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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie

Version finale

Thursday, May 4, 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-neuf minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous. Vous allez me permettre d'entrée de jeu d'offrir nos plus sincères condoléances aux familles et aux proches de Régis Lavoie et Christopher Lavoie, les deux pompiers volontaires qui ont perdu la vie voulant secourir d'autres personnes. C'est une tragédie. Alors, nos condoléances les plus sincères aux proches et aux familles. Pour la suite, on suit évidemment la situation, là, comme tout le monde, d'heure en heure. Soyons prudents sur le terrain. On demande à la population d'être prudente. Merci aux équipes qui sont toujours à pied d'oeuvre pour secourir des gens et stabiliser la situation. Encore une fois, on voit là toute la solidarité dont on est capable de faire preuve au Québec. Et voilà.

Alors, vous nous permettrez maintenant, ce matin, de parler d'énergie. L'énergie... La semaine passée, le superministre Fitzgibbon a annoncé... a daigné annoncer ce qu'il appelle une consultation concernant l'avenir énergétique du Québec. Pour nous, cette consultation-là, telle qu'annoncée, est nettement insuffisante. C'est une consultation bidon, le fait de faire, pendant une seule journée, le 15 mai, de faire une journée d'ateliers et, par la suite, d'ouvrir les lignes sur Internet, du 1er juin au 1er août, pour que la population puisse envoyer leurs commentaires, alors que l'on sait qu'il déposera, il l'a annoncé, dès cet automne, un projet de loi très substantiel pour revisiter la Loi sur Hydro-Québec, la Loi sur la Régie de l'énergie du Québec. On ne me fera pas accroire que le projet de loi, il n'est pas en rédaction présentement. Vous ne pouvez pas déposer un projet de loi cet automne si les avocates et avocats ne sont pas déjà à pied d'oeuvre pour rédiger le projet de loi. Alors, c'est une consultation nettement insuffisante, une consultation bidon.

J'avais interpellé François Legault dès janvier, dès ma rencontre que j'avais eue avec lui. C'était notre point majeur, qu'il y ait une véritable consultation nationale sur l'avenir énergétique du Québec. Sophie Brochu parlait, rappelez-vous, en 2022, de l'importance d'avoir une jasette nationale. C'est comme ça qu'elle le disait. Nous sommes bien évidemment en ligne avec ça. Alors, on voit une consultation bidon d'un gouvernement brouillon, d'un gouvernement pas fiable, et nous le condamnons. Hydro-Québec, c'est à tout le monde, ce n'est pas à Fitzgibbon et ce n'est pas à M. Legault. Maintenant, vous allez me permettre de céder la parole à mon collègue Greg Kelley, qui est porte-parole, notamment, en matière d'énergie. Greg.

M. Kelley : Bonjour, tout le monde. Je vais commencer aussi en offrant mes condoléances à la famille des deux pompiers, à tous les pompiers, puis des policiers, des paramédics partout au Québec. Chaque jour, ils font un travail qui est difficile. Des fois, ils mettent leur vie en risque et on doit juste saluer le travail qu'ils font chaque jour. Mais, quand même, pour ces deux familles-là, je sais que c'est une semaine très, très difficile.

Sur le dossier de l'énergie, l'avenir énergétique, ça ne peut pas être juste la vision d'un seul homme. Hydro-Québec, ça appartient à tous les Québécois. On n'a pas beaucoup des mégawatts d'énergie qui restent dans notre portfolio. Puis le ministre doit être transparent avec sa vision, parce que, maintenant et présentement, il accorde des contrats. Il y a un plan qui est fait en arrière des portes, avec des discussions avec des personnes qu'on ne connaît pas. Est-ce que cette énergie va être accordée à des entreprises étrangères? Est-ce qu'on va faire une priorité que c'est pour les entreprises du Québec? Parce que c'est en 2030 qu'on ne va... plus un surplus d'électricité. Ça, c'est demain. Et moi, ma crainte, c'est vraiment pour les entreprises d'ici. Il faut décarboniser notre société en avant. Et ça, je demande aujourd'hui que le ministre dépose la liste de tous les projets qui sont sur son bureau puis il dise combien de ces mégawatts vont être accordés à des différentes entreprises. Je pense, les Québécois ont le droit de savoir ça va aller à qui, et quand, et pour combien. Alors, je vais laisser la parole à mon chef encore.

