(Quatorze heures quatre minutes)
M. Lacombe : Bien, en
fait, simplement, je voulais partager avec vous, aujourd'hui, bien sûr, que je
suis heureux qu'on en soit à l'adoption du projet de loi n° 1. Donc, on a
de bonnes chances de pouvoir l'adopter aujourd'hui. Je vous partage que c'est
un projet de loi dont on a besoin si on souhaite, tout comme le gouvernement,
donner une place à chaque enfant puis améliorer le développement du réseau, en
compléter aussi son développement.
Je vous partage aussi que je suis surpris
d'entendre que le Parti québécois a l'intention de voter contre ce projet de
loi, alors qu'il reçoit un accueil quasi unanime dans notre réseau. Les
partenaires avec qui on a travaillé longtemps, pendant des mois, là-dessus,
nous disent qu'ils ont besoin de ce projet de loi là. Donc, je suis très
surpris que le Parti québécois décide de voter contre. Québec solidaire n'a pas
encore indiqué ses intentions, donc j'ai bon espoir qu'ils voteront aussi pour.
Mais je souhaite réitérer à quel point, pour moi, ce sera important que ce
projet de loi là soit adopté, puis d'envoyer le message aussi que tout le monde,
à Québec, est derrière le réseau pour le développer.
Mme Lajoie (Geneviève) : Et
comment va le recrutement d'éducatrices? Parce qu'il fallait en trouver 18 000
pour, justement, mener à bien votre projet, votre grand plan. Où est-ce que ça
en est?
M. Lacombe : Il fallait
en trouver, effectivement, près de 18 000, 17 800 pour être plus
précis. Je vous dirais que ça va bien. On entend qu'il y a de l'intérêt sur le
terrain. Maintenant, c'est clair qu'on fera les bilans aussi lorsque les
inscriptions seront terminées.
Mme Lajoie (Geneviève) : Avez-vous
les chiffres à l'heure actuelle?
M. Lacombe : Bien, vous
savez, on est en pleine période d'inscription au cégep, tout ça n'est pas final,
donc on sera en mesure de faire des bilans, évidemment, au cours des prochains
mois. Pour l'instant, je pense qu'il est trop tôt pour le dire.
Mme Lajoie (Geneviève) : Puis
pouvez-vous m'éclairer sur le 37 000, finalement? Donc, est-ce que vous
devrez en créer plus que 37 000, là?
M. Lacombe : J'imagine
que vous posez cette question-là suite à l'entrevue de LaPresse.
Effectivement, votre collègue me mentionnait… si les 37 000 places
actuellement en chantier seraient suffisantes. Et ce que je leur ai mentionné,
à ce moment-là, c'est que, déjà, on constate qu'on en manquera dans certaines
régions, donc on sera déjà obligés d'en rajouter. Mais ce n'est pas une
contrainte, c'est une bonne nouvelle, c'est la preuve que lorsqu'on dit qu'on
est sérieux dans notre démarche, on l'est pour vrai. Donc, oui.
Mme Lajoie (Geneviève) : Mais
combien?
M. Lacombe : Un peu plus
d'un millier. Pour l'instant, c'est l'estimation qu'on a.
Mme Lajoie (Geneviève) : Donc,
ça fait 38 000 au lieu de 37 000?
M. Lacombe : C'est,
effectivement, oui, les chiffres qu'on a pour l'instant.
Mme Lajoie (Geneviève) : O.K.
Puis c'est dans quelles régions où c'est vraiment criant, où il devra y avoir
des ajouts?
M. Lacombe : On est en
train, là, de faire la cartographie de tout ça. On est dans le processus,
actuellement, de nous assurer que les dernières régions où il manque des places
soient bien couvertes. Puis on a été confrontés à une migration interrégionale
qui a été plus élevée qu'à l'habitude, avec la pandémie, et tout ça se faisait
alors qu'on était en pleine opération. Donc, au moment même où on était dans
cette opération là, ça bougeait, donc là on s'aperçoit qu'il faut s'ajuster.
Mais c'est une bonne nouvelle, c'est la preuve que, je le disais, quand les
besoins seront démontrés, on sera au rendez-vous pour créer ces places-là.
Mme Lajoie (Geneviève) : …une
précision. Le projet de loi, là, va vous permettre de créer vous-même, le
gouvernement, des CPE dans les régions où il n'y aura pas d'offre. Est-ce que
vous avez déjà, sur la table, des plans à cet effet-là? Est-ce qu'il y a déjà
des endroits où vous savez que vous devrez créer des CPE?
M. Lacombe : Pas pour l'instant,
et c'est une bonne nouvelle, donc ça veut dire que les promoteurs sur le
terrain ont répondu présents. Donc, ça, je suis très, très heureux de ça. Il y
a une mobilisation exceptionnelle des promoteurs, que ce soient les CPE ou les
garderies. Donc, pour l'instant, c'est une bonne nouvelle.
Par contre, le projet de loi, c'est
beaucoup plus que ça, c'est de permettre les installations de 100 places
plutôt que de 80, c'est de notamment s'assurer que, lorsqu'il y a un déficit de
places, le gouvernement est obligé, est obligé, légalement, de lancer un appel
de projets pour combler ce déficit de places là, c'est de mettre sur pied des
comités consultatifs régionaux qui vont être capables de nous dire que le
portrait change dans leur région. Il y a beaucoup de municipalités qui nous
disent : Vous n'avez pas tenu en compte le fait qu'il y a une usine qui
est en train de s'implanter, et parfois c'est vrai, on est obligés de s'ajuster
ensuite, il faut le faire avant. Le projet de loi va nous permettre de faire
ça. Donc, c'est la raison pour laquelle je m'explique bien bien, bien mal
pourquoi le Parti québécois, aujourd'hui, nous dit qu'il va voter contre ce
projet de loi là. Merci.
(Fin à 15 h 8)