(Huit heures cinquante minutes)
M. Derraji : Bonjour,
très heureux de vous rencontrer, ce matin, accompagné de mon leader. Et j'ai
deux points. Le premier point, ça concerne cet article : la Cible déjà
ratée pour le guichet d'accès à la première ligne. Souvenez-vous, au début
de la semaine, M. le ministre de la Santé présentait son plan de la santé. Et
souvenez-vous qu'il disait que sa mesure-phare, c'est l'accès au guichet unique,
et il donnait l'exemple du Bas-Saint-Laurent. Aujourd'hui, on constate que,
même lui, la cible qu'il s'est donnée ne sera pas respectée, là, on parle,
maintenant, au mois de septembre. J'ai moi-même soulevé beaucoup de questions
sur la transférabilité d'un projet du Bas-Saint-Laurent un peu partout, ça
prend du temps, on peut le faire, mais ça prend du temps.
Le deuxième point que j'aimerais partager
avec vous, je me demande jusqu'à quel point le ministre veut vraiment
collaborer dans ce projet de loi. Aujourd'hui, avant de venir vous voir, il y a
déjà des groupes qui me demandent si j'ai vu les amendements. Je n'ai pas vu
les amendements encore. Donc, le ministre veut qu'on collabore par rapport à ce
projet de loi. Aujourd'hui, on a le projet de loi n° 28, il nous annonce,
via un journal, qu'il va déposer des amendements. On ne sait pas de quelle
nature, ces amendements.
Les groupes sont prêts, et on a reçu la
plupart des mémoires, donc les groupes qu'on ramène aujourd'hui en
consultation, ils ne vont pas avoir l'occasion d'analyser les amendements. Et
donc ça sert à quoi de demander à des gens d'assister à des consultations? M.
le ministre insiste souvent sur le travail de collaboration de l'opposition.
Aujourd'hui, je suis un peu déçu de voir cette attitude et à ce que le
gouvernement nous demande de collaborer pour régler les projets de loi. Merci.
Mme Plante (Caroline) : Le
projet de loi n° 28 est donc mal ficelé, dès le départ, c'était mal
ficelé?
M. Derraji : À l'image
de ce gouvernement et de ses projets de loi. Souvenez-vous, au début du mandat,
un gouvernement brouillon avec des projets de loi qu'on refait presque à 100 %.
Mais ce qui est malheureux, c'est le non-respect envers les groupes. Aujourd'hui,
il y a des groupes qui ont travaillé fort, qui ont envoyé leurs mémoires, qui
veulent participer au débat démocratique, et malheureusement le ministre
utilise la mauvaise façon pour collaborer. S'il voulait amender, bien, qu'il
dévoile ses amendements. Il a mon numéro de téléphone, j'ai entendu le collègue
député de Rosemont, il a nos numéros de téléphone. S'il veut collaborer, s'il
veut vraiment… son intention, c'est avoir un bon projet de loi, bien, pourquoi
il ne nous a pas contactés?
Mme Plante (Caroline) : Est-ce
qu'il faudrait reporter les consultations, dans la mesure où, là, il y a des
amendements tout frais, là, qui vont être déposés? Les groupes pourraient
vouloir en prendre connaissance. Est-ce qu'il faudrait reporter l'exercice?
M. Derraji : Moi, je ne
pense pas que reporter l'exercice va changer quelque chose. Déjà, on a un
énorme problème au niveau des projets de loi qu'on a sur la table.
Souvenez-vous, il y a plusieurs priorités. Je ne sais plus c'est quoi, la
priorité du gouvernement. Est-ce que c'est la première ligne? Est-ce que c'est
les données? Est-ce que… l'aide médicale à mourir? Est-ce que c'est l'urgence
sanitaire? Est-ce que c'est la santé mentale? Je ne sais plus comment ce
gouvernement veut se gouverner. Donc, j'ai bien hâte d'avoir les amendements.
Et j'espère que les groupes vont nous dire un peu ce qu'ils pensent de ces
amendements, et l'ampleur.
M. Desrosiers (Sébastien) :
...la question du projet de loi avec la sixième vague, là, qui commence au
Québec. Est-ce que l'idée de se garder des pouvoirs pour le gouvernement, par
exemple, pour engager des vaccinateurs ou verser des primes aux travailleurs de
la santé… Est-ce que ce n'est pas une bonne idée de garder des pouvoirs comme
ceux-là?