M. Laforest (Alain) : Aujourd'hui, on apprend que les Québécois sont favorables à l'enfouissement des fils, mais défavorables à payer plus. Alors que le premier ministre est devant l'UMQ ce matin, là, il a probablement terminé son discours ou est sur le point de le terminer, puis il dit qu'il ne va pas donner plus d'argent pour l'adaptation aux changements climatiques, on va où avec ça?

M. Tanguay : Deux volets à votre question. D'abord, je pense que les Québécoises et Québécois sont conscients d'une chose, c'est qu'avec les changements climatiques, des pannes électriques, il risque d'y en avoir de plus en plus. Donc, Hydro-Québec doit être davantage performante en matière de maintien du réseau et de sécurisation du réseau. Demain matin, est-ce qu'on peut enfouir tous les fils électriques? Non, on ne peut pas enfouir tous les fils électriques, mais je pense qu'il doit y avoir un plan qui est demandé à Hydro-Québec pour savoir qu'est-ce qui peut être fait. Notamment, dans certaines portions peut-être plus à risque, c'est à analyser. On n'a pas la réponse, ce matin, qu'est-ce qui peut être fait, portions plus à risque, en matière d'enfouissement — on sait que ça se fait pour des nouveaux projets, mais, pour ce qui est déjà existant, qu'est-ce qui peut être fait — et de maintien du réseau. La fiabilité du réseau, c'est important. Hydro-Québec, je pense, doit faire mieux parce que les changements climatiques l'y obligent.

Maintenant, pour ce qui est des besoins, effectivement, de nos municipalités et nos villes, il y aura des discussions pour la renégociation du pacte fiscal. Je pense que c'est une belle occasion d'avoir une discussion là-dessus et de voir Québec... comment que Québec peut aider davantage ce gouvernement de proximité.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que... Il y a en ce moment autour de 650, je pense que le chiffre précis, c'est 656, corps de pompiers, de services d'incendie au Québec. La plupart sont des services d'incendie avec des pompiers volontaires. Et évidemment ce sont de petits services d'incendie qui ne font pas qu'éteindre des feux, là, il y a plein de... Est-ce qu'il faut regrouper? Est-ce qu'il faut faire des regroupements de services d'incendie, comme on a fait dans les dernières décennies avec les services policiers? Quand on avait des petits services policiers, on les regroupait, ou encore on faisait appel à la Sûreté du Québec, etc., pour avoir peut-être une meilleure expertise, plus de moyens et une meilleure chaîne de commandement.

M. Tanguay : Le regroupement... Je ne suis pas convaincu que le regroupement serait nécessairement un gain d'efficacité sur l'ensemble du territoire. Ce qui nous interpelle, c'est la formation, l'encadrement des pompiers volontaires. On a vu, là, les deux victimes, qui, de façon très courageuse, se sont lancées à la recherche de gens pour aider, mais je pense qu'il doit y avoir un meilleur accompagnement, meilleure formation, meilleur encadrement. Et d'avoir des pompiers volontaires sur le territoire du Québec, c'est important, c'est une façon de faire qui nous assure un minimum d'efficacité, mais, encore une fois, je pense que l'encadrement, la formation, ça doit être revu.

M. Lacroix (Louis) : Mais certains organismes ou certains groupes suggèrent de faire des... certains niveaux, par exemple, de service, niveau 1, niveau 2, niveau 3, selon la grosseur de la municipalité, et de regrouper des services dans des centres, dans chacune des régions, où il y aurait une chaîne de commandement. Puis on conserve les casernes qui sont distribuées un peu partout sur le réseau. Ça ne serait pas une bonne idée, cette...

