(Sept heures cinquante-neuf minutes)
Mme Melançon : Alors,
bonjour. Bon jeudi. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Marc Tanguay, député
de LaFontaine. J'aimerais, d'entrée de jeu, déjà, vous parler de ce qui m'inquiète
ce matin, de voir l'iniquité entre le salaire des hommes et des femmes. Il y a
un papier important, on a vu, avec l'Institut du Québec. À l'embauche, déjà,
une femme avec la même scolarité va malheureusement être 9 % d'écart à l'embauche
et 16 % d'écart après cinq ans pour les mêmes diplômes.
Alors, je trouve que c'est quelque chose
dont on parle de moins en moins. C'est comme si c'était acquis depuis plusieurs
années, qu'on était arrivé à l'équité entre les hommes et les femmes, surtout
du côté salarial. Donc, ce matin, cette lecture-là m'a renversée.
Je vais le dire, là, ce n'est pas la faute
du gouvernement, mais le gouvernement a quand même la mainmise sur des
facilitateurs en titre d'actions. Je pense notamment aux 52 000 places en
garderie. Vous savez, il y a Ma place au travail qui, depuis plus d'un an,
travaille justement à vouloir avoir des places en garderie pour toutes les
femmes qui sont obligées de rester à la maison, parce que, majoritairement, ce
sont encore les femmes qui restent avec le poupon à la maison, et qui ne
peuvent pas retourner au travail. Et là on parle d'infirmières, on parle de
professeures, on parle de médecins. Bref, on parle de femmes qui peuvent
contribuer et qui, malheureusement, actuellement, parce qu'elles ont eu des
enfants, ne peuvent pas retrouver leurs capacités financières. Alors, pour
nous, c'est important que le gouvernement puisse enfin agir.
Et je veux juste vous rappeler que, du
côté du Parti libéral du Québec, on a déjà fait la proposition de donner à tout
le monde une place en garderie à 8,70 $. Parce que vous savez quoi? Lorsque
je vais à la rencontre de mes citoyens et citoyennes à Verdun… moi, j'ai une
mère qui me racontait qu'elle payait jusqu'à 80 $ par jour pour laisser
son enfant, pour retourner au travail. Vous imaginez à 80 $ par jour ce
que ça représente par semaine. Alors, pour nous, au Parti libéral du Québec, il
faut très rapidement faire de la conversion de places à 8,70 $ pour
redonner justement aux femmes ce droit de retourner au travail. Et ça, c'est
une façon sur laquelle on va pouvoir justement venir jouer dans ces chiffres
qui sont tout à fait malheureux. Ce matin, là, à la lecture du journal, j'étais
renversée par cette situation-là.
Alors, je vais laisser la parole à Marc
Tanguay pour la suite du point de presse.
M. Tanguay : Merci, Isabelle.
Alors, bon matin. Ce matin, on doit constater que, pour le gouvernement de la
CAQ, le débat sur la redevance de l'eau, ce n'est pas important : ils ont
déposé un projet de loi hier à minuit moins une, il ne sera pas débattu, il ne
sera évidemment pas adopté. On n'aura pas ce débat quant à la redevance sur
l'eau. Puis ma collègue pourra en parler mieux que moi, c'est son dossier, mais
ça, nous le déplorons. Ça s'ajoute, de façon plus globale, évidemment, au
désengagement caquiste en matière d'environnement.
Autre projet de loi qui a été déposé hier,
excusez du peu, c'est la hausse des tarifs d'hydroélectricité. Il y a-tu de
quoi au Québec qui touche plus tout le monde, l'ensemble des Québécoises et des
Québécois, que le tarif d'hydroélectricité? Alors, ce matin, il a déposé un
projet de loi qui venait... qui a comme idée de corriger leur erreur historique
qu'ils ont créée eux autres même en disant : La hausse des tarifs
d'électricité sera calquée sur l'inflation. On le sait, ils ne l'ont pas cru,
ils ont ri de tout le monde. Tout le monde avait tort; eux seuls avaient
raison, eux et Hydro-Québec. Ils ont dit : Voyons, des hausses d'inflation
de 5 %, 6 %, sur quelle planète le Parti libéral vit-il? Bien, ils
l'ont vu qu'on vivait sur la planète Terre puis qu'au Québec, bien, la hausse,
partie comme c'est là, va être nettement au-dessus de 5 %, même de
6 %.
Ils voulaient corriger leur erreur pour
dire : Écoutez, ce sera une hausse que de 3 %. On aurait eu le débat.
Nous, on voulait un gel des tarifs d'hydroélectricité. Ils ont déposé leur
projet de loi hier, qui n'est pas très volumineux, je pense qu'il y fait neuf articles,
mais il n'y aura pas le débat, et les Québécois font face donc à une hausse de
tarifs d'hydroélectricité. Ça, nous le dénonçons.
Deux dossiers garrochés à la dernière
minute sur le plan parlementaire qui ne seront pas analysés, puis, bye, on part
pour l'été. Alors, nous le dénonçons. Ça a un impact de façon très tangible
dans la vie des Québécoises et Québécois. Puis, pour les redevances sur l'eau,
bien, c'est une de nos richesses extraordinaires. C'est notre or bleu au Québec.
On n'aura pas ce débat-là.
