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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de langue française, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Thursday, April 27, 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-huit minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Hier, le gouvernement du Canada a annoncé son plan d'action en matière de langues officielles qui, selon les dires du premier ministre du Canada, est pour freiner le déclin du français. Résultat des courses, voici ce qu'on accorde pour l'épanouissement de l'anglais au Québec : 137 millions. Qu'est-ce qu'on accorde pour le français? Ceci. Alors, si on veut stopper le déclin du français : 140 millions pour l'épanouissement de l'anglais au Québec; des pinottes pour le français.

Tout ce qu'a trouvé à dire, hier, notre ministre responsable de la Langue, c'est : C'est bon pour les francophones hors Québec. Est-ce que vous y trouvez des vertus pour le Québec? Non. Est-ce qu'aujourd'hui le ministre responsable de la Langue et le gouvernement de la CAQ se sentent plus fiers d'être Canadiens quand ils regardent la contribution du gouvernement fédéral à stopper le déclin du français et à assurer sa vitalité? C'est profondément scandaleux.

C'est l'argent qui parle. 140 millions pour assurer la vitalité de l'anglais, au Québec, qui n'est nullement menacé. La seule langue qui est menacée au Québec, c'est le français, et c'est la même chose dans le reste du Canada. Donc, j'ai peine à croire que c'est ça, là, qu'on reçoit, des pinottes, mais, pendant ce temps-là, 137 millions de dollars. Il y a un lobby qui a gagné. Vous savez, le lobby de ces députés de l'Ouest-de-l'Île de Montréal du Parti libéral du Canada, qu'on définissait comme des dissidents, bien, ils ont gagné, et beaucoup plus d'argent pour la communauté anglophone. Et l'évaluation qu'on fait, c'est tellement fragmentaire que ce n'est presque rien pour les francophones. Ça, c'est le premier élément que je voulais aborder avec vous.

Le deuxième, qui va vous toucher particulièrement dans votre profession, c'est que nous avons appris hier que, les consultations virtuelles sur le développement harmonieux de l'activité minière, les demandes d'accréditation de journalistes ont été refusées. La Fédération professionnelle des journalistes est sortie, hier, pour dire que c'était scandaleux. Alors, qu'est-ce qu'on veut faire? Empêcher le public et les journalistes de connaître le témoignage que Fred Pellerin fera en Mauricie lors de la commission? Parce qu'il a déjà annoncé qu'il avait bien des choses à dire là-dessus, il a même dû acheter des claims sur son terrain.

J'invite la ministre responsable des Ressources naturelles et des Forêts à rapidement changer sa position. Et je vous indique que c'est la deuxième fois en quelques mois que la Fédération professionnelle des journalistes doit intervenir auprès d'elle. La première fois, c'était dans le cadre d'une activité logement à Rimouski où elle avait invité des intervenants et des entrepreneurs et elle leur a demandé formellement de ne pas dire un mot aux journalistes. Et chacune des personnes qui est sortie ont dit : La ministre nous a dit de ne pas parler. Deuxième fois, et la FPJQ de l'Est du Québec a demandé à rencontrer la ministre, et là on a ça aujourd'hui. De quoi on a peur?

Nous, quand on est indépendantistes, on est profondément attachés à notre capacité de gérer notre territoire, mais là on est dépossédés de notre territoire. Et que la ministre avance en terrain miné, c'est son problème à elle, mais cet enjeu est plus important qu'elle, c'est l'enjeu de la possession de notre territoire. Et les gens doivent pouvoir s'exprimer, on doit entendre ce qu'ils ont à dire. Ça a passé un peu en douce, hier, avec l'étude des crédits, mais c'est inacceptable pour la démocratie, pour le journalisme, pour le droit du public de connaître quels sont les enjeux. Vous savez, en 16 ans, j'ai participé à plein de consultations au Québec, je n'ai jamais vu une telle chose.