M. Tanguay : Moi, je pense, ça serait une bonne idée de se poser la question comment on pourrait être efficace sur le territoire. Je pense, ça serait une bonne idée. Je n'ai pas d'a priori là-dedans, mais je pense que c'est une bonne idée. C'est une discussion, c'est une analyse qui doit être faite de façon très proactive, encore une fois, pour l'efficacité sur le terrain, la protection des citoyens et citoyennes, mais aussi la protection de ces personnes, de ces pompiers volontaires qui mettent leur vie en danger.

M. Duval (Alexandre) : Troisième lien, croyez-vous à ça, vous, un ministre dont le ministère, en juin 2022, demande une analyse sur un tunnel réservé au transport collectif et dont le cabinet nous répond aujourd'hui : Il était au courant qu'il y avait différentes analyses en cours, mais est-ce qu'il est au courant de celle-là précisément, on ne peut pas vous le dire?

M. Tanguay : Je n'ai pas la preuve, mais moi, personnellement, je ne le crois pas. Vous ne pouvez pas être ministre dans un... Ministre des Transports, il y a-tu de quoi de plus important, si vous êtes ministre des Transports de la CAQ durant l'année 2022, que le projet de troisième lien? Vous ne pouvez pas être ministre et ne pas être au courant de ce qui se passe dans votre ministère. Vous ne pouvez pas. Et, lorsqu'il y a eu l'analyse d'une option d'avoir un tunnel, un troisième lien exclusivement en transport collectif... Moi, personnellement, je n'ai pas la preuve, mais moi, je ne le crois pas. Et, encore une fois, on a vu les réponses qui ont été données du ministère. Le ministère dit : D'habitude, quand on fait des études, le cabinet est au courant. Ils ne sont pas allés plus loin. Alors, voilà.

M. Duval (Alexandre) : ...Québec, il y a des organismes, des gens qui disent : On s'affaire à... on s'apprête à refaire le tablier, pourquoi on n'en profite pas juste pour l'abaisser, avoir un mode de transport structurant? Est-ce que c'est une occasion ratée, de refaire le tablier sans réfléchir à ça?

M. Tanguay : Ça fait cinq ans qu'on perd des occasions. Hier, j'ai eu les crédits avec Jonatan Julien, député de Charlesbourg, ministre responsable de la Capitale-Nationale. Je vous passe le fait qu'il savait... il n'avait pas réponse à mes questions en matière de logement, en matière de santé, en matière de culture. Je vous passe ça. Mais les questions que j'ai posées en matière de transport, j'ai dit : Le pont de Québec, là, il a 106 ans, pont Pierre-Laporte, il a 52 ans. Quand on a remplacé le pont Champlain, à Montréal, il avait 56 ans, puis ça s'est fait dans l'urgence, en quatre ans. J'ai dit : Quelle est l'espérance de vie de ces deux ponts-là? Quelle est votre analyse? Vous, vous êtes ministre responsable de la région, vous devez bien le savoir, vous devez bien le demander, parce qu'il y a un enjeu, là, par rapport... les ponts qui ne sont pas éternels. Le ministre me dit : Écoutez, il n'y a pas de problème, il n'y a pas de problème, du court ou moyen terme. Je dis : Pour vous, c'est quoi, le moyen terme? Il m'a dit : 20 ans. Alors, hier, à toutes fins pratiques, le ministre Jonatan Julien a dit que le pont de Québec puis le pont Pierre-Laporte, pour les 20 prochaines années, il n'y a aucun enjeu de fin appréhendée de vie de ces deux ponts-là. Ça, c'est une chose.

Deuxième des choses, pour ce qui est d'une solution, ça fait cinq ans qu'on perd à se faire remplir par la CAQ sur un troisième lien autoroutier. On l'a vu, ils l'ont mis de côté, ils ont brisé leur promesse. Pendant ce temps-là, il y a un enjeu de mobilité dans la région de Québec. Il y a une solution sur la septième voie dynamique sur le pont Pierre-Laporte. J'ai posé des questions là-dessus au ministre, parce qu'on est en train de faire la tête des ponts. Alors, si on veut une septième voie dynamique, il faudrait peut-être l'intégrer dans le projet. Aucune réponse sur rien. Alors, c'est un gouvernement brouillon, qui gère à tâtons. Pendant ce temps-là, les Québécois n'ont pas les services, pendant ce temps-là, on n'a pas de vision dans tous les dossiers. C'est, ensemble, un gouvernement pas fiable.

