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Point de presse de M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Wednesday, March 29, 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante et une minutes)

M. Beauchemin : Bonjour, bonjour. Ce matin, je veux vous parler de deux choses. Le premier point que je veux mentionner, c'est : les prévisions économiques qui ont été utilisées hier à Ottawa font juste mettre en lumière le fait que — la semaine dernière, je vous l'avais souligné — le ministre des Finances a des lunettes roses pour la prévision économique, là, au Québec. Dans le budget, la semaine dernière, le ministre utilisait une croissance au Canada de 0,8 %. Hier, la ministre des Finances nous a mentionné que la croissance sera de 0,3 %. Donc, extrêmement optimiste, la semaine dernière, je l'avais mentionné. C'est les prémisses de base mêmes du budget, là, qui sont en questionnement.

L'autre point que je voulais mentionner aussi, c'est la transition verte. Bien, écoutez, on avait un avantage stratégique, au Québec. Il n'y a pas si longtemps, aux États-Unis, il y a eu le Inflation Reduction Act, 391 milliards de dollars résolument vers la transition verte. Hier, à Ottawa, 80 milliards de dollars résolument vers la transition verte. La semaine dernière, nous, ici, là, rien. Donc, on avait un avantage stratégique, les décisions qui ont été prises il y a 50 ans nous ont mis de l'avant vers cet avantage stratégique là. Tranquillement, pas vite, on est en train de perdre de la glace là-dessus. Donc, je trouve que c'est vraiment triste de voir que la vision de la CAQ pour la transition énergétique, la transition verte, n'est pas au même niveau que la compétition qu'on a alentour. Et voilà.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que... Terre-Neuve pourrait utiliser, entre autres, demander — parce que ça a déjà été évoqué, là — le fameux câble pour amener de l'énergie de Churchill Falls pour la vendre aux Américains et que ça ouvre la porte à ça, là, c'est-à-dire de ne plus utiliser le réseau d'Hydro-Québec pour aller vendre de l'énergie.

M. Beauchemin : C'est clair que cet avantage stratégique là qu'on avait est maintenant menacé. Le 80 milliards de dollars va aller vers les projets les plus structurants pour l'ensemble de l'économie. Nous, c'est évident que c'est essentiel, ce qu'on demandait, c'est une commission nationale pour que tous les joueurs puissent mettre leur grain de sel dans cette décision-là, à savoir barrages, pas barrage, éolien, solaire, mais c'est important qu'on ait toutes les données pour prendre les meilleures décisions possible. Puis ce n'est pas une décision qui se prend, là, dans un bureau, par le ministre Fitzgibbon, par lui-même, tout seul, sans consultation nationale. C'est extrêmement important parce que, justement, vous l'avez mentionné, il y a certains de nos avantages stratégiques, là, qu'on est en train de perdre, notre géoposition peut être contournée. Le 80 milliards de dollars... Au minimum, on va s'attendre à ce que le gouvernement de la CAQ aille chercher notre dû, approximativement, là, 80 milliards de dollars. Il faut qu'on ait toute l'info pour prendre la bonne décision, ça fait que, donc, la commission nationale a de plus en plus son importance dans cette filière-là.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais je comprends que ce que vous disiez tout à l'heure, c'est que la CAQ devrait s'inspirer de ce que... des politiques vertes de Justin Trudeau, c'est ça?

M. Beauchemin : Bien, la CAQ nous a parlé, la semaine passée, de 1,4 milliard de nouveaux dollars qui viennent de la bourse du carbone, qu'on aurait pu vous dire en octobre quel aurait été le montant. Donc, ce que je veux simplement dire, c'est qu'il n'y a rien qui a été annoncé, pendant que, tout partout alentour, la compétition vers la transition verte la plus efficace pour moderniser nos économies s'est enclenchée de façon très solide. Puis nous, malheureusement, bien... la transition verte, pour le gouvernement, ne semble pas être une priorité si significative que ça.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Ça prendrait combien en transition verte, au Québec, là, pour être dans la parade?

