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Point de presse de Mme Claire Samson, députée d’Iberville

Version finale

Wednesday, April 6, 2022, 14 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures quatre minutes)

Mme Samson : Bienvenue. Alors, je voulais souligner, ce matin... ou ce midi, surtout, l'excellent rassemblement qu'on a eu hier dans Chauveau, où M Duhaime a annoncé sa candidature de façon officielle. Ça a été une belle soirée, on a «sold out», on a refusé des gens à la porte. C'était très grisant, très galvanisant, ça nous a donné beaucoup d'énergie. Puis je vais laisser M. Duhaime vous en parler plus longuement.

M. Duhaime (Éric) : Merci beaucoup, Claire. Bonjour, tout le monde. Écoutez, hier, effectivement, comme Claire vient de le dire, il y a eu un bon rassemblement dans Chauveau. On a eu 550 personnes qui ont signé le registre à l'entrée. Évidemment, on a été obligés de refuser les gens, il y avait quelques centaines de personnes aussi qui étaient à l'extérieur. Au même moment, vous le savez, il y avait un rassemblement, aussi, en faveur du tramway ailleurs en ville, et ça démontre un peu la polarisation qu'il y a présentement dans la région de Québec, entre autres, sur cette importante question. Puis aujourd'hui, vous savez aussi que le gouvernement adopte les décrets par rapport à ce fameux tramway de Québec. Moi, je suis ici, aujourd'hui, simplement pour vous dire une chose, c'est que vous savez que la population de Québec n'est pas favorable à ce projet-là. On sait qu'il y a une majorité qui est contre le projet. C'est économiquement le plus gros investissement de l'histoire de la ville de Québec. On ne peut pas accepter que ce projet-là se fasse contre la population de Québec, qui va le payer puis qui va en subir les inconvénients, parce qu'il n'y a pas juste des bénéfices, il va y avoir aussi des inconvénients, notamment pendant la période de construction et aussi après.

Puis aujourd'hui, moi, je m'adresse particulièrement aux élus de la région de Québec. Vous savez, il y a des députés, là, qui ont été élus en nous disant : «Tramway, no way», il y en a même un qui est rendu ministre, aujourd'hui, qui dit ça. Il y a d'autres députés qui ont émis de sérieuses réserves. Pas plus tard que la semaine passée, on avait aussi le ministre Jonatan Julien qui a même dit que ça prenait de l'acceptabilité sociale. Là, aujourd'hui, on est en train de traficoter la définition de ce qu'est l'acceptabilité sociale. Ça nous apparaît hautement douteux quand la population est déjà contre, quand on a eu, rappelez-vous... Je vais juste faire la chronologie des événements parce que c'est important de se le rappeler. On a eu un maire, Régis Labeaume, qui a été élu, contre le tramway. À l'époque, il se battait contre Anne Guérette aux élections municipales. Mme Guérette a eu 15 % des votes, M. Labeaume a gagné en faisant campagne contre le tramway. Un coup qu'il a été élu, il a changé d'idée, il est devenu un adepte du tramway. Puis c'est correct, là, tout le monde a le droit de changer d'idée, dans la vie. Cela étant, la population de Québec ne s'était pas prononcée en faveur.

Lors de la dernière élection municipale, encore une fois, on a eu le parti de M. Labeaume, avec Mme Savard, qui proposait le projet de tramway qu'on connaît aujourd'hui. M. Marchand a fait campagne avec... projet de 10 modifications par rapport au tramway, qui pouvait sembler un compromis plus acceptable pour plusieurs personnes à Québec, notamment le fait d'enlever la dalle de béton au centre de la chaussée, le fait de ne plus avoir de fils électriques dans les airs, le fait de ne pas couper tous les arbres centenaires ou à peu près sur René-Lévesque, le fait de ne pas dépasser les coûts qui étaient initialement prévus. Malgré tous ces projets de modifications, aujourd'hui, on se ramasse avec un tramway qui n'a pas changé. On est encore au même projet de M. Labeaume et, malheureusement, le gouvernement et l'administration municipale à Québec veulent aller de l'avant.