Alors, malheureusement, la CAQ a décidé
d'être absente ce matin là-dessus, et sur la fin de la session, et durant tout
le mandat sur ces enjeux. Voilà. Merci.
Mme Morin-Martel (Florence) : Êtes
vous en faveur d'une prestation d'urgence pour les places en garderie?
Mme Melançon : Bien, nous,
c'est ça. Nous, de toute façon, on a déjà annoncé que, pour les femmes qui
doivent justement retourner, qui ne peuvent pas retourner actuellement… où on
pourrait prolonger le RQAP. Ça, on l'a déjà annoncé. Au Parti libéral du
Québec, on va le faire, parce que ce n'est pas normal qu'actuellement une femme
soit privée, soit privée d'argent parce qu'elle a eu un enfant. Alors, pour
nous, c'est clair, c'est simple, le RQAP doit être prolongé, pas avec la même
enveloppe divisée par un nombre de mois plus large, non, non, on doit bonifier
cette enveloppe-là.
M. Pilon-Larose (Hugo) : M.
Tanguay, on parle beaucoup depuis quelques jours de problèmes, entre autres, du
Parti québécois. Ça va mal pour eux dans les sondages. Mais, quand qu'on lit
que vous voyez un peu ça comme un geste de rupture séparatiste, un projet de
loi qui propose de donner le choix aux députés de prêter serment sur autre
chose qu'à la reine, est-ce que c'est un signe que le Parti libéral aussi est
désespéré d'attirer l'attention?
M. Tanguay : Non, parce que
ce projet de loi là, là, le projet de loi qui a été déposé par Sol Zanetti
avant la pandémie, je pense, c'était en novembre, décembre 2019, le projet
de loi, là, ce n'est pas le projet de loi : Est-ce qu'on aime la reine au
Québec? Est-ce qu'on a besoin de la reine au Québec? Bien non. Soyons très
clairs. On n'a pas besoin de la reine au Québec. Et ça, ça fait... je fais écho
ici d'un sondage qui avait été publié par Le Journal de Montréal le 21 avril
dernier, Angus Reid, qui disait que 71 % des Québécois sont prêts à
délaisser la monarchie, tout comme 51 % des Canadiens. Alors, c'est clair,
le débat n'est pas là-dessus. Est-ce qu'on a besoin de la reine? Bien non.
Est-ce qu'on a même besoin du lieutenant-gouverneur au Québec? Bien non.
Alors, le projet de loi ne viendra pas
changer cet état de fait là. Le projet de loi, il est à sa face même
inconstitutionnel. Excusez-moi, là, mais le projet de loi va de façon très
directe contre l'article 128 de la Constitution. Une fois qu'on a fait ça, on
va-tu voter, nous autres? On va-tu embarquer dans un jeu politique de symboles
pour faire abolir le serment de la reine quand on sait que c'est
inconstitutionnel, quand on sait que, donc, de un, c'est totalement inutile,
et, de deux, on va enrichir les avocates et avocats qui vont se rendre jusqu'en
Cour suprême puis qui vont se faire dire : Bien oui, on a relu l'article
128, c'est inconstitutionnel?
Alors, moi, que Québec solidaire, que Sol
Zanetti, qui est un farouche... l'ancien chef d'Option nationale, farouche
indépendantiste, qu'il le présente, son projet de loi, moi, je ne lui en tiens
pas rigueur. Mais je suis abasourdi, le lendemain de l'annonce de l'arrivée de
Bernard Drainville, que la CAQ embarque là-dedans. Je veux dire, la CAQ, ils
ont des avocates et avocats, ils sont capables de lire la Constitution. Ils
embarquent là-dedans pour quoi? Enrichir les avocats qui vont se rendre
jusqu'en Cour suprême puis se faire rabrouer par la Cour suprême? Je veux dire,
c'est quoi, la stratégie derrière ça? Poser la question, c'est y répondre.
Alors, on n'embarque pas dans cette
mascarade, dans ce mauvais film là. On le sait, comment ça commence puis on
sait comment ça finit. Il meurt à la fin, le gars. Alors, écoutez, je veux
dire, on ne va pas jouer là-dedans. Puis, encore une fois, et là on va nous
accuser... puis on va faire… là, là-dessus, moi, je suis prêt à le faire, le
débat. Puis là j'entends qu'ils vont l'appeler en article par article. Imaginez-vous
donc. Avec les payeurs de taxes, l'argent des payeurs de taxes va servir
aujourd'hui... Puis moi, je vais être là, je ne ferai pas du temps. Je vais lui
dire, à l'article 1, à l'article 2, à l'article 3 puis à l'article 4, parce
qu'il y en a quatre, pourquoi on est contre. Puis je vais parler, puis après ça
ils voteront ça entre eux autres. Alors, QS, PQ puis CAQ, ils vont voter entre
eux autres : Aïe! Il faudrait abolir la reine. Bien, bravo! Nous, on va
voter contre.
Puis vous reverrez la suite des choses,
là. C'est un projet de loi… Là, il l'a appelé à la dernière minute. Alors, je
ne sais pas jusqu'à quel point la CAQ est convaincue. Il l'a appelé à la
dernière minute, il ne pourra pas procéder. Mais on va payer, après-midi, du
débat parlementaire. Plutôt que de parler de la redevance de l'eau, plutôt que
de parler des tarifs d'hydroélectricité, on va parler de la reine. Parfait.