M. Beauchemin : Si on prend juste une proportion de ce que le gouvernement a mentionné hier à Ottawa, par rapport à notre poids de la population du Québec au Canada, on pourrait parler d'à peu près ce 20 milliards là d'argent du fédéral. Mais moi, ce que je veux dire, c'est, au Québec, en tant que tel, comment se fait-il qu'on ne peut pas être plus visionnaire avec ça? On devrait donc faire des investissements plus significatifs que simplement ce qui a été mentionné par la bourse du...

M. Bergeron (Patrice) : Mais en respectant cette proportion-là justement...

M. Beauchemin : Pardon?

M. Bergeron (Patrice) : En respectant cette proportion-là, combien le gouvernement du Québec devrait investir, là, en miroir de ce que le fédéral fait, par exemple? Est-ce qu'on ne pourrait pas estimer une valeur de ce que le gouvernement du Québec devrait mettre, là, dans un plan qui serait à peu près équivalent?

M. Beauchemin : Bien, nous, on avait des idées, au niveau du développement de notre panier d'énergie, si je peux l'exprimer comme ça, que ce soit l'éolien, que ce soit le solaire, que ce soit l'hydroélectrique, que ce soit la biomasse, puis très spécifique aussi, au niveau de l'hydrogène. Il y avait des enveloppes qui avaient été mentionnées, de chiffres gigantesques, d'une centaine de milliards de dollars. Je pense que ce qu'il est important de juste réaliser, c'est le nombre d'années aussi sur lequel on veut faire cette transition-là. Moi, je pense que, plus rapidement, le chiffre pour le Québec pourrait être accompagné exactement du même genre de chiffre que ce que le gouvernement fédéral a mentionné hier.

Mais, exactement, est-ce qu'on a chiffré exactement l'ensemble de tous les projets? C'est certain qu'on va avoir des projets. Notre objectif, c'est d'aller voir justement Ottawa et de faire en sorte qu'on dit : Voici tous les projets qui vont être faits, pour avoir les 20 milliards le plus rapidement possible et, au Québec, avoir aussi notre argent à mettre au...

M. Pilon-Larose (Hugo) : Dans cette transition énergétique là, est-ce que, de la même façon que le fédéral, le gouvernement du Québec doit le mettre sur la dette, doit faire des budgets lourdement déficitaires pour investir dans la transition maintenant?

M. Beauchemin : C'est une très bonne question. Je pense que ce qui est important aussi, comme n'importe quel programme que le gouvernement veut faire... le gouvernement se doit de trouver la source de financement, si c'est de l'endettement, la plus optimale possible. Que ce soit la transition verte ou un programme de baisses d'impôts, là, O.K., ce qu'il est important de faire, là, c'est de financer au moindre coût le nouveau programme. D'aller financer avec l'endettement bancaire, obligataire, c'est probablement ce qu'il y a de plus optimal. D'aller financer à même les contributions du Fonds des générations, qui est au double du coût, ça n'a juste aucune raison financière d'être pris, comme décision.

M. Laforest (Alain) : M. Fortin, est-ce que Christian Dubé va réussir à faire descendre les syndicats du poteau avec son projet de loi aujourd'hui?

M. Fortin :Bien, la question qui se pose, c'est est-ce que Christian Dubé veut faire descendre les syndicats, comme vous dites, là, du poteau lors de son projet de loi aujourd'hui? La question se pose. Je ne le sais pas, mais moi, la question qui est plus importante pour moi, c'est est-ce que son projet de loi va réussir à avoir un impact sur la qualité des soins que les Québécois reçoivent? C'est la question qu'on doit se poser, que tout le monde, que tous les intervenants en santé, que tout le monde qui est concerné par le projet de loi doit se poser. Est-ce qu'on va être capable d'offrir un meilleur service à la population?

