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Point de presse de M. Etienne Grandmont, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable, et Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation et d’enseignement supérieur

Version finale

Friday, April 21, 2023, 9 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-trois minutes)

La Modératrice : Donc, bonjour et bienvenue à ce point de presse. Prendront parole Etienne Grandmont, Marwah Rizqy, Méganne Perry Mélançon, suivis de parents qui nous accompagnent aujourd'hui, Jean-François Gagné, Ann-Julie Rhéaume, et également des enfants, Sale, Maïra et Alexis.

M. Grandmont : Merci, tout le monde, d'être là aujourd'hui, ça me fait grand plaisir. D'abord, j'aimerais remercier nos invités, nos invités de marque. On a, notamment, Ann-Julie, Jean-François, Annie, Audrey et les autres. Merci d'être là aujourd'hui. Puis merci à tous nos amis aussi qui sont présents, aujourd'hui, pour venir témoigner. Il y en a quelques-uns qui vont prendre la parole pour témoigner de ce qu'ils vivent sur le chemin de l'école.

Je suis très content aujourd'hui qu'on fasse... qu'on tienne ce point de presse devant vous aujourd'hui pour, d'abord, souligner la mobilisation des parents, depuis plusieurs mois déjà, sur la question de la sécurité routière. Vous savez, ça a redémarré, c'est périodique, ça revient tout le temps. Ça a redémarré en décembre, suite au décès de la petite Maria, à Montréal. Les parents se sont rapidement mobilisés. À tous les mois, il y a eu des actions, on va en parler encore aujourd'hui. Il y a des nouvelles actions qui ont été faites. Donc, très contents de vous avoir ici aujourd'hui. Je voudrais souligner aussi le fait que tous les députés solidaires ont été présents dans l'une ou l'autre de ces mobilisations-là.

Vous savez, moi aussi, j'ai des enfants, j'ai trois filles. Elles ont toutes été à pied à l'école, à partir de neuf ans, à peu près, là. À tous les matins, je regarde partir mes filles. Des fois, je n'ai pas le temps d'y penser, mais, des fois, la petite boule, là, au ventre, là, je l'ai, moi aussi, parce que je les entends, ces cas-là, je les entends, ces événements tragiques, qu'on rencontre, malheureusement, encore toujours. Parce que ce n'est pas normal, en 2023, de devoir mettre sa vie en danger pour aller étudier, ça n'a juste aucun sens.

Je veux juste insister sur le fait que le gouvernement, et c'est pour ça qu'on est ici aujourd'hui, le gouvernement du Québec a une grande responsabilité à jouer dans la sécurité routière autour des écoles. Oui, c'est une responsabilité partagée, les villes ont quelque chose à faire là-dessus, mais les villes n'ont pas toutes les moyens financiers et techniques pour être capables d'agir. Et donc, dans ce cas-là, c'est une première intervention que le gouvernement peut faire, accompagner les municipalités financièrement et techniquement. Il y a aussi le Code de la sécurité routière, qui relève du gouvernement, et on est dus, on est vraiment dus pour un bon dépoussiérage du Code de la sécurité routière.

Dernière chose aussi, il y a plusieurs villages du Québec, sur les 1 100 municipalités du Québec, dont la route principale, c'est une route à numéros, ça appartient au MTQ, et, dans ce cadre-là, c'est le gouvernement du Québec qui doit être responsable d'agir. On se rappellera encore, tristement, du décès de la petite Anaïs, à Saint-Flavien de Lotbinière, sur une route qui appartient au gouvernement du Québec.

Donc, il faut améliorer les aménagements, les trottoirs, les pistes cyclables. Mais maintenant, qu'est-ce qu'on fait rapidement pour régler ce problème-là? On a cette conférence de presse qui est organisée, les parents vont rencontrer la ministre aussi, tantôt, et il y a une interpellation, tout à l'heure, au salon bleu, qui va porter, justement, sur la question de la sécurité routière autour des écoles. La ministre nous avait promis un plan fin avril. On est ici aujourd'hui, tous et toutes, pour lui demander que ce plan-là soit ambitieux, qu'il réponde aux besoins et à l'inquiétude des parents, et que ce plan-là arrive bientôt. On n'a pas le temps d'attendre d'autres événements malheureux. Ce sera tout pour moi, merci. Marwah, maintenant.

