(Huit heures vingt-six minutes)
Mme Anglade : Alors,
bonjour. Bonjour, tout le monde. Je suis accompagnée de mes deux collègues,
Marwa Rizqy et Monsef Derraji, ce matin.
D'abord, vous allez me permettre de
commenter ce qui s'est passé hier par rapport au tramway. On a assisté, là, à
un dérapage total de la CAQ. Le comportement, là, j'ai trouvé ça indécent, j'ai
trouvé ça irrespectueux par rapport au maire. Les mots me manquent pour
qualifier l'attitude du gouvernement par rapport au maire de Québec.
Honnêtement, là, de mémoire, là, je n'ai pas vu quelque chose comme ça, je ne
peux pas... Encore une fois, là, je vous le dis, là, j'ai de la difficulté à
qualifier ça. Mais je pense, par contre, que le premier ministre François
Legault devrait s'excuser, là, puis rappeler ses «goons» à l'ordre. On aurait
besoin de voir ça après ce qui s'est passé.
En ce qui a trait, maintenant, à la santé,
un petit mot sur la santé. On a vu 50 mesures qui ont été présentées,
aujourd'hui, dans les médias. D'abord, j'aimerais rappeler qu'en matière de
santé tous les voyants sont au rouge. Quand on parle de l'accès à un médecin de
famille, plus d'un million de Québécois qui attendent, quand on parle de 160 000
personnes qui sont en attente de chirurgie aujourd'hui, l'attente dans les
urgences qui a augmenté, encore une fois, tous les voyants sont au rouge. Et,
quand on prend connaissance des 50 mesures qui sont présentées, on
constate une chose : l'éléphant a accouché d'une souris. Et, en plus, pas
de cible et pas d'objectif.
Je vais céder la parole maintenant à ma
collègue Marwa Rizqy.
Mme Rizqy : Bonjour. Je
vais m'adresser aux maires et mairesses qui ont fait le choix de la démocratie
et se sont présentés aux dernières élections. Hier, ce qu'on a assisté, c'est
un recul pour la démocratie. Voir trois ministres différents s'attaquer à un
maire dûment élu, c'est méprisant, c'est arrogant, mais c'est aussi
intimidateur. Je vous encourage à ne jamais abandonner vos convictions et j'espère
sincèrement qu'Éric Caire trouvera la force de faire plus qu'un gazouillis pour
revenir sur le ton, mais pourra s'élever à la hauteur de ses fonctions pour
véritablement s'excuser. Merci.
Le Modérateur
: On va passer
aux questions.
Mme Côté (Claudie) : Peut-être
sur le plan santé, visiblement, il y a beaucoup de pain sur la planche d'ici la
fin de la session parlementaire. Certains parlent même d'un bouchon
parlementaire. Est-ce qu'on se dirige vers un projet de loi mammouth adopté
sous bâillon?
Mme Anglade : Je vais
laisser commenter Monsef Derraji à ce sujet, mais la première chose que je vais
vous dire, par contre, c'est que ce qu'on regarde là, là, dans 50 mesures
qui ont été annoncées, tu as l'impression que c'est un copier-coller de la
dernière campagne électorale, du dernier plan de campagne électorale de la CAQ
en 2018. Donc, un constat d'échec. Et encore une fois, il n'y a pas de mesure,
il n'y a pas de résultat, et on se demande bien, dans les projets de loi qui
vont être présentés, comment est-ce qu'ils vont venir répondre à ce qui est
dans ces mesures-là.
Mais je vais laisser mon collègue
commenter.
M. Derraji : Merci, ma
cheffe. Bien, au fait, vous avez raison, aujourd'hui, François Legault a avoué
son échec dans la gestion du réseau de la santé, c'est très clair. Pour moi, ce
qu'on voit dans les médias, c'est comme un énoncé de plateforme électorale. Il
a promis aux Québécois de régler l'accès aux médecins de famille, il ne l'a pas
réglé. Il a promis aux Québécois de régler l'attente en urgence, et il ne l'a
pas réglé. Il vient aujourd'hui, encore une fois, refaire comme un plan de
campagne électorale, mais il avait quatre ans pour régler et il a mis deux
ministres pour s'occuper du réseau de la santé.
Et par rapport à votre question au niveau
de l'embouteillage au niveau de la commission, bien, vous avez raison, parce
que, sur la table, maintenant, il y a un projet de loi extrêmement important
pour les Québécois, c'est la réforme de la DPJ, qui découle du rapport de Mme Laurent.
