(Onze heures seize minutes)
Mme St-Pierre : Alors,
bonjour. Merci d'être là. Je ne serai pas très longue. Je veux exprimer tout
mon étonnement et ma frustration de voir que la motion de mon collègue Pascal
Bérubé a été rejetée par la CAQ, c'est-à-dire le dépôt d'une loi sur le statut
de l'artiste et également l'adoption de cette loi avant la fin des travaux
parlementaires. C'est absolument inacceptable.
Cette loi est attendue. Les artistes
méritent une refonte de la Loi sur le statut d'artiste. Et on s'attend à ce que
la loi soit, oui, déposée, et qu'on puisse l'adopter d'ici la fin des travaux parlementaires.
Alors, c'est inacceptable, c'est scandaleux que la CAQ ait refusé cette
motion-là. Et je peux vous dire que nous avons été en contact avec des gens du
milieu culturel. Ils attendent cette loi, ils veulent cette loi, ils méritent
cette loi. Et voilà, c'est ma déclaration, ce matin, relativement à ce rejet de
la motion de mon collègue Pascal Bérubé.
Mme Lajoie (Geneviève) : Puis,
selon vous, pourquoi la CAQ a refusé?
Mme St-Pierre : Je ne le
sais pas, il faut demander à la ministre. Parce que ce qu'on entend dire, c'est
que la loi est prête, la loi est dans le pipeline, la loi peut être déposée. Ça
fait quatre ans. Ils se sont engagés lors de la dernière campagne électorale de
faire cette refonte, de non seulement déposer une loi, mais d'adopter une loi.
C'était également dans la politique culturelle que nous avions déposé en 2018,
qu'il y aurait une refonte de la loi. Les fonctionnaires travaillent là-dessus
depuis des mois. Et, ce matin, on arrive, puis ils sont arrivés avec des amendements
qui disaient qu'ils ne voulaient pas mettre la notion que ça serait déposé
avant le 15 mai puis ils ne voulaient pas mettre la notion que ça serait
adopté avant la fin des travaux parlementaires.
Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce
que c'est électoraliste, vous pensez? Est-ce que c'est des raisons électorales?
Mme St-Pierre : Peut-être
qu'ils vont dire : Ah! bien, votez pour nous autres puis vous allez l'avoir,
votre loi. C'est peut-être ça aussi. Mais il ne faut pas prendre les gens pour des
idiots puis des imbéciles, là. Je veux dire, ça fait quatre ans qu'ils
attendent cette loi, la loi a été promise. On a dit qu'on collaborerait. J'ai
dit à la ministre à plusieurs reprises que j'étais prête, que nous étions prêts
à collaborer. Alors, moi, je suis totalement scandalisée par cette attitude.
M. Robillard (Alexandre) : Est-ce
que ça se peut qu'avec le temps qu'il reste c'est virtuellement impossible d'adopter
cette loi-là?
Mme St-Pierre : Bien, c'est-à-dire,
vous voyez comme moi les travaux des commissions parlementaires. Vous voyez
comme moi, la loi n'est pas encore déposée. Vous voyez les travaux des
commissions parlementaires, ça doit aller en commission parlementaire de l'éducation
et de la culture. Et le temps presse, là. Mais on peut collaborer, il y a des
choses qu'on peut faire. Mais il faut qu'elle dépose la loi. Ce qu'on entend
dire, la loi, elle est dans la machine. Son cabinet a même dit à des gens du
milieu culturel qu'ils étaient très fiers de ce qu'ils avaient fait. Bien,
déposez. Pourquoi on refuse, ce matin, de dire qu'on va déposer avant le 15...
qu'on ne s'engage pas à déposer avant le 15 mai? Pourquoi on refuse, ce
matin? C'est quoi, le problème?
Une voix : Merci beaucoup.
Mme
St-Pierre
: Merci.
(Fin à 11 h 20)