Mme Rizqy : Oui, merci. Bonjour, tout le monde. Vraiment, merci, Étienne et Méganne, d'être présents, mais surtout, merci aux élèves d'être présents avec leurs parents. Merci particulièrement aux parents de l'école de mon comté, qui ont écrit une pétition que j'ai déposée ici, à l'Assemblée nationale.

On dit que la vérité sort de la bouche des enfants. Alors, aujourd'hui, je pense que c'est parfait que ce soient des enfants qui nous parlent de leur réalité, comment ils se sentent sur le chemin de l'école. Aucun parent ne devrait avoir cette anxiété lorsque son enfant quitte la maison pour aller à l'école, soit à pied ou en vélo. On s'attend à ce que les enfants puissent aussi revenir à la maison en toute sécurité. Il y a des solutions qui existent. Et aujourd'hui, l'objectif de l'interpellation, on s'est donné le mot, Etienne et moi, on veut que ce soient des propositions constructives, mais qui vont être appliquées rapidement, parce que le temps, évidemment, il compte, et on n'en veut plus, d'incidents malheureux. Alors, j'ai hâte d'entendre Alexis et d'autres enfants nous parler de leur réalité. Merci beaucoup.

Mme Perry Mélançon (Méganne) : Bien, bonjour, tout le monde. Merci, d'abord, de me laisser une petite place dans cette conférence de presse là, qui est tellement importante. Merci à Etienne, à Marwah et, également, aux parents qui sont initiateurs de ce mouvement-là, très important, qui a eu lieu, qui survient à la suite d'événements très, très malheureux, notamment la petite Maria... Alicia... plutôt, Anaïs, excusez-moi.

Et, justement, je pense que c'est un moment important de rappeler au gouvernement qu'il a une responsabilité. C'est souvent une responsabilité qui est partagée avec les municipalités, mais, en termes de normes, comment on veut aménager les trajets scolaires, je pense qu'il faut que le gouvernement puisse avoir un plan clair, et des intentions claires, et surtout, pouvoir chiffrer aussi ces actions-là, et c'est ce qu'on aurait souhaité voir dans le dernier budget qui a été déposé récemment, et je pense que c'est là où on va souhaiter des vraies réponses aujourd'hui, à l'interpellation. J'aurais bien aimé pouvoir être de la partie pour les questions, mais je sais que vous allez faire un très bon travail pour essayer de tirer le maximum d'informations. Donc, un sujet important pour cette interpellation-là. Je salue l'initiative. Et puis j'ai hâte d'entendre aussi, oui, la perception de nos jeunes qui sont là aujourd'hui. C'est toujours intéressant d'être avec eux en point de presse. L'information, ils la connaissent, ils la possèdent, et puis je pense qu'il va falloir que l'écoute soit au rendez-vous.

Donc, la sécurité routière, bien, ce n'est pas... ça ne doit pas être optionnel. Il faut qu'on se dote des meilleurs outils, des meilleures pratiques en la matière. C'est nos jeunes, c'est ce qu'on a de plus précieux au Québec. Et, bien, là-dessus, je pense que les outils existent, puis il faut qu'ils soient bien adaptés à chaque cas, donc chaque école aura son aménagement. Je pense qu'il ne faut pas y aller de façon drastique, avec des mesures mur à mur. C'est ce qu'on tente, aujourd'hui, d'amener comme proposition. Alors, je vous remercie pour votre écoute.

Maïra : Bonjour à tous. Je m'appelle Maïra, et voici mon ami Sale. Je veux vous parler... Je vais à l'école des Berges, près de ma maison, dans le quartier Saint-Roch.

Sale : Il faudrait faire quelque chose, parce que les voitures roulent trop vite sur la rue, devant l'école.

Maïra : Parfois, les voitures ne s'arrêtent même pas au petit bonhomme. J'ai failli me faire écraser une fois. Un monsieur m'a poussé juste à temps avant que la voiture ait failli m'écraser. Il faut changer les règles pour qu'on soit en sécurité.