Ça fait cinq ans que le gouvernement de la CAQ nous dit : C'est ça qui m'intéresse, c'est les services à la population, ne parlez pas de réforme. Il ne voulait pas utiliser le mot réforme, c'est un mot qui était proscrit. Là, aujourd'hui, on nous arrive avec une super réforme, avec un immense projet de réforme de structure. Alors, c'est pas mal contradictoire, puis ce que je vois, surtout, dans... puis là on verra le projet de loi, là, dans quelques heures, mais ce que je vois, surtout, c'est qu'au cours des dernières années la CAQ avait des pouvoirs à travers des projets de loi qui avaient été adoptés par le précédent gouvernement, qu'ils n'ont même pas utilisés. Quand on nous parle aujourd'hui d'envoyer des spécialistes en région, tout le monde va s'entendre que c'est une bonne chose d'envoyer des spécialistes en région, mais le projet de loi n° 130 leur permettait exactement de faire ça, c'était une des avenues que la réforme initiale, là, la dernière réforme voulait mettre de l'avant. Alors, en mettant tous ces pouvoirs-là de côté, que ce soit pour les médecins de famille, que ce soit pour les spécialistes en région, en nous disant : Nous, on ne veut pas toucher aux réformes, puis, aujourd'hui, changer complètement de cap, je pense qu'il envoie un message plutôt contradictoire.

M. Carabin (François) : M. Fortin, payer 430 $ en frais d'hébergement comme au CIUSSS de l'Estrie, c'est légal, mais est-ce que c'est normal?

M. Fortin :Bien, je vous dirais qu'en lisant cette histoire-là il y a deux choses qui nous apparaissent évidentes : le montant est excessif, le montant de 430 $ est excessif, mais ce qui est surtout choquant, et ce n'est pas unique à l'Estrie parce qu'on a des cas de comté, là, des cas de circonscription qui nous sont rapportés qui sont exactement dans cette avenue-là, c'est qu'on dit aux gens : On vous offre une place en CHSLD à 50 kilomètres, 60 kilomètres, 70 kilomètres de chez vous, là où vos proches ne pourront pas vous visiter quotidiennement, là où vous ne serez pas dans votre communauté, là où votre soutien communautaire ne sera pas au rendez-vous, parce que c'est la seule qu'on a, parce que c'est celle qui fait l'affaire du réseau de la santé à ce moment-là, et, quelques jours plus tard, on est capable d'offrir une place à 5 kilomètres, 10 kilomètres, 15 kilomètres de la résidence du patient.

C'est là où il y a un manque d'humanité derrière les décisions qui sont prises, ce qui est offert, parce qu'une personne qui accepte la place à 60 kilomètres de chez eux, là, pour le système, pour le réseau, elle est placée, elle a déjà une place, on n'a pas besoin de la déplacer et de la ramener dans son milieu. Je pense qu'il y a un effort supplémentaire à faire au moment où on propose une place à la famille. Il y a des gens qui vont l'accepter, cette place-là, loin de chez eux, loin de leur milieu, parce qu'ils n'ont pas les moyens de se payer le 430 $.

M. Desrosiers (Sébastien) : Sur le troisième lien, les dernières données du ministère des Transports semblent indiquer que la congestion a ralenti sur les deux ponts, là, Pierre-Laporte et Québec, si on compare au niveau prépandémie. Est-ce que ça milite pour un abandon du tunnel Québec-Lévis de la CAQ? Qu'est-ce que ça dit sur l'avenir du projet?

