(Huit heures cinquante-sept minutes)
Mme Anglade : Alors,
bonjour. Bonjour à tous. Et merci à Carlos et à André d'être avec moi ce matin.
Le budget qui a été déposé par le gouvernement de François Legault, hier, c'est
un budget qui est sans vision. On a des crises qui sont importantes, et il y a
des pans de la société qui sont complètement oubliés. La crise du logement, la
crise climatique, la crise de la main-d'oeuvre, tous ces enjeux-là ont été
parfaitement ignorés dans le budget. Alors, ce que l'on constate, encore une
fois, c'est qu'il y a un manque total de vision à travers le budget, et on se
demande où s'en va la Coalition avenir Québec. Mais, pendant que les Québécois
se serrent la ceinture, la CAQ, elle, pense à sa réélection, et c'est ce qui a
été reflété hier dans les choix qu'elle a faits, budgétaires, présentés hier.
Je vais maintenant céder la parole à André
Fortin, mais avant je vais faire un commentaire sur le tramway de Québec. En
2018, c'était un projet qui était prêt à démarrer. Depuis son arrivée au
pouvoir, la CAQ a tout fait pour tuer le projet du tramway. C'est
incompréhensible, là, j'ai de la misère à suivre ce qu'on est en train de faire
avec ce projet-là. La ville de Québec, là, c'est la seule ville au Canada qui n'a
pas un réseau structurant digne de ce nom, puis, depuis quatre ans, le
gouvernement de la CAQ a trouvé toutes les raisons pour essayer d'éliminer ce
projet-là. Et, encore une fois, hier, on en a vu une belle démonstration. Pour
moi, c'est inconcevable, c'est inacceptable. Ce projet devait voir le jour, et
on doit continuer à pousser là-dessus. Si la CAQ veut tout simplement annuler
le projet, bien, qu'ils le disent, parce que la manière de fonctionner,
honnêtement, c'est déplorable. J'ai de la misère à comprendre ce qu'ils sont en
train de faire. Je vais passer la parole à André Fortin.
M. Fortin :Merci. Sur le projet de tramway, là, depuis le «no way,
tramway» d'Éric Caire, on le sait, la Coalition avenir Québec ne veut pas de ce
projet-là pour la ville de Québec. Depuis leur arrivée au pouvoir, ils ont tout
fait en sorte pour retarder le projet, pour augmenter les coûts, pour diviser
la population, pour faire en sorte que ce projet-là ne voit pas le jour. En
2020, ils se sont dit : O.K., on ne veut plus que le projet se rende à Le
Gendre, O.K., on ne veut plus que le projet se rende à Charlesbourg, on préfère
qu'on aille à D'Estimauville. Après ça, ils se sont mis les mains dans les
stationnements incitatifs. L'année dernière, le ministre des Transports nous
disait : Ah! bien, les Québécois, les gens de Québec n'ont jamais eu la
chance de voter sur ce projet-là. Bien là, aujourd'hui, ils ont eu la chance de
voter sur ce projet-là, ils ont choisi un maire qui est protramway, ils ont dit :
On choisit un maire qui a parlé d'une rue partagée en campagne électorale.
Alors, que le premier ministre du Québec se tasse du chemin, laisse le maire de
Québec faire son travail et qu'il cesse l'ingérence politique dans ce dossier-là.
Merci.
Le Modérateur : On passe à la
période de questions.
M. Laforest (Alain) : Mme Anglade,
est-ce qu'il y a de vos députés qui vont recevoir le 500 $? Et comment
vous trouvez ça?
Mme Anglade : Bien,
déjà, s'il y a des députés qui vont recevoir le 500 $, ça vous dit comment
les mesures sont mal ciblées. Est-ce qu'il est normal qu'une famille qui gagne
40 000 $, qui est monoparentale, reçoive le même montant qu'une
famille qui gagne presque 200 000 $? Non, ce n'est pas normal. Puis c'est
pour ça qu'on aurait aimé voir des mesures qui sont ciblées à l'intérieur de ce
budget.
M. Laforest (Alain) : Actuellement,
on sent qu'il y a une remontée des cas de COVID, là, 11 % de taux de
positivité, on voit que ça se dirige vers les hospitalisations. On parle de retirer
le masque, là, fin mars, mi-avril. Avez-vous une inquiétude? Pensez-vous que le
gouvernement pourrait dire : On laisse tout à la Santé publique, pour ne
pas porter l'odieux de... bref, se mettre un frein sur des mesures pour éviter
une sixième vague?