Alors, j'invite la ministre, dans la prochaine heure, à changer sa position là-dessus, c'est inacceptable. Et je vous le dis, les journalistes de ma région sont bien au fait de ça. C'est la deuxième fois en quelques semaines, même, où la Fédération professionnelle des journalistes, qui vous représente, doit intervenir.

Je suis accompagné de Joël, qui est disponible, évidemment, pour tous sujets sur... notamment sur la santé, sur le transport. Alors, libre à vous, c'est votre période des questions, activité libre, sujets libres.

M. Lacroix (Louis) : Je voudrais commencer parce qu'il faut que je m'en aille après. Ça dérange-tu? Sur le BAN, M. Arseneau.

M. Arseneau : Le quoi? Le BAN?

M. Lacroix (Louis) : Sur les salaires des députés. Est-ce que vous avez été consultés ou pas? Est-ce que vous avez été mis dans le processus pour la création du comité indépendant?

M. Arseneau : Non.

M. Bérubé : Je vais compléter.

M. Lacroix (Louis) : Bien, non, non, mais je n'ai pas... j'ai une autre question.

M. Bérubé : J'ai la réponse.

M. Lacroix (Louis) : M. Arseneau, vous n'avez pas été consulté jamais? On ne vous a jamais envoyé, par exemple, de correspondance, de feuille de route ou d'échéancier sur le projet?

M. Arseneau : Vous le savez qu'on n'est pas membres en titre du BAN. Et, lorsque le mandat a été donné au comité, nous n'étions pas là, on n'a pas pris connaissance, là, du mandat qui a été transmis. Autrement, c'est la raison pour laquelle je voulais laisser la parole à Pascal, les leaders... ou le whip du gouvernement a été en contact avec Pascal.

M. Bérubé : Voici comment ça s'est passé. Au début de l'année, à la fois le ministre de la Justice et le whip du gouvernement nous ont contactés pour nous dire qu'ils avaient l'intention de faire passer un projet de loi dans cette session pour augmenter le salaire des députés. On a été surpris, on n'a jamais demandé ça, on n'a jamais demandé d'argent pour nous. D'ailleurs, je ferais remarquer que les moins bien payés de l'Assemblée nationale, c'est nous deux, on est au minimum. Alors, probablement que c'est au mérite, mais on est les moins bien payés de l'Assemblée nationale, nous deux. On n'a aucune prime, on ne s'en plaint pas, on n'a jamais demandé d'augmentation de salaire.

Alors, ils sont arrivés avec ça. Ils ont mis en place le comité, puis ils nous ont dit qu'ils voulaient l'adopter, que c'était le souhait de leur formation politique. Vous avez entendu Paul St-Pierre Plamondon hier, ce n'est pas parti pour qu'on vote pour, pour toutes sortes de raisons : la façon que c'est fait, les différents mécanismes, le portrait le plus complet. Donc, ça appartient au gouvernement. S'il décide de le faire passer avec sa majorité, libre à lui. On n'a pas terminé nos réflexions là-dessus, mais on n'annonce certainement pas qu'on va voter pour, pour l'instant. Voilà, c'est comme ça que ça s'est passé.

Mme Lajoie (Geneviève) : Vous avez quand même un ancien député qui est sur ce comité-là.

M. Bérubé : Bien, oui, mais c'était... c'était voulu. C'est eux qui ont choisi les députés, ce n'est pas nous, là, qui avons proposé des noms. D'ailleurs, ils ont choisi de ne mettre aucun ancien député de la CAQ, vous avez remarqué ça.

M. Laforest (Alain) : Moi, il faut que je parte aussi. Est-ce que vous croyez que le premier ministre...

M. Bérubé : C'est la nouvelle...

M. Laforest (Alain) : Bien, c'est la réalité, voilà. Est-ce que vous croyez que le premier ministre n'a pas vu les chiffres concernant les quatre projets, surtout le fameux tunnel de transport en commun?

