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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, Mme Manon Massé, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de solidarité sociale et d’action communautaire, et M. Guillaume Cliche-Rivard, député de Saint-Henri–Sainte-Anne

Version finale

Tuesday, March 28, 2023, 10 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix heures cinquante-trois minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout le monde. Bien sûr, je suis... On dit souvent, en débutant les points de presse, qu'on est heureux d'être ici devant vous, mais là, aujourd'hui, je suis vraiment, vraiment très heureux. Je suis heureux tout le temps, mais, là, je suis encore plus heureux d'être devant vous ce matin, encore plus que d'habitude, parce que je suis accompagné, à ma droite, du 12 e député du caucus solidaire, le nouveau député de Saint-Henri—Sainte-Anne, Guillaume Cliche-Rivard. C'est un jour de premières, aujourd'hui : première fois qu'on a, donc, 12 députés, première fois que les gens de Saint-Henri—Sainte-Anne choisissent un député de Québec solidaire.     Bienvenue dans notre équipe, Guillaume!

M. Cliche-Rivard : Merci.

M. Nadeau-Dubois : La question de l'urne, le 13 mars dernier, c'était : C'est qui l'opposition qui vous défend? Bien, les gens de Saint-Henri—Sainte-Anne ont répondu clairement Québec solidaire. Je pense que ça confirme qu'on est à la bonne place. Je pense que ça confirme que nos priorités sont les bonnes. La victoire du 13 mars, elle est sans équivoque. Guillaume a un mandat fort, un mandat fort pour défendre les valeurs qui ont animé sa campagne : l'inclusion, le logement, l'environnement.

Il y a beaucoup de gens qui l'ont souligné, dans les dernières semaines, mais Guillaume, ce sera aussi un atout précieux, pas juste pour l'équipe solidaire, mais aussi pour l'Assemblée nationale du Québec. Ce sera un atout précieux pour les nécessaires débats de société qu'on a et qu'on va continuer d'avoir sur la question de l'immigration. Guillaume s'amène à l'Assemblée nationale avec un bagage impressionnant d'expérience comme avocat spécialisé en droit de l'immigration, un débat qui a trop longtemps servi à diviser les Québécois et les Québécoises, dans les dernières années, et, dans Saint-Henri—Sainte-Anne, bien, les Québécois et les Québécoises de toutes origines se sont unis pour dire non à ces discours de division là. Ils ont dit oui à un candidat, à un parti qui fait de la politique en rassemblant les gens, en rassemblant les gens derrière un projet de société positif et humain. La victoire solidaire dans Saint-Henri—Sainte-Anne, c'est un gros non à la politique de division. C'est un gros oui à une politique du rassemblement, une politique où on travaille ensemble pour régler les problèmes du Québec.

Guillaume, ce sera un député constructif. Je le sais parce que je le connais, j'ai passé des centaines et des centaines d'heures avec lui à rencontrer les citoyens et les citoyennes de Saint-Henri—Sainte-Anne. C'est un spécialiste qui connaît le système d'immigration puis qui connaît les vies derrière les chiffres. Quand on veut plaider une cause, là, que ce soit devant un juge ou devant le peuple québécois, bien, il faut savoir de quoi on parle. Guillaume sait de quoi il parle. Il va être pertinent, il va être constructif sur les dossiers qui sont les siens à partir d'aujourd'hui. Ce que je souhaite, sincèrement, c'est que la CAQ profite de cette expertise-là et que les talents de Guillaume soient mis à profit par le gouvernement actuel pour qu'on règle les problèmes de notre système d'immigration. Merci beaucoup. Manon.

Mme Massé : Merci. Bonjour. En fait, aujourd'hui je suis contente parce que j'ai un nouveau voisin de bureau et aussi un nouveau voisin de circonscription, parce que Saint-Henri—Sainte-Anne et Sainte-Marie—Saint-Jacques se connectent. Et, désormais, on est voisin, voisine, mais surtout on a plusieurs enjeux en commun dans nos circonscriptions, et je suis vraiment contente d'être rendue à ce moment où je sais maintenant que je vais pouvoir les travailler avec toi... avec Guillaume Cliche-Rivard.

Gabriel a parlé d'inclusion. Moi, je veux vous parler de logement. J'ai fait en masse aussi de porte-à-porte durant les deux élections rapprochées dans Saint-Henri—Sainte-Anne. J'ai rencontré des familles entassées dans des appartements beaucoup trop petits parce que c'est ça que les parents pouvaient se payer. J'ai parlé à des jeunes qui, dans le fond, ont abandonné le projet — même si les deux travaillent — de pouvoir avoir accès à la propriété. J'ai parlé à tellement de monde qui, dans le fond, m'ont juste dit qu'ils n'arrivent plus à payer leurs loyers et que ça a des impacts sur l'ensemble des autres dépenses dans leurs portefeuilles.