M. Derraji : Oui. Bon,
dans le projet de loi, il y a deux aspects. Il y a l'aspect gouvernance par
décrets. Moi, je ne pense pas qu'aucun Québécois aujourd'hui ne veut que son
gouvernement continue à gouverner par décrets. Ça a duré longtemps. Et on le
voit, un gouvernement qui gouverne par sondages et par décrets n'a plus sa
place.
Par rapport aux pouvoirs, écoutez, je n'ai
pas la liste des arrêtés ministériels et des décrets que le gouvernement veut
continuer. Donc, c'est là, le manque de transparence. Et moi, je m'apprêtais,
lors de la commission, de demander c'est qui, ces arrêtés ministériels,
pourquoi il veut les renouveler. Ce qu'il nous a dit, c'est ce qui a été sur la
place publique. Les vaccinateurs, écoutez, ils ont fermé, même, des cliniques
de vaccination. Les contrats, mais de quels contrats s'agit-il? Donc, je ne
vais pas m'obstiner sur des contrats pour des entrepôts, mais il faut qu'on
soit clairs… très, très clairs. Il faut que nous jouions notre rôle en tant que
députés.
M. Lacroix (Louis) : Sur
la sixième vague, là, on entend des spécialistes qui disent que, dans l'état
actuel des choses, là, il n'y a pas de moyen de savoir l'ampleur de cette
vague-là, tu sais, de cette... en fait, de la COVID, en ce moment. Est-ce qu'on
ne devrait pas reprendre ou redonner une certaine capacité de tests pour avoir
une idée précise de l'ampleur de cette sixième vague là?
M. Derraji : Vous avez
raison à 100 %. Un, quand on parlait, au début, on demandait au
gouvernement de recommencer l'utilisation des tests des eaux usées. C'est parce
que les tests des eaux usées, ça nous donnait une idée en amont est-ce que la
vague... est-ce qu'on a trop d'indicateurs, comme à Toronto. Donc ça, c'est un
indicateur, en amont.
L'autre problème que je vois, M. Lacroix,
c'est que ce qui est important, c'est que, maintenant, on a deux médicaments.
On a un antiviral et un monoclonal au niveau des hôpitaux. Si on n'a pas accès
aux tests PCR, on risque de rater le bon médicament, au bon moment, pour
certains patients. Donc, oui, il faut absolument élargir l'utilisation des PCR.
Et aujourd'hui le fait que le PCR est uniquement lié aux gens à haut risque,
aux populations à risque, je pense que c'est le moment de revoir cette
décision. Et c'est pour cela, au début de l'année, nous avons proposé l'unité
COVID. L'unité COVID, c'est justement être prêt pour faire face à n'importe
quelle vague.
M. Lachance (Nicolas) : Est-ce
que les députés sont assez prudents à l'Assemblée nationale avec la COVID,
justement? On demande aux citoyens d'être prudents, d'y aller selon leur bon
jugement. Mais là, clairement, il y a des éclosions qui semblent être liées à
des commissions parlementaires, des rencontres, des gens, avec qui on sait
qu'on a eu des contacts, qui sont testés COVID. Est-ce qu'on devrait être plus
prudents?
M. Derraji : Moi, je le
suis.
M. Lachance (Nicolas) : Vous,
vous êtes plus prudent.
M. Derraji : Moi, je me
gouverne. Je ne peux pas parler au nom des autres collègues. Moi, je suis
prudent, que ça soit le week-end, où je sais qu'il y a un taux de positivité
qui est très élevé, un, parce que je ne sais pas, si je l'attrape… bien, ce
n'est pas par rapport à moi uniquement, mais d'autres personnes vulnérables.
Moi, je me gouverne en conséquence. Je suis prudent, je porte mon masque. J'essaie
de ne pas aller dans des endroits où il y a trop de monde.
Écoute, on parle encore de l'aération,
O.K. J'ai le goût de mesurer le taux à l'intérieur de cet espace ferme, O.K.,
et j'espère qu'on va ouvrir les fenêtres par la suite. Parce que rappelez-vous,
rappelez-vous une chose très importante, rappelez-vous une chose très
importante, la scientifique en chef, il y a un an et demi, a fait un rapport,
et elle a dit clairement que le mode de transmission, c'est par aérosols, et
qu'il faut agir sur le mode de transmission par aérosols dans les milieux clos.