M. Fortin :Ça nous dit très clairement qu'on a besoin des études complètes. Ça fait combien de temps qu'on demande, ici, à ce micro-là, d'avoir des études complètes sur les besoins? Ça fait combien de temps que le maire de Québec demande des études complètes? Ça fait combien de temps que les intervenants demandent des études complètes? Puis hier, là, on s'est fait, collectivement, là, les gens de Québec, de Lévis et... les contribuables québécois se sont fait niaiser par la ministre Guilbault. Elle est allée au micro d'une conférence de presse pour vous dire : Bien, on avait promis le début d'année, est-ce que le début d'année, pour vous, c'est fin mai, fin juin? Moi, j'arrête de dire bonne année au monde, là, le 10 janvier. Alors, si Geneviève Guilbault pense qu'on est encore en début d'année, bien, je lui souhaite... bonne année, Geneviève, mais, honnêtement, c'est rire du monde que d'arriver avec... de dire : On va présenter une étude de l'an dernier, ne pas le faire, on va présenter une étude aux élections, ne pas le faire, on va présenter une étude en début d'année, ne pas le faire.

Peut-être — je vous soumets l'hypothèse — que le gouvernement n'a pas des données en faveur de construire un troisième lien dans la façon qui a été proposée par le gouvernement puis que, là, on achète du temps pour trouver un autre indice bidon comme les ponts par million.

M. Desrosiers (Sébastien) : ...interpréter ça, ces données-là, comme l'effet du télétravail, peut-être, là, donc, après la pandémie, il y a des gens qui ne traversent plus. Justement, hier, François Legault a dit : On veut considérer les effets du télétravail quand on dépense des fonds publics. Est-ce que vous y voyez là un signal, justement?

M. Fortin :Bien, j'aurais aimé que François Legault ait la même considération lorsqu'il nous a présenté son bitube initial. On dirait, là aujourd'hui, qu'on nous arrive avec des considérations supplémentaires pour retarder ces études-là encore une fois. Ça fait assez longtemps, là, il est temps qu'ils dévoilent les études qu'ils ont entre les mains et qu'ils s'en remettent au bon jugement de la population, parce qu'à un moment donné je pense que ça va faire, là, de retarder ces études-là.

M. Carmichael (Simon) : Mais, si jamais ces études-là devaient prouver l'utilité ou la nécessité d'un tel tunnel, est-ce que vous pourriez vous rallier à ce projet-là?

M. Fortin :Bien, considérant qu'il n'y a pas un expert en aménagement du territoire, qu'il n'y a pas un expert en urbanisme qui appuie la position du gouvernement, ça me surprendrait énormément.

Mais il y a une autre chose que je veux ajouter dans ce dossier-là : plus la CAQ se traîne les pieds, plus elle perd des citoyens, plus elle perd des gens qui, peut-être, là, étaient en faveur, donc, de leur projet, là. Vous l'avez vu hier avec les citoyens de Vanier qui ont dit : Assez, c'est assez, là, nous autres non plus, comme les gens de Saint-Roch, comme les gens de Limoilou, on ne veut plus appuyer ce projet-là. Donc, le gouvernement a tout intérêt à dévoiler ses études, même si ça ne dit pas exactement ce qu'ils veulent.

Mme Lajoie (Geneviève) : M. Beauchemin, juste une petite question sur le captage du carbone. Est-ce que vous pensez que ça va fonctionner, en Alberta, le projet de captage de carbone et, surtout, est-ce que le fait qu'Ottawa subventionne cette solution à 1 milliard, ça, vous êtes d'accord avec lui?

M. Beauchemin : Je n'ai pas une idée claire à savoir quelle est la capacité du sol albertain pour capter le carbone mentionné. Il y a des limites à ça, en fait, en termes de capacité. Des fois, ce n'est pas à côté de l'endroit où est-ce que le carbone, il est généré, aussi. Donc, moi, je pense que, là-dessus, il y a clairement des études qui peuvent être faites, nonobstant le fait que c'est dangereux aussi, là, pour la nappe phréatique. Donc, c'est important de considérer l'ensemble.

Comme je disais tantôt à propos de notre développement énergétique, on se doit d'avoir une commission nationale ici, au Québec, puis la même mentalité pourrait être appliquée en Alberta pour cette décision-là. C'est important d'avoir toutes les données. Prendre une décision avec la moitié des données, ça fait des mauvaises décisions, généralement.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...Ottawa subventionne?

