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Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Version finale

Wednesday, March 22, 2023, 9 h 42

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-trois minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Bien, écoutez, budget important hier. Comme promis, on a baissé les impôts. Deux raisons pourquoi on le fait. Première raison : pour remettre de l'argent dans le portefeuille des Québécois, incluant les Québécois de la classe moyenne. Deuxième raison : pour stimuler l'économie. On sait qu'il y a un ralentissement économique. C'est important de stimuler l'économie puis éventuellement aussi réduire notre écart de richesse en ayant plus de gens qui travaillent plus.

Ce qu'il est important de dire... J'ai entendu des remarques sur le fait que certains n'aimaient pas qu'on ait baissé les impôts de la classe moyenne. Je veux rappeler qu'on a fait beaucoup pour les plus démunis depuis quatre ans. D'abord, je le rappelle, on a bonifié de façon très importante l'aide sociale. Si vous prenez, par exemple, le montant d'aide sociale qui est donné aux personnes qui ont des contraintes en emploi, on a fait passer le montant de 1 035 $ à 1 548 $, donc une augmentation de 50 %, là. Donc, on ne peut pas dire qu'on est un gouvernement qui n'aide pas les plus démunis. Autre chose qu'on a faite l'année passée, on a donné un montant de 500 $ au printemps, 600 $ au mois de décembre. Autre chose qu'on a faite aussi pour ceux, bon, qui n'ont pas la chance d'avoir des augmentations de salaire, c'est-à-dire les retraités, on a augmenté le crédit d'impôt remboursable pour les personnes de 70 ans et plus à 2 000 $ par année, commençant en 2022 mais aussi pour chacune des années subséquentes.

Donc, oui, de l'argent dans le portefeuille des plus démunis mais aussi de la classe moyenne, tout en finançant bien les services aux Québécois. Puis je pense que les chiffres, là, sont très clairs.

On augmente, dans le budget, les dépenses de Santé et Services sociaux de 7,7 %. J'entendais Gaétan Barrette qui dit qu'il n'aurait jamais rêvé d'avoir une augmentation de budget comme ça.

En éducation, c'est une augmentation de 6 %, donc, quand même, encore là, une augmentation qui est importante.

Pour l'environnement, bien, écoutez, déjà, le Québec est l'endroit en Amérique du Nord où on a le moins de GES par habitant, mais on veut continuer à être le leader. Donc, c'est pour ça qu'on a un plan pour une économie verte, le PEV, qui est maintenant à 9 milliards de dollars sur cinq ans, 9 milliards de dollars. Il y en a qui disent : Oui, mais c'est financé par la vente de crédits carbone. Bien oui, mais ce sont les entreprises qui paient. Et donc on a un PEV de 9 milliards.

J'ai entendu des personnes parler du logement. On le sait, le logement, le grand défi, le problème qu'on a, ce sont les délais. Il y a déjà de l'argent qui est disponible depuis quelques années, on en ajoute dans le budget, mais il faut comprendre, là, qu'on doit travailler avec les municipalités, parce que ça prend quatre ans, aux offices municipaux, là, pour construire des logements. Donc, le défi, c'est vraiment d'accélérer la construction de logements, d'utiliser l'argent qui était déjà là, d'utiliser l'argent qu'on ajoute, puis éventuellement, bien, on va en ajouter au fur et à mesure qu'on réussit à construire.

Santé mentale, bien, je le disais, on augmente le budget de la Santé et des Services sociaux de 7,7 %. On vous a déjà dit aussi que, dans la négociation actuelle, on veut faire une augmentation spéciale et importante pour les psychologues, pour essayer de ramener les psychologues qui sont au privé dans le secteur public. Donc, un peu comme on l'avait fait pour les enseignants lors de la dernière négo, on veut le faire pour les psychologues. Évidemment, il y a un défi aussi de combler les postes qui sont disponibles. Quand même qu'on doublerait le budget demain matin, ça prend un certain temps pour former ces personnes-là.

Donc, je pense qu'en général c'est un bon budget, un budget équilibré, qui respecte la parole donnée, aussi, pendant la campagne électorale.

M. Denis (Maxime) : Valérie Plante critique votre budget en disant qu'il n'y a pas suffisamment de logements. Qu'est-ce que vous lui répondez ce matin?

M. Legault : Bien, je dis à Valérie Plante qu'il faut travailler ensemble. Comme je le disais, quand on passe par l'OMH, ça prend quatre ans, construire. Donc, quand même qu'on ajouterait puis qu'on ajouterait de l'argent, il y avait déjà, avant le budget, de l'argent pas dépensé. C'est quand même spécial. Donc, il faut trouver le moyen d'accélérer la délivrance de permis, la recherche de terrains, etc., puis on va travailler ensemble.