Pour nous, l'acceptabilité sociale, ce n'est pas compliqué, là, c'est ou bien on attend l'élection qui va avoir lieu le 3 octobre... Ça fait des années et des années qu'on en parle, là. On peut attendre à l'élection du 3 octobre, c'est moins de six mois par rapport à maintenant, pour un projet qui va nécessiter des années de construction, ou encore la tenue rapide d'un référendum dans la région de Québec pour que la population se prononce démocratiquement. Il n'y a pas d'autres façons de voir ça. Que des élus aient changé d'opinion, c'est tout à fait légitime, c'est tout à fait correct, puis je ne remets pas ça en cause. Cela étant dit, ça ne veut pas dire que la population les a suivis dans leurs changements de cap. Et donc les élus de la région de Québec, qui sont supposés représenter, d'abord et avant tout, les électeurs de la région de Québec, ont une responsabilité. La Capitale-Nationale a massivement voté pour la Coalition avenir Québec lors de la dernière élection, elle est en droit de s'attendre à ce que ses élus, aujourd'hui, la représentent, plutôt que de représenter les volontés de leur chef ou d'élus municipaux. Donc, la demande, elle est claire, elle est aux élus de la ville de Québec : Levez-vous maintenant parce que, sinon, le 3 octobre, la population de Québec va vous juger sur votre changement de cap puis sur votre aspect antidémocratique par rapport au tramway de Québec.

Donc, c'est essentiellement le message que je voulais livrer aujourd'hui, c'est un cri du cœur. Je sais qu'il y en a beaucoup, beaucoup, dans la région de Québec, qui veulent se mobiliser présentement. Je fais juste vous dire, je sais qu'hier il y a eu un rassemblement en faveur du tramway, mais moi, quand j'ai parlé, hier, là, c'est quand j'ai parlé du tramway que les gens ont le plus réagi dans la salle, puis ce n'était pas positif, là. Les gens se sont mis à huer dès qu'on a mentionné le mot «tramway». Donc, on peut dire qu'il y a eu une manifestation hier qui était encore plus importante que celle protramway, puis c'était celle qui était contre le tramway au rassemblement du Parti conservateur de Chauveau. Sur ce, je vais prendre vos questions si vous en avez.

M. Bourassa (Simon) : Bonjour, M. Duhaime.

M. Duhaime (Éric) : Bonjour.

M. Bourassa (Simon) : Je veux revenir sur l'aspect municipal de la chose. Quand vous dites qu'il y a une majorité de gens qui sont contre le projet, bien, si on compile le nombre d'électeurs aux municipales qui ont voté pour le parti de Bruno Marchand puis le parti de Mme Savard, ça fait quand même une majorité des gens qui auraient donc voté pour le projet de tramway.

M. Duhaime (Éric) : S'il avait été modifié tel que M. Marchand l'avait promis pendant la campagne électorale, vous auriez raison. Maintenant, moi, je connais beaucoup de conservateurs qui ont voté en faveur de M. Marchand, plusieurs personnes notoires, même à Québec, qui ont voté et qui ont appuyé M. Marchand, puis ces gens-là étaient opposés au tramway de Régis Labeaume. Ils acceptaient une espèce de compromis que M. Marchand a mis de l'avant lors de la campagne électorale. Malheureusement, ce compromis-là, il n'est plus sur la table aujourd'hui.

M. Bourassa (Simon) : Parce qu'il coûte trop cher?

M. Duhaime (Éric) : Parce qu'il coûte trop cher, parce que je pense qu'il y avait des problèmes techniques aussi, là, par rapport à l'hiver, par rapport à l'électrification des rails, par rapport à la dalle de béton. Il y avait aussi des problèmes techniques par rapport... Donc, on se ramasse avec un projet qui va abattre les arbres centenaires sur René-Lévesque, on se ramasse avec un projet qui va dépasser ses coûts, on a déjà l'assurance que ça va être, quoi, 700, 800 millions de plus que prévu initialement. On se ramasse aussi avec un projet qui va avoir une dalle de béton au centre puis qui va se ramasser avec une... j'appelle ça la toile d'araignée des fils électriques au-dessus de nos têtes. Donc, on n'a pas le projet sur lequel on a voté. Puis s'ils veulent qu'on vote sur un projet, bien, il faut que ça soit celui qui est proposé véritablement.

M. Bourassa (Simon) : Vous, vous proposez quoi pour la mobilité, dans la région de Québec, pour le transport en commun? Parce que, tu sais, je ne veux pas répéter la fameuse phrase qu'on est la seule ville, en Amérique du Nord, au Canada, qui n'a pas de transport structurant, mais reste qu'un jour, ça va prendre un système structurant, il va falloir améliorer le transport en commun, à...