Alors, beaucoup de gens, le 13 mars, ont voté parce que Québec solidaire, parce que Guillaume parle de ce qui les touche, et la question du logement est fondamentale. D'ailleurs, vous savez pourquoi? Tout simplement parce que les gens dans le sud-ouest, dans Sainte-Marie—Saint-Jacques, partout à Montréal et à travers le Québec, ils ne les trouvent pas, les logements abordables de François Legault. Ils ne sont plus capables de se loger.

Alors, l'élection de Guillaume, bien, écoutez, ça envoie un message clair : il faut que la CAQ se réveille face à la crise du logement. Il faut que la CAQ agisse pour contrer cette crise-là. Et vous savez quoi? L'arrivée du nouveau député de Saint-Henri—Sainte-Anne nous donne un outil de plus, à Québec solidaire, pour faire cette bataille-là. Alors, je passe la parole à Guillaume Cliche-Rivard.

M. Cliche-Rivard : Merci, Manon. Bonjour, tout le monde. Très heureux d'être ici pour mon premier point de presse à l'Assemblée nationale comme élu. Avant toute chose, je veux remercier les citoyens et les citoyennes de Saint-Henri—Sainte-Anne de m'avoir accordé leur confiance. C'est vraiment un privilège de porter votre voix ici, à l'Assemblée nationale. Comme élu, comme porteur des dossiers de l'immigration, de la francisation et de l'intégration, je veux continuer d'être une voix forte pour la justice sociale, pour l'ouverture et pour l'inclusion. Ce sont des valeurs qui sont au cœur de notre identité québécoise et qui font notre fierté, comme peuple. C'est dans cet esprit que j'ai envie de faire mon travail, je veux porter un discours... apporter un discours rassembleur sur l'immigration, un discours qui s'éloigne des chiffres et qui se rapproche des vies qui sont derrière. Parce que, derrière les chiffres, il y a des vies humaines, il y a des histoires, il y a des drames, il y a des enfants.

Beaucoup de chantiers importants sont devant nous. Le retour du Programme de l'expérience québécoise tel qu'on le connaissait, j'en ai parlé souvent, la régularisation des personnes sans statut, sans parler de toutes les choses qu'il nous reste à corriger et à améliorer pour qu'on ait un système d'immigration efficace et compétitif au Québec. Je vais y travailler dès aujourd'hui. Merci.

La Modératrice : Merci beaucoup. Pour la période de questions, je vous demanderais de vous présenter et de vous concentrer à une question, une sous-question. Merci.

M. Denis (Maxime) : Bonjour. Maxime Denis, TVA Nouvelles. M. Cliche-Rivard, on vous a déjà vu avoir quelques tensions avec Simon Jolin-Barrette. Comme vous vous occupez du dossier de la justice, comment entrevoyez-vous cette relation-là?

M. Cliche-Rivard : Il y a beaucoup de sujets, et là ça sera en matière de justice. On avait eu des discussions en matière d'immigration. Donc là, ça va être très différent. On va y aller au cas par cas. Moi, je me lance avec une grande volonté de collégialité. On a l'intérêt du Québec comme premier intérêt, et donc moi, par exemple, très rapidement, je vais travailler au projet de loi n° 12, et on va faire ça de la manière la plus constructive et positive possible. De temps en temps, dans la vie, sur certains sujets, on a besoin d'être un petit peu plus émotif et d'embarquer dans des discussions, mais ça, ce sera en temps et lieu, si le sujet le nécessite. Mais moi, j'y vais avec les deux bras grands ouverts.

M. Denis (Maxime) : M. Nadeau-Dubois, un petit mot sur le budget fédéral, vos attentes cet après-midi?

M. Nadeau-Dubois : Bien, on a hâte de lire ça, comme bien du monde, puis ce qu'on veut voir dans ce budget-là, c'est la fin, enfin, des subventions fédérales au pétrole et au gaz. Ça n'a pas d'allure, que les taxes et les impôts des Québécois, des Québécoises financent les compagnies de pétrole en Alberta. Il faut que ça cesse. M. Trudeau aime bien ça, dire qu'on est en 2023, en... à l'époque, c'était en 2015, là, puis, en 2023, là, l'argent public pour les pétrolières, ça n'a juste pas d'allure.

M. Denis (Maxime) : Merci.

Journaliste : Bonjour, M. Cliche-Rivard. Donc, vous voulez parler d'immigration. Concernant le chemin Roxham, vous vous êtes dit déçu, si je ne m'abuse, des nouvelles mesures à la frontière. Vous souhaitiez, on le comprend, la suspension de l'Entente sur les tiers pays sûrs. Est-ce que c'est dire que vous auriez préféré qu'on maintienne le statu quo?

