(Neuf heures trente et une minutes)
Mme McGraw : Alors, je suis
vraiment très fière d'être ici aujourd'hui aux côtés de Génération climat,
Écotech Montréal ainsi que mes collègues. Je pense que les Québécois
s'attendent vraiment à ce qu'on travaille ensemble pour lutter contre les
changements climatiques, et surtout les jeunes. D'ailleurs, j'ai
consacré la majeure partie de ma vie à travailler en partenariat avec les
jeunes, depuis que moi-même, je suis jeune militante. À l'âge de 16 ans,
j'ai entrepris une tournée nationale avec un groupe qui s'appelait SAGE,
Solidarité anti-guerre étudiante. Et, dans le temps, je me souviens très bien,
on faisait face à la menace nucléaire, je me souviens très bien d'avoir
ressenti l'obligation de me lever, de faire quelque chose pour y remédier. Et
les jeunes aujourd'hui sont confrontés à un autre type de menace, c'est la
crise climatique. Et les jeunes ont été éduqués, informés et sensibilisés à cet
enjeu toute leur vie. Les jeunes veulent participer à un projet de société, une
chance d'avoir un impact sur le défi majeur de leur vie et de leur génération.
Lorsque nous avons eu la chance de
rencontrer Génération climat, l'an dernier, ils ont clairement fait savoir
qu'ils s'attendaient à beaucoup plus des élus et des dirigeants. Ce qu'ils
demandent, c'est la création d'un comité-conseil permanent de jeunes sur le
climat pour conseiller le gouvernement du Québec. Nous, les libéraux, on appuie
à 100 % ce partenariat intergénérationnel qui permettra de donner
activement... collaborer, je devrais dire, activement avec les jeunes sur cette
question fondamentale. Alors, vous allez rencontrer Génération climat, les
représentants, et Écotech Montréal, et aussi mes collègues.
Mme Zaga Mendez : Merci,
Mme McGraw. Bonjour, tout le monde. C'est un grand plaisir et c'est
extrêmement important pour moi d'être ici, à côté de mes collègues des deux
oppositions et également à côté de Génération climat puis de l'Écotech pour
demander de mettre en place ce comité consultatif jeunesse à l'Assemblée
nationale.
Les jeunes doivent avoir une place
centrale, lorsqu'on parle des changements climatiques, parce que ce sont eux et
elles qui vivent et vont vivre les conséquences de ces changements-là. On le
fait pour les prochaines générations. Alors, Québec solidaire, on appuie
l'entièreté des demandes de Génération climat, parce que, l'année précédente,
c'est bel et bien ma collègue Émilise Lessard-Therrien qui a porté cette
motion, une motion transpartisane qui a été votée à l'unanimité à l'Assemblée
nationale.
Donc, on a fait un geste de dire que la
voix des jeunes compte quand on parle des enjeux climatiques à l'Assemblée
nationale. Et là ce qu'on demande, c'est que ce comité soit bien organisé et
aussi financé. Donc, on demande que le gouvernement arrive au bout de ses
promesses et de leur engagement, c'est-à-dire donner les moyens pour avoir ce
comité consultatif jeunesse. Je cède la parole à mon collègue.
M. Arseneau : Merci beaucoup,
Alejandra. Alors, tout à l'heure, je vais avoir l'honneur de présenter une
motion, qui est conjointe avec les autres partis d'opposition, pour rappeler au
gouvernement que, l'an dernier, au mois d'avril, il s'était engagé à analyser
la possibilité de mettre sur pied un comité-conseil jeunesse sur le climat. Et,
suite à la COP15, alors que j'ai eu l'occasion de rencontrer certaines des
personnes qui sont ici, Claire et les autres de Génération climat, bien, il y
avait une préoccupation à l'effet que le suivi devait se faire. Et on a dit,
bien, tout simplement : Rendez-vous à l'Assemblée nationale, nous allons
défendre le point de vue.
Et on est convaincus que le gouvernement
va appuyer cette proposition-là. Le ministre a ouvert grande la porte à cette
nouvelle initiative. Et puis la raison pour laquelle on doit le faire, c'est
parce que, s'il y a une très grande préoccupation pour le climat, pour l'ensemble
de la société, évidemment pour les jeunes, elle est encore exacerbée par le
fait que ce sont, évidemment, la catégorie de gens, au Québec, qui devront
subir les conséquences de notre action ou de notre inaction en matière de
climat. Et qu'ils puissent avoir une voix au chapitre, qu'ils puissent être au
cœur des discussions pour influencer le gouvernement dans la bonne voie, pour
prendre les bonnes décisions pour l'avenir et pour les générations de demain,
bien, je pense que c'est le geste qu'on doit poser et qu'on peut poser, et la
motion y contribuera aujourd'hui. Je leur laisse la parole.
Mme Warmels (Claire) :Bonjour à tous et à toutes. Tout d'abord, merci à vous d'être
ici avec nous, ce matin, et merci à Mme McGraw, Mme Zaga Mendez, M. Arseneau de
nous avoir autant soutenus dans ces démarches. Donc, nous sommes des jeunes
représentants de Génération climat Montréal et l'Écotech.
Puis on est rendus au mois de février
2023, cela fait donc presque un an qu'une motion incroyable a été adoptée, à l'Assemblée
nationale, engageant le gouvernement du Québec à examiner la création d'un
comité-conseil jeunesse permanent sur le climat, représentatif des régions du
Québec et des membres des Premières Nations et des Inuit du Québec. Nous
croyons qu'après un an il est temps d'aller de l'avant avec des actions
concrètes.
