discussion maybe he should have if he's admitting… and
again we'll see what's in the bill, if he's admitting that the «centres de
services» need to be reformed. Maybe he should take a look at that, sit down
with community leaders, and make sure that this bill works for all Quebeckers.
Mme François
(Mélissa) :
About
the third link... the third link, yes, we learned today that the Government was
analysing a public transit tunnel since June 2022. So, what's your take on
that?
M. Tanguay :
It's very surprising. Transparency is
one of the most important words in this file. We need to know what was the Government
intention, because, at the end of the day, we lost five years trying to improve
transportation in the Capitale-Nationale. That being said, I have... I don't have the proof, but I have a
personal conviction, a personal judgement on this. I think that the Minister
must have known that there was a study on this option, and they need to be
transparent to the population. And it's a question of confidence, it's a
question of not being…. «Brouillon» in English? How do you put this word in
English?
M. Kelley :
We would say «rough drafted». We'll
have to work...
M. Tanguay :
…rough drafted. So, we'll, so, they
need to do their job properly, they need to be transparent.
Mme François (Mélissa) :
…they're
transparent? Are they transparent?
M. Tanguay :
No, not enough, not at all, not at all.
And you cannot set aside a very strong promise that you repeated year after
year for the last six years, and set this aside within a period of 13 days
having studies, certain summaries of studies that... Suddenly, they had 8,000
plus pages of studies, beginning of April, but they had nothing six months ago?
It's hard to believe. I don't believe them. It's a question of being
professional as a government, not being «brouillon», and unfortunately...
M. Authier
(Philip) :
...disorganized
or unmethodical?
M. Tanguay :
Both, both, they are disorganized and
unmethodical. But it's nice, unmethodical. Let's assume that they can be
methodical, but they're «brouillon». We'll find something.
M. Authier
(Philip) :
You
can also use muddleheaded.
M. Tanguay :
You know what? I'll ask Geneviève
Guilbault. She's a... she's a... she wants to learn new words. We'll ask her to
have a synonym for «brouillon».
Mme MacKenzie
(Angela) :
Can
I just quickly ask you about the firefighters yesterday? It was really sad news
and I want to know what you think of the training that volunteer firefighters
are receiving.
M. Tanguay :
Yes. As we mentioned, I think that our
thoughts and our prayers go with the family of the two firefighters who died
trying to rescue other people. And, that being said, it's, I think, a
discussion that we need to have collectively. With respect to the training they
are receiving and the way that they are performing their rescue mission, I
think that we need to improve all the processes in place and we need to provide
them… they're very courageous, but to provide them with way more support and
help performing what they have to do, their tasks.Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 51)