M. Cliche-Rivard : Non. Le statu quo ne pouvait pas tenir. J'ai toujours dit, depuis longtemps : Il faut abolir l'entente des pays tiers sûrs. Ça, ce n'était pas le statu quo. La Cour suprême va se prononcer cette année, même, sur la légalité de l'entente, et la Cour fédérale, il y a quelques années, avait dit qu'elle était inconstitutionnelle, qu'elle violait les droits et libertés. C'est très grave, quand même, quand une cour reconnaît ça.

Donc, il n'était pas question de maintenir le statu quo. Il fallait que les gens puissent entrer dans n'importe quel point d'entrée frontalier de toute la frontière canado-américaine, pour que le Québec ne soit pas le seul à subir la pression des entrées et pour que l'Alberta fasse sa part, pour que la Colombie-Britannique fasse sa part. Et c'était ça que ça aurait permis, l'entente des pays tiers sûrs, si on l'avait suspendue : on aurait eu un partage équitable des entrées, et ça aurait été beaucoup mieux pour le Québec de cette façon-là.

Journaliste : O.K. M. Nadeau-Dubois, le ministre Dubé présentera, demain ou jeudi, là, son nouveau projet de loi pour créer Santé Québec — on connaît déjà certaines mesures — qui comprendrait, entre autres, la fusion des listes d'ancienneté pour les employés de la santé pour favoriser la mobilité, selon ce qu'on comprend. Est-ce que c'est une bonne idée?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je vais attendre de lire le projet de loi avant de le commenter. Je pense que, dans la vie, en général, parler de quelque chose qu'on n'a pas lu, ce n'est jamais très prudent. Mais je peux vous parler des réactions au projet de loi, par contre, parce qu'il y en a un qui a l'air déjà très content, c'est Gaétan Barrette. Moi, de voir Gaétan Barrette applaudir une réforme en santé, ça m'inquiète pas mal.

Journaliste : Merci.

M. Laberge (Thomas) : M. Cliche-Rivard, Thomas Laberge, pour LaPresse canadienne. J'aimerais revenir sur le chemin Roxham. Donc, en contrepartie, on demande au Canada d'accueillir 15 000 migrants. La ministre de l'Immigration ici, au Québec, a déjà dit qu'au Québec on en voulait zéro parce qu'on avait déjà fait notre part. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça? Est-ce qu'on a assez fait notre part dans ce dossier-là?

M. Cliche-Rivard : La question des 15 000, elle reste très floue. En fait, le gouvernement fédéral n'a pas vraiment expliqué il allait s'agir de qui, où on allait les prendre, sur quels critères on allait les choisir, qui allait décider s'ils sont réfugiés ou non, où est-ce qu'ils allaient aller ni quand. Donc, pour l'instant, très sincèrement, je vais vraiment attendre de voir quelles sont les précisions, quel est le programme, et je me prononcerai en temps et lieu. Et, si c'est pour 2025-2026, on parlera en 2025-2026. Donc, on n'a vraiment aucune idée d'où ça s'en va.

M. Laberge (Thomas) : Mais, plus précisément sur la capacité du Québec, est-ce que la capacité, elle est atteinte au Québec?

M. Cliche-Rivard : La capacité d'accueil, avec Québec solidaire, on a toujours dit qu'il était temps qu'on fasse une commission et qu'on en parle avec les experts. Et il est temps qu'on ait des études, il est temps que les experts viennent nous parler. Nous, on a eu des cibles de 60 000 à 80 000, et moi, je suis tout à fait à l'aise avec ces cibles-là. Et, dans la mesure où la proposition du gouvernement Trudeau entre dans nos cibles tel qu'on a demandé, moi, je n'aurai pas de problème à soutenir cette position-là, mais, en ce moment, je ne peux pas commenter, je ne sais pas quand ça aura lieu, combien on aura, qui seront-ils, donc je vais vraiment attendre de voir les détails, mais moi, je suis à l'aise dans les cibles de Québec solidaire, ce sont celles auxquelles...

M. Laberge (Thomas) : Entendu. Deuxième question : Par rapport au Parti québécois qui vous a beaucoup talonné sur le fait que, bon, vous ne seriez pas vraiment nationaliste, indépendantiste, etc., comment vous voulez contrer ce discours-là? Comment vous voulez montrer que Québec solidaire est vraiment un parti qui est souverainiste?

M. Cliche-Rivard : Nous, on parle de souveraineté de manière différente. On parle de souveraineté de manière inclusive, de manière verte, de manière... main dans la main avec les Premières Nations. C'est comme ça qu'on en parle puis c'est comme ça que je vais continuer d'en parler.