Alexis Tremblay : Bonjour à tous. Bien, moi, ce texte s'adresse à Mme Guilbault, parce que, bien, la sécurité des enfants, c'est un peu en rapport avec les transports. Alors, bien, voilà :

Chère Mme Guilbault, j'aimerais vous parler de quelque chose qui me tient à coeur, la sécurité des enfants face aux automobilistes... au Québec, selon les résultats de l'INSPQ environ un enfant de 5 à 12 ans était blessé chaque jour. Il est primordial de garder les enfants en sécurité lors du parcours vers l'école, parce que s'y rendre est, évidemment, un besoin essentiel. Pour cela, j'ai une proposition : installer des photoradars fantômes pour inciter les gens à ralentir, et donc faire attention aux enfants qui circulent.

J'aimerais vous présenter ce cône. Je l'ai peinturé de mes mains. Il symbolise la sécurité des enfants, puis le voilà. J'aimerais le remettre à Mme Guilbault. La sécurité des enfants est importante, car les enfants sont l'avenir du Québec. Merci de m'avoir accordé du temps pour me laisser prendre la parole.

Bien à vous,

Alexis Tremblay, du conseil de vie des élèves de l'école des Berges.

La Modératrice : Merci, Alexis. On va passer maintenant aux parents. On a Ann-Julie et Jean-François Gagné.

Mme Rhéaume (Ann-Julie) : Eh bien, bonjour. Les enfants qui nous accompagnent aujourd'hui sont très courageux, premièrement, d'être venus s'adresser à vous, mais aussi de marcher vers l'école tous les matins, malgré l'insécurité. Ils font partie du moins de 10 % d'enfants québécois, aujourd'hui, qui utilisent les transports actifs pour se déplacer. Moins de 10 %, ce n'est pas beaucoup. Dans les dernières années, on a vu des enfants mourir en faisant ce qui nous semble la chose la plus naturelle du monde, c'est-à-dire marcher vers l'école. On en a vu d'autres être gravement blessés, et c'est des drames qui auraient tous pu être évités.

Et un autre drame, qu'on voit peut-être moins, c'est celui des enfants qui vont à l'école en voiture, parce que leurs parents ont trop peur de les laisser aller à pied ou même de les accompagner. Et puis on les comprend d'avoir peur. Comme parents, ce qu'on veut, c'est des enfants qui bougent, qui sortent dehors, qui sont en bonne santé mentale, physique, qui développent leur autonomie, mais on ne peut pas leur offrir ça si on n'a pas un environnement qui est sécuritaire. Les villes auront beau faire toutes les campagnes pour inciter les jeunes à aller à l'école à pied puis à vélo, quel parent va laisser partir son enfant s'il doit marcher sur l'accotement d'une route, où est-ce qu'il se fait frôler par des camions qui roulent à 70 kilomètres-heure, ou s'il doit traverser un boulevard à six voies, où est-ce que la seule sécurité, c'est un passage piétons, qui n'est à peu près jamais respecté, ou, pire, de partir en vélo au milieu de la circulation, sans aucune protection, au mieux, peut-être, une petite ligne jaune ou un dessin par terre? C'est inacceptable. Et, en plus, ça se passe dans un contexte où, on le sait, les véhicules sont de plus en plus nombreux, de plus en plus gros, de plus en plus lourds, de plus en plus hauts, avec des angles morts de plus en plus grands. Donc, pour nous, ça crée une très grande insécurité, et c'est une tendance qu'il faut renverser.

Alors, ça fait des mois qu'on demande à la ministre Guilbault de prendre le leadership sur ce dossier-là, d'écouter les experts et de permettre au maximum de parents québécois de retrouver le plaisir de marcher avec leur enfant. Merci.

M. Gagné (Jean-François) : Bonjour. Dans notre groupe, il y a des parents de partout au Québec : Montréal, Québec, Gatineau, Sherbrooke, mais aussi des plus petites villes, des plus petits villages, comme Saint-Flavien. Avec nos mobilisations, on s'est rendu compte que le MTQ refuse souvent des aménagements sécuritaires pour les piétons. Un exemple parmi tant d'autres. À Prévost, dans les Laurentides, le ministère insiste pour avoir une route à 90 kilomètres-heure devant une école primaire, alléguant que les automobilistes, même si on diminue la vitesse, ne la respecteront pas. Puisque les villes se font répondre que ces routes sont selon les normes, il faut se rendre à l'évidence, il faut changer ces normes-là. Elles doivent être adaptées aux besoins d'aujourd'hui, pour faire en sorte que les plus vulnérables d'entre nous, nos enfants, mais aussi nos aînés, puissent marcher de façon sécuritaire.