Lors de la COP15, en décembre dernier, et
lors d'un panel public, il y a deux semaines, nous avons obtenu des engagements
de M. le ministre Charette concernant le comité jeunesse. Il a dit vouloir en
créer un, ce printemps, dans le cadre de la mise à jour du Plan pour une
économie verte. C'est une bonne nouvelle, et nous nous sommes rendus à l'Assemblée
nationale aujourd'hui pour que cet engagement soit concrétisé et enrichi par la
vision de la jeunesse. Certains d'entre eux sont là aujourd'hui, et je leur
laisse la parole. Merci.
M. Savaria (Raphaël) : Merci,
Claire. Donc, mon prénom, c'est Raphaël, mon nom de famille, c'est Savaria, donc
je suis une des personnes représentantes de Génération Climat Montréal. Donc,
je vais poursuivre en disant que les jeunes qui sont présents ici ont quatre
demandes principales pour que le gouvernement aille de l'avant avec le comité
jeunesse permanent sur le climat. Donc, il est essentiel, en fait, que le
comité soit indépendant, représentatif, financé et que ça offre un canal de
communication intergénérationnel pour les jeunes.
Le premier pilier, c'est l'indépendance du
comité à l'égard du gouvernement et de ses influences politiques pour l'intérêt
de notre génération. C'est essentiel que les intérêts de la jeunesse et des
générations futures transcendent les dynamiques de pouvoir et le jeu politique.
L'enjeu est trop important. On doit élever le débat au-dessus des polarisations
partisanes et on voit aujourd'hui, justement, le travail de plusieurs partis
qui viennent ensemble pour la jeunesse, en fait, puis c'est ça. En fait, je
vais laisser la parole à la prochaine personne, donc.
M. Joundi (Marouane) : Bonjour,
tout le monde, je m'appelle Marouane Joundi. Je suis aussi membre de Génération
Climat et je vais poursuivre sur notre deuxième pilier qui est la
représentativité. Parce qu'effectivement c'est fondamental que notre comité
soit représentatif de la diversité de la jeunesse québécoise, des jeunes des
premiers peuples aussi et des jeunes des différentes régions du Québec. La
diversité, c'est aussi la diversité politique du Québec. Et, contrairement à ce
qu'on aurait tendance à penser, la jeunesse n'est pas un monolithe, on ne pense
pas tous pareil.
Et l'innovation que va apporter ce comité,
c'est que ça va permettre de représenter la variété des idées, de représenter
la variété des expériences et des réalités des jeunes du Québec. Ce sera un espace
d'expérimentation de la démocratie, à un moment où on en a vraiment besoin, d'apprentissage
du dialogue aussi, l'apprentissage de la gestion des désaccords pour espérer
dépasser ces désaccords à un moment qui exige de nous des consensus très forts
à l'échelle de la société.
La transition énergétique impliquera,
effectivement, des choix pour notre avenir, des choix fondamentaux, et il sera
essentiel que l'on puisse discuter et que les principaux et les premiers
concernés par ces décisions soient à la table de discussion à travers ce comité
jeunesse aux changements climatiques. Et puis, évidemment, aussi, il va falloir
qu'on s'inspire et qu'on aille chercher aussi toutes les connaissances et les
expertises qui sont déjà développées par nos générations aînées, par les
experts universitaires, par les milieux professionnels, par les organismes
environnementaux. Et je passe la parole, donc, à Xavier.
M. Courcy-Rioux
(Xavier) :Bonjour, Xavier
Courcy-Rioux, et je suis aussi également membre de Génération climat Montréal.
Moi, aujourd'hui, je suis là pour vous parler du troisième et quatrième piliers
pour ce comité, donc le financement et la représentation pour un canal
intergénérationnel de ce comité.
Dans un premier temps, il faut absolument
que ce comité soit financé de manière adéquate pour qu'il puisse être capable
de commissionner des recherches ou des analyses, d'être capable de faire des
consultations jeunesse à l'ensemble de la population du Québec, d'être capable
également de tenir ces rencontres, et de se déplacer en présence à l'Assemblée
nationale pour tenir ces rencontres, et rester à jour avec leurs membres, et
finalement avoir du personnel assigné pour le travail qu'aura à faire ce
comité.
Dans un deuxième temps, bien, pour le
quatrième et dernier pilier de ce comité, il permettra d'ouvrir un canal
intergénérationnel sur la discussion entre les jeunes et le gouvernement, de
sorte que les intérêts générationnels soient communiqués, entendus et pris en
compte dans la prise de décision quant à la question des changements
climatiques. Merci, je passe la parole à Marion.
Mme Bonnet (Marion) : Bonjour,
je m'appelle Marion Bonnet et je suis membre de l'Écotech. Et je vais conclure
en mentionnant qu'aujourd'hui nous réitérons des volontés et des demandes
passées concernant la mise en place de ce comité, mais il est important de
savoir qu'il y a d'autres recommandations que les jeunes veulent fournir au
gouvernement avant la création de ce comité, elles résultent de la vaste
consultation de jeunes qui a eu lieu en novembre dernier… et ont été résumées
et rédigées pour être publiées au printemps. Il est essentiel que ces
recommandations soient prises en compte. Les jeunes doivent être parties aux
décisions qui affecteront leur avenir. Cela passe autant par leur
représentation au sein de la société civile mobilisée qu'au sein de l'Assemblée
nationale. Alors, merci de commencer en nous laissant parler ici. Merci aux
membres des partis politiques de nous accompagner, mais surtout d'avoir amorcé
le processus.
Des voix : Merci.
(Fin à 9 h 44)