Après ça, c'est les électeurs de Saint-Henri—Sainte-Anne qui décident de leur député, puis, à 44,5 %, ils ont décidé de m'appuyer dans ma façon de parler de mon projet de société. Alors, moi, les seuls comptes que j'ai à rendre, c'est aux gens de Saint-Henri—Saint-Anne.

M. Lachance (Nicolas) : Bonjour. Bien, M. St-Pierre Plamondon vient de dire que, bon, le débat... l'extrême gauche radicale a tenté d'extrême-droitiser le débat du chemin Roxham et que certains ont tenté d'apposer au PQ des épithètes. Vous sentez-vous visé?

M. Cliche-Rivard : Pas du tout, je n'ai jamais... Non, pas du tout.

M. Lachance (Nicolas) : Et la vision du Parti québécois sur la question de Roxham, qu'est-ce que vous en pensez?

M. Cliche-Rivard : Moi, j'ai ma vision. Je la mets de l'avant, libre au Parti québécois d'avoir ses visions. On est en société démocratique, les gens ont droit à leurs opinions, puis les électeurs font leur choix en fonction des opinions, mais moi, je ne vais pas qualifier celles des autres. Moi, je vous ai mis de l'avant, en termes dans mon expertise puis appuyé avec les organismes sur le terrain, qu'est ce qui malheureusement va se passer avec l'entente. Moi, je vais m'en tenir là-dessus.

M. Lachance (Nicolas) : M. Nadeau-Dubois, on a vu... ça peut être Mme Massé, également, là, mais on a vu qu'il y a une fonctionnaire qui a été tassée durant son congé de maternité de la fonction publique, donc, une directrice. Qu'est-ce qui se passe dans notre fonction publique?

M. Nadeau-Dubois : Bien, première affaire, c'est que le gouvernement du Québec devrait être exemplaire. C'est le plus gros employeur au Québec, le gouvernement du Québec, c'est à lui à donner l'exemple, à montrer aux employeurs comment on doit se comporter, notamment en matière d'égalité entre les hommes et les femmes. Moi, je suis préoccupé par l'histoire que le journal a révélée, ça m'inquiète. Et je pense que les droits de tout le monde devraient être respectés, puis, de toute évidence, dans cette histoire-là, il y a une femme qui se sent lésée. Ça me dérange.

M. Lachance (Nicolas) : ...

La Modératrice : Rapidement. Il y a d'autres collègues qui attendent.

M. Lachance (Nicolas) : Le Conseil de l'éducation autochtone a pris la parole dans nos pages, également, pour dire que la loi n° 96, bon, ça brimait leurs droits et qu'il y allait avoir un recours judiciaire... de forcer des étudiants unilingues anglophones de passer un examen en français. Est-ce qu'ils ont raison de se battre contre la loi n° 96?

Mme Massé : Si la CAQ avait voulu nous écouter lorsqu'on étudiait ce projet de loi là, on n'en serait pas là. Les autochtones nous avaient avisés d'entrée de jeu que cette loi-là discriminait leurs jeunes, brimait leurs droits ancestraux, et demandaient au gouvernement du Québec de juste faire en sorte que la loi ne s'applique pas — sur trois ou quatre articles, là, je n'ai plus ça fraîchement — ne s'applique pas aux Premières Nations du Québec. M. Jolin-Barrette a décidé d'en faire autrement, puis je trouve ça d'une tristesse de voir que c'est encore devant les tribunaux que les autochtones vont réussir à faire respecter leurs droits.

M. Bourassa (Simon) : Bonjour. Question pour un des deux co-porte-parole. Est-ce que le Québec aurait dû être davantage consulté, voire simplement mis au courant, là, de l'entente qui a été annoncée la semaine dernière sur le chemin Roxham?

Mme Massé : Bien, je vais y aller, puis tu... Vous savez, quand Québec solidaire dit qu'il veut un pays indépendant, là, c'est une des raisons fondamentales pour laquelle notre projet de société nécessite l'indépendance du Québec, c'est de pouvoir être, à ces moments-là, un acteur dont la voix est incontournable. Ceci étant dit, de dire que l'entente des pays tiers sûrs, c'était ça qu'il fallait, c'était à ça qu'il fallait s'attaquer, on ne peut pas dire qu'ils ne nous ont pas entendus là-dessus, puis on n'est pas les seuls, d'ailleurs, à travers le Canada. C'est clair que c'est là que le bât blesse quand on pense aux gens.

M. Bourassa (Simon) : Pour M. Cliche-Rivard, sur Roxham, toujours, là, bien, on a vu, au courant de la fin de semaine, là, bon, selon nos infos puis les voisins, il y a encore des gens qui se rendent au chemin Roxham, il y a encore beaucoup de gens qui s'y déplacent. Selon vous, ça peut prendre combien de temps avant que la mesure annoncée vendredi dernier puisse être effective, autrement dit, que le message se rende aux gens qui sont aux États-Unis puis qui veulent entrer au Canada?