Il y a aussi le projet de loi sur les médecins de famille, qu'on a terminé au
mois de février. Aucun appel de la part du gouvernement. Il y a le projet de
loi sur l'urgence sanitaire. On n'a pas encore commencé les consultations. Il y
a aussi le projet de loi sur les données de la santé, qu'on n'a pas encore
commencé les consultations. Il y a aussi l'aide médicale à mourir, qu'on ne
voit aucune lumière. Et il y a aussi le projet de loi de mon collègue sur la
santé mentale. Donc, elles sont où, les priorités de la CAQ?
M. Poinlane (Pascal) : La
solution du gouvernement, quand même, dans ce plan, là, c'est... bon, il n'y
aura pas de médecin de famille pour tout le monde, échec, vous le dites, mais
par contre, ils promettent une consultation, puis ça pourrait être par des
infirmières spécialisées, là.
M. Derraji : O.K. Je
peux vous parler en long et large de la prise en charge. Aujourd'hui, c'est un
changement, complètement, de la première ligne. Il y a des personnes qui
souffrent d'une maladie chronique qui ont besoin de voir un médecin, et ce n'est
pas aux caquistes de dire au patient : On va vous donner tel ou tel... C'est
au patient d'avoir cette relation d'intimité avec son médecin. Donc, oui, pour
une prise en charge, mais écoutez, une prise en charge, après quatre ans au
pouvoir, pourquoi ils n'ont pas fait ça la première année?
Je tiens juste à vous rappeler que l'ancienne
ministre de la Santé a aussi failli à sa mission. Pendant son règne, la liste d'attente
est passée de 400 000 à 650 000 Québécois en attente d'un médecin de
famille.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Mme
Rizqy, comme députée montréalaise, mais qui est responsable de la région de la
Capitale-Nationale dans votre caucus, pourquoi est-ce que les gens de l'extérieur
de la grande région de Québec doivent s'intéresser à ce qui se passe par
rapport au projet de tramway? Pourquoi est-ce que ça concerne, entre autres,
notamment les contribuables montréalais, et tout ça?
Mme Rizqy : Première des
choses, il s'agit de notre capitale nationale, dont on en est tellement fiers.
Et je vous rappelle que c'est la seule agglomération ici, au Canada, de plus de
500 000 personnes qui n'a pas encore de transport structurant collectif.
Alors, ça intéresse non seulement les Montréalais, mais je pense que ça
intéresse pas mal de monde. Et je suis fière de dire que la capitale nationale
attire énormément de tourisme, et ça aussi, c'est un joyau pour nous tous.
Alors, je suis convaincue que ce qui se
passe aujourd'hui à Québec, ça intéresse non seulement les citoyens, mais j'irais
plus loin, ça intéresse aussi des élus municipaux. Parce que ce qu'on a assisté
hier, c'était un dérapage, de l'ingérence aussi. Et prenez un pas de recul. Si
vous êtes un élu municipal et que vous voyez que le maire de Québec, qui a été
dûment élu, et même que la mairesse de Montréal, donc, capitale nationale, métropole
sont à couteaux tirés avec le gouvernement, si vous, vous êtes dans une petite
municipalité, comment allez-vous vous sentir dans vos souliers?
Mme Anglade : Je vais
ajouter quelque chose sur la question de... Oui? Ah!... On doit se réhabituer
au «hot room». Je vais ajouter une chose sur la question de la démocratie puis
sur la gouvernance de proximité. Quand j'entends la CAQ nous dire qu'on ne veut
pas avoir d'ingérence de la part du fédéral dans nos champs de compétence, j'en
suis. Moi, je veux que le Québec gère ses propres compétences, puis que le
fédéral n'ait pas à intervenir là-dedans. Au point où je dis qu'au niveau du
gouvernement fédéral il devrait y avoir une loi qui fasse en sorte qu'on arrête
d'intervenir dans les champs de compétence du Québec.
Puis quand je vois le gouvernement de la
CAQ qui s'ingère carrément dans la gouvernance municipale, c'est vraiment, là :
Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais, c'est cette manière-là de
déconsidérer complètement les gouvernements de proximité. Et pour quelles
raisons? Pour des raisons purement électoralistes. Pas parce que c'est bon pour
la société. Parce que c'est bon pour le vote de la CAQ. C'est la seule raison
pour laquelle ils font ça.
M. Lacroix (Louis) : De
qui François Legault a peur dans la région de Québec... De qui il a peur dans
la région de Québec?
Mme Anglade : ...Éric
Caire, puis son siège, qui est éjectable. Je pense que...
M. Lachance (Nicolas) : Pouvez-vous
élaborer, s'il vous plaît? Est-ce que c'est parce que les conservateurs sont en
montée dans la région de Québec, par exemple?