L'Ontario l'a fait pour les écoles. Le Québec, on attend.
Donc, la question qui se pose, parce qu'on
va continuer à vivre avec des vagues : Est-ce qu'on agit d'une bonne façon
sur l'aération dans les milieux clos, que ce soit au niveau des écoles, que ce
soit ici même, dans cette salle, où on est presque, quoi, 20, 30, 40, pas de
fenêtre, trois ,quatre groupes, une heure et demie, deux heures de points de
presse? Bien, je ne sais pas si on a une bonne circulation d'air à l'intérieur
de cette pièce.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Vous
sentez-vous en sécurité... dans certains lieux du parlement, où nous sommes 125
à siéger, plus le staff, les journalistes, et tout ça? Est-ce qu'en ce moment
vous trouvez que le parlement du Québec est un lieu sécuritaire?
M. Derraji : Bon, la
Santé publique... et je vais laisser mon collègue, parce qu'il a négocié
l'entente, mais le parlement, comme lieu de travail, suit les règles de la
Santé publique. Mais je pense que mon collègue peut mieux répondre, parce qu'il
était au coeur des négociations et des échanges par rapport au lieu de travail,
au fonctionnement du Parlement. Tu veux, André?
M. Fortin :Bien, au niveau de la propagation du virus, l'Assemblée
nationale est un lieu de travail comme tous les autres lieux de travail au
Québec. Les députés, et les journalistes, et les gens qui y travaillent, ici,
ne devraient pas avoir plus de privilèges ou plus de restrictions que les gens
dans tous les autres milieux de travail du Québec.
Ceci étant, ce qu'on comprend à travers la
vague actuelle et les absences de certains députés, et ministres, et le premier
ministre, c'est que le virus se propage dans les milieux de travail, se propage
rapidement. Alors, il y a une obligation, une responsabilité de faire
attention, même si le milieu de travail est régi par les règles de la Santé
publique et de la CNESST.
M. Lacroix (Louis) : …sur
125, est-ce que ce n'est pas un pourcentage inquiétant?
M. Fortin :Bien, c'est un rappel de la rapidité avec laquelle le virus
peut se propager dans n'importe quel milieu de travail. Et c'est un rappel pour
nous, comme pour tous les travailleurs, les citoyens, de faire attention encore
plus.
Mme Côté (Claudie) : Donc, est-ce
qu'on a baissé la garde trop rapidement?
M. Fortin :Bien, je pense que, de façon collective, c'est certain que
la garde a baissé, mais ce qu'on vit, en ce moment, c'est un rappel, justement,
de faire très attention.
Mme Plante (Caroline) : Mais,
au début de la pandémie, il y avait une équipe A avec monsieur Legault et une
équipe B avec Mme Guilbault, au cas où. Là, les deux sont malades. Est-ce
qu'on n'est pas dans une situation tout à fait inusitée et voire inquiétante?
M. Fortin :Bien, les deux sont effectivement malades, mais ce que j'en
comprends, c'est que les deux peuvent travailler à partir de leur lieu de
résidence, continuer à faire des rencontres, continuer à gouverner, de la même
façon qu'ils l'ont fait virtuellement pendant plusieurs semaines, plusieurs
mois. Alors, le fonctionnement de l'État continue.
La Santé publique… les règles en milieu de
travail nous disent que d'avoir 125 députés ici, à l'Assemblée nationale, ça ne
va pas à l'encontre des règles. En fait, tous les milieux de travail, qui
auraient un tel volume de gens dans un tel espace, peuvent continuer de
fonctionner, avec certaines restrictions, le masque et d'autres. Alors, tant
que l'Assemblée suit les règles de la Santé publique et qu'on peut continuer de
se gouverner, je pense qu'on doit faire en sorte que… le maximum de députés qui
puissent participer à leurs travaux et puissent occuper leurs fonctions pleinement.
Mme Plante (Caroline) : ...s'ils
ne pouvaient pas continuer à fonctionner, disons, à partir de la maison, le
premier ministre, la vice-première ministre, on ne leur souhaite pas ça,
évidemment, mais tout semble correct pour l'instant. Dans l'hypothèse où ils ne
pourraient pas continuer à fonctionner, à votre connaissance, qu'est-ce qui est
prévu, qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là?