M. Cliche-Rivard : Tu sais, c'est des gens qui sont souvent partis du Brésil, qui ont marché des milliers de kilomètres, qui ont traversé des frontières, qui sont désespérés, à la recherche de paix et de sécurité. Ce sont des gens qui vont prendre les chemins qu'ils vont devoir prendre, et, malheureusement, ce qu'on entend, c'est que, là, il y a de plus en plus de passages irréguliers ailleurs sur la frontière canado-américaine, outre qu'à Roxham. Et on va en entendre de plus en plus.

Et c'est pour ça que l'entente n'est pas bonne, c'est parce que des gens, là, vont passer dans des centaines de mini-chemins Roxham, dans des situations périlleuses, dangereuses, et, malheureusement, de temps en temps, vont faire les nouvelles... des histoires tragiques. C'est ça qui va se passer, et tout ça au profit des passeurs, qui vont charger de plus en plus cher pour des passages de plus en plus compliqués. Et l'entente dit que les gens qui sont trouvés dans les 14 jours par les autorités canadiennes vont être assujettis à l'entente. Qu'est-ce que ça veut dire, ça? Les gens vont se cacher pendant 14 jours? Qu'est-ce qui arrive si un enfant tombe malade pendant les 14 jours? Il n'ira pas à l'hôpital sous crainte d'être renvoyé? Qu'est-ce qui arrive si quelqu'un se blesse pendant le passage? La personne va rester cachée? Donc, au niveau humain, là, c'est une entente très, très, très dramatique. Les ONG, notamment la TCRI, parlaient de catastrophe humanitaire. Je pense que les mots sont bien choisis.

M. Lecavalier (Charles) : Oui, bonjour. M. Nadeau-Dubois, sur la santé, sur la réforme de la santé, là, on sait qu'il va y avoir... on comprend qu'il va y avoir des fusions d'accréditations syndicales. On veut remettre en question l'ancienneté. Est-ce que Québec solidaire va défendre les centrales syndicales?

M. Nadeau-Dubois : Nous, on va défendre les intérêts des Québécois, des Québécoises, qui veulent un système de santé qui fonctionne, qui veulent se faire soigner dans des délais raisonnables. Puis c'est qui qui donne les soins au Québec? C'est les travailleurs et les travailleuses du système de santé. Moi, je pense que le bien-être des travailleurs, travailleuses, là, qui soignent le monde, c'est dans l'intérêt du monde qui se font soigner. Il n'y a pas d'opposition entre défendre les gens qui donnent les soins puis défendre les gens qui reçoivent les soins, puis je pense que, plus souvent qu'autrement, ça s'en va dans la même direction.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que vous avez la même bienveillance pour les médecins spécialistes, là, qui pourraient être forcés de travailler...

M. Nadeau-Dubois : Il y a des gens qui ont plus de pouvoir que d'autres dans notre système de santé. On va regarder les dispositions exactes du projet de loi avant de les commenter, mais moi, je vais vous dire une chose : Des réformes de structure qui plongent notre système de santé dans la pagaille et la chicane, on l'a fait dans le passé. Celui qui l'a fait le plus, c'est Gaétan Barrette, et, aujourd'hui, cet ancien ministre libéral de la Santé nous dit : C'est une maudine de bonne affaire, le projet de la CAQ. Moi, quand je vois ça, ça m'inquiète. Puis ces réformes-là n'ont pas amélioré l'accès aux soins au Québec, les gens, au Québec, en ce moment, ils ne sont pas plus satisfaits du système de santé avant les réformes Barrette. Ça fait que, moi, ça m'inquiète.

La Modératrice : En terminant.

M. Lecavalier (Charles) : Mais juste clarifier, sur les médecins spécialistes, ce qui a été évoqué, c'est de les forcer à travailler en région ou après 16 heures.

M. Nadeau-Dubois : Bien, c'est ça, c'est qu'on ne les a pas, les dispositions.

M. Lecavalier (Charles) : Mais, sur le concept général de forcer, d'en donner plus aux médecins spécialistes, sur ce point-là, est-ce que vous seriez d'accord?

M. Nadeau-Dubois : Sur quoi, exactement, dans le fond? Votre question porte sur forcer les médecins spécialistes à faire quoi?

M. Lecavalier (Charles) : Bien, par exemple, à faire plus d'urgence en région.

M. Nadeau-Dubois : Bien, c'est ça. Ça parce qu'il y a plein... c'est ça, il y a plein de choses qu'on peut faire. Il y a la question régionale, il y a la couverture en région, il y a d'aller donner des services à l'urgence. Il y a plusieurs choses. Commenter sur des lignes de communication, je n'aime pas ça, j'aime mieux voir le projet de loi, mais, de manière générale, ce qui se profile à l'horizon, c'est une énième réforme de structure. Et les Québécois et les Québécoises le savent, ils l'ont vu, là, les dernières de ces réformes-là, là, elles ne nous ont pas beaucoup aidés, au Québec. Ça fait que moi, ça m'inquiète.