M. Denis (Maxime) : ...la réforme en éducation, croyez-vous qu'on présente l'institut d'excellence un peu comme un levier par rapport aux syndicats puis, finalement, ça ne verra jamais le jour, cette affaire-là, ou...

M. Tanguay : Ça, là-dessus, on va attendre, là, on jugera l'arbre à ses fruits. On a une porte-parole là-dessus, en matière d'éducation, Marwah Rizqy, qui pourra vous revenir. Chose certaine, encore une fois, ce que l'on constate, de déposer une réforme ou un projet de loi très substantiel en éducation, c'est un jugement très lourd porté sur l'oeuvre de Jean-François Roberge, qui, lui, avait fait sa réforme en matière d'éducation puis on voit que les résultats n'y sont pas. Alors, il vient rejouer là-dedans, comme ils viennent rejouer... Là, vous allez me dire : Vous passez du coq à l'âne, mais, quand vous êtes brouillon, là, vous faites de quoi, ça ne marche pas, vous recommencez. Le PEQ, le programme expérience Québec, il y a trois ans, c'est Simon Jolin-Barrette, il avait fait sa réforme. Ils sont obligés de la scrapper aujourd'hui parce que ça ne marche pas. On voit ça dans beaucoup de dossiers. Christian Dubé — excusez-moi, puis je vais terminer là-dessus, ma longue réponse — qui dit : Après cinq ans, j'ai trouvé la... j'ai trouvé la patente, ça va être le projet de loi n° 15, ça va être Santé Québec, faites-vous-en pas, dans trois ou quatre ans, celles et ceux qui sont aux urgences aujourd'hui puis ça fait 20 heures qu'ils attendent, là, dans trois ou quatre ans, on va avoir la solution. Ça fait cinq ans qu'ils sont au pouvoir, ce gouvernement de brouillon là.

Mme Plante (Caroline) : ...manifestement, vous n'abandonnez pas le mot «brouillon»? Vous allez continuer de le dire.

M. Tanguay : Bien, je trouve que ça colle à une réalité. Puis dites-vous une chose, si ça ne collait pas à une certaine réalité, Simon Jolin-Barrette ne se serait pas empressé de se lever pour dire : Empêchez-le de dire ça. C'est parce que ça fait mal, parce que ça colle.

Mme Plante (Caroline) : Qu'est-ce que vous pensez, est-ce que ça aurait été important que tout le caucus solidaire soit présent à la formation sur les changements climatiques, dans la mesure où ils voulaient que ce soit... que ça soit obligatoire?

M. Tanguay : Moi, je ne vais pas juger les collègues. Il arrive que des collègues, pour force majeure ou pour une superbonne raison, ne puissent pas assister à la formation. Puis donc, en ce sens-là, moi, je ne vais pas juger les collègues. J'entends que l'Assemblée nationale a prévu que la formation puisse être suivie d'une façon différente, je pense, en ligne et que la formation sera aussi bonne. Alors, moi, je ne vais pas lancer la pierre à aucun collègue.

Mme Plante (Caroline) : Qu'est-ce que vous avez pensé de l'étude des crédits avec Mme Guilbault? Est-ce qu'elle a, d'après vous, manqué de respect envers l'institution en jouant un jeu lors de son étude de crédits?

M. Tanguay : Moi, là, moi, là-dessus, là, j'ai accueilli ça... j'ai accueilli ça... écoutez, si elle a tellement d'énergie qu'il lui en reste assez pour jouer à ce jeu-là, bien, grand bien lui fasse. Mais chose certaine, ça serait bon qu'elle concentre son énergie à répondre aux questions puis à nous dire complètement la vérité, toute la vérité, notamment sur, on a hâte de savoir, le niveau de connaissance du cabinet, en juin 2022, quant à l'étude d'un troisième lien transport collectif. Alors, le fait qu'elle s'amuse à vouloir mettre des mots dans sa réponse, moi, écoutez, si elle a le temps de jouer à ça, grand bien lui fasse. Chose certaine, on veut des réponses complètes à toutes nos questions. Puis, dans les crédits, on a pu constater dans plusieurs dossiers qu'on n'avait pas ces réponses-là. Alors, qu'ils mettent donc leur énergie là-dessus.