Mme Anglade : En
janvier, on a proposé la COVIE, la COVIE, qui était un outil pour que plus
jamais on n'ait à jouer au yoyo avec les Québécois. François Legault avait
toute l'opportunité de se préparer puis d'anticiper une éventuelle vague. Il n'y
a aucune raison pour laquelle on devrait aujourd'hui refermer l'économie,
refermer... reconfiner les Québécois, il a tous les outils en sa possession,
puis c'est la raison pour laquelle on a proposé ça. Donc, moi, je m'attends à
ce qu'il y ait une anticipation de la part du gouvernement s'il devait y avoir
une augmentation des cas de COVID.
M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour.
Concernant le projet de tramway, reconnaissez-vous quand même qu'à Québec il y
a un problème d'acceptabilité, en ce sens où même les sondages de la ville de
Québec démontrent que c'est un projet qui n'est pas très populaire et qu'il y a
beaucoup de travail à faire pour le vendre?
Mme Anglade : Moi, ce
que je constate, là, c'est que, dans toutes les villes, là, canadiennes, la
seule qui n'ait pas un réseau structurant, c'est Québec. Je constate qu'on a un
gouvernement qui veut torpiller ce projet-là, qui a tout fait pour torpiller ce
projet-là, pour essayer d'influencer les gens puis de dire : Bien,
finalement, ce n'est peut-être pas le projet qu'on devrait avoir. Mais la
réalité, là, c'est qu'on a besoin d'avoir un tramway à Québec. Puis peut-être
qu'André, tu veux ajouter quelque chose?
M. Fortin :Sur les... Votre question porte sur l'acceptabilité, le
pourcentage de gens de Québec, là, qui appuient le projet. Bien, le
gouvernement du Québec a tout fait pour diviser la population sur ce projet-là
en se mettant les deux mains dedans, mais la réalité, c'est que les gens de
Québec ont voté pour un maire qui était très clairement en faveur d'un tramway.
Ils ont voté pour un maire qui avait pris position sur la rue partagée.
Puis, au-delà de tout ça, là, c'est un
dossier de compétence municipale. Ce n'est pas au gouvernement du Québec, ce n'est
pas au premier ministre du Québec de jouer au maire de Québec. S'il veut se
présenter aux prochaines élections municipales, qu'il le fasse, mais ce n'est
pas sa job, en ce moment, de jouer dans la rue partagée, le tracé, les
stationnements incitatifs, ça revient à la ville de Québec. Puis, très
clairement, il y a un maire qui a choisi de pousser ce projet-là, de tout faire
en sorte pour qu'il arrive. Il me semble que le gouvernement du Québec devrait
l'épauler plutôt que d'aller jouer dans les détails du projet.
M. Gagnon (Marc-André) : Vous
dites, bon, il faudrait que le premier ministre, donc, se tasse de ce dossier-là.
En même temps, moi, ce que je vois, c'est surtout des querelles, visiblement,
entre le maire de Québec, la ministre Guilbault, le ministre des Transports.
Est-ce qu'au contraire le premier ministre ne devrait-il pas prendre le dossier
en main pour s'assurer qu'il y ait un déblocage, comme on l'a vu dans le passé,
comme on l'a vu il y a un an?
M. Fortin :Mais pourquoi il y a une querelle entre le maire de Québec,
le ministre des Transports puis la ministre responsable de la région? C'est un
dossier qui est de compétence, de juridiction municipale. C'est un dossier qui
est mené par la ville de Québec, qui est porté par la ville de Québec. Le
gouvernement du Québec, là, n'a pas d'affaire à se mêler des détails de ce
dossier-là, ça appartient à la compétence municipale. Et ça, on le sait que le
gouvernement de la CAQ ne croit pas à l'autonomie municipale. Il avait voté
contre il y a quelques années. Là, aujourd'hui, ils en font encore une fois la
preuve.
Mme Anglade : Puis, si
je peux me permettre d'ajouter un élément par rapport à ça, ce que ça démontre
surtout, là, c'est qu'on a un gouvernement qui ne croit pas aux gouvernements
de proximité. Puis on le voit avec la ville de Québec, on l'a vu avec la ville
de Montréal, on le voit en Outaouais avec l'hôpital, ils ne respectent pas les
gouvernements de proximité. Écouter ce qui se passe sur le terrain, entendre ce
que les élus municipaux ont à dire, entendre et agir en conséquence, ils ne le
font pas. Ce n'est pas un gouvernement qui respecte ses gouvernements de
proximité.
M. Bergeron (Patrice) : Bonjour.
Bonjour à vous trois. Je vais rebondir sur la question de mon collègue, mais...