M. Arseneau : Écoutez, le premier ministre s'est cassé les dents sur un projet dont il faisait la promotion depuis huit ans. Là, il dit : On a une solution alternative, ça va être un lien sous-fluvial uniquement réservé au transport collectif. Et il ne connaîtrait pas les chiffres, un comptable qui va faire face, en études des crédits, aux autres chefs des autres formations politiques? Alors, moi, je pense qu'il y a deux options : soit le premier ministre fait preuve d'un manque de rigueur absolument aberrant, soit il se moque de nous.

M. Lacroix (Louis) : Et, à votre avis, c'est lequel?

M. Bérubé : Moi, je prendrais b.

M. Arseneau : Moi, je vous laisse choisir.

M. Bergeron (Patrice) : Bien, il vous ment, c'est ça que ça veut dire, non?

M. Arseneau : Moi, je ne peux pas concevoir que le premier ministre, dans l'exercice de ses fonctions, avec la crise actuelle qui frappe, évidemment, son caucus, alors qu'on voit des... on entend des voix discordantes, l'un s'excuse, l'autre ne s'excuse pas, l'un promet un retour d'ascenseur, l'autre dit que ça n'arrivera pas, les gens veulent continuer d'avoir un lien autoroutier, alors que le premier ministre en a décidé autrement... Qu'on vienne nous dire qu'il n'a pas fait ses devoirs de base d'aller voir derrière le caviardage des documents qui ont été rendus publics pour dire : Entre nous, là, combien ça va coûter, là?, pour être certain de défendre une promesse qui, cette fois-ci, pourrait être tenue, moi, je trouve ça inconcevable.

M. Bossé (Olivier) : Les conseils municipaux sur la Rive-Sud de Québec, les associations économiques, les MRC disent : Perdre de ce projet-là, là, ça va faire stagner notre économie en Chaudière-Appalaches, qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Arseneau : Bien, je pense que c'est... en tout respect, là, c'est d'avoir une vision du développement économique qui est du XXe siècle. Je pense qu'on peut miser sur l'innovation, sur le développement économique sans nécessairement que ce soit basé sur la construction d'autoroutes et puis sur ce genre de projet pharaonique. Je pense qu'on peut faire mieux, on peut faire autrement. Et la transition écologique, c'est aussi une transition économique, et puis je pense qu'il faut élargir nos horizons. Puis ce n'est pas une autoroute sous-fluviale qui va faire la différence dans l'avancement économique de la Rive-Sud de Québec.

Mme Lajoie (Geneviève) : Sur les langues officielles, il y a 20 % de l'enveloppe qui devrait être attribuée pour soutenir l'anglais au Québec.

M. Bérubé : Exact.

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que c'est trop?

M. Bérubé : Évidemment. Bien, en fait, si on annonçait que c'était, je ne sais pas, moi, 800 millions pour le français, là, il y aurait un sens des proportions, mais 143 millions contre... 140 millions contre très peu pour le français, je ne comprends pas. Qui, au gouvernement fédéral, s'est dit : L'essentiel de l'argent, là, 140 millions, c'est pour promouvoir l'anglais au Québec? Ça dépasse l'entendement.

La preuve, là, le gouvernement du Québec, qui essaie toujours de trouver quelque chose de positif quand qu'il reçoit un échec, là, là, il a dit... Jean-François Roberge dit : Oui, mais c'est bon pour les francophones hors Québec. O.K., mais encore? Pour le Québec, il n'y a rien. Je veux dire, quelle conclusion tirer? Aujourd'hui, Jean-François Roberge, il est-tu plus fier d'être Canadien qu'hier? Ça donne quoi, là?

Le projet de loi n° 96, là, c'est comme si ça n'avait jamais existé, cet épisode-là. Pourtant, je le reconnais, le ministre, quand je le vois, c'était lui, Simon Jolin-Barrette. Là, il recommence ça avec du financement qui joue contre nous, parce qu'on va financer toutes sortes d'initiatives, là, culturelles, scolaires partout sur le territoire du Québec, puis on n'aura presque rien.

