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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version finale

Friday, February 17, 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante minutes)

M. Arseneau : ... (panne de son) ...l'interpellation du ministre de la Santé Christian Dubé sur le bilan en santé du gouvernement depuis maintenant cinq ans de gouvernance.

Évidemment, le bilan, il est catastrophique : augmentation du temps d'attente dans les urgences et crises perpétuelles, les délais d'attente en chirurgie et le nombre de personnes qui augmentent, sur la liste, à 160 000 personnes, évidemment, les délais d'attente, également, pour avoir des soins en santé mentale, la dépendance de plus en plus grande envers le secteur privé, les agences de placement. On a une loi qui a été déposée, qui est une coquille vide, on verra ce que ça donne, mais la fuite du personnel est avérée. On a aussi une absence d'échéancier et de cibles dans le fameux plan santé du gouvernement.

Je me rappelle qu'on parlait aussi de décentralisation. Le projet de loi, qui a été déposé cette semaine, là, c'est tout sauf de la décentralisation. Le ministre s'arroge tous les pouvoirs discrétionnaires pour taper sur les doigts des administrateurs locaux des soins de santé en distribuant des pénalités, s'ils n'observent pas la loi et les règlements, dont on ne connaît pas encore les détails. Il y a un million de Québécois qui sont en attente d'un médecin de famille, rappelez-vous, le gouvernement voulait que tous les Québécois, sans exception, aient un médecin de famille, on est loin du compte.

Donc, la crise actuelle, pour nous, est le résultat, là, de l'inertie du gouvernement, des ballons d'essai, des effets marketing, des promesses brisées. On va toujours mettre ça sur le dos de la pandémie, pandémie, qui a le dos large, mais, le gouvernement, qu'a-t-il fait pour, justement, sortir de ce marasme-là?

Puis aujourd'hui, le comble, c'est qu'on dit que, si on a une pénurie dans les hôpitaux, une pénurie d'infirmières, notamment, bien, hier, dans le discours, c'était un peu la faute des infirmières, là. Alors, je pense qu'il est temps que le gouvernement rende des comptes. C'est une occasion de lui poser des questions aujourd'hui, pendant les deux prochaines heures. Donc... Je n'ai pas mentionné les soins préhospitaliers d'urgence, qui sont en crise, également.

Bref, on aura du pain sur la planche et on espère obtenir des réponses du ministre Dubé sur, vraiment, là, les moyens concrets qu'ils mettent, qu'il mettra en place pour redresser le système, essentiellement. Merci.

M. Denis (Maxime) : Comment rendre attractif, justement, et sexy, aux yeux des étudiants, de la relève, pour amener des bras dans le réseau de la santé? Quand on le dépeint comme ça, ça ne donne pas le goût d'aller travailler là.

M. Arseneau : Vraiment. Et c'est, entre autres, parce qu'il y a un discours qui est contradictoire de la part du gouvernement. D'une part, il dit qu'il félicite le travail des anges gardiens et, d'autre part, on leur tape un peu sur la tête à tour de bras avec du travail supplémentaire obligatoire, avec des salaires qui ne sont pas attractifs par rapport à ce qu'on voit dans les autres provinces — là, on parle de 20 % de moins par rapport au Nouveau-Brunswick, qui est une province qui n'est pas plus riche que nous, là — on parle de conditions de conciliation travail-famille qui sont impossibles, des ratios sécuritaires — on en parle depuis cinq ans, il y a des projets pilotes qui ont été menés, aucune conclusion — aucune volonté d'améliorer véritablement le sort de ceux qui tiennent le réseau à bout de bras, alors, évidemment, ce n'est pas un milieu qui est attractif à l'heure actuelle.

Et là, le comble, je le mentionne encore une fois, c'est qu'on dit qu'on va améliorer les choses, mais on sent, dans le discours gouvernemental, par rapport à des négociations qui se tiennent présentement, que ce serait aux infirmières de faire preuve d'une plus grande flexibilité. Je pense que, le message, il est très négatif, et ça ne risque pas de s'améliorer pour les prochaines semaines avec une approche comme celle-là, qui semble être une approche, là, de confrontation ou, du moins, de vouloir faire porter le fardeau des problèmes sur le dos des professionnels en soins.

Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) : Est-ce que vous demandez, comme Québec solidaire, une enquête du commissaire aux lobbyistes, ou de lobbyisme en lien avec McKinsey?

M. Arseneau : Bien, écoutez, la demande a été formulée par Québec solidaire, nous, on voudrait bien connaître, également, ce que pense le Commissaire au lobbyisme sur cette question, si le gouvernement a été transparent et intègre. On sait qu'il y a deux contrats qui ont été donnés. Ça n'a rien à voir avec la situation au fédéral, qui est beaucoup plus inquiétante, là, quand on parle de contrats signés, jusqu'à 2 100, et une véritable influence sur les politiques publiques, notamment, là, les mesures qui visent à augmenter l'immigration, de sorte que, le fait français, et le Québec comme nation francophone d'Amérique, est essentiellement ignoré. Et, nous, on pense qu'il est voué à sa perte avec des politiques comme ça, qui sont influencées par McKinsey.

Donc, on est dans deux sphères complètement différentes. On a eu recours à McKinsey pour conseiller le gouvernement durant la période de la pandémie, bon, ça a donné les résultats qu'on sait, maintenant, est-ce que... L'enjeu, ce que je comprends, c'est qu'ils n'étaient pas inscrits au Registre des lobbyistes.

Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) : ...ils n'étaient pas au registre, mais ils envoyaient quand même les courriels en disant : Avez-vous besoin d'aide, on peut vous aider.

M. Arseneau : Et, sur ce plan-là, je pense que nul n'est au-dessus des lois, et, si, effectivement, le gouvernement a cautionné McKinsey, qui ne répondait pas aux obligations de base, bien, je pense qu'il faut y voir plus clair et qu'il y ait des sanctions.

M. Denis (Maxime) : Sur les médias, on voit The Gazette, qui est sur le respirateur artificiel, il y a Groupe TVA aussi, Québecor, il y a des coupes annoncées aujourd'hui, qu'est-ce qu'on peut faire, qu'est-ce que le gouvernement peut faire pour soutenir les médias au Québec?

M. Arseneau : Bien, on en parle depuis cinq ans, de façon périodique, à chaque fois qu'il y a une crise ou il y a des mises à pied, on a aussi eu une commission itinérante sur les médias régionaux, on a eu une commission sur plus spécifiquement l'avenir des médias, et, à chaque fois, ce qu'on voit, c'est que les revenus publicitaires des médias traditionnels baissent au profit des plateformes numériques, et les plateformes numériques ne paient pas leur dû.

Donc, évidemment, utiliser le contenu qui a été glané, publié par des journalistes chevronnés et professionnels pour ensuite utiliser ça pour se faire des revenus publicitaires sans payer aucune redevance, aucune rétribution, je pense qu'il est là, le problème. On demande au gouvernement du Québec... Puis le gouvernement fédéral doit faire sa part aussi pour que les GAFAM paient leur dû. Ils utilisent du contenu, font des gros profits aux dépens des médias, et, ça, ça doit cesser, et le gouvernement se traîne les pieds là-dedans.

Nous, on avait réclamé, au Parti québécois, qu'il y ait, minimalement, là, une taxe d'imposée aux GAFAM de l'ordre de 3 %, ça n'a jamais été retenu. Mais, quelle est l'alternative, évidemment, c'est que les médias doivent imposer des compressions, donc on va réduire l'offre en matière d'information, là, factuelle, vérifiée, et, ça, c'est très dangereux pour nos démocraties, on le voit, là, avec le phénomène des faits alternatifs qui prolifèrent sur les tribunes numériques. Alors, je pense qu'il est temps plus que jamais, je pense que c'est un signal de plus, mais un signal fort que le gouvernement doit prendre les choses au sérieux.

Puis il y a un budget qui s'en vient, là, au mois de mars, le gouvernement aurait l'occasion d'agir de façon ferme pour protéger non pas les médias, mais protéger l'information, et, quelque part, à travers l'information, c'est aussi la démocratie qu'on protège.

Une voix : Merci.

M. Arseneau : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 48)

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