M. Gagnon (Marc-André) : Vous dites : «On a fait beaucoup pour les plus démunis depuis quatre ans». Autrement dit, donc, c'était le temps de redonner aux plus riches, avec les baisses d'impôt, parce que c'est eux qui...

M. Legault : Bien, M. Gagnon, je ne sais pas c'est quoi, votre définition des plus riches, là, mais quelqu'un qui gagne 50 000 $, 60 000 $, 70 000 $, qui a une famille... Je pense que la classe moyenne aussi souffre, puis c'est ça qu'on... peut-être qu'on ne réalise pas suffisamment. Oui, il faut aider les plus démunis, mais la classe moyenne a besoin d'aide aussi.

M. Gagnon (Marc-André) : ...les plus riches aussi?

M. Legault : Bien, écoutez, je vous parle de la classe moyenne.

M. Gagnon (Marc-André) : Je vous parle des plus riches.

M. Legault : Oui, bien, écoutez, là, ça dépend de... C'est quoi, votre définition de «plus riches»?

M. Gagnon (Marc-André) : Bien, je ne sais pas, moi, quelqu'un... Les plus riches, ceux qui gagnent, peut-être, 100 000 $ et plus.

M. Legault : 100 000 $ et plus. Bon, bien, écoutez, quelqu'un qui gagne 250 000 $ par année a la même réduction d'impôt que quelqu'un qui gagne 90 000 $ par année. Donc, l'objectif, c'est d'aider la classe moyenne.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce qu'une personne qui gagne, par exemple, 200 000 $, 300 000 $, 500 000 $ par année a besoin d'une réduction d'impôt de 814 $?

M. Legault : Bien, ils n'ont pas une baisse d'impôt plus grande qu'une personne qui en gagne 80 000 $, 90 000 $.

M. Lacroix (Louis) : Quand même, alors que ce n'est peut-être pas ceux...

M. Legault : Bien, écoutez, c'est les tables d'impôt. Puis là, bien, il y a aussi le deuxième objectif, c'est qu'on doit viser à stimuler l'économie. Puis, quand on se compare, vous savez que j'aime ça me comparer, pas juste à l'Ontario, mais à toutes les provinces canadiennes, c'est au Québec que la classe moyenne a les taux d'impôt les plus élevés.

M. Chouinard (Tommy) : ...vous parlez des plus démunis, vous avez parlé d'aide, dans le fond, de chèques qui sont... ce n'est pas une aide récurrente, contrairement aux baisses d'impôt.

M. Legault : Bien, l'aide sociale, c'est récurrent. Je m'excuse, là, mais...

M. Chouinard (Tommy) : ...l'aide sociale, les montants que vous avez évoqués, ça, c'était une loi adoptée par les libéraux qui était en oeuvre, là...

M. Legault : Oui, mais on a quand même augmenté de 50 % les paiements d'aide sociale, les paiements récurrents.

M. Chouinard (Tommy) : C'est ça, mais il n'y en a pas plus pour ces gens-là que ce qui était déjà prévu. Je comprends que ça arrive...

M. Legault : Bien, il y a le 2 000 $ pour les 70 ans et plus. Je pense aussi que le 500 $, le 600 $ ont aidé ces personnes-là.

M. Chouinard (Tommy) : Est-ce que ça doit être renouvelé, ça?

M. Legault : Bien, écoutez, là, il y a des montants qui sont donnés pour l'aide sociale qui restent, il y a le montant de 2 000 $ qui est récurrent, et on va suivre les taux d'inflation. On voit que l'inflation baisse. Donc, on essaie d'aider tout le monde.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais il ne vous est pas passé par la tête de hausser le taux d'imposition, par exemple, de ceux qui gagnent plus de 120 000 $ plutôt que d'aller piger dans le Fonds des générations?

M. Legault : Bien, écoutez, quand on regarde le taux combiné, là, tous les experts vont être d'accord que, quand on est rendu à plus de 50 % d'impôt, l'impôt tue l'impôt. Donc, il faut aussi être capable d'être compétitif.

M. Denis (Maxime) : Mais 40 millions, cette année, pour la santé mentale, là, M. Legault, avec tous les événements des derniers temps, ce n'est pas suffisant, non?

M. Legault : Bien, écoutez, on a beaucoup augmenté les budgets de la santé mentale depuis quatre ans. Le problème qu'on a, c'est de trouver des psychologues. Et là, dans la négo actuelle, je veux qu'on augmente de façon importante le salaire des psychologues, c'est là qu'est la clé.