Aïe! Le gars dans le tramway, là, dans le métro, là, ça change-tu sa vie, ça?
Non, je ne pense pas. Alors, c'est complètement déconnecté.
Puis, encore une fois, puis je termine
là-dessus, la CAQ s'associe à ça. C'est un geste de rupture totalement inutile.
Pourquoi la CAQ fait ça? Après ça, François Legault puis Bernard Drainville
vont dire : Non, non, non, on n'est pas là-dedans, on est là pour faire
fonctionner le Canada. C'est-u ça, leur façon de faire fonctionner le Canada, je
veux dire, aller dans une collision frontale qui est déjà annoncée? C'est un
mauvais film. Ça ne nous tente pas de jouer là-dedans, carrément.
M. Lachance (Nicolas) : La
liberté de conscience, M. Tanguay, vous en faites quoi? Les libéraux, là, le
Parti libéral du Québec, là, c'est une de vos valeurs principales. Le projet de
loi, il n'interdirait pas de faire le serment à la reine, il fait juste
empêcher l'obligation de faire ce serment-là. Donc, si vous aimez tant la
reine, vous allez pouvoir continuer à le faire.
M. Tanguay : Ce n'est pas une
question d'aimer tant la reine, je viens de vous le dire, la reine, on n'en a
pas de besoin. Ce n'est pas une question d'aimer tant la reine, c'est une
question ici de stratégie politique. Le serment, il est là. Le serment, il est
enchâssé dans la Constitution. Et je sais que Sol Zanetti en a beaucoup,
beaucoup souffert. Il dit qu'il en a beaucoup souffert. Il l'a fait, pas en
public, il l'a fait en privé, puis il a fait le serment à la reine, puis je
pense qu'il est tout à fait honnête dans ses commentaires, puis, bon, ça,
écoutez, je vais être triste pour lui, là. Je veux dire, je ne lui souhaite pas
de malheur là-dessus. Moi, ça ne me dérange pas.
M. Lachance (Nicolas) : Et
vous, comme ancien bloquiste, est-ce que vous êtes à l'aise de faire ça, le
serment à la reine?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
hier, bien oui, c'est ça, ils ont sorti une vidéo, hier, où je faisais une
publicité pour le Bloc québécois, je pense, c'est en 1990. Ça fait à peu près
32 ans. Alors, excusez-moi, hier a été révélé le fait que je suis
fédéraliste depuis à peu près 25 ans. Alors...
M. Lachance (Nicolas) : Donc,
vous êtes à l'aise de faire le serment de la reine?
M. Tanguay : Est-ce que les
gens doutent que Marc Tanguay est fédéraliste?
M. Lachance (Nicolas) : Mais
est-ce que vous êtes à l'aise de faire ce serment-là?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
moi, je le fais. Je n'ai pas d'opinion, je n'ai pas de sentiment par rapport à
ça. Je n'ai pas de sentiment par rapport à ça.
M. Lachance (Nicolas) : Puis
ceux qui ont des sentiments par rapport... Disons qu'il y avait un élu
autochtone qui se présentait... qui serait élu aux prochaines élections, est-ce
que son sentiment à lui vous heurte?
M. Tanguay : Bien, je pense
qu'il faut... Bien, écoutez, sur une base humaine, là, sur une base humaine,
là, moi, je suis prêt à reconnaître peut-être une personne qui pourrait être
triste de le faire. Je suis prêt à le reconnaître sur une base humaine. Mais ce
n'est certainement pas le projet de loi de Sol Zanetti qui va changer cette
situation-là, là. Et Sol Zanetti, il l'a dit hier publiquement, il a dit :
En attendant l'indépendance. Alors, en attendant l'indépendance, bien, ça
s'inscrit dans un geste de rupture.
M. Duval (Alexandre) : En
immigration, M.Tanguay...
M. Tanguay : Excusez-moi?
M. Duval (Alexandre) : En
immigration, M. Tanguay, on constate que le ministère n'est capable de fournir
aucune étude ou analyse pour soutenir le discours gouvernemental disant que la
capacité d'accueil du Québec est de 50 000 immigrants par année, pas un de
plus. Qu'est-ce que ça vous dit sur le sérieux des propos du gouvernement en
immigration à l'heure actuelle?
M. Tanguay : Moi, je pense
qu'on en a soupé, au Québec, de Dieu le Père à Québec qui dit : C'est 50 000,
la capacité d'accueil, c'est 50 000, la capacité d'intégration. La
capacité d'accueil est un facteur excessivement important, il est dans la loi.
Alors, une fois que je vous ai dit ça, vous allez dire : Bien, vous
autres, les libéraux, vous proposez quoi?
Les libéraux, ce qu'on propose, nous,
c'est que l'on demande aux régions… c'est dans la charte des régions, qu'on
demande aux régions... puis j'ai fait le tour du Québec, là, de la Gaspésie en
Abitibi, passant par Saguenay puis Coaticook. Alors, on demande, dans la charte
des régions, que l'on aille voir les régions puis qu'on leur demande :
Vous, vous êtes prêts à accueillir combien d'immigrants? Est-ce que c'est pour
la première année, troisième année, 5 000? Est-ce que c'est 1 200, 2 000,
3 000, 5 000? Et que ce chiffre-là… elles, les régions, vont être
capables de déterminer le nombre d'immigrants dont ils ont besoin, pénurie de
main-d'oeuvre, et ainsi de suite, et vont être capables de dire à Québec :
Bien, pour nous, les 17 régions administratives, voici le chiffre. Ça
devrait être ça, le chiffre, que ça remonte à Québec.