M. Duhaime (Éric) : On est tout à fait conscients qu'il faut améliorer le transport en commun, puis d'ailleurs, ça va faire l'objet du débat de la campagne électorale. On a l'intention de proposer des choses très concrètes dans notre plateforme électorale qu'on va présenter aux électeurs un peu plus tard, là, à la fin du printemps ou au début de l'été. Cela étant dit...

M. Bourassa (Simon) : Un métro?

M. Duhaime (Éric) : Bien, il y a toutes sortes d'options. Il y a même un parti politique municipal qui a fait campagne sur un métro à Québec, mais il y a toutes sortes de possibilités. Moi, personnellement, ce que je pense qui est la priorité, c'est : Qu'est-ce qui va améliorer la vie des gens de Québec? Et ce qui va améliorer la vie des gens de Québec, là, c'est que les gens puissent se rendre du point a au point b le plus rapidement possible. Est-ce que le tramway est en train de faire ça? Pas du tout. En fait, ça va peut-être même avoir l'effet contraire. On sait que ça va nuire à la mobilité pour les automobilistes puis on sait que le tramway ne roule pas très vite non plus, donc ça n'améliorera pas nécessairement l'expérience, ça n'améliorera pas non plus nécessairement le nombre de gens qui vont utiliser le transport en commun.

Moi, mon objectif, c'est qu'il y ait plus de gens qui utilisent le transport en commun pour qu'il y ait moins de gens, justement, sur la route puis qu'il y ait plus de mobilité plus rapide, et je pense que c'est l'objectif initial qu'on devrait tous avoir. L'objectif d'un politicien, ce n'est pas de couper des rubans avec des wagons neufs, là. L'objectif d'un politicien, c'est supposé être que les gens puissent se transporter plus rapidement, à meilleur coût, et c'est ce que le Parti conservateur du Québec va proposer lors de la prochaine campagne électorale.

M. Bourassa (Simon) : En terminant, sur... dans Chauveau, on a parlé à M. Lévesque, tout à l'heure, le député actuel de Chauveau. Lui, il ne compte pas faire campagne plus à droite pour rivaliser avec vous. Vous, comptez-vous faire campagne un peu plus à gauche pour tenter de rivaliser avec...

M. Duhaime (Éric) : Bien, écoutez, moi, je vais faire la campagne en défendant les idées puis les valeurs qui sont incluses dans la plateforme du Parti conservateur du Québec, mais certainement que... Je ne sais pas si c'est à gauche ou à droite d'être, par exemple, pour un pont plutôt qu'un tunnel entre la Rive-Sud et la Rive-Nord de Québec, là. Je pense qu'il y a des enjeux que ce n'est pas juste une question de gauche-droite, là, ça déborde, cet enjeu-là. Puis même sur le transport en commun, la proposition qu'on va amener va peut-être être perçue par certains comme étant aussi, ou sinon même plus à gauche que celle qui est actuellement sur la table. Mais il va y avoir des gros débats, c'est clair. Et M. Lévesque lui-même, rappelez-vous, hein, c'est quand même quelqu'un qui a changé son fusil d'épaule sur l'histoire du tramway. Il était quelqu'un de très sceptique il n'y a pas si longtemps, par rapport au projet de tramway de Régis Labeaume, et là, soudainement, il s'est converti aux vertus du tramway. C'est très bizarre puis ce n'est pas ce que ses électeurs avaient entendu de sa bouche. Donc, je vois ça comme un changement de cap et je pense que les électeurs de Chauveau vont être à même de juger le 3 octobre prochain.

Une voix : Merci.

M. Duhaime (Éric) : Merci beaucoup. Merci, monsieur. Merci.

Mme Samson : Peut-être un dernier petit mot sur le projet de loi n° 28 qui est actuellement en audiences. Les audiences se poursuivent. Malheureusement, on a eu droit, ce matin, à un défilé d'employés du gouvernement, soit le directeur général de la Santé publique par intérim, et des P.D.G., et des directeurs généraux de CIUSSS, qui sont venus vanter le projet de loi n° 28 tout en reconnaissant que, comme l'a dit le premier ministre du Québec, il a attrapé la COVID puis c'était comme un rhume. Alors là ils ne sont pas capables de nous justifier comment autant de pouvoirs sont nécessaires au gouvernement pour gérer un rhume. Alors là on va voir qu'est-ce que ça va donner, le reste des audiences, mais pour le moment, là, c'est mal parti.

Merci.

(Fin à 14 h 14)

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