M. Fortin :Bien, dans l'hypothèse où le premier ministre et la
vice-première ministre ne peuvent pas occuper leurs fonctions, je crois qu'il y
a une série de... il y a une liste prioritaire, là, de gens qui peuvent prendre
leur place temporairement, on parle ici, dans leur cas, d'une absence de cinq
jours. Alors, quand même, là, on n'est pas dans ce scénario-là, et moi, j'ai
confiance que le premier ministre va être de retour au travail la semaine
prochaine.
M. Lacroix (Louis) : ...avoir
un bulletin de santé du premier ministre?
M. Fortin :Moi, je vous avoue, là, que le bulletin de santé des élus,
comme pour tous les autres Québécois, ça leur appartient, je ne demande pas ça
sur la place publique, en ce moment.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Une
question sur le transport aérien régional. Qu'est-ce que vous pensez du fait
que le gouvernement s'apprête à faire pleuvoir des millions pour financer un
programme de rabais sur l'achat de billets plutôt que de financer l'émergence
d'un nouveau joueur?
M. Fortin :Ça fait des années que les régions, au Québec, demandent un
apport supplémentaire du gouvernement pour s'assurer de liaisons, disons, qui
ne sont pas à risque de tomber à tout moment, là, une certaine stabilité à ce
niveau-là. Alors, il y avait lieu d'en faire, on attendait, depuis longtemps,
le plan du ministre des Transports qui nous avait été promis pour... il y a
deux ans, si je ne m'abuse. Maintenant, au niveau des rabais offerts, ça peut
être un élément qui peut fonctionner, mais ça ne l'empêche pas non plus
d'augmenter l'offre, par exemple, à travers un investissement dans une
coopérative. Alors, ça peut être une partie de la solution, on va attendre de
voir le détail, mais ce n'est pas nécessairement, en soi, une solution
complète.
M. Lachance (Nicolas) : Une
dernière sur la COVID avant de passer à l'anglais. Mme St-Pierre semblait quand
même inquiète, là, sur les réseaux sociaux. Est-ce qu'on devrait ajouter des
consignes sanitaires à l'Assemblée nationale? C'est un peu ça qu'elle semble
demander sur les réseaux sociaux, depuis hier.
M. Derraji : Bien, je
comprends l'inquiétude de ma collègue, ça rejoint un peu l'inquiétude de
beaucoup de personnes, on n'est pas… et l'inquiétude est généralisée. Mon
collègue vient de le dire, l'Assemblée nationale est un lieu de travail. On se
gouverne selon les directives de la Santé publique. On ne peut pas commencer à
dire : On doit changer les règles dans un milieu versus un autre. Donc,
jusqu'à preuve du contraire, le Parlement, comme lieu de travail, suit les
règles de la Santé publique.
M. Lachance (Nicolas) : Mais
qu'est-ce qu'on fait avec ces personnes-là qui sont inquiètes?
M. Derraji : Bien, il faut
les rassurer. Mais, écoutez, chacun de nous... Tu sais, je comprends sa
situation, parce que… je ne veux pas parler d'une situation personnelle, mais
ma collègue, comme l'ensemble des Québécois… il y a des gens qui ont besoin
d'assurance et de les rassurer. Mais, encore une fois, je reviens au lieu de
travail, je pense que le lieu de travail, qui est le parlement, à l'image des
autres lieux de travail gérés par des directives de la CNESST et les directives
de la Santé publique, je pense qu'on suit les règles jusqu'à maintenant.
M. Lachance (Nicolas) : C'est
la même chose partout, donc dans tous les lieux de travail, partout dans la
société, il ne faut pas ajouter de règles, présentement, ce n'est pas ce que… Vous
ne voulez pas demander ça, vous ne voulez pas aller jusque-là?
M. Derraji : Bien, ce qu'on
demande, c'est suivre les règles de la Santé publique, et la Santé publique
nous dit : Maintenant, voilà les règles à suivre, on les suit.
Mme Senay
(Cathy) : Mr. Derraji, when we look at the
list of the consultations today, you have the Barreau
du Québec, the Conseil interprofessionnel, unions, if I
remember well. So, all these groups prepared, took time to prepare «leur
mémoire», but then you have the Health Minister that will open the debate
tabling amendments. So, that's a cheap shot for you?