Une fois qu'on a dit ça, ce n'est pas
juste de leur demander un chiffre pour un chiffre. Il faudrait établir, et
c'est ça, la charte des régions qui a été proposée par Dominique Anglade, il
faudrait établir un dialogue, ce faisant, avec les régions : Parfait.
Vous, telle région, vous en avez besoin, là, dans un an… vous en avez besoin de
3 000. Puis vous allez voir, les chiffres, là, on serait extrêmement
surpris des chiffres. Vous en avez besoin de 5 000, 3 000, 2 500?
Parfait. On va avoir un dialogue, Québec, avec vous.
M. Duval (Alexandre) : Mais ce
n'est pas tant les besoins que la capacité d'accueil.
M. Tanguay : Oui, mais eux,
en région, ils savent leur capacité d'accueil. Moi, quand je parle à des
entreprises qui disent : Écoutez, nous, on est obligés d'acheter d'anciens
hôtels pour loger les nouveaux arrivants, on n'a pas de place en service de
garde, on a des emplois... Les gens, dans la région, ce n'est pas long qu'ils
apprennent le français puis qu'ils sont pleinement intégrés. Mais il y aura
éventuellement une réunification familiale.
Moi, je fais confiance à l'intelligence
puis à la capacité des gens en région pour nous le dire, c'est quoi, cette
capacité-là, plutôt que ce soit Dieu le Père à Québec qui dit : C'est 50 000.
Je questionnais Fitzgibbon, là, il y a trois semaines, un mois, sur
les crédits, puis M. Fitzgibbon, il disait : Ah! c'est 50 000. J'ai
dit, justement : Bien, c'est basé sur quoi, ce 50 000 là? Ah! c'est
M. Legault qui a dit que c'était 50 000. Puis il dit : Quand il va
dire que c'est 70 000, ça sera 70 000. Bien, j'ai dit : Bien, voyons
donc.
Alors, il faut se fier sur l'intelligence,
le savoir-faire, la connaissance de leur milieu, en région, puis je termine
là-dessus, en leur demandant : Combien en avez-vous de besoin? On doit
maintenant avoir un dialogue sur... Parfait, qu'en est-il de la pénurie de
logements dans votre région? On va les loger comment? Comment on peut vous
aider? Asseoir le pouvoir municipal, économique et social, dire : Bon,
pénurie de logements, sur cinq ans, on se voit où? Places en services de
garde, ça va prendre des places... parfait. Médecins de famille? Ça établirait
un dialogue où Québec serait facilitateur puis leur donnerait les moyens, les
moyens réglementaires, pour certaines municipalités, les moyens financiers pour
que, là... là, on l'aurait, l'intégration. Pas à Québec de le dire.
Et là, puis je termine là-dessus,
excusez-moi, mais ça m'anime, quand on dit : 80 % restent à Montréal,
puis après ça on essaie de les pousser en région, on essaie de les pousser en
région… en région, ils sont prêts à en accueillir. Pouvez-vous nous aider? Là,
je vous dis, je rencontre des entreprises, là, il n'y a pas de places en
service de garde. La Laiterie Coaticook vont faire leur service de garde, c'est
sorti publiquement. Je suis allé les visiter. Ils ont acheté la bâtisse à côté,
ils vont faire un 29 places privées non subventionnées. Puis je leur lève
mon chapeau. Mais eux, c'est de faire de la crème glacée, ce n'est pas de faire
des places en service de garde, mais ils ont besoin de ça. Je peux-tu vous dire
qu'ils l'ont, la capacité d'intégration, mais ils vont garder, sur les 29 places,
une quinzaine de places pour leurs employés.
M. Lachance (Nicolas) : Le
gouvernement ne chiffre même plus le coût des maternelles quatre ans, bon,
on apprend ça ce matin. C'était une promesse phare du gouvernement. À quel
point ça coûte trop cher ou on fait les bonnes choses avec ces sommes-là?
M. Tanguay : Puis je pourrai laisser
ma collègue compléter, mais les maternelles quatre ans, c'est un peu comme
les maisons des aînés. Sur papier, c'est une bonne idée. Sur papier, c'est une
bonne idée. Aïe! aimeriez-vous ça, que votre enfant, quatre ans, ait une
place... Bien oui. Aimeriez-vous ça, que votre parent, votre proche, ait une
place dans une maison des aînés? Bien oui. Mais ça coûte tellement cher, ça
sera accessible à une si petite portion de la population qui ont un besoin que
c'est la loterie maternelle quatre ans, c'est la loterie maison des aînés.