Les solutions sont connues depuis longtemps par les experts en aménagement du territoire. On ne veut pas de campagnes de sensibilisation, de consultations, de peintures qui ne protègent personne. Ce qu'on veut, ce sont des aménagements qui réduisent réellement la vitesse et le débit des voitures. Ce sont des trottoirs vers toutes les écoles, des saillies, des intersections surélevées, des rues-écoles, des dos d'âne. Nous avons donc interpellé nos villes et villages pour qu'ils partagent nos demandes avec le gouvernement. Ce sont donc une cinquantaine de villes et MRC, qui représentent plus de quatre millions de Québécois et Québécoises, qui appuient nos demandes. Aujourd'hui, nous déposons ces résolutions, signées par ces villes, qui demandent au ministère de soutenir et financer ces aménagements. Pour nous, c'est ce que ça veut dire, ministère du Transport et de la Mobilité durable. Merci, bonne journée.

La Modératrice : On va passer à la période de questions. Je vous demanderais de rester brefs, limités à une question, puisqu'il y a une interpellation qui commence dans quelques minutes. Merci.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bonjour. Je voudrais parler à madame...

Mme Rhéaume (Ann-Julie) : Oui?

Mme Lajoie (Geneviève) : Je n'ai pas votre nom.

Mme Rhéaume (Ann-Julie) : Rhéaume, Ann-Julie Rhéaume.

Mme Lajoie (Geneviève) : Ann-Julie Rhéaume. Écoutez, je voulais... Vous avez dit tout à l'heure : il n'y a que 10 %, donc, des enfants qui marchent pour aller à l'école au Québec, ce qui est très peu. Vous dites que c'est parce que certains parents ont même peur, maintenant, d'amener leurs enfants en marchant à l'école, c'est ça?

Mme Rhéaume (Ann-Julie) : Oui. Je crois que ce n'est pas la totalité de ceux qui y vont en voiture, il y a aussi des problèmes d'étalement urbain, de distance, puis il y a d'autres problèmes que l'insécurité. Mais certainement, il y en a qui ont trop peur. Je veux dire, ici, on a des gens de Saint-Flavien, où il y a eu un accident mortel. C'est clair que ces parents-là, maintenant, y vont en voiture. Alors, c'est un phénomène qui existe. Tu sais, je ne peux pas le chiffrer, mais c'est un phénomène qui existe, certainement.

Mme Lajoie (Geneviève) : Je ne sais pas si vous ou les députés peuvent répondre, mais qu'est-ce qu'il faut faire pour améliorer la sécurité aux abords des écoles? Est-ce qu'il y a des règles qu'il faut... Vous parliez tout à l'heure... Monsieur parlait de 90 kilomètres-heure devant une école. C'est quoi, qu'est-ce qu'il faut faire concrètement, ce que vous demandez exactement à la ministre Guilbault?

M. Grandmont : À court terme, il y a plusieurs choses qui... il y a des choses qui peuvent être faites à très court terme. On sait que les radars photo, ça fonctionne, mais que c'est une solution qui ne dure pas dans le temps. On le sait que ça fonctionne à très court terme. Nous, ce qu'on avait proposé, c'était une école-un radar, toutes les écoles qui veulent un radar en aient un devant son école pour abaisser la sécurité... abaisser la vitesse de circulation, pardon. Parce qu'on sait que juste un panneau, ça a été dit tantôt, là, juste un panneau, les gens ne respectent pas ça. Quand la configuration de la route indique ou induit une vitesse de 70 kilomètres-heure, même si on met le panneau à 30, ça ne fonctionnera pas. Donc, l'idée, c'est d'avoir un radar photo à court terme.