Parce que c'est le Conseil des ministres qui doit, donc, prendre une décision,
là, un décret pour que la ville puisse lancer l'appel d'offres, mais est-ce que
ça ne veut pas dire aussi que, par exemple, la loi qu'on a passée sur la Capitale-Nationale
puis... elle ne va pas assez loin? Comment ça se fait que ça prend... La ville
doit attendre, dans le fond, l'assentiment du Conseil des ministres pour aller
de l'avant encore? Est-ce qu'on n'aurait pas pu donner davantage de pouvoirs à
la Capitale-Nationale?
Mme Anglade : Très
franchement, là, s'il y a une volonté politique de torpiller le projet, c'est
ça qu'ils sont en train de faire. Je veux dire, indépendamment de la loi, là,
est-ce qu'il y a une volonté politique de faire atterrir le projet du tramway?
Puis jamais qu'on a senti ça de la part du gouvernement. Jamais, pas une fois
tu n'as senti que, véritablement, il voulait aller de l'avant. Ah! pour le
tunnel, pour le tunnel caquiste, ça, oui, mais, pour celui-là, jamais on n'a senti
ça. Alors, au-delà des pouvoirs, s'il n'y a pas de volonté politique, tu vas
toujours trouver des tours de passe-passe pour faire en sorte que le projet, il
n'arrive pas, puis c'est ça qui n'est pas acceptable. C'est évident qu'ils
essaient de le torpiller. Qu'ils le disent.
M. Bergeron (Patrice) : Par
ailleurs, tout à l'heure... Ou M. Fortin, voulez-vous...
M. Fortin :
Non...
M. Bergeron (Patrice) :
Non, O.K., ça va. Vous avez un confrère de l'opposition qui a lancé la
suggestion à ceux-là qui vont toucher 500 $, mais qui n'en auraient pas
besoin, de le remettre, par exemple, à des organismes de charité ou des
organismes qui en auraient besoin. Est-ce que ça sera un appel que vous
pourriez reprendre à votre compte et que vous pourriez aussi lancer à vos élus,
par exemple?
Mme Anglade : Je vais
vous dire que moi, je ne suis pas dans... je ne joue pas beaucoup dans le
paternalisme de François Legault, alors je vais laisser les gens décider par
eux-mêmes, selon leurs besoins puis ce qu'ils veulent faire. Une chose est
claire, par contre, c'est que le gouvernement aurait pu faire le choix de
cibler davantage pour aider des gens qui sont davantage dans le besoin.
M. Bergeron (Patrice) :
Merci.
M. Carabin (François) : Là-dessus,
Mme Anglade, qui, selon vous, a besoin du 500 $ offert par le
gouvernement Legault?
Mme Anglade : Bien, de
manière générale, lorsqu'on a fait les propositions, on avait dit qu'on voulait
toucher la réduction de la TVQ, par exemple, qui touchait tout le monde, pour
des produits essentiels que tout le monde a besoin d'acheter. Donc, c'est une
mesure qui touche tout le monde, mais qui est quand même assez ciblée pour des
produits de première importance. Même chose pour la question de l'électricité,
que les gens... ce n'est pas un luxe de se chauffer au Québec, donc, que les
gens puissent ne pas avoir à payer cette TVQ sur ce produit de première
nécessité.
Mais en plus ce qu'on avait dit, c'était :
On va cibler des populations qui sont plus vulnérables et plus dans le besoin,
par exemple, nos aînés. Ce qui fait une différence aujourd'hui dans la vie de
nos aînés, un 2 000 $ pour des personnes de plus de 70 ans, non
imposable, ça, ça change quelque chose réellement dans la vie de cette
personne-là. Même chose pour des familles qui n'ont pas accès à un service de
garde aujourd'hui et qui perdent de l'argent, comme on a vu samedi, des gens
qui se sont mobilisés, qui perdent de l'argent. Là, on cible et on dit :
1 700 $ par mois, pendant une période de six mois, en plus. Ça, ce
sont des mesures ciblées qui aident des gens qui en ont véritablement besoin.
M. Carabin (François) : Vous
reprochez au gouvernement Legault d'être électoraliste. Est-ce que des mesures
comme celles-là, ce ne sont pas aussi des mesures électoralistes?
Mme Anglade : Celles que
l'on vient de proposer?
M. Carabin (François) : Les
mesures ciblées.
Mme Anglade : Bien, dans
la mesure où elles sont structurantes, dans la mesure où elles se répètent...
