(Neuf heures cinquante-deux minutes)
M. Dubé : Bonjour, tout
le monde. Alors, peut-être juste, rapidement, quelques mots sur la situation
avec la COVID. Vous avez vu ou entendu des déclarations hier, entre autres, du
Dr Boileau, il continue de faire des entrevues aujourd'hui. C'est sûr qu'on est
préoccupés par l'augmentation, entre autres, des cas et des hospitalisations,
mais, en même temps, je vous rappelle que c'était prévu. Rappelez-vous les
dernières prévisions qu'on avait faites, on voyait une baisse des
hospitalisations, mais on avait dit qu'il y aurait un impact du relâchement des
mesures sanitaires qui arriverait exactement au moment où on est. Bon. Ce qui
change un petit peu la donne — mais encore une fois, je le répète, c'était
prévu — c'est l'augmentation quand même assez rapide du BA.2 en
proportion de l'Omicron, qui a, dans les derniers jours, en fait, dépassé même
le 50 %.
L'effet — puis j'en discutais
encore, ce matin, avec le docteur Boileau, pour, juste être très transparent — l'effet,
en ce moment, du BA.2 est beaucoup plus en région, puis quand je dis en région,
là, je dis Côte-Nord, Abitibi, puis à partir de Québec, là, en s'en allant vers
la Gaspésie. Puis la principale raison pour laquelle ça arrive, c'est parce que
c'est les régions qui ont été moins frappées par Omicron. Alors donc, c'est des
gens qui ont moins de protection naturelle ou immunitaire du Omicron, qui a été
plus dans les grandes régions, notamment la région de Montréal. Alors donc, ce
que ça nous fait faire... Puis le Dr Boileau a passé beaucoup de temps, hier,
avec les santés publiques régionales, particulièrement en région, puis je vous
donnerai la chance de lui parler aujourd'hui parce qu'il va donner beaucoup d'entrevues,
mais pour bien expliquer que les santés publiques régionales doivent faire un
effort pour avoir des recommandations, parce qu'on pense, par exemple, que les
gens devraient être très attentifs. Je pense aux personnes âgées dans les RPA,
par exemple, parce que vous savez qu'on est en train de vacciner la quatrième
dose, mais rien n'empêche d'être beaucoup plus prudent et, je le dirais,
partout au Québec, mais particulièrement en région, qui n'ont pas eu cet
effet-là.
Alors, c'est les grandes lignes. Oui, on
est préoccupés, mais en même temps, c'était prévu, puis je demande aux gens de
continuer à se protéger. Mais il n'y a aucune raison pour le moment, aucune
raison pour le moment, de changer la stratégie qu'on a, parce que les gens
doivent apprendre à vivre avec le virus, continuer à se protéger. Donc,
préoccupés, mais il faut être rassurants, mais les gens doivent être prudents.
Voilà.
Mme Prince (Véronique) : Vous
avez déjà changé d'idée, quand même, dans le passé, là. La cinquième vague, là,
ça changeait aux deux ou aux trois jours. Alors, qu'est-ce qui vous fait croire
que, là, vous nous dites qu'il n'y aura pas de mesures, il n'y aura pas de
restrictions, ça ne va pas changer la semaine prochaine?
M. Dubé : Bien, le
contexte, je viens de vous l'expliquer, Mme Prince, c'est que lors de...
on a eu une protection immunitaire de la population énorme avec Omicron. Et on
le voit, en ce moment, ce n'est pas à Montréal que ça frappe, ça frappe dans
des régions qui n'ont pas été touchées, et dans ces régions-là, bien, il y a
moins de gens. Quand on regarde la situation d'un début de sixième vague, là,
c'est ça qui a été confirmé hier par les experts, la situation est très, très,
très différente puis on le voit, là. Alors, on suit la situation de proche. Je
pense que les gens... Et je le répète, s'il y a un mot à retenir ce matin,
particulièrement pour les gens plus âgés dans les résidences pour personnes
âgées : Continuez à vous protéger. C'est ça que je vous dis ce matin.
Mme Côté (Claudie) : En
région, il y a moins de gens, M. Dubé, mais il y a surtout moins de
capacité hospitalière. Est-ce qu'on a des préoccupations de dépasser les capacités
hospitalières ou, encore, d'avoir des bris de service à cause d'absence de
personnel?
M. Dubé : Bon, alors,
ça, c'est notre plus grande préoccupation du côté du réseau maintenant. Là, je
vous ai parlé de la population. C'est qu'on est déjà, en ce moment, plus de
10 000 personnes, dans le réseau de la santé, qui sont absentes pour
COVID, O.K.? Puis quand on dit «pour» et «avec COVID», vous comprenez bien la
différence. Alors, ce qu'on fait en ce moment, puis ça, il y a eu une
discussion qui a été faite, justement, suite à une recommandation de la CNESST — la
Commission de la santé et sécurité au travail — on a demandé aux
employés d'être capables de revenir au travail plus vite parce que, maintenant,
un employé, surtout avec les mesures de protection qu'ils ont, peuvent revenir
après cinq jours d'une infection. Ça, ça va beaucoup nous aider, justement, Mme Côté,
à être capables de baisser la pression sur nos employés. Donc, avec ces
mesures-là puis les prévisions qu'on fait, il n'y a pas d'enjeu.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
que... Je comprends que vous ne voulez pas revenir avec des mesures sanitaires
en général...