Je veux dire, si, après ça, on considère encore que le gouvernement du Canada est un allié du français au Québec, c'est de l'aveuglement volontaire, du fanatisme ou de la naïveté. Nous, on a tiré des conclusions politiques il y a longtemps là-dessus, mais le gouvernement du Québec persiste à penser qu'ils vont être capables, à 90 députés, de faire entendre raison au gouvernement fédéral, mais ils n'en ont rien à foutre, de la CAQ. Pensez-vous qu'ils sont impressionnés par les 90 députés de la CAQ? Pantoute. Alors, ils continuent. Continuons!

M. Pilon-Larose (Hugo) : Vous avez un brevet d'enseignant, je crois?

M. Bérubé : Toujours valide.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Est-ce que vous auriez aimé ça... Toujours valide. Est-ce que vous aimeriez ça...

M. Bérubé : Je m'en suis servi l'an dernier.

M. Pilon-Larose (Hugo) : ...exact — avoir un ordre professionnel qui régit cette profession?

M. Bérubé : On a eu beaucoup de discussions dans les colloques en enseignement là-dessus. Il y a du pour, il y a du contre. Mais, pour le Parti québécois, on n'a jamais eu cette position, pour être totalement transparent. La CAQ, toutefois, l'avait. C'était une position de l'ADQ qui a transféré en même temps qu'Éric Caire à la CAQ. Ils ont gardé Éric, mais ils n'ont pas gardé... ils n'ont pas gardé l'ordre des enseignants.

À court terme, ce qu'on doit faire, parce qu'évidemment c'est la situation, là, des enseignants au... qui parlent fort et dur aux élèves qui sont en cause : un mode d'intervention rapide. Dès qu'on pense que les étudiants sont en danger par des abus verbaux, par de la violence potentielle, il y a un processus d'intervention, ça existe dans tous les milieux de travail, ça, là, rapidement. Ceux qui sont au courant doivent dénoncer rapidement.

Les enseignants en cause, la première, de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, j'ai été le premier à dire quelque chose d'assurément élémentaire, mais je pensais que ça allait être repris par d'autres, elle a besoin d'aide, cette femme-là. Quelle aide on lui apporte présentement à elle et à d'autres potentiellement qui sont dans un état mental qui ne leur permet pas de bien faire leur travail? Ça, c'est important aussi de le dire.

Pour le reste, on a une situation, on a une pénurie d'enseignants. Il y a plein de gens qui enseignent présentement qui n'ont pas de brevet d'enseignement, qui sont des gens qui viennent remplacer. Ils prennent à peu près tous ceux qui sont volontaires présentement dans les écoles. Puis c'est la négo aussi. Après la négo, si on veut faire ce débat-là, on en sera, mais ce n'est pas magique, là, ce n'est pas parce que l'Ontario l'a fait que c'est si simple que ça.

M. Bergeron (Patrice) : Pour les jeunes qui sont en... Vous dites, là, actuellement, un mode d'intervention rapide, là, mais pour les jeunes qui sont dans des situations comme celles-là, est-ce que vous les appelez à briser le silence...

M. Bérubé : Bien, évidemment.

M. Bergeron (Patrice) : ...à filmer les profs, à dénoncer ces profs-là en les filmant, comme on l'a vu, là?

M. Bérubé : Bien là, c'est... là, c'est très problématique. Vous savez, par exemple, le seul précédent qu'on a sur des interventions, c'est des interventions policières où les policiers eux-mêmes demandent des caméras. De commencer à enregistrer en classe sans contexte, filmer, ça nous met dans une situation très particulière et ça pose aussi la question de la présence des téléphones intelligents en classe. Quand je suis allé remplacer, l'an dernier, à l'école secondaire de Matane, certains enseignants les acceptent, d'autres pas, c'est à la discrétion des enseignants. Bien, évidemment, quelqu'un qui voudrait enregistrer peut le cacher, puis j'ai l'impression que c'est ça qui a été fait.

Alors, j'ai l'impression qu'il y a d'autres situations qui existent au Québec. Les parents et les étudiants, les élèves vont dénoncer dans les prochains jours, là. Il y en a un nouveau, cas, qui est apparu dans les Laurentides, je pense. Puis je vous suggère qu'il va y en avoir dans les prochains jours. Donc, ça fait partie d'un mécanisme pour retirer des classes des enseignants qui ne sont pas en état d'enseigner et qui ont besoin d'aide.