Je vous rappelle que le 500 $, là, on s'entend, là, c'est une fois. C'est
une fois. Alors, pendant que tout le monde se serre la ceinture et que le
gouvernement engrange des montants supplémentaires, il redonne de l'autre main
des montants d'argent, mais c'est une fois. Les mesures qu'on propose sont des
mesures qui sont permanentes.
M. Carabin (François) :
Merci.
Mme Anglade : Merci.
M. Poinlane (Pascal) : Bonjour.
Quel est l'objectif, d'après vous, du gouvernement? Est-ce qu'il essaie
d'acheter des votes avec ces 500 $?
Mme Anglade : Bien oui.
Bien oui. Je veux dire, François Legault s'est déplacé dans Marie-Victorin, la
semaine dernière, puis il est allé dire : Votez du bon bord. Ça fait que
qu'est-ce que ça veut dire, voter du bon bord? Votez du bon bord puis vous
allez voir, ça va être payant, à ce moment-là. Donc, c'est clair qu'il y a une
démarche profondément électoraliste pour que des gens votent en faveur de la
CAQ à la prochaine élection.
M. Poinlane (Pascal) : Peut-être
M. Leitão. Sur le 500 $... Vous pouvez vous avancer. Merci. Sur le
500 $, est-ce que ça peut avoir... Quel impact ça va avoir sur l'inflation
si on remet 500 $ à tout le monde?
M. Leitão : Ça peut
avoir un effet de stimuler, donc, d'accélérer les dépenses de consommation. Ça
peut avoir cet effet-là, surtout si les personnes qui n'ont pas vraiment
besoin... Donc, ça va alimenter les dépenses discrétionnaires. Et, dans une
économie qui fonctionne déjà presque à plein régime, ça peut accélérer l'inflation.
La clé, ici, c'est l'économie qui fonctionne déjà à plein régime. Le Québec,
aujourd'hui, peut-être qu'il approche le plein régime, mais, d'ici trois mois,
d'ici six mois, qui sait, avec toute l'incertitude qui plane? Donc, il y a un
risque, il y a un risque que ça puisse contribuer à l'inflation de le faire de
cette façon-là et de le donner à des personnes pour qui ça va tout simplement
alimenter des dépenses discrétionnaires.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Vous
pouvez rester au micro, M. Leitão. Il y a eu le gouvernement Bourassa un
puis le gouvernement Bourassa deux. Est-ce qu'il va y avoir le ministre des
Finances Carlos Leitão un et le ministre des Finances Carlos Leitão deux?
M. Leitão : C'est quoi,
la formule? C'est une question hypothétique, n'est-ce pas?
M. Bélair-Cirino (Marco) :
...hypothétique?
M. Leitão : Alors,
regardez, on verra bien.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais
vous allez vous présenter?
M. Leitão : Je suis en
réflexion. On verra bien. Mais je peux vous dire que je vais être très présent
pendant la campagne électorale. Ça, je peux vous le garantir.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Comme
prévisionniste ou comme...
M. Leitão : Comme
personne, d'abord et avant tout, pas comme troll, comme personne.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Puis,
Mme Anglade, je me demandais si les Québécois peuvent se faire acheter
pour 500 $. Ça m'apparaît peu cher, là, je ne sais pas.
Puis, pour vous, est-ce que vous faites la
même réflexion que le ministre des Finances ou on ne doit pas baisser les
impôts avant de résorber le déficit structurel, donc, de ne pas tenir compte,
là, du versement au Fonds des générations, je pense c'est 2023‑2024, là? Est-ce
que, pour vous, à partir de ce moment-là, on peut baisser les impôts?
Mme Anglade : Bien, moi,
je pense qu'il faut être très prudent dans la question de baisser les impôts
avec tous les enjeux que nous avons pour répondre aux besoins de la population.
Ils sont énormes. J'ai parlé tout à l'heure de l'absence de vision dans le
budget. Bien, l'absence de vision, ça se reflète dans le logement, ça se
reflète dans la main-d'oeuvre, ça se reflète en matière de santé, plein d'enjeux
qui ne sont pas réglés avec le budget actuel. Alors, les services à la
population, là, quand vous parlez aux gens, là, ils veulent avoir un médecin de
famille. Quand vous parlez aux gens, là, ils veulent être capables d'envoyer
des enfants dans des services de garde dignes de ce nom. C'est ça que les gens
veulent entendre. Alors, avant de penser à quelque baisse d'impôts que ce soit,
là, on va penser aux services à la population.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Mais est-ce que les votes des Québécois vaut 500 $, selon vous? Est-ce qu'il
y en a qui vont vraiment voter pour le Parti libéral pour 500 $... pour la
CAQ?
Mme Anglade : Écoutez,
je...