En ce sens-là, ce qu'on dit : On
peut-u gouverner pour tout le monde? Nous, ça fait longtemps que, pour les
places en services de garde, ça devrait être un droit, qu'on aurait dû, déjà,
ventiler le 6 milliards de dollars. On a posé la question à Mathieu
Lacombe. Il y a eu 660 millions, cette année, dans les poches du
gouvernement, là, 660 millions sur le 6 milliards pour développer des
places en services de garde. Ah! question : Combien de cela a été dépensé,
effectivement, pour développer les places? Réponse : On ne le sait pas, il
a été versé au fonds consolidé. Alors, c'est ça, la CAQ, grand parleur, petit
faiseur : la liste s'est allongée à 52 000.
À matin, on rouvre le journal puis ça nous
frappe en pleine face. On pensait qu'on faisait mieux, socialement, pour
lutter, dans les faits, quant aux iniquités salariales entre les femmes et les
hommes. À matin, on est de retour à la dure réalité. Ce n'est pas de la faute
du gouvernement, comme dit ma collègue de Verdun, mais le gouvernement, il y a
un levier, entre autres, qui est les 52 000 noms d'enfants sur la liste d'attente.
La très grande majorité de cela, c'est des femmes qui ne retournent au travail
puis qui souvent mettent leur carrière en veilleuse, font le yoyo. Essayez d'avoir
de l'avancement, essayez de, justement, pouvoir... Ça, ça ne contribue pas.
Et Ma place au travail, là, en témoigne.
Ma place au travail en témoigne. Vous les avez entendus, Ma place au travail,
ils font un travail extraordinaire de s'être rassemblés sur les réseaux
sociaux. Et eux, là, matin, midi, soir ne cessent de dénoncer ce
gouvernement-là, qui n'a pas compris l'importance des places.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous feriez avec les maternelles quatre ans?
Mme Plante (Caroline) : M.
Tanguay, il y a le ministre des Finances qui a convoqué les médias à
11 h 30 à une conférence de presse pour parler d'ajustements au
régime fiscal québécois au bénéfice des citoyens et des entreprises. Qu'est-ce
que vous pensez que c'est?
M. Tanguay : Ah! bien, j'ai
hâte de voir. Je ne le sais pas.
Mme Plante (Caroline) : ...un
cadeau de fin de session?
M. Tanguay : Je ne le
sais pas, en toute honnêteté. On va attendre de voir l'annonce à
11 heures, puis je laisserai, le cas échéant, là, si c'est le ministre des
Finances, mon collègue Carlos Leitão y réagir, mais on va écouter ça de façon
très attentive.
Mme Plante (Caroline) : C'est
une surprise, vous n'avez pas eu vent de ça, là?
M. Tanguay : Bien,
écoutez, des surprises, avec ce gouvernement-là, des lapins, je veux dire, on
en a plus qu'un qui sort de leur chapeau. Hier, il a déposé deux projets de loi,
sur les redevances sur l'eau, qu'on n'étudiera pas, sur les tarifs d'hydroélectricité
qui vont hausser selon l'inflation, qu'on n'étudiera pas. On verra si ce sera
un ixième lapin qui va sortir du chapeau de François Legault à 11 heures
puis on pourra commenter, le cas échéant.
M. Duval (Alexandre) : Les
relations intergouvernementales par textos…
M. Tanguay
: Wow!
M. Duval (Alexandre) : …est-ce
qu'on devrait s'assurer que chaque pièce de communication, y compris les textos
personnels échangés entre deux ministres, soit conservée à tout coup?
M. Tanguay : Je pense,
au départ... à part que de dire : Comment tu vas, ainsi de suite, au
départ, on ne devrait pas établir des relations intergouvernementales par
texto. Je pense que ça devrait être irrecevable. Puis je pense qu'on n'a même
pas besoin de l'interdire. Je pense qu'il y a... En anglais, on dit «common
sense». Il faut, à un moment donné, quand tu établis des relations... on dit...
du Québec avec les homologues fédéraux, même avec quiconque, tu ne fais pas ça
par texto. Tu ne fais pas ça par texto. Parce que savez-vous quoi? La question
lui a été posée, à Mme la ministre, en crédits, puis elle ne pouvait pas
répondre parce que c'étaient des textos. Puis là ça a l'air que les textos ont
été effacés. C'est la nature même d'un texto d'être...
M. Duval (Alexandre) : …
M. Tanguay
: Pardon?
M. Duval (Alexandre) : Est-ce
que c'est un manque de jugement de l'avoir effacé?
M. Tanguay : Bien,
écoutez, Sonia LeBel, je l'aime bien, là, mais là-dessus je pense qu'elle l'a
échappé. Je l'aime bien, Sonia LeBel, mais là-dessus elle l'a échappé, là,
beaucoup. Puis j'espère que ça ne se reproduira pas. Puis j'espère qu'il n'y en
a pas d'autres, ministres du gouvernement, qui transigent, qui établissent des
relations et communiquent de façon officielle avec leurs homologues par texto.
Ça ne se fait pas.
M. Lachance (Nicolas) : J'aimerais
juste terminer sur les maternelles quatre ans. Qu'est-ce que les libéraux
feraient? Ah! là, on sait que le PQ, pour ce qui est des maisons des aînés, ils
passeraient ça à la trappe. Est-ce que vous, vous feriez la même chose avec les
maisons des aînés et les maternelles quatre ans? Qu'est-ce que... C'est
quoi, le plan des libéraux pour ce dossier-là si vous prenez le pouvoir?