Mme Prince (Véronique) : Vous dites que les services ne sont pas affectés.

M. Legault : Oui.

Mme Prince (Véronique) : Mais, quand même, est-ce que cet argent-là ne nécessiterait pas qu'on la mette pareil dans les services? Parce qu'il y a des besoins dans les services. Même si vous dites qu'ils ne sont pas affectés, il y a des besoins qui sont criants à peu près partout. Puis on remarque, dans les années suivantes... Tu sais, je veux dire, en santé, oui, il y a une grosse augmentation cette année, mais une méchante drop l'année d'après, là.

M. Legault : Bien, écoutez, là, on est quand même en train de parler de 2023‑2024. On augmente les budgets de la Santé de 7,7 %, ce n'est quand même pas rien...

Mme Prince (Véronique) : ...ça diminue beaucoup.

M. Legault : ...mais on va regarder ce qu'on est capables de livrer comme personnel. Moi, j'espère que, cette année, on va pouvoir donner un boom pour ajouter du personnel dans le réseau de la santé. Puis, par la suite, bien, si on réussit bien notre travail cette année, ça va aussi continuer les années suivantes.

Mme Prince (Véronique) : Mais est-ce que vous allez vous en servir, après ça, comme argument dans les négociations avec les employés de l'État pour dire : Bien, regardez, vous voyez les prochaines années, la situation économique va être difficile, on n'a pas d'argent, on diminue les dépenses de tous les postes budgétaires?

M. Legault : Bien là, il faut comprendre qu'en augmentant les budgets de 7,7 % ça s'applique pour les années suivantes, on part de là les années suivantes.

M. Bossé (Olivier) : Troisième lien, c'est à croire que ça ne se fera jamais parce que ça n'avance pas beaucoup, il n'y a pas de nouvelle étape, de nouvel argent dans ce budget-là.

M. Legault : Bien, on devrait faire le point dans les prochaines semaines, là, sur l'étude d'achalandage.

M. Bergeron (Patrice) : ...M. Legault, la proportion des écoles vétustes augmente, alors que vous vous êtes engagé à diminuer le nombre d'écoles vétustes. Est-ce qu'on n'en donne pas encore assez, suffisamment pour qu'il y ait des chantiers qui amorcent puis qu'on rénove les écoles?

M. Legault : Bien, encore là, on triple le budget. Maintenant, ce que j'ai demandé aussi, c'est qu'on évalue exactement ce que ça veut dire, les fameuses cotes pour les écoles. Est-ce que c'est une classe qui est vétuste? C'est toute l'école? J'ai demandé, là, qu'on revise, qu'on...

M. Bergeron (Patrice) : Vous remettez en question les indices dans le...

M. Legault : Bien, actuellement, la façon que ça fonctionne, c'est chaque centre de services qui évalue ses écoles. Donc, évidemment qu'il y a comme un incitatif à dire : J'ai besoin d'argent pour mes écoles. Donc, j'ai demandé, entre autres, à Jonatan Julien, là, de revoir l'évaluation, là, des cotes pour les écoles.

M. Chouinard (Tommy) : ...M. Legault, ça a déjà été revu, ça.

M. Legault : Pardon?

M. Chouinard (Tommy) : C'est ça, l'idée. C'est que ça a déjà été revu, la façon d'estimer les travaux nécessaires pour maintenir les actifs dans les infrastructures scolaires.

M. Legault : Oui, bien, il faut que ça soit encore revu.

M. Chouinard (Tommy) : Mais qu'est-ce... C'est quoi, le problème dans la révision qui a été faite...

M. Legault : Bien, j'ai demandé à Jonatan Julien de voir comment on peut évaluer la vétusté des écoles. J'entends toutes sortes de choses sur comment c'est fait, donc je pense qu'il y a encore de l'amélioration à apporter.

M. Bossé (Olivier) : Vous pensez qu'ils en beurrent plus épais qu'il faudrait?

Des voix : ...

M. Legault : ...donc, je veux... j'ai demandé à Jonatan Julien de revoir l'évaluation.

Mme Prince (Véronique) : ...moins vétustes, en fait...

M. Legault : Bien, on va avoir la réponse quand Jonatan Julien va avoir fait son travail.

M. Gagnon (Marc-André) : Le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, on a vu que les coûts ont explosé de 1 milliard de dollars, ça a été annoncé par voie de communiqué lundi. Il n'y a pas des raisons de croire que, peut-être, ce sera la même chose pour le projet de troisième lien, pour lequel vous aviez donné une espèce de maximum budgétaire, là?

