(Huit heures quatre minutes)
M. Nadeau-Dubois : Merci
beaucoup. Bonjour, tout le monde. Ce matin, on apprend une très mauvaise
nouvelle en ce qui a trait à la lutte contre les changements climatiques au
Québec. En fait, on apprend à nouveau, c'est une confirmation, que, sous
François Legault, bien, le Québec est en train de rater le bateau de la lutte
contre les changements climatiques. L'électrification des transports, au
Québec, elle se fait trop lentement, on traîne de la patte. C'est un constat d'échec
pour la stratégie environnementale de François Legault, c'est la preuve que
François Legault manque terriblement d'ambition, terriblement d'ambition en
matière de lutte aux changements climatiques.
Et c'est la différence fondamentale entre
François Legault et Québec solidaire. Nous, on ne veut pas que le Québec soit
le moins pire endroit en Amérique du Nord. Nous, on veut que le Québec soit un
leader mondial en matière de lutte aux changements climatiques. Et on a les
moyens de l'être, on a tous les moyens pour être parmi les leaders planétaires
en matière de lutte aux changements climatiques.
C'est pour ça que Québec solidaire a fait
deux propositions très concrètes au gouvernement, et on les réitère ce matin. D'abord,
il faut devancer la fin de la vente des véhicules à essence en 2030. 2035, c'est
trop tard, et il faut très rapidement interdire, sur le territoire du Québec,
la publicité des véhicules polluants, comme les véhicules utilitaires sport,
les fameux VUS. Quand on a voulu lutter contre le tabagisme, bien, on a
interdit les publicités de cigarettes. En 2022, la grande menace à notre santé,
c'est les changements climatiques, il faut interdire la publicité sur les
véhicules ultrapolluants. Ça n'a pas d'allure, que les consommateurs soient
assaillis comme ça, de toutes parts, par des publicités de véhicules qui sont
en train de tuer la planète, littéralement.
La bataille climatique, c'est la bataille
de notre siècle, on n'a pas deux chances de la gagner, on en a juste une. On ne
la gagnera pas avec des voeux pieux. C'est pour ça que Québec solidaire va
continuer à talonner François Legault, pour qu'il ait l'ambition que le Québec
devrait avoir en matière de lutte aux changements climatiques. Merci.
Alexandre.
M. Leduc : Bon matin, tout le
monde. La semaine passée, on a eu droit à une incroyable leçon de grande
hypocrisie politique de la part du Parti libéral du Québec sur le dossier du
REM. Je suis très, très étonné de voir le PLQ déchirer sa chemise sur le REM. Ils
l'ont fait, autant à la période des questions, la semaine dernière, que ce
matin même, à l'étude de la pétition que j'avais convoquée, là, sur la
suspension des travaux du REM de l'Est, alors que c'est eux, le PLQ, qui ont
mis le ver dans la pomme, c'est eux qui ont mis au monde CDPQ Infra. Et là,
aujourd'hui, ils déchirent leur chemise puis ils font leurs étonnés. Alors,
donner les clés du ministère du Transport à la caisse, c'était leur idée, qu'ils
assument leur erreur, c'est vraiment gênant. Les libéraux ont parti le bal,
puis la CAQ