M. Tanguay : Bien,
écoutez, je pense qu'il est important que tout le monde ait une place, d'abord
et avant tout. Et plus que d'avoir une place, aussi... c'est-à-dire, pas plus,
mais aussi important que d'avoir une place, d'avoir le service. On disait
beaucoup que, pour reprendre le cas des maternelles quatre ans, on
déshabillait les CPE, on déshabillait les autres services de garde parce qu'ils
avaient de meilleures conditions. Et beaucoup d'éducatrices, pour en avoir
rencontré, ont fait le transfert, ce qui venait diminuer l'offre puis qui
explique, entre autres, la liste d'attente. Alors, moi, je pense que ce qui
aura été fait aura été fait, mais je pense qu'il ne faut plus poursuivre dans
cette voie-là. Je pense qu'honnêtement...
M. Lachance (Nicolas) : Donc,
il y aura des maternelles quatre ans pour un petit nombre?
M. Tanguay : Bien,
est-ce que... Puis, d'abord et avant tout, je pense, ça serait important d'avoir
un bilan très clair. Combien de places, de façon tangible, ont été réalisées?
Combien de projets sont en marche? Combien de millions de dollars sont
engloutis là-dedans? Coût-bénéfice, là, au Québec, là... C'est juste une
question de saine gestion. François Legault se présente en disant : Moi,
je suis comptable puis je vais juger sur les résultats. Coût-bénéfice, ce n'est
pas rentable pour la population qui veulent le service. Puis il faut rattacher
ça à la pénurie de main-d'oeuvre. Il faut rattacher ça à la pénurie de main-d'oeuvre.
Alors, c'est bien beau.... Voyez-vous, je
me rappelle encore d'une caricature très, très, très éloquente, où on voyait
une dame qui était dans un service... une maison pour aînés, puis qui... il y
avait un bel environnement, mais qui sonnait, sonnait, sonnait, puis il n'y
avait pas de service. Alors, les millions, les centaines de millions qui vont
là-dessus, est-ce qu'ils sont bien investis? Je ne pense pas. Est-ce qu'on
devrait mettre le focus sur les soins, sur les services, sur l'humain? Oui, ça
devrait être ça, la priorité.
M. Lachance (Nicolas) : Mais
je comprends ça, mais là il y a des choses qui sont en place, donc...
M. Tanguay : Ce qui serait
en place, on ne va pas...
M. Lachance (Nicolas) : Donc,
ça ferait qu'il y aurait juste un certain nombre restreint de personnes dans la
population qui pourraient maintenant avoir accès aux maternelles quatre ans
puis, par exemple, aux maisons des aînés?
M. Tanguay : Il faudrait
faire l'évaluation de cela, là. Puis je ne sais pas si tu veux compléter,
mais...
M. Lachance (Nicolas) : On
ne compléterait pas le réseau, un peu comme les CPE, on laisserait ça à moitié?
M. Tanguay : Je pense,
c'est faire fausse route, là.
Mme Melançon : Bien,
moi, je peux déjà vous dire une chose. À 800 000 $ pour une chambre, c'est
800 000 $ pour une chambre dans les maisons des aînés, moi, là, ça ne va
pas faciliter la vie de mes aînés qui sont en CHSLD à Verdun actuellement.
Parce que la loterie… parce que c'est de ça dont il est question, ça va devenir
une loterie. Parce que, de toute façon, là, des maisons des aînés, ça ne sera
pas pour tous les aînés. Il ne va y avoir que quelques privilégiés qui auront
accès à quelque chose. Au lieu de mettre de l'argent dans du béton, est-ce
qu'on peut mettre de l'argent dans l'humain? Est-ce qu'on peut mettre de
l'argent dans les soins? Est-ce qu'on peut mettre vraiment de l'argent et
l'emphase pour que nos aînés puissent vivre décemment? C'est ça, la vraie
question. Ce n'est pas d'avoir un beau complexe luxueux pour les aînés, pour 2000 aînés, pour 3000 aînés, alors que
tous les autres aînés vont vivre dans les mêmes conditions que ce qu'on a vu
durant la pandémie. Bien, non merci.
M. Lachance (Nicolas) : ...puis
les maternelles quatre ans?
Mme Melançon : Bien, pour les
maternelles quatre ans, il y avait déjà des maternelles quatre ans,
d'ailleurs, en place. Je tiens juste à le rappeler, là, ce n'est pas une
invention de ce gouvernement-là, l'invention du gouvernement, c'est qu'il
voulait en avoir partout. Puis tout le monde a dit : Ce n'est pas une
bonne idée. Il y avait une personne qui trouvait... non, deux personnes
qui trouvaient que c'était une bonne idée : le ministre Jean-François
Roberge puis le premier ministre du Québec. Bien, honnêtement, ça aussi c'est de
faire fausse route, alors que dans les écoles...
Puis je peux vous en parler, j'attends une
troisième école à L'Île-des-Sœurs parce que j'ai des enfants qui sont dans une
tour à bureaux, qui n'ont pas de bibliothèque, qui n'ont pas de cour d'école,
qui n'ont pas de gymnase. Puis j'ai des parents qui me disent : Moi, là,
mon enfant qui est en cinquième puis en sixième année, là, bien, actuellement,
du côté scolaire, là, ça se fait sentir. Ma fille, mon gars n'a pas le goût
d'aller à l'école. Ça devait être temporaire, l'espace de bureau.