M. Beauchemin : Pour l'idée d'aller faire développer ça, c'est probablement parce qu'ils ont de l'information spécifique à ce sujet-là, mais la réalité, c'est que, dans un projet de développement économique énergétique comme ça, ça prend justement ces analyses-là pour pouvoir être capable de prendre des décisions.

Mme Lajoie (Geneviève) : Donc, Ottawa aurait dû se garder une petite gêne avant de décider de subventionner?

M. Beauchemin : Je ne sais pas exactement comment le développement de cette filière-là va se faire, spécifiquement, là, en Alberta. Est-ce que ça va commencer par des études? Est-ce que ça va être déjà... des études passées qui vont être simplement reprises? Je ne le sais pas. Ce que je suis capable de vous dire, cependant, c'est que, dans notre cas à nous, spécifiquement, si on voulait aller de l'avant, comme on semble vouloir le faire, ça nous prend une commission nationale pour qu'on puisse être informés de l'ensemble des variables importantes pour la prise de décision.

M. Bergeron (Patrice) : Juste une précision, M. Beauchemin, sur ce que vous avez dit tout à l'heure. Vous avez parlé d'une façon optimale de financer... endettement, par exemple.

M. Beauchemin : Oui.

M. Bergeron (Patrice) : Si je comprends bien, il serait quand même plausible, voire bien pour le Québec de s'endetter pour accélérer la transition énergétique, selon vous?

M. Beauchemin : Moi, je crois sincèrement que, si on a une élévation temporaire de notre ratio dette nette-PIB pour pouvoir aller chercher une transition verte accélérée puis qu'on retourne vers l'objectif de, disons, 30 % rapidement... moi, je considère, étant donné l'ensemble des bénéfices qui viennent avec l'accélération de la transition verte, qu'en tant que père de famille, c'est une décision qui est à prendre, qui serait probablement la bonne.

Mme Mignacca (Franca G.) : On the upcoming health care bill, Mr. Fortin, do you feel like it could bring improvements to the health care system?

M. Fortin : Well, we're going to take a look at the bill. I mean, for what we hear, there's 1 000 articles in this bill. And I'll make a prediction : there's some of these 1 000 articles that will be in agreement, with some of these 1 000 articles that will be against and probably some in the middle that deserve a lot of studying in careful consideration in committee. But that's… The question that the Government doesn't seem to be really putting forward is : Will it improve the quality of health care that's afforded to Quebeckers?

To us, a lot of the ideas that they've put forward — putting specialists in Québec's regions — are things that they already have the power to do. They already have the power to do that through Bill 130 and they chose to not use these powers over the last few years, to the detriment of Quebeckers. They chose to say : We don't need a health care reform, we don't want to talk about a health care reform. And now they're coming up with probably the biggest reform in decades, so it's contradictory. It certainly is.

And there is one thing in the bill that we know is coming, and that's the agency itself. The only thing, and we've said this before, the first time the minister leaked his project to the media, not this Monday but a few months ago : The agency is basically a shield for Government, for Christian Dubé, because he doesn't want to talk about what's going on at Maisonneuve-Rosemont, what's going on at Lakeshore, what's going on in our hospitals and CHSLDs. He just wants to be a great, big thinker, here, in his ivory tower in Québec City. Well, it doesn't work that way, there still is ministerial responsibility that falls to him. And those questions still... at the end of the day, even if he creates an agency that's a shield for him… still come back to him.