Mais, l'objectif à plus long terme, ce qu'on demande, c'est que les aménagements des rues, la façon de le faire, puis c'est ce qui a été nommé tout à l'heure, la configuration de la rue soit telle qu'elle induise une vitesse plus basse. Quand vous circulez dans un petit quartier, Saint-Jean-Baptiste, par exemple, juste en arrière, ici, puis que les rues sont toutes étroites, qu'il y a des voitures stationnées, mais que l'espace pour circuler est très, très étroit, même si on mettait 70 kilomètres-heure comme panneau sur la rue, vous rouleriez à 30 kilomètres-heure, alors que, sur une autoroute, c'est fait large, la vision est très large, c'est fait pour rouler à 100, 110, 120, 130, malheureusement, mais c'est fait pour rouler vite. Donc, c'est vraiment une question d'aménagement. Ça, c'est l'objectif ultime.

À court terme, ce qu'on demande, nous, chez Québec solidaire, c'est des radars, mais, sur le plus long terme, c'est, rapidement, commencer à penser à investir massivement, accompagner les villes dans la création d'aménagements, et ça, le gouvernement peut aider les municipalités financièrement et doit agir aussi sur les routes dont il a la responsabilité.

Mme Lajoie (Geneviève) : J'aurais peut-être une question pour Mme Rizqy, mais sur un autre sujet.

Mme Rizqy : ...

Mme Lajoie (Geneviève) : Après? O.K.

M. Bergeron (Patrice) : Bonjour. Juste avant de commencer, une précision sur tous les noms qui ont été donnés, là, parce que, sinon, on va...

La Modératrice : ...oui, oui.

Mme Lajoie (Geneviève) : O.K., parce que, sinon, on n'y arrivera pas, là. O.K. Je voulais savoir : Est-ce que vous avez senti, soit les parents... les élus, bien, c'est un peu différent, vous êtes de l'opposition, mais chez les parents, une écoute du gouvernement, actuellement, de toutes les revendications que vous avez faites, là?

M. Gagné (Jean-François) : Bien, en fait, Geneviève Guilbault a annoncé qu'il y aurait un plan, bientôt, qui inclurait des radars photo. Donc, pour l'instant, c'est la réponse qu'on a eue. Est-ce que, nous, ça nous satisfait? Bien, la réponse à ça, c'est non. C'est-à-dire que, nous, ce qu'on veut, ce sont des... comme l'a dit M. Grandmont, ce qu'on veut, ce sont des aménagements qui font que la vitesse, elle est, d'emblée, réduite. Donc, par exemple, chez moi, à Montréal-Nord, bien, on a des rues, à 50 kilomètres-heure, qui sont six voies de large. Bien, ça, c'est... Je veux dire, mes enfants traversent ça tous les matins, mais jamais je ne vais les laisser traverser cette rue-là tout seuls, parce que, finalement, les gens, ils roulent à 70 kilomètres-heure, peu importe le panneau qu'on va y mettre.

Donc, est-ce qu'on est satisfaits de ce qu'on nous offre jusqu'à présent? Bien, la réponse, c'est non. Maintenant, est-ce qu'on a confiance qu'il y a un plan qui pourrait être produit qui serait dans le sens que, nous, on demande? Bien, oui. Je veux dire, on a vu cette semaine que la ministre Guilbault est capable d'écouter les experts. Bien, les experts en aménagement urbain, ils savent quoi faire, et donc il ne reste qu'à appliquer ces solutions-là. Puis ça, c'est pour nos enfants, au bout du compte, là.

M. Bergeron (Patrice) : Beaucoup des automobilistes qui circulent autour des écoles sont aussi des parents. Ils ne passent peut-être pas pour laisser leurs enfants, mais juste parce qu'ils circulent dans le coin. Est-ce qu'il n'y a pas aussi un changement de mentalité à opérer? Parce qu'après tout, là, on a bien beau mettre les aménagements qu'on veut, là, je pense qu'on constate, chez les... souvent, les automobilistes québécois un comportement qui est différent de ceux du reste de l'Amérique du Nord. Alors, est-ce qu'il n'y a pas quelque chose à faire de ce côté-là aussi, là?