Puis moi, je suis allée questionner Sonia
LeBel, je suis allée questionner Jean-François Roberge. Vous m'avez vue souvent
me lever. Semble-t-il que c'est moi qui a le plus de questions sur un dossier
local au salon bleu. Et j'en suis très fière parce que je suis la voix des gens
de Verdun et je vais continuer à faire ce combat-là.
Mais, lorsque vous me parlez de sommes
faramineuses, bien, moi, j'ai de besoin d'une troisième école qui n'est
toujours pas venue parce qu'ils se sont traîné les pieds pendant quatre ans.
M. Laberge (Thomas) : Pour
revenir sur l'immigration en région, est-ce qu'il faut hausser les seuils?
M. Tanguay : C'est les
régions qui vont le déterminer. Encore une fois, je fais confiance à
l'intelligence, à la capacité d'accueil, à la capacité d'évaluation des
régions. Et, en ce sens-là, c'est les régions qui vont nous le dire, très
clairement. Les régions vont nous le dire. Mais je peux vous confirmer une
chose, là, cet exercice-là doit être fait. Et ce que l'on entend sur le
terrain, là, vous rentrez dans n'importe quelle entreprise, ils vont vous dire...
Combien il vous manque d'employés? Écoutez, j'ai huit, 10, 30 postes
d'affichés. Quand vous commencez à additionner ça, là, c'est le besoin en
main-d'oeuvre pour garder une économie forte au Québec. Et je vous le dis, là,
le facteur économique pour le Québec, c'est le facteur premier, avec la
cohésion sociale, pour assurer les services publics, pour assurer la pérennité
du français, pour assurer l'épanouissement du Québec. La force du Québec est la
première garantie importante pour pouvoir assurer le développement économique
du Québec.
Alors, quand, dans nos entreprises en
région, partout, ils disent : On manque d'employés, on manque d'employés,
on en veut, de leur donner la parole et d'imaginer la suite avec elles et eux,
faire en sorte de dire : Parfait, ça va prendre des logements… Qu'est-ce
qu'on peut faire pour vous aider? On met autour de la table les pouvoirs
municipaux, services de garde, soins de santé. C'est ce qui fait aussi… ultimement,
vous pouvez attirer une nouvelle personne, puis elle va dire : Écoute, je
n'ai pas de logement, ça fait un an et demi que je suis dans une chambre, je
n'ai pas de médecin, je n'ai pas de place en service de garde, désolée, mais je
quitte.
Et les nouveaux arrivants ont des permis
de travail de deux ans. Vous avez deux ans pour les accrocher, les
intégrer. Ils le font au quotidien. Combien j'ai rencontré de directrices et
directeurs des ressources humaines qui disaient : Écoutez, M. Tanguay,
moi, ce n'est pas juste le service de paie, là, moi, je suis en train de faire
du logement, puis je fais du développement de places, puis je fais également...
pour attirer la main-d'oeuvre, je fais de l'immigration internationale. Vous
parlez à n'importe quel, en région, directeur d'une entreprise, directeur des
ressources humaines, c'est ses trois priorités : recrutement
international, services de logement, services de garde. Après ça, c'est le
service de paie puis ce qu'il faisait usuellement. C'est une crise, c'est une
crise.
Mme Senay (Cathy) : Mr.
Tanguay. Good morning.
M. Tanguay
: Good morning.
Mme Senay (Cathy) : We don't know what the Finance Minister will announce, but I just
would like to ask you, as an MNA, do you receive phone calls from your own
constituents or do you have any conversations with organizations working with
your constituents and seeing, on the ground, at… it becomes tougher for
Quebeckers to pay their bills, with the rising cost of living? Tell me, what do
you see, as an MNA?
M. Tanguay
: As an MNA, of course, we're receiving calls, phone calls from
people who are struggling with the inflation, you know, going to the groceries and getting back at home with
two bags, once it cost you $80 and now it's $120. The cost of living is
very, very expensive. And again, people are finding difficulties to pay the
bills and they have a lot of questions, for instance: About«tarifs d'Hydro-Québec», for instance, what's going
to happen with this? Because people are stressed by it, they are unable to see
when it's going to stop. And for those who are rich enough, I'll put it this
way, to have a car, they have the obligation to, of course, to fuel their car.
It's very, very expensive.
So, again, we're seeing
more and more organisations helping families, for instance, to have access to
food, to good food. Fruits, vegetables can be very expensive, and they must
offer that kind of food to their kids, to their children. And they're not happy
with it, but it's now our reality, it's an obligation, they have to ask help.
And I think that we… first of all, we have to support those kinds of
organisations, we have to face this reality and to ask the Government what can… do for it. And I'm
looking for that announcement at 11:00. I hope that it's going to be with
respect to, for instance, the inflation.
Mme Senay (Cathy) :
And Radio-Canada is
reporting that there is no study or document proving, explaining thoroughly why
the CAQ Government keep
repeating that the capacity to welcome immigrants in Québec is 50 000 annually. How do you explain this, that there is nothing there to prove it?