La Modératrice : En terminant.

M. Carabin (François) : Bonjour. M. Nadeau-Dubois. J'aimerais vous ramener sur Gilles Proulx. Il y a une motion qui est prévue plus tard au salon bleu. Qu'est-ce qui a été fait depuis la semaine dernière? C'est-à-dire avez-vous contacté QUB Radio? Est-ce que QUB Radio vous a répondu? Est-ce qu'il y a... est-ce que la SQ est sur le cas? Est-ce que vous considérez toujours des recours judiciaires?

M. Nadeau-Dubois : Bon, bien, d'abord, non, il n'y a pas eu de... on n'a pas été contactés par les gens de QUB Radio depuis les derniers jours. Il faut savoir qu'avant de faire une déclaration publique il y a eu des communications en privé avec les gens de QUB, où nous avons demandé, en privé d'abord, une rétractation et des excuses. Il n'y a pas eu de réponse dans un délai raisonnable, on a donc décidé de publier une déclaration publique.

Je veux prendre le temps de saluer tous les partis, tous les élus qui nous ont appuyés là-dedans, qui ont témoigné de leur solidarité. Ça montre quand même qu'au-delà de nos débats... puis j'en ai eus avec la CAQ et j'en ai eus avec les libéraux, mais, au-delà de ces débats-là, il y a quelque chose qui... il y a encore une solidarité entre élus qui existe puis il y a encore un gros bon sens, des fois, qui se manifeste. Puis, en vertu de ce gros bon sens là, on se dit, collectivement : Là, à un moment donné, là, les gens, les hommes et les femmes qui s'engagent en politique, c'est des êtres humains, puis se faire traiter de bâtard, puis de cochonnerie, puis de gangrène, ça ne se fait pas puis c'est dangereux pour la sécurité du monde. Il y a un climat d'augmentation des menaces que tout le monde connaît, que tous les médias ont couvert dans les dernières années. On peut-tu, tous, faire notre part pour ne pas qu'il arrive rien de mal à personne?

Ça, ça veut dire que nous, les élus, on a une énorme responsabilité. Ça veut dire que les organisations médiatiques aussi. Puis d'ailleurs la grande majorité des chroniqueurs, la grande majorité des journalistes sont à la hauteur de cette responsabilité-là, mais, quand quelqu'un, comme ça, dépasse autant les bornes, on a une responsabilité de le dire, de le nommer. Puis qu'il y ait eu cette solidarité-là, moi, ça me touche. Je remercie tout le monde qui a eu cette sensibilité-là.

Par ailleurs, pour ce qui est des questions plus légales, on a été contactés par la Sûreté du Québec, qui nous a demandé si on souhaitait porter plainte. Nous avons répondu qu'on ne porterait pas plainte. On a décidé de ne pas porter plainte, parce que l'objectif, mon objectif, l'objectif de Québec solidaire, ce n'est pas de traîner personne en cour, là, c'est d'envoyer un message qu'on ne devrait pas faire ça, au Québec, que ce n'est pas correct de faire ça puis qu'il y a des limites à ne pas franchir, même quand on débat, même quand on critique de manière virulente.

La Sûreté du Québec nous a informés qu'ils avaient contacté M. Proulx, qu'il y avait une discussion, donc, entre la Sûreté du Québec et le chroniqueur. Je n'en connais pas la teneur ni les détails.

M. Carabin (François) : Parce que M. Proulx dit qu'il a été mal cité, là, quand on parle d'«achever Québec solidaire». Qu'est-ce que vous... c'est quoi votre lecture de sa lecture à lui?

M. Nadeau-Dubois : M. Proulx a le droit de se défendre. Il a le droit de dire que ce n'est pas ça qu'il voulait dire. C'est son droit. Moi, je pense que c'est une déclaration qui porte à énormément d'interprétations. Je pense que des gens mal intentionnés pourraient en faire une interprétation qui est dangereuse pour la sécurité des élus de Québec solidaire — même chose pour sa déclaration à l'égard des libéraux, par ailleurs, hein, «à abattre», «à abattre», c'est quelque chose — puis je pense que ça menace la sécurité des élus, des propos comme ça.