M. Lacroix (Louis) : Avez-vous appris des mots, vous? «Winterisation», saviez-vous ce que c'était?

M. Tanguay : Pardon? C'était quoi, le mot, déjà?

M. Lacroix (Louis) : Winterisation.

M. Tanguay : Winterisation, non. Ça veut dire quoi?

M. Lacroix (Louis) : Là, Mme Guilbault nous a lancé hier une définition. J'ai vérifié, ce n'était pas tout à fait la même affaire dans mon dictionnaire. Ce n'est pas grave, là, mais pensez-vous que ça fait oeuvre utile?

M. Tanguay : Oui, ça ferait oeuvre utile, si on s'en rappelait, mais ce n'est pas un mot de langage courant, alors...

M. Lachance (Nicolas) : On voit également, dans l'article de Radio-Canada, ce matin, à la fin, que, clairement, les coûts pour un tunnel seulement avec le transport en commun pourraient également être pratiquement plus chers que si on avait gardé un deuxième tube pour le service autoroutier, question de sécurité, question d'aération. Donc, ils connaissent les coûts, là, sensiblement, même les plus récents de juin 2022. Donc, qu'est-ce qui les amène à croire que ça va coûter moins cher, que c'est la solution, que ça va être le projet puis qu'ils vont le réaliser?

M. Tanguay : Je pense que, dans ce dossier-là, la CAQ ne peut pas croire rien, ne sont au courant de rien, donc ne peut pas croire que les coûts vont... C'est du gros n'importe quoi. Que ce soit c'est quoi, le projet, où, quand, comment, combien, j'ai posé les questions à François Legault, j'ai posé les questions à Jonatan Julien, hier, parce que je suis porte-parole de la Capitale-Nationale, on n'a aucune réponse. Mais par contre la seule réponse qu'on a, c'est de dire : Oui, main sur le cœur. Question que j'ai posée aux deux, puis ils m'ont répondu oui : Est-ce que... Cet engagement-là, du nouveau troisième lien, est-ce qu'il est aussi formel que le précédent? Puis il y a un double sens à ma question. Ils ont dit : Oui, il est aussi formel. Bien là, il est aussi formel dans le sens où, dans la façon de l'affirmer, vous êtes aussi catégorique, mais, dans la façon que vous vous donnez de réaliser vos promesses, on a vu que c'était du gros n'importe quoi. On a perdu cinq ans. Mais je pense que ce qui est caviardé devrait être décaviardé, qu'on ait accès aux chiffres, même si on est conscients que ce sont des analyses très, très préliminaires. Du coup, on doit savoir. Autre chose, ils nous disent : C'est sûr que le fédéral va embarquer pour 40 %. Il n'y a aucune discussion de toute façon qui est initiée en ce moment.

M. Lachance (Nicolas) : On voit, à Arvida, que Rio Tinto est le plus grand émetteur de particules fines au Canada. Est-ce que c'est... Est-ce que la population est à risque? Est-ce qu'on a serré la vis, malgré, là, le fait qu'il y ait... Bon, oui, on les poursuit, il y a des amendes, ils sont devant les tribunaux, là, mais est-ce qu'on doit serrer la vis à ces grands industriels, comme on voit aussi avec... en Abitibi, par exemple?

M. Tanguay : Oui, en Abitibi, avec la Fonderie Horne. Ce qui s'est passé en Abitibi, avec la Fonderie Horne, où, là, on a vu des études où il y avait un lien, une corrélation entre les émissions et la santé publique, je pense qu'on a eu un réveil collectif. Je pense que oui, il faut faire mieux. Il faut exiger davantage puis je pense qu'il faut le faire dans les meilleurs délais. C'est la santé-sécurité de la population. Une fois que j'ai dit ça, ce sont des industries et des entreprises excessivement importantes sur le plan économique, mais je pense qu'il y a moyen de faire des affaires, mais en respectant une priorité qui est la santé publique. Alors, oui, il faut faire mieux et davantage là-dessus.