M. Pilon-Larose (Hugo) : ...ces enseignants qui ont besoin d'aide?

M. Bérubé : ...vous l'avez sur LaPresse ce matin, ça, je le savais déjà mais pas aussi complet que votre dossier de La Presse, le taux d'absentéisme est épouvantable. J'ai encore une enseignante, la semaine passée, qui m'a appelée pour me dire qu'elle a besoin de prendre une année sabbatique, puis sinon elle va quitter l'enseignement. Bien, on lui a refusé puis on lui a dit : Bye, tu perds ton ancienneté, tu ne reviens plus. Je pense qu'il faut être sensible à ça, le ressourcement, la capacité de prendre une pause. Ce n'est plus ce que c'était quand mon père a enseigné 35 ans dans une école secondaire où c'était : tu faisais ça puis tu n'envisageais même pas ça, de prendre une pause. Maintenant, je pense qu'on a besoin de ça et on a besoin de soutien.

Je voyais, vendredi dernier, le ministre qui parlait des aides à la classe. C'était intéressant, mais ce n'est pas des spécialistes, ce n'est pas des orthophonistes, ce n'est pas des... ce n'est pas des psychologues, c'est des gens qui vont venir aider, mais ça ne peut pas être la seule solution. Alors, la taille des classes, le soutien, important. Mais un enseignant dangereux, il doit sortir de l'école. Moi, j'en ai eu quand j'étais au secondaire. J'en ai un en tête en particulier, là, lui, pendant des années, il a continué à enseigner. Il n'aurait pas dû être là. Et je pense qu'à certains égards le syndicat doit défendre son monde mais ne s'aide pas s'il défend des gens pour qui les comportements sont indéfendables. Je ne sais pas si ça vous va.

M. Duval (Alexandre) : Rapidement, sur la gestion des voies sur le pont Pierre-Laporte, je ne sais pas, M. Arseneau. On constate que c'est une possibilité, finalement, d'avoir une septième voie, une gestion dynamique des voies. Le gouvernement a toujours dit que ce n'était pas possible. Qu'est-ce qu'il doit faire à partir de maintenant, maintenant que c'est écrit dans un de ses documents?

M. Arseneau : Moi, je trouve que le hasard fait bien les choses. On abandonne le troisième lien, et, tout d'un coup, magiquement, il y a des solutions qu'on jugeait impossibles qui deviennent possibles. Je pense qu'on a toujours dit... Je me souviens de la lettre de l'ex-maire Labeaume qui proposait ce genre de solution là. On s'est foutu de sa gueule pendant un certain temps. Aujourd'hui, on lui donne encore raison, comme d'autres qui ont dit qu'il fallait optimiser les infrastructures qu'on avait déjà pour les réparer, il faut les mettre à niveau. Alors, bravo! Enfin, on voit la lumière au bout du pont et du tunnel.

Le Modérateur : On va prendre une dernière question en français. Ou passer en anglais.

M. Bérubé : Whatever.

M. Spector (Dan) : How do you really feel about the new language strategy?

M. Bérubé : Well, disappointing, but we're not surprised at all. It's 140 million for the vitality of English in Québec. Anglophones are not in a threat, they're not in danger of disappearing and we have almost nothing for the French in Québec. So, we have to put conclusions about what Canada can do about living in French in Québec, and it's a disgrace. And, yesterday, I heard the Minister responsible for the French language saying : It's good for a Francophone outside Québec. What else? Nothing, nothing. So, this is about Canada, and I'm asking to Jean-François Roberge if, today, he feels more proud to be Canadian than he was yesterday.

M. Spector (Dan) : But some of this money going to the anglophone minority in Québec, it's going to contribute to unemployment and community organizations. Do you think those are bad ideas?