M. Legault : Bien, écoutez, je ne pense pas qu'on peut comparer la construction d'un nouveau tunnel puis la rénovation d'un tunnel qui, bon, est en plus mauvais état qu'on pensait. Puis d'ailleurs, à l'époque, François Bonnardel avait dit que les budgets risquaient d'augmenter.

M. Gagnon (Marc-André) : Et est-ce qu'une alternative, ça pourrait être de faire en sorte que le tunnel soit dédié uniquement au transport collectif? Il y a des voix qui...

M. Legault : Bien, écoutez, attendons, là, d'ici quelques semaines, l'étude d'achalandage, puis là on pourra répondre à vos questions avec des données.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

M. Bourassa (Simon) : ...transport collectif, M. Legault, 400 millions pour cette année, il n'y a rien pour les années à venir. À quoi doivent s'attendre les villes, là, pour les prochaines années, pour la relance du transport collectif?

M. Legault : Bien, il y a des grands projets de transport collectif. D'abord, à Québec, tramway de Québec, on va continuer de le supporter, puis on sait qu'il y aura probablement des augmentations de coûts. Dans le tunnel, bien, il y aura deux voies qui sont pour le transport collectif. À Montréal, la ligne bleue avance. On veut aller de l'avant avec le REM de l'Est, on veut aller de l'avant avec le REM de la Rive-Sud. On travaille sur un projet sur le boulevard Saint-Martin à Laval. On continue d'avancer sur le projet de transport collectif à Gatineau. Donc, je pense qu'il y a beaucoup de projets. Évidemment, il y a une contrainte, qui est le nombre de travailleurs de la construction, là, puis Jean Boulet travaille là-dessus.

Le Modérateur : On va passer en anglais, s'il vous plaît. On va passer en anglais.

M. Chouinard (Tommy) : ...juste une précision, parce que vous avez dit : La baisse d'impôt, c'est chose promise, chose due. Est-ce que, pour le troisième lien, vous voyez ça aussi, chose promise, chose due?

M. Legault : Écoutez, on va regarder l'étude d'achalandage puis on va vous revenir avec des données, avec des données.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

M. Legault : Yes.

Mme Greig (Kelly) : The mayor of Montréal has been very critical, this morning, about your housing funding, saying it's not enough to address the needs now. What's your response to that?

M. Legault : OK. The problem with the housing is not the money. We already had money that wasn't spent for the last few years. We're adding money, but the problem is that it needs, right now, about four years before having a new house. So, we have to work together, with the city of Montréal and other municipalities, to accelerate, and, when we'll be able to do so, we'll add money in the next few years. But, right now, we really have a problem, a challenge to accelerate construction.

Mme Greig (Kelly) : How do you get it to go faster?

M. Legault : «Bien», we'll have to have the help of municipalities. It's a question of finding the right land, to give all the permits rapidly. So, the money is available. And the Minister of Finance, it's a bit funny, he's telling me since two years : We're not able to spend the money. So, it's a bit special to see that the money is there, but we're not successful spending the money.

Mme Mignacca (Franca G.) : On Airbnbs, there are opposition parties and some groups accusing you of not acting too fast. They say that it shouldn't have taken this tragedy for you to act on the issue. How do you respond to that?

M. Legault : I don't like this way of putting together two very different matters. On one side, it's important to know, and the police people are making sure they have all the answers, why we had this fire. Were — how do we say that, the «normes»? — ...

Des voix : The standards.

M. Legault : ...the standards good enough? But, if it's people from outside Québec or people from Québec, I think it doesn't change that we have to make sure that all our buildings are in good shape and, in case of a fire, that all the exits are available rapidly. That's one thing.

For Airbnb, we did table a bill, and we said that we want to do more. We'll need collaboration of the opposition to do that fast, but we want to do more. We decided to give more powers to municipalities, because it's different in Montréal and in other municipalities in Québec. Some don't like Airbnb, some like that, so we give them some flexibility. Now, we have to do more regarding the inspection.

Le Modérateur : Merci beaucoup, tout le monde. Merci.

M. Gagnon (Marc-André) : En français, peut-être, là, sur la dernière réponse, rapidement, sur Airbnb. Vous parlez d'une espèce de mélange des genres ou mélange de sujets.

M. Legault : Oui. Bien, effectivement, là, j'entends les oppositions mélanger des décès, un feu avec Airbnb. Que ça soit des touristes ou que ça soit des Québécois, il faut que tous nos édifices, au Québec, soient sécuritaires. Ça n'a rien à voir avec Airbnb, là.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Legault : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 59)

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