Puis, de toute façon, qu'en est-il du reste des propos? Même si on acceptait son explication sur cette portion-là, dire que des élus du peuple québécois sont des bâtards, puis des cochonneries, là, puis de la gangrène, c'est dangereux pour le monde. Moi, j'ai une famille, le monde derrière moi, ils ont des familles. Critiquez-nous, engueulez-nous, insultez-nous, c'est correct, ça fait partie de la joute politique et démocratique, mais la sécurité du monde, là, puis de leurs familles, ça, ça devrait être collectivement une ligne qu'on trace, tout le monde, où on dit : Là, ça, ça ne se fait pas. Puis moi, je ne veux pas traîner personne devant la police puis devant les tribunaux. Je pense que le gros bon sens suffit pour que tout le monde, médias, journalistes, tout le monde, chroniqueurs, on se dise : Ces affaires-là, on ne fait pas ça.

M. Carabin (François) : Puis, rapidement, M. Cliche-Rivard, sur les changements opérés à l'organigramme de l'OIF par la secrétaire générale Mushikiwabo, qu'est-ce que ça dit sur son leadership et qu'est-ce que ça dit sur le nouveau rôle de Mme St-Hilaire comme administratrice?

M. Cliche-Rivard : Bien, justement, je vais être là en mode de reddition de comptes, en mode de poser des questions, savoir comment les choses évoluent. L'OIF est une grande organisation, on se doit d'avoir un comportement le plus irréprochable possible dans cette organisation-là. Alors, évidemment, on va poser des questions, on va s'assurer que le travail de Mme Mushikiwabo est fait correctement, et moi, je vais y aller dans cette approche-là pour s'assurer que tout est respecté.

M. Carabin (François) : Est-ce que le gouvernement du Québec doit intervenir ou poser des questions?

M. Cliche-Rivard : Bien, je vais certainement, moi, poser des questions pour être certain qu'on ait un climat de travail le plus... au niveau des plus hauts standards possible au niveau de l'OIF. C'est sûr que je vais y travailler.

La Modératrice : Merci. On va passer en anglais.

M. Spector (Dan) : Mr. Cliche-Rivard, on Roxham and how all that played out and just seeing the images over the weekend of people still continuing to try to cross, I just wanted to get your impressions on all that.

M. Cliche-Rivard : Yes. The new protocol that was signed last Friday is very disturbing. I have spoken a lot with the NGOs and the experts on the ground, and a lot of people are saying that, now, this is going to create hundreds of mini-Roxham roads. People were crossing before Roxham, they will be crossing after Roxham. And that's very bad news for Québec because people will be passing throughout the border at different ports of entry now, unofficial ports of entry, and they are going to be doing whatever they can to find safety and freedom, and they are going to do so in dangerous and precarious ways and with a lot of costs by people who are smuggling them within Canada, and this will create a lot of danger for kids, for families… so will have to cross in very dangerous new ways to enter Canada. This a very problematic protocol that was signed Friday.

M. Spector (Dan) : And, Mr. Nadeau-Dubois, I'm just wondering what you are hoping to hear out of the new health bill.

M. Nadeau-Dubois : We'll comment the bill when we are able to read the bill. I don't like to comment on things that I haven't read. It's not only true in politics, in life in general, no one should do that. But, you know, what is a big concern for me is to see the former minister who is responsible for the actual chaos in our healthcare system applauding the move, the reform of Mr. Dubé and of François Legault. That's really bad news for Quebeckers.

M. Pouliot (Samuel) : Mr. Nadeau-Dubois, Chrystia Freeland will deposit her budget today. What are you expecting from it?

M. Nadeau-Dubois : Well, we are anxious to read it, but there is something that should not be in there in 2023 : we should not be giving taxpayers' money to fund the destruction of the climate, we should not be funding oil and gas companies. That's what I don't want to see, that's what we don't want to see in that budget. It makes no sense to use taxpayers' money to fund oil and gas in Québec and Canada.

M. Pouliot (Samuel) : And just, if it's possible, get your reaction on the SQ officer that was killed yesterday.

M. Nadeau-Dubois : Yes. Well, first of all, I want to share my deepest and more sincere condolences to the family and the entourage of Mme Breau. No one should die doing his job. That's a fundamental value we have at Québec solidaire, and that's whatever your job is. So, we share our condolences, and the Bureau des enquêtes indépendantes has our trust to make the light on the circumstances of this death.

M. Pouliot (Samuel) : Just quickly, Mr. Cliche-Rivard, after two election campaigns, what does it mean for you to be here as an MNA?

M. Cliche-Rivard : Well, we worked very hard to get there. It was a solid six months, and, well, I mean, we spoke about inclusion, we spoke about housing, we spoke about the environment, and this is what resonated to the people of Saint-Henri—Sainte-Anne, which elected us with 44.5%. So, I believe people are hoping that we'll tackle those issues as fast as possible, and this is my aim, this is my goal and this is what I have to do to make sure to respect their trust.

La Modératrice : Merci. On a deux microquestions avant d'y aller.