M. Bérubé : It's about proportion. You have 140 million for Anglophones and almost nothing... we did the maths earlier, almost nothing for the French language. So, the Government of Canada feels that the Anglophones are in danger in Québec, which is not the case. I'm hoping that all the francophone communities all around Canada can get the same conditions that the anglophone community has in Québec with universities, colleges, community centers, health centers, CUSM, paper news, whatever. They're not in threat in Québec, they're not in danger.

And I feel that they have a lot to say about how the Government of Canada doesn't give a damn about French in Québec. They don't feel that... even CAQ is not happy with that, they don't care, they're doing their thing their own way, sunny ways, I guess. This is the sunny way for Mr. Trudeau, so, he doesn't even need Québec to win election. So, there's a lot to say about having a big mandate with 90 members of Parliament. They don't care, they don't give a damn about that.

M. Grillo (Matthew) : How would you characterize what the Premier had to say, yesterday, with regards to the third link?

M. Arseneau : Well, I would say it's ridiculous that the Premier, having to go through a major crisis within his own caucus, would not prepare to face the other leaders and know what he's talking about when he is proposing a new tunnel for, you know, collective transport only. I don't think it's credible. And there are two options : either he is not responsible or he's making fun of us.

M. Bérubé : Can I?

M. Authier (Philip) : How is it that he... Oh! sorry.

M. Arseneau : What I'm referring to, just to make it clear, is : they have already said that the tunnel, the way it was designed to be in the first place or in the last version, was going to be way too expensive and that there were no needs for that. And now he's proposing something else, you know, which is obviously smaller, which will cost less, and he's an accountant, and he's not going to look behind the... you know, the blacked-out numbers to see what he's talking about in front of the press and in front of the population? I don't think it's... I don't think it's possible, really. I can't imagine a scenario within which the Premier will not say : Well, ballpark figure, what am I talking about to Quebeckers?

M. Grillo (Matthew) : Was he lying?

M. Arseneau : I'm just saying that he's maybe playing a bit with the truth.

M. Bérubé : Can I add something about what you asked earlier? Who won that debate about French and English in Québec? Obviously, it's the West Island caucus of the Liberal Party of Canada. It's a farewell gift from Mr. Garneau and for... and it's a big victory for Mrs. Lambropoulos, which is a MP of the Liberal Party of Canada. So, they won. I want to notice that. So, it's all about : they have debate, Marc Garneau left, but he has a great victory right now on his couch. He's watching this and : We win! But you know what? If he wins, someone's losing, and that's the Francophones in Québec again. And that's the history of this country since the beginning.

So, it's all about believing that Canada can give us a bright future in French. It's about time that some people, here, in the National Assembly, put their act together and saying to themselves : We have to stop lying to ourselves, we have to take charge of all the responsibilities for our nation. And one of these responsibilities is : make sure that we do anything we can to preserve French, its vitality and promote it forever. It's not happening today, because they use our taxpayers' money to make sure that English is growing up in Québec, and French is still almost a tribal language for them.

M. Spector (Dan) : But English schools are slowly dying, you know, there's high unemployment among Anglophones, higher at least...

M. Bérubé : Let's watch the funding of the anglophone community in Québec, the funding of McGill, Concordia, hospitals. If we watch the amount of anglophone people in Québec and the funding of all those institutions, it's over the number of anglophone people in Québec. So, they're not in danger in Québec, I don't feel that, and I'm pretty sure about that, so...

And the other thing is the immigrants, they have... they're going to anglophone college because CAQ let them do it. This is not our position. So, they have a transfer of the Bill 101 kids, they're going to primary school, secondary school, then in college : Do whatever you want, go to English college school, go to Dawson. This is not our position, but it's the CAQ position.

So, we're losing people who think that their future is going to be better in English, which is not true. French is a great language all around the world. And we can speak two languages, that's what we do, three languages, four languages. But the official language of Québec is French, and I have to say it again because Justin Trudeau doesn't feel that we're in a threat, and I do feel that we are the only party here, in the National Assembly, who feels that there's an emergency about the Québec nation and the French language. So, this is not about politic, it's about a real concern about the future of our nation.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 11)

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