M. Dubé : Je pense qu'il
n'y a personne qui veut revenir à des mesures sanitaires. Je pense qu'on s'entend
tous là-dessus.
M. Lacroix (Louis) : ...mais
dans les régions les plus touchées, est-ce qu'il pourrait y avoir des mesures
locales ciblées?
M. Dubé : Bien, on a
parlé avec le Dr Boileau ce matin. Ce qu'il nous dit, en ce moment, c'est beaucoup
plus... Je répète, là, avec nos santés publiques régionales, ce qu'il faut
passer, c'est juste de respecter le masque, de faire attention dans les RPA, déjà,
ça, ça fait une grande différence. Alors, en ce moment, on n'est pas là du tout
puis je pense que ça doit rester comme ça. Mais en région, les gens devraient
faire beaucoup plus attention.
Des voix : ...
La Modératrice : Excusez-moi,
sur un autre sujet. Il nous reste 3 minutes.
Mme Lévesque (Fanny) : Sur
le projet de loi n° 28, pourquoi vous déposez des
amendements avant même le début de l'étude du projet de loi?
M. Dubé : Bien, moi,
j'ai toujours dit que les projets de loi étaient perfectibles et on a écouté
l'opposition. J'ai pris la peine de lire la plupart des mémoires qui sont
arrivés dans les dernières semaines. Vous savez qu'on avait eu quand même
beaucoup de discussions, il y a eu des discussions dans le public, on a fait
des briefings techniques. Moi, ce que j'ai hâte, c'est de passer à d'autre
chose que les mesures d'urgence, donc on va déposer, là...
Mme Lévesque (Fanny) : ...avant,
ce n'est pas un peu un constat que votre projet de loi était mal ficelé?
M. Dubé : Oh non, au
contraire. Moi, je pense qu'en écoutant les gens... Je vais te donner un
exemple. Le Barreau nous a demandé de préciser des arrêtés pour être sûrs
que... lorsque je vous expliquais l'autre fois qu'on ne pouvait pas revenir en
arrière, bien, cet après-midi, vous allez voir, je vais avoir un nombre précis
d'arrêtés, je ne me souviens pas si c'est quatre ou cinq, là, des fois, je
perds un peu la mémoire, mais ça va être très clair que les arrêtés vont même
pouvoir être discutés en commission parlementaire. Alors, je pense qu'on a
écouté ce que les gens nous ont dit puis on s'ajuste.
Des voix : ...
M. Dubé : O.K.,
excusez-moi, là... Allez-y, allez-y.
Mme Prince (Véronique) : Le
masque, sur le 15 avril... On a tous cette question-là, M. Dubé.
Est-ce qu'on doit garder le masque après le 15 avril?
M. Dubé : Ça, c'est le Dr
Boileau et la Santé publique qui vont nous revenir. On vous l'a dit, écoutons
le Dr Boileau. On le suit, ça va très bien avec lui. On va l'écouter puis on
reviendra dans les prochains jours.
Mme Senay (Cathy) : In adding amendments at the last minute, when you have groups that
are ready with their memoir, and they worked on it, is it like a good sign of
collaboration, of good faith, Mr. Dubé?
M. Dubé : Oh yes, it is, because usually, when we do amendments, we wait for
the… how do we say, the article by article. We said : No, we'll do it
right away. I have read the «mémoires»… sorry, this morning…
Des voix : The briefs.
M. Dubé : The briefs, thank you. I read the briefs, we had a briefing
technique, we've heard the Opposition. I think it's just normal that we make
the proper adjustments or clarifications, that's what we'll do this…
Mme Senay (Cathy) : What are your expectations from Quebeckers if you're not putting more public health measures in place for the
sixth wave? What are your expectations from Quebeckers and their behaviours?
M. Dubé : To continue to be prudent, especially in regions that have not been
as affected by Omicron in the fifth wave. Let's continue to be prudent.
M. Authier (Philip)
: Minister, do you see the irony today for the public that we're
debating a bill, an act to terminate the public health emergency, at the same
time as, the night before, the INSPQ declares the sixth wave? Is your message
getting confused for the voters?
M. Dubé : No, on the opposite. It's just to say... I said, about a month ago,
that we were willing to remove the emergency measures, and we have been
discussing that for a month. I think there is no timing with the sixth wave.
Let's make sure today we clarify how we want to remove the measures, but we
need transition, that's exactly the purpose of this «projet
de loi», it's we need transition measures to make sure
that we can act. «La Commissaire à la santé», that's
what she had said : Let's make sure that you're ready at anytime. And
you'll see, the measures that we have in this «projet de loi»... I should know
that word.
Une voix :
...
M. Dubé : In the bill, yes. I should know that.
La Modératrice :
Merci, on doit quitter.
M. Dubé : O.K. Merci,
tout le monde.
La Modératrice : Merci
beaucoup.
(Fin à 10 h 1)