M. Derraji : Yes, it's a cheap shot and it's not acceptable. So, if we want,
like, if the Minister Health wants, like, to collaborate with us, with the
Opposition, the Official Opposition, and all the groups, it's fair to explain
to groups that they will change and they will put, on the table, amendments.
So, it's not the right way to collaborate with these groups. So, the groups,
they work as a «volontaire», they analyze the bill, they have amendments, they
send us memoirs. And, today, I'm ready to discuss with them, like, their
memoirs, but what we have today on the table, it's something new, and I'm
telling you, I didn't see the amendments yet, so.
Mme Senay (Cathy) : And something new or more precise in link to what Mr. Dubé has
said to us many times in press conferences : The powers that we want to
keep, vaccinators, warehouses and those contracts without a bidding process,
making sure that telemedicine can continue on the way it is now, in the
pandemic, and so on, and also bonuses, if we need to give bonuses. These all
are all points that Mr. Dubé raised many, many times. So, is this new,
really, for you, or it's just, like, a great faith from the Minister to table
those amendments? And, like, the timing is behind him, it's the sixth wave. You
want the Government to have
powers to deal with this situation, don't you think?
M. Derraji : OK. Two things. First, I don't see the amendments, so I can't
answer your question. And
there's two ways we need to work as MNAs, I should do work, and the work that I
have today is to have the checks and balances. This is our role as MNAs. But
regarding the measures, so, I'm waiting to see these amendments, and we will
see. If it's only bonuses, it's only, like, to have some contracts, I want to
see this contract. So, I'm waiting to see the amendments. But again it's not the
right way to collaborate with the Opposition and with the groups.
Mme Senay (Cathy) : OK. Besides, the fact that we are now in the sixth wave, don't you
think that the image for the Government, they are on the right side? That means they are showing you great
faith to lift the public health emergency but keeping some means to act, if
necessary, if things go too bad. Like, there are more than 8,000 health care
workers that are not working right now because of COVID.
M. Derraji : There is no link with the measures and the bill. I'm so sorry. So,
the Government should be ready.
You know, at the beginning of
the year, we put on… COVID-19,
and the way, for us, as the Liberal Party of Québec, to live with the COVID, so more information, independence, independence scientific and to
be ready to fight against another wave. So, now, what I'm asking the Government : Why... Like, let's say the PCR,
why the PCR is only restricted for high-risk people? And we want to use medication.
And we know that the antiviral, it's like five days. If you don't take your PCR
in five days, it's too late for you. So, there are so many things that the Government should put on the table to manage
very well the sixth wave in case… to talk about the state of emergency.
M. Brennan (Andrew) : Do you think the Government is therefore maintaining and has maintained some vagueness in what
powers they want to keep in order to ensure that they look like they are able
to do that instead of actually
controlling the sixth wave or... I guess, what's the best way to put it, they're
keeping vague rather than being rigorous. Is that a good way to put it?
M. Derraji : I don't know if I understand the question, but, for me, there is two ways. The way of the Government, of this Government, they believe that using the decree, and the decree, since the
beginning, is the best way to control and to have the control of the pandemic.
But now we are at the sixth wave, so I hope that they are ready, because, now,
we have new medication, we know how it works, but they didn't change nothing. I
said in French : Look inside. If they change the quality of... «qualité
d'air»?
M. Fortin : Air quality.
M. Derraji : Air quality inside all the... «les milieux clos». Sorry.
Des voix : ...
M. Derraji : Yes, closed environment. So, we know, since, like, almost now one
year, coming from the scientific of chief in Canada, that we should improve the quality of the air. What the Government did, since this report?
Mme Henriquez
(Gloria) : I was just wondering, if you don't
want them to keep the state of emergency, how do you see them regulating next
waves or even just this wave?
M. Derraji : Yes, regulating the waves, it's so many things, and, first one, to
be ready with the screening, the PCR, to improve the PCR. There is no link with
the state of emergency. And to use the PCR to have… ready with protocols inside
the hospitals and to be ready with protocols outside of hospitals, to use the
new medication, the antiviral. So, they have some many things to do before
asking for another... before asking for the state of emergency.
Une voix : Merci beaucoup.
M. Derraji : Merci.
(Fin à 9 h 10
)