M. Grandmont : Bien, c'est vraiment multifactoriel, tu sais. La question est bonne, là, puis ça mériterait une réponse. Mais je vous invite à écouter l'interpellation tantôt, parce qu'on va aller très large sur tous les moyens. On a parlé de la grosseur des véhicules, de leur taille, de la masse qu'ils ont. La vitesse de circulation est importante, c'est induit par des aménagements, comme je le mentionnais tantôt.

Oui, il y a aussi ce sentiment de peur là qu'on connaît, qui est documenté. Là, je n'ai pas de chiffres, malheureusement, moi non plus ce matin, mais qui est documenté, sur le fait qu'il y a beaucoup de parents qui vont porter leurs enfants en voiture parce qu'ils considèrent que ce n'est pas... c'est parce qu'il y a trop de voitures autour de l'école, mais, ce faisant, ils rempirent le problème. Puis il suffit de s'installer autour d'une école un matin, je l'ai fait dans mon ancien travail, de regarder les comportements des parents qui viennent porter leurs enfants. Ça stationne en double, ça fait des «U-turn», ça fait de la vitesse. Je veux dire, on est dans un mode de vie qui n'a juste pas de bon sens, tout le monde est à la course.

Alors, ce qu'il faut pour être capables d'induire le bon comportement, c'est travailler sur les aménagements. Je reviens toujours à ça, là, si on a des aménagements qui permettent d'avoir... d'induire un comportement, on va vraiment régler les enjeux de sécurité routière autour des écoles, puis c'est ce qu'on remarque ailleurs dans le monde, des rues-écoles... le maire Marchand en a parlé récemment, là... construire des aménagements qui vont calmer, apaiser les abords des écoles.

M. Bergeron (Patrice) : Une petite dernière, si vous permettez, je sais que vous êtes pressés, mais est-ce que c'est vraiment plus accidentogène aujourd'hui que ça l'était il y a quelques années, peut-être, là, autour des écoles?

M. Grandmont : Bien, est-ce qu'il y a plus de cas? Ce qu'on remarque, sur les piétons, oui, effectivement, il y a une... De manière générale, là, les accidents impliquant des automobilistes, ça tend à diminuer, la gravité des accidents impliquant des automobilistes diminue. Par contre, pour ce qui est des piétons et des cyclistes, on n'arrive jamais à descendre les bilans, améliorer les bilans. Donc, on a vraiment un enjeu, là, endémique, là, à régler, actuellement, au Québec. Puis on l'a dit tantôt, là, ça se fait... Tu sais, on n'arrive pas à baisser, là, à améliorer notre bilan, alors qu'il y a moins de jeunes qui se déplacent à pied et à vélo vers l'école. On a dit tantôt : Il y a 10 % des jeunes qui se dirigent à l'école, aujourd'hui, à pied. Moi, quand j'étais jeune, c'était 80 % des jeunes qui allaient à l'école à pied. Il y a eu un renversement complet de la tendance.

La Modératrice : Je vais prendre une dernière question très rapidement. Les députés vont devoir quitter pour l'interpellation tout de suite.

M. Bourassa (Simon) : Bonjour. Est-ce qu'on ne devrait pas y penser, au moment de la construction des écoles, où est-ce qu'on situe les écoles aussi? Est-ce qu'il n'y a pas moyen d'interpeller le ministère de l'Éducation là-dessus? Peut-être, Mme Rizqy, là.

Mme Rizqy : Oui, très brièvement. Absolument. Écoutez, récemment, on a même vu, là, une... dans le cas d'Anjou, une école qui va être collée sur une autoroute, à Beauport aussi. Puis c'est ça aussi, là, c'est que le MTQ puis le ministère de l'Éducation doivent s'assurer qu'on est conséquents, et que, si on dit que l'école, c'est important, puis qu'il faut protéger les enfants les plus vulnérables, bien, effectivement, il faut prendre ça aussi en considération dans l'aménagement des nouvelles écoles.

La Modératrice : Merci. Les députés vont devoir quitter pour l'interpellation. On va les rendre disponibles pour des entrevues après, là, sans problème.

Mme Rizqy : Oui, je vais prendre les questions. Je vais laisser les invités quitter puis je vais prendre les questions.

La Modératrice : Exactement...

(Fin à 9 h 53)

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