Mme Anglade : Bien, écoutez,
vous poserez la question à François Legault, mais, clairement, il veut protéger
ses acquis puis il veut protéger son électorat, puis il pense que son électorat,
c'est vraiment ceux qui sont contre le tramway. Donc, encore une fois, de
manière très électoraliste, il approche cette situation-là.
M. Bergeron (Patrice) : Mais
une fois que le premier ministre présente ses excuses, là, là, il n'y a pas des
ponts à rétablir, là? Qu'est-ce qui serait à faire à la prochaine étape, là?
Est-ce qu'il ne devrait pas y avoir une rencontre au sommet pour que ça
débloque, là, je veux dire, le premier ministre, le maire, là, je ne sais pas?
Mme Anglade : Il est
clair que ce dossier-là doit débloquer, il est clair qu'il devrait y avoir une
rencontre au sommet, quand ça a dérapé à ce point, qu'il devrait y avoir une
rencontre au sommet avec le maire. Mais c'est surtout une approche. Il faut
arrêter cette approche où la CAQ pense qu'elle sait tout, plus que tous les
Québécois. Elle s'intéresse maintenant à la voirie, s'intéresse à s'ingérer
dans des dossiers qui ne la concernent pas, dit aux gens quoi faire, comment
faire, pour qui voter. Cette approche paternaliste, comme je le disais souvent,
elle doit cesser.
M. Bergeron (Patrice) : Mais
ça n'a pas l'air à marcher dans les sondages, justement, parce que... peut-être
qu'ils y vont sur cet angle-là parce que c'est gagnant dans les sondages aussi,
là?
Mme Anglade : Bien,
écoutez, comme je vous dis, le vrai sondage, ça va être le 3 octobre, puis
je pense que les gens se rendent de plus en plus compte à qui on a affaire
comme gouvernement.
M. Lachance (Nicolas) : Est-ce
que le tramway devrait satisfaire les gens de Saint-Apollinaire?
Mme Rizqy : O.K., le
tramway, là, on est revenus souvent sur la table à dessin pour satisfaire les
exigences caquistes. Là, le tracé a été approuvé, tout le monde était content.
On parle de 500 mètres à la rue Cartier, hein, donc René-Lévesque, à
partir de la rue Cartier, jusqu'au parlement. Là, si je comprends bien les
nouveaux caquistes, avec leurs nouvelles exigences sine qua non pour signer un
décret, qu'ils ont promis depuis maintenant plusieurs semaines, c'est de dire
que les gens de Saint-Apollinaire devront être contents, dire que les gens de
Saint-Agapit devraient aussi être contents de ce tracé-là. Là, on parle de
quoi? Des gens qui habitent à 30, 40 minutes du centre-ville de Québec,
donc 50, 60 kilomètres du centre-ville de Québec.
Les caquistes sont forts en sondages.
Est-ce qu'ils sont aussi allés sonder les gens de Saint-Agapit? Est-ce qu'ils
vont aussi gérer l'avenue Laurier de Saint-Agapit? Parce que moi, là, j'aimerais
ça comprendre, là. Puis on va se le dire, s'ils veulent vraiment faire amende
honorable, le gouvernement, bien, qu'ils signent le décret. Au-delà des
excuses, signez-le, le décret. En plus, François Legault, il est habitué de
décréter.
M. Pilon-Larose (Hugo) :
Pensez-vous que les ministres... Est-ce que les ministres de ce
gouvernement-là... pensez-vous qu'ils prennent ou qu'ils ont déjà pris le
transport en commun? Est-ce que c'est quelque chose qui les intéresse, ça?
Mme Anglade : Éric
Caire? Pensez-vous qu'Éric Caire a pris les transports en commun? Posez-lui la
question.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais
s'il y a des conditions associées au décret, vous voyez ça comment pour le
tramway, là?
Mme Anglade : Bien,
quelles conditions? Tout ça, c'était déjà établi initialement, puis là on
ajoute des conditions. On ajoute des conditions basées sur quoi, basées sur
quelles prémisses? Alors, moi, s'il y avait des conditions, là, tu sais, ce n'est
pas là que je les mettrais. Moi, je pense qu'il y a besoin de rétablir les
ponts puis d'écouter ce que dit le maire dûment élu de la ville de Québec.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : J'ai une petite question sur Hydro-Québec. Québec
veut légiférer pour limiter la hausse à 3 %. Est-ce que vous allez les
appuyer?