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Anglade : Quel
lapsus, en effet! Mais je pense que les Québécois ne sont pas dupes, là, ils
voient ce qui se passe, là, ils voient ce qui se passe. N'empêche que c'est
quand même une démarche très claire de la part du gouvernement Legault.
Mme Senay
(Cathy) :
Good
Morning, Mrs. Anglade.
Mme Anglade : Good morning, Mrs. Senay.
Mme Senay (Cathy) : Thomas Gerbet, from Radio-Canada, just got this exclusive story
about the fact that the director of public health...
Mme Anglade : Of who?
Mme Senay (Cathy) :
The Québec director of public health asked public health authorities to get
ready for a sixth wave, to get ready for the vaccination of a fourth dose, to
get ready also to increase screening tests. So, obviously, a sixth wave is
about to come, it's... In Europe, they're about to face a sixth wave. So, what
are your expectations as a politician? How do you want to go through the sixth
wave compared to the other waves, as a matter of politicians here, at the National Assembly?
Mme Anglade :
So, first of all, let me tell you that,
back in January, we introduced the notion of COVIE. This is the way that we
should be facing the sixth wave. COVIE is allowing the Government to anticipate, to prepare and never to have to close the economy
again, never to have to reconfine people at home. Are they doing it, right now?
I don't see it. Have they planned things in the budget? We didn't see it. So,
again, a lack of anticipation. But one thing for sure, if there is any
shutdown, any closing, anything regarding that sixth wave, that will be the
responsibility of François Legault.
Mme Senay (Cathy) :
But then, as a politician, do you want
to get involved more into the debates, since there is still the public health
emergency?
Mme Anglade : There is... Within the COVIE, we said that we wanted to get
involved. We said that everybody could be participating, we anticipated that.
So, if the Government wants to
get us involved, there's no problem.
Mme Senay (Cathy) : And do you recommend for your constituents to not leave the mask?
Mme Anglade : I understand that people are really, really fed up with wearing
masks. So, I understand that they need to move on and learn to live the virus.
I think there are cases, when you are in public settings, like Bell Center, for
example, personally, I would wear it. But again I understand the need for
people to stop wearing it, generally speaking.
Mme Senay (Cathy) : But then it's a good compromise, in the situation, if the number of
cases is going up.
Mme Anglade : Again, that's a choice that people will have to make. That's a
choice that people will have to make.
Mme Greig (Kelly) : In that point of view, in that angle... now that we kind of see cases going back up and
other places having sixth waves, have we moved too fast, in Québec, to let everything go and then come
back again, do you think, potentially come back again?
Mme Anglade : First, moving too fast is... So, first of all, this whole question about the state of emergency is
really problematic. So, definitely, we have not moved too fast on that one, that...
I'm going to say that. And then the COVIE that we wanted to see implemented is
still not implemented, is still not implemented. So, we haven't moved too fast
in terms of anticipation. I don't see what the Government is doing to prepare, to anticipate, to implement the COVIE recommendations that we have and, well, to
share any information regarding that.
Mme Greig (Kelly) : I did want to ask you something about the budget, specifically
about electric vehicles. The program, the rebate program was extended, but the
amount that you can get is lower now. What kind of message does that send for
the green transport?
Mme Anglade : This Government has
no vision whatsoever regarding the climate crisis. No vision whatsoever. They
did that. The whole question
about green hydrogen, we proposed a project where we would be investing a $100
billion over the course of 28 years. This is a vision for our society. It's totally absent in this budget,
and that's a consequence of that.
Mme Greig (Kelly) : Do you think, though, that electric vehicles demand could drop a
little bit because the rebate is a little bit more, and we're trying to get to
a place where gas powered cars aren't being used in Québec?
Mme Anglade :
Yes, well, I think... I certainly hope that people are still going to go ahead,
but any incentive is a positive one.
Journaliste
: Good morning. Following up on the sixth wave, if, indeed, we are
preparing in hospitals for a sixth wave, you know the Government will
likely say: This is exactly why we need to keep the state of emergency for. So,
what would you say to that? Do we really need to keep that state of emergency?
Can they do it any other way?
Mme Anglade : So, state of emergency... We've been in a state of emergency for
over three years. We're the only jurisdiction doing this, right now, in North America. There is no other jurisdiction doing
this. And the reason why they're keeping full control and full power is because
they want to keep doing the contracts that they want. There is no clarity as to
what exactly they want to keep in terms of power. So, we have to distinguish
the fact that there might be a sixth wave coming up and the fact they still
want to maintain the state of emergency, that is being used for everything.
Thank you.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.
(Fin à 9 h 17)