Puis je veux juste... Je vais le dire en français, là, parce que, bien, je pense que le point mérite d'être fait. Le gros enjeu que le ministre a mis de l'avant la première fois qu'il a coulé son projet de loi, pas cette fois-ci, lundi dernier, mais il y a quelques mois, c'était de dire : On va créer une agence, puis ce qu'on a dit à ce moment-là tient toujours : Cette agence-là, ça ne peut pas être un bouclier anti-imputabilité pour le ministre de la Santé. Ça ne peut pas être une façon de ne plus parler, pour lui, de ce qui se passe à Maisonneuve-Rosemont de nous dire : Ah! il y a une agence qui s'occupe de ça, de ne plus nous parler de ce qui se passe au Lakeshore et de nous dire : Ah! il y a une agence qui s'occupe de ça, là. Le principe de responsabilité ministérielle, ça reste.

Mme Mignacca (Franca G.) : And can I get your reaction, M. Beauchemin, to the federal budget that came out yesterday? What did you make of it?

M. Beauchemin : My two cents on this is that, first, if I translate this into what I said last week, which was : I believe the CAQ's presumptions for its budget were extremely optimistic by stating that we will be growing at 0.6 %. While they based that decision or that view on the fact that they estimated last week, the CAQ, that Canada would be growing at 0.8 %, yesterday, the Finance Minister of Ottawa said that the growth will be at 0.3 %, so half a percentage point less than what the CAQ used last week. So, very optimistic, and, you know, shaky foundation on which to base a budget, unfortunately.

The other point that I talked about before was the fact that, you know, with the Inflation Reduction Act, in the U.S., with what's going on in Ottawa, as we saw yesterday, with $80 billion aimed towards the green transition, here, in Québec, unfortunately, we are not... we're just losing our competitive advantage. What's going on here is that, you know, we're not investing into research, we're not investing into new technologies, we're not investing in, you know, building up, right now, what… it needs to be done, for us to be competitive here, in North America, and we're going to be losing our edge. So, you know, it's just a sad constant.

M. Spector (Dan) : A synagogue in Montréal faced with swastikas. How do you guys react?

M. Beauchemin : That's, you know, a lack of respect for people that are living here, in Québec. There's just... you know, we have to be, you know, open-minded to everybody's, you know, rights, and I think that this is unfortunate. I don't have the specific details of your question, but I'm assuming these were done on the walls, print?

M. Spector (Dan) : ...on the exterior, in the Plateau area.

M. Beauchemin : It's not within our values. It's just not who we are, as Quebeckers, to have that happen. It's just not respectful of people.

M. Grillo (Matthew) : Mr. Fortin, on the health bill that's going to be tabled today, is there another avenue that Québec should be taking, in your opinion?

M. Fortin : Well, I mean, we... the minister... There's 1 000 articles in what the minister is proposing, so I don't know the entirety of the avenues that he is proposing to Quebeckers. We'll know in a few hours and once we got a chance to actually go through all the details of the bill, but there seems to be a major focus here on the structure of the heath care network instead of a focus on patient care, on attracting people to the healthcare network, on making sure we have the proper resources to treat Quebeckers when they need care. That's what I hope Government will be focused on throughout all of this. They're undertaking a major, major reform of the health care system at a time where we need to be focused on patient care.

M. Spector (Dan) : Just a quick one on Airbnb. We saw a lot of listings come down yesterday because they don't comply. Do you think there is anything more that the Government should be doing on this file, like is there a way that we can go even further, or is that even necessary?

M. Beauchemin : Well, I think that the first big domino to fall was that. the identification number to be obligatory on the platforms. You know, we're talking about 30,000 potential, you know, «logements» that will come back to the residential. Many reasons why people were willing to go without the ID number before, and now that they will be required to put it up, they're not going to go with that. That means that, therefore, it's going to add supply to, you know, lodging in Quebec. So, there's no negative about that.

What else can we do in terms of regulations? You know, I think that making it a level playing… making sure that all of the identification numbers are being actually posted. But, you know, it's difficult, sometimes, because some of this is municipal, some of this is Government of Quebec, and some of it could be actually federal as well. So, it's difficult to, like, you know, «cerner» perfectly the issues so to move forward. But, you know, the first domino to fall was simple and that was it.

(Fin à 9 h 03)

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