Mme Anglade : C'est une
aberration qui est en train de se passer. Ils ont commis une erreur historique
avec le projet de loi qu'ils ont décidé d'adopter, un projet de loi que tout le
monde critiquait. Tout le monde était contre, sauf eux. Puis là maintenant, ils
veulent réparer cette erreur historique en commettant une autre erreur, qui,
maintenant, va peut-être plafonner le montant, créant peut-être d'autres enjeux
par rapport à, même, notre capacité d'exporter notre hydroélectricité sur les
marchés étrangers, comment ça peut être perçu.
La seule bonne chose à faire dans le
contexte actuel : on a un monopole qui s'appelle Hydro-Québec, on a besoin
d'avoir une Régie de l'énergie qui est capable de contrôler l'augmentation pour
les consommateurs. C'est la seule chose à faire. Tout le reste, là, ça, c'est
une patch à droite, une patch à gauche. On n'en a pas besoin.
M. Lachance (Nicolas) :
Est-ce qu'on est en train de se faire, justement, damer le pion par l'Ontario
concernant les usines à batteries, la production de batteries et de lithium? On
voit que c'est eux qui viennent de décrocher le plus gros contrat, là, pour une
usine.
Mme Anglade : Qu'est-ce
que j'en pense?
M. Lachance (Nicolas) : Comment
expliquer, alors, que M. Fitzgibbon mette tous ses efforts là-dedans?
Mme Anglade : Bien, je
vais vous rappeler la première chose que François Legault disait, qu'il voulait
avoir l'entièreté de la filiale au Québec. Il nous a dit que le Québec était
incontournable. Il nous avait même dit qu'en fait il était en compétition avec
les États américains, pas au Canada, mais avec les États américains. Puis là ce
que l'on constate, c'est que c'est allé en Ontario. C'est véritablement un
échec dans la stratégie du gouvernement du Québec. Puis, quand j'entends la CAQ
qui nous dit : Ah! bien, nous, on est contents, finalement, de ça, honnêtement,
là, ils sont cocus puis ils sont contents. Je ne sais pas quoi vous dire d'autre.
Le Modérateur : On va passer aux
questions en anglais.
Mme Greig (Kelly) : ...Radio-Canada...
Mme Anglade :
«Excusez.» Sorry about that. They're
laughing in the background.
Des voix
:
Ha, ha, ha!
Une voix :
...
Mme Anglade :
I'll try to translate it properly.
Mme Greig (Kelly) :
On the health plan that was on Radio-Canada's
website this morning, to have it leaked a few days before… I think it's next
Tuesday it's supposed to be presented… first off, what is your response to
this, having it kind of come out in bits and pieces this way?
Mme Anglade : So… But the first thing I'm going to say is that everything, all the
indicators are going in the wrong direction in Québec. We have more than a
million people waiting for a family doctor, we have 160,000 waiting to get a
surgery, waiting time in the emergency rooms is increasing. Everything is going
in the wrong direction. And when I read the 50 measures that they put in place,
I see something that is similar to what they presented in 2018, with no
objectives and no results associated with that. So, I
don't see the big change in what's presented today.
And I would like to turn
it over to Monsef Derraji, who certainly has a few words to say about that as
well.
Mme Senay (Cathy) :
Mr. Derraji, the fact that they're
saying, well, this promise of having one family doctor for one citizen, let's
concentrate on having one line for… frontline services and… health care
professionals that can help sometimes… And quite often, the answer is not a
family doctor per patient that do not have a family doctor.
M. Derraji :
I think, after four years now, it's a
big problem for our patients, but for Legault, they have the opportunity to fix
it and to fix the health system since the beginning, not now, after four years.
So, remember what, Danielle McCann, she did at the beginning, she said to the
family doctors that they will keep them work business as usual, but they never,
they never put on the table a real plan to improve the accessibility to the
first line. So, after four years now, for me, now, the Premier Legault has
missed the opportunity to fix the health system.
Mme Senay (Cathy) :
But what I'm getting at: Is it to the
CAQ to choose who you'll see as a professional?
M. Derraji : I think, as a patient, if I want to see my family doctor, I will see
it, so it's not Legault who will… or Mr. Dubé will tell me: You should see
another professional. So, I want to meet my family doctor. And now, what we
have on the table is that the Government will give the opportunity to our
patients to have a multidisciplinary team, but there is no guarantee that if I
want to see my family doctor, I will see it. So, this is our first, like… «j'essaie
de trouver le mot… la première remarque par rapport au changement de la
première ligne».
Mme Senay (Cathy) :
One clarification, Mrs. Anglade. All
the reporters are asking a question about a bill, about what… like, as to this
plan. Do you see that Mr. Dubé would table a bill on this, or he can make
changes more rapidly, and you know how he can do it, without having a proper
bill?