M. Tanguay :
You know… Yes. I think that… and that's the plan that proposed Dominique Anglade
with «la charte des régions», very important document. The more efficient way
to have that number is… it's to ask to the actors of all the regions within Québec: What are your needs? How would you
be able to welcome these newcomers, these new people? What about housing? What
about places in day care? What are your needs and tell us what are your needs
based on a one-year period, three-year period, five-year period? And I think
the most efficient study, the most efficient way to know the right number of
that capacity of welcoming newcomers, I think that it's by asking the regions.
And it goes with a responsibility from Québec to have a dialogue: OK, how can we help you building homes? How can we help you creating
places in day care? How can we help you to provide you with sufficient doctors?
It's a dialogue.
So, we… Enough, enough of
Québec dealing its 50 000.
And, when I'm asking Fitzgibbon
how come it's 50 000, how come it's not 60 000, 70 000, he says:
Because Legault said so, and,
when Legault will say: It's 70 000,
it's going to be 70 000. End of the discussion. No, we can no longer work
like this in Québec.
Again, very, very
important document tabled by Dominique Anglade, «la
charte des régions». We need to ask the people living in these regions: What
are your needs? How can we help you? And you know what? At the end of the day,
their number should be the number for the whole Québec.
Mme Greig (Kelly) :
But, on this topic, I mean… So, Québec wants more powers of immigration from
Ottawa. We expect that would be
probably a major theme of this upcoming election. So, if we don't have the
proper data, how much confidence do you have that Ottawa is going be playing ball with Québec on this topic?
M. Tanguay :
But I think that is part of a dialogue
that we need to have with Ottawa. And again, François Legault needs to have… he asked all the powers
within the immigration, but I can testify, because I have cases in my riding
where even, in Québec, the
Ministry of Immigration in Québec, they have a lot of difficulties to talk to each other. Within that
organisation, they have a lot of things to deal with, and I think that they're
not that good, they're not that efficient. Again, I have very tangible,
concrete examples in my riding where the people, they are struggling with that
Minister.
So, again, I think that
is part of a dialogue, we need to be more efficient collectively, federal and provincial,
with respect to the immigration. But Legault is asking for all the powers and
he's not justifying his request with respect to that.
Mme Greig (Kelly) : In your opinion, where did this number, 50 000,
come from?
M. Tanguay
:
I asked the question to Pierre Fitzgibbon, and he said:
It comes from François Legault's mind. It comes from François Legault's mind.
And again, you need to ask the regions, the leaders, the people at the
municipal level, the people working within the businesses and the people
involved with respect to getting access to housing, for instance, to assemble
all the people and to ask them: What's your need? What's your capacity? And we
will be helping you, not the other way around, saying: OK, it's 50 000, based on, I don't know, a study, because there's
no study.
And that's the way we are
proposing at the Québec Liberal Party. That's the proposal. Very, very
important proposal from Dominique Anglade, «la charte des régions», to have a
very thorough, very concrete, tangible approach and to work with our regional
leaders to make it happen.
Mme O'Malley (Olivia) : There was a shooting last night, or overnight, in Verdun. It was
targeting an 18-year-old boy, one of three over a night, in your riding. This
is constantly going on. What is it going to take for something to change?
Mme Melançon : Bien, c'est
terrible. Je vais y aller en français, si vous me permettez, mais c'est tout
simplement terrible. Les gens sont très inquiets. On l'a vu,
Rivière-des-Prairies, où ça tire de façon presque quotidienne, ces temps-ci,
que ce soit du côté de Montréal-Nord, que ce soit sur Le Plateau—Mont-Royal,
que ce soit à Verdun. Honnêtement, à chaque fois où Jean Rousselle, député de
Vimont, s'est levé au salon bleu pour demander à la ministre responsable de la
Sécurité publique qu'est-ce qu'elle fait, elle dit qu'ils ont mis de l'argent.
Ils ont mis de l'argent.
Mais, clairement, les gens ne sont pas en
sécurité, ne se sentent pas en sécurité. J'ai eu des appels, j'ai eu des
échanges, ce matin, et les gens sont excessivement inquiets. Je pense qu'on
doit faire plus, on doit faire mieux. Et très honnêtement, je pose la question :
Si c'était le cas dans la ville de Québec, actuellement, si, malheureusement, il
y avait beaucoup de tirs à Québec, je ne sais pas, mais je sens que Geneviève
Guilbault se sentirait encore plus interpellée qu'elle ne le fait actuellement
au salon bleu.
Mme Senay (Cathy) : Vous
pensez qu'il y a une différence de comportement, de réaction de Geneviève
Guilbault?
Mme Melançon : Non, c'est la
mécompréhension. Je vais mettre ça... C'est plus du côté... ce n'est pas du
côté... c'est vraiment de la compréhension de ce qui se passe sur le terrain.
Parce que je pense que, si c'était plus proche d'elle… je pense qu'elle
pourrait saisir, elle aurait probablement plus de retour. Mais ce qui se passe
à Laval, ce qui se passe à Montréal actuellement, c'est terrible, puis il faut être
sur le terrain pour comprendre à quel point les gens sont inquiets.
J'invite Geneviève Guilbault, si elle le
souhaite, là, à venir faire un tour du côté de Verdun, de venir, parce
qu'honnêtement elle doit bien saisir tout ce qui se passe actuellement, que ce
soit à Laval, à Montréal. Elle doit venir entendre ce que les gens ont à dire.
Des voix : Merci.
(Fin à 8 h 34)