M. Authier (Philip) : Mr. Kelley, this morning, the Government is tabling a bill changing again the «centres de services scolaires» structure. Are you aware or concerned that this bill could also apply to the nine English schoolboards? Do you know anything? Are you going to be watching for that?

M. Kelley : I mean, of course, we're watching for that. We don't know what's in the bill, we just have a vague idea, but it's something that, for sure, we'll be keeping a close eye on. And, of course, I hope that, with this new bill, the Minister does not cut debate short like he did with Bill 40. We didn't even get a chance to debate, as legislators, the entirety of Bill 40. So, I at least hope this time around we have a chance to examine this bill from the first article to the last one, and we do it correctly. So, I'll be definitely keeping an eye out for anything that concerns my constituents and English-speaking community.

M. Authier (Philip) : And given the Government's apparent awakening of the «centres de services» operation, that they're not really satisfied with what Bill 40 did to the francophone schoolboards, do you think they should simply drop their court challenge against the... they should drop their opposition to the court challenge on Bill 40 that is being run by the English schoolboards?

M. Kelley : I think that the Minister should sit down with the community and talk about it. Because, for last couple of years, schoolboards have continued to exist while there have been «centres de services». So, how is that going to fit into his new piece of legislation as well, we will see that once it is tabled today and we take a chance to look at it. But I think that's a discussion maybe he should have if he's admitting… and again we'll see what's in the bill, if he's admitting that the «centres de services» need to be reformed. Maybe he should take a look at that, sit down with community leaders, and make sure that this bill works for all Quebeckers.

Mme François (Mélissa) : About the third link... the third link, yes, we learned today that the Government was analysing a public transit tunnel since June 2022. So, what's your take on that?

M. Tanguay : It's very surprising. Transparency is one of the most important words in this file. We need to know what was the Government intention, because, at the end of the day, we lost five years trying to improve transportation in the Capitale-Nationale. That being said, I have... I don't have the proof, but I have a personal conviction, a personal judgement on this. I think that the Minister must have known that there was a study on this option, and they need to be transparent to the population. And it's a question of confidence, it's a question of not being…. «Brouillon» in English? How do you put this word in English?

M. Kelley : We would say «rough drafted». We'll have to work...

M. Tanguay : …rough drafted. So, we'll, so, they need to do their job properly, they need to be transparent.

Mme François (Mélissa) : …they're transparent? Are they transparent?

M. Tanguay : No, not enough, not at all, not at all. And you cannot set aside a very strong promise that you repeated year after year for the last six years, and set this aside within a period of 13 days having studies, certain summaries of studies that... Suddenly, they had 8,000 plus pages of studies, beginning of April, but they had nothing six months ago? It's hard to believe. I don't believe them. It's a question of being professional as a government, not being «brouillon», and unfortunately... 

M. Authier (Philip) : ...disorganized or unmethodical?

M. Tanguay : Both, both, they are disorganized and unmethodical. But it's nice, unmethodical. Let's assume that they can be methodical, but they're «brouillon». We'll find something.

M. Authier (Philip) : You can also use muddleheaded.

M. Tanguay : You know what? I'll ask Geneviève Guilbault. She's a... she's a... she wants to learn new words. We'll ask her to have a synonym for «brouillon».

Mme MacKenzie (Angela) : Can I just quickly ask you about the firefighters yesterday? It was really sad news and I want to know what you think of the training that volunteer firefighters are receiving.

M. Tanguay : Yes. As we mentioned, I think that our thoughts and our prayers go with the family of the two firefighters who died trying to rescue other people. And, that being said, it's, I think, a discussion that we need to have collectively. With respect to the training they are receiving and the way that they are performing their rescue mission, I think that we need to improve all the processes in place and we need to provide them… they're very courageous, but to provide them with way more support and help performing what they have to do, their tasks.Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 51)

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