M. Lachance (Nicolas) : Les problèmes informatiques, après la SAAQ, bon, les problèmes de paie, même au gouvernement du Québec, pas seulement à Ottawa... Quelle est la responsabilité du ministre Éric Caire dans ces dossiers?

M. Nadeau-Dubois : Bien, j'écoutais mon collègue, Haroun Bouazzi, hier, dire, je pense, que M. Caire dit que ça, c'est une réussite, ça. Les paies, là, SAGIR, ça, c'était sa réussite, puis la SAAQ, un peu moins. Si c'est SAGIR, sa réussite, je n'ai pas hâte de voir ça va être quoi, ses échecs, là. Je veux dire, M. Caire dans l'opposition, déchirait toutes les chemises à sa disposition en disant qu'il y avait un bordel informatique épouvantable au Québec. M. Legault l'a mis en poste de responsabilité pour régler ça. Il est ministre des Affaires numériques, il n'est pas capable de s'occuper des affaires numériques, ça veut dire qu'il ne fait pas son travail.

M. Lachance (Nicolas) : S'il ne fait pas son travail, quelles conséquences il devrait y avoir?

M. Nadeau-Dubois : Bien, je laisse ça à la bonne conscience de M. Legault, mais on devrait commencer par une commission pour faire la lumière sur le bordel informatique au Québec.

La Modératrice : M. Desrosiers.

M. Desrosiers (Sébastien) : Et, sur Louiseville, rapidement, est-ce que vous avez un mot pour les proches de la policière tuée en service et est-ce que vous y voyez là une nouvelle manifestation de violence qui devrait inquiéter les élus?

M. Nadeau-Dubois : Oui. Bien, d'abord, je veux offrir mes plus sincères condoléances, les condoléances de toute la famille de Québec solidaire aux proches, à la famille de Mme Breau. Nous, il y a une valeur qui est très chère dans notre cœur, comme solidaires, c'est que personne ne devrait mourir en faisant son travail, puis ça, c'est vrai, peu importe c'est quoi son travail. Donc, on attend avec impatience les conclusions de l'enquête du Bureau des enquêtes indépendantes pour savoir ce qui s'est passé.

Pour ce qui est des liens à faire ou à ne pas faire entre les différentes tragédies qu'on a vues au Québec, c'est compliqué parce que ces différentes enquêtes là sont en cours. Et moi, je comprends les gens d'être tentés de connecter les événements, je veux dire, quiconque regarde ça se dit : Ça commence à faire beaucoup. On va voir les résultats de l'enquête, le résultat des enquêtes, qu'est-ce qui est lié, qu'est-ce qui n'est pas lié, mais il m'apparaît de plus en plus clair qu'il faut s'occuper, au Québec, de la montée de la violence, qu'il faut s'occuper, au Québec, de la crise complexe de santé mentale, parce qu'il n'y a pas une crise de santé mentale, il y a des crises de santé mentale : il y a la crise d'accès aux soins de première ligne, il y a la crise d'accès à des soins plus critiques, des soins en psychiatrie, et il y a une crise de la prévention, on ne fait pas assez de prévention au Québec. Donc, il n'y a pas une solution, parce qu'il n'y a pas juste un problème, chaque situation est différente, mais il y a quelque chose qui commence à émerger comme un vrai défi de société, puis je pense qu'on doit l'aborder comme ça, comme un défi de société, pas comme un débat partisan.

La Modératrice : Merci beaucoup. J'invite le caucus...

M. Lecavalier (Charles) : ...

La Modératrice : Rapidement, s'il vous plaît.

M. Lecavalier (Charles) : Juste une précision. Sur Gilles Proulx, il a aussi publié dans le Journal de Montréal, don, pourquoi boycotter QUB et pas le Journal de Montréal? Est-ce que c'est une question de lectorat? Le journal est trop important pour le boycotter?

M. Nadeau-Dubois : Nous, on n'est pas en guerre contre personne. Ni contre M. Proulx ni contre ses employeurs. Nous, on veut envoyer un message. Puis ce que je constate, c'est qu'il y a bien du monde dans d'autres partis politiques qui avaient envie de se rallier à notre message parce qu'eux autres aussi ils trouvent qu'à un moment donné la démocratie, ça nécessite aussi le respect. Puis le respect, ce n'est pas le contraire de la critique, même de la critique virulente, même de la critique féroce. C'est juste qu'il me semble qu'on devrait être capables de se respecter entre personnes.        Nous, on a annoncé qu'on n'irait pas au micro de QUB Radio parce que c'est à cette tribune-là que M. Proulx a tenu les propos violents et haineux envers les solidaires et les libéraux. QUB Radio n'aurait pas dû tolérer ces propos-là. C'est pour ça qu'on n'ira plus à QUB Radio tant et aussi longtemps qu'il n'y aura pas des excuses puis une rétractation.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 26)