Mme Anglade : Well, there are changes that they can make. They are obsessed with
the fact that they want to control everything, like with Bill 28, they believe
that they need to have extra powers to do a lot of things. But the reality is,
they've been for four years in power, four years, and when I look at those
measures, I look at things that could have been implemented four years ago.
Yet, all the indicators are going in the wrong direction. So, when he says,
like, he needs those bills, what bills specifically does he need, for what? I
mean, a number of things are not related and associated with the bill.
Mme Greig (Kelly) :
If I can ask you something on a
different topic, the PQ caucus… If their MNAs get the $500, they'll donate it
to charity. Do the Liberals have a similar plan?
Mme Anglade :
What we said is we're not going to do
like François Legault does. I think everybody can decide what they want to do
with the $500. On the other hand, though, I don't think it was the right
approach. I really don't think it was the right approach when you have a family
making $180,000 and getting the same amount that a family that's making $30,000
or $40,000. This is not right.
And yesterday, I was
talking to people in Mauricie, and every single person was saying: It is not
fair, the way it was done, simply not fair.
Mme Greig (Kelly) :
So, Liberals… for charity, in a sense…
Mme Anglade :
Oh! I encourage people to support all
kinds of organizations. But I'm not, again… François Legault telling people
what to do with what they have.
Mme Senay (Cathy) :
…why Quebeckers should be worried about
what's happening with the tramway?
Mme Rizqy :
The way to deal with democracy, the way
to deal with elected officials at the municipal level, telling them how to
manage their city, it's very troubling, not only for the city of Québec, but
it's also troubling for all of our Québec's cities. They should be worried
because if, today, François Legault let his ministers going full swing against
an elected official, that tells a lot how they want to manage Québec. I don't
see how we can move forward with this attitude. We have so many big changes
coming up for Québec, socially talking, like with climate change.
And yesterday, what I saw
was three ministers just telling whatever they wanted against Mr. Bruno
Marchand, despite he was elected, with a clear mandate, for the tramway. And
even the person who came second at the election, she was also in favor of the
tramway. So, today is my question to François Legault: Is he going to
sign the «décret» for the tramway or not? Is he going
to apologize for the action of his ministers? And
finally, does he want to have a government of bullying or a government of democracy and collaboration?
M. Authier (Philip)
: I have a question for Mme Anglade, if I may?
Mme Anglade : Yes, you may.
M. Authier (Philip)
: Bernard Tremblay, of the Federation of the CEGEPs, this morning, in
his interview in Le Devoir, talks about the obligation of three courses in French for Anglophones in anglophone CEGEPs, and he says it's going to lead to a social crisis, and many people will be incapable of
obtaining their «D.E.C.». And the origins of this proposal were from the Liberal
Party. Have you studied the impact of this plan? And what do you think about
his comments?
Mme Anglade : Well, first of all, I honestly thought that those conversations
were happening between the Minister, the head of Bill 96, and the Minister
of Education, so I was really surprised that there was no conversion happening
between the two regarding this, and with the CEGEPs as well. So, the first
thing to do is really to sit down with the CEGEPs and to see what can be done.
In the same article, he says
the only way that this could be applicable at this point is really to sit down,
make sure that there is a good time in order to get everybody involved, have
the right discussion, the right collaboration in order to move forward, and I
can only support that.
M. Authier (Philip)
: But can it actually
be applied in the short term, in your opinion?
Mme Anglade : In the short term, no. In the short term, no, because there needs
to be conversations, there needs to be conversations with secondary schools as
well, there needs to be conversations with the head of the CEGEPs. So, there
needs to be those elements. And this is a thing coming in the bill later on, in
the analysis, when it's going to be implemented. This is going to be critical, when it's going to be implemented, so everybody can be on the same page, absolutely.
Le Modérateur
: Une dernière question, s'il vous plaît.
Mme Henriquez
(Gloria) : On that same topic from my
colleague. Why did the Liberals propose an amendment to Bill 96 that would
make students in English-language CEGEPs take three French classes to graduate?
The head of Vanier College has said that this a disastrous step back. What is
your...
Mme Anglade : So, first of all, when we suggested this, it was back a year and a
half ago, when it was not part of a bill. So, it became part of a bill. But my
understanding was that there were conversations with the CEGEPs, that people
were aware of it. It was much to my surprise that there was no conversation
around that. So, I think the next thing to do, right now, is really to sit down
with all the CEGEPs, to sit down with the people that are involved. Secondary
schools as well need to be involved in order to see what can be done and
applied. So, those conversations absolutely, absolutely need to
happen.
Le
Modérateur : Merci beaucoup.
Mme Anglade : Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 48)