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Point de presse de Mme Jennifer Maccarone, porte-parole de l’opposition officielle pour la communauté 2SLGBTQIA+, et Mme Elisabeth Prass, porte-parole de l’opposition officielle pour les personnes vivant avec un handicap ou avec le spectre de l’autisme

Version finale

Thursday, April 20, 2023, 11 h 51

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures cinquante et une minutes)

Mme Maccarone : Bien, bon matin. C'est un plaisir pour moi non... d'être accompagnée de ma collègue la députée de D'Arcy-McGee, Liz Prass, pour le dépôt d'un projet de loi qui est très cher pour moi, très important, Loi modifiant la Loi sur l'instruction publique afin de consacrer le droit des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage de recevoir des services éducatifs équivalents à ceux dispensés par l'école.

Ceux qui me connaissent savent que c'est mon cheval de bataille depuis les quatre dernières années. Et je dois remercier tous les parents qui m'ont contactée depuis le début de mon mandat comme députée pour parler de leurs réalités familiales en ce qui concerne l'exclusion scolaire des enfants avec des besoins particuliers, qui arrive beaucoup trop souvent, qui sont exclus de l'école faute de service, faute d'effectifs, faute de capacité de leur accompagner dans leur cheminement scolaire.

C'est, comme j'ai dit, depuis quatre ans. Alors, je suis contente d'être en mesure de boucler la boucle avec l'aide de ma collègue, Liz Prass, qui va prendre la balle au bond comme porte-parole de l'opposition officielle en matière des enfants qui... les personnes handicapées ainsi que les personnes vivant avec le spectre de l'autisme. Comme maman de deux adultes, maintenant, autistes, c'est une cause que je défends depuis très longtemps. J'ai déposé, dans le passé, deux mandats d'initiative pour essayer d'amener de la lumière en ce qui concerne l'exclusion scolaire de ces enfants.

On sait que, suite à ces deux mandats d'initiative, qui ont été refusés par le gouvernement, il y avait quand même une étude qui était faite, qui est très parcellaire, qui est très incomplète, en ce qui concerne le nombre d'enfants qui sont exclus, qu'on sait est beaucoup plus que les 1 500 qui sont énumérés par le gouvernement, parce qu'on sait qu'il n'y a pas de manière qui est faite de consensus à l'intérieur de notre réseau scolaire pour chiffrer ceci.

Puis un élève qui est envoyé à la maison sans l'approbation de ses parents, qui reçoit 30 minutes par semaine de scolarité, ça, ce n'est pas scolariser un enfant. Puis, quand on fait ceci, on sait qu'on fragilise aussi beaucoup les familles, on les met dans une position de pauvreté. C'est souvent les femmes qui sont fragilisées parce que ça prend quelqu'un qui reste à la maison pour s'occuper de ces enfants. Et il faut s'occuper d'eux aujourd'hui parce que bientôt ces enfants vont devenir adultes. Alors, ils ont droit à tous les mêmes droits scolaires pour la réussite future.

Alors, je suis vraiment contente, encore une fois, d'être accompagnée par Liz pour ce projet de loi qui, pour moi, représente l'égalité des chances, le consentement des parents et de s'assurer qu'on fait un accompagnement comme il faut puis avec du coeur pour ces enfants qui sont souvent très vulnérables. Merci.

Mme Prass : Merci. Donc, il faut se rappeler que le gouvernement presse pour la réussite à la persévérance scolaire, mais il faut qu'il mette les moyens pour que tous les enfants au Québec, pas seulement certains, aient justement ce privilège-là. Quand on regarde les nouvelles toutes les semaines, tous les mois, les commissions scolaires qui coupent des services pour les enfants aux besoins particuliers, bien, ça fait en sorte que ces enfants-là sont renvoyés à la maison, que les parents sont demandés de quitter leur emploi, qu'ils n'ont pas les moyens et les ressources de pouvoir bien éduquer leurs enfants, mais la responsabilité est la leur, ils sont laissés à eux-mêmes. Donc, c'est un droit fondamental pour ces enfants et pour leurs familles. Et c'est la raison pour laquelle ma collègue a déposé son projet de loi. Et on espère sincèrement que le gouvernement ait le respect pour ces jeunes, pour leurs familles, et appelle le projet de loi au feuilleton, et qu'on puisse en débattre.

Donc, je remercie ma collègue pour tout le travail qu'elle a fait dans la dernière session, au cours des quatre dernières années, où elle a défendu ces jeunes et ces familles-là. Et on espère que le gouvernement prendra acte et prendra ses responsabilités à cet égard. Merci.

Mme Mignacca (Franca G.) : Can I just hear from you in English, Ms. Maccarone, on what you're hoping to accomplish with this bill?

Mme Maccarone : This is a bill that's extremely important for the past four years, since I've been an MNA. It's not an ideal, but it has been my reason for becoming an MNA, to ensure that we have an equality of chances for all students, especially kids that have difficulties. And what we've seen far too often is that there is exclusion within our school network of students that have special needs for a variety of reasons. And this isn't to put the blame on the school system, this is to say that we need to do something about it to ensure that there's an equal chance for all students to succeed within our school system. It's very important.

Currently, what happens is that we know that there's more than 1,500 students that are sent home without the consent of the parents, which means that they're not... they don't have access to the same system, they don't have access to the same resources, which means that they don't have an equal chance at success. At some point, these students are going to reach the age of majority and they're going to become a burden to society because we will not have accompanied them the way that we should. It is the law that each child has access to the same services within our education system and it's not what's happening.

Over the course of the past four years, I deposited two mandate initiatives to ask the Government to study this phenomenon. Twice, they refused. However, they did come back and do this report, but the report is not clear, the report is incomplete. We don't have an accurate portrait. And, if we don't manage it and we don't measure it, we can't manage it, it means we can't help these kids. The Government talks all the time about early intervention, but if you're not actually going to put your money where your mouth is, then we're not actually going to be able to help these kids succeed.

Mme Mignacca (Franca G.) : And what exactly would this bill change?

Mme Maccarone : This bill... what the bill specifically states is that we're going to ensure that all students have access to the same resources. So, if a student is going to be sent home, forced to sent home because we can't give them what they need in school, then we're going to make sure that they have equivalent resources if they're going to be forced to homeschool. And so that's the basis of it, as well as a consultation and accompaniment of the parents. Because, the parents, when you do send these kids home against their will, because some of them very much want to stay within the school system, it means that the parents are often put in a position where we impoverish them because they can't go to work, somebody has to stay home. They're not receiving resources from the health and social service network, they're not receiving resources from schools. It's often the woman that stays home to stay with the child. It's difficult for their mental health, their whole environment completely changes. And so it means that we're going to ensure the parents are part and parcel with this decision, but we're also going to make sure that the students receive equal chances for success.

Mme Mignacca (Franca G.) : When the system continues to deal with lack of staff and underfunding, though, how would this be enforced?

Mme Maccarone : And that's one of the reasons why we needed to study the two mandate initiatives in the past and why we hope that the Government is going to call this bill, because in calling this bill, we'll be able to hear from the experts who will be able to give their insight and suggestions and tell us how we should be managing it. Because some school boards don't count a student as being expelled from school or sent home against their will because they're offering 30 minutes of school instruction per week. And so, for them, that doesn't count, it doesn't get put into the system. That also needs to change. So, we need to actually study the bill so that we can talk about those things that you've raised, a 100%. And, you know, honestly, the Minister has a responsibility to call this bill and to put action into place to meet the needs of these students. He said, at the beginning, it was a priority for him, well then, quite frankly, he needs to prove it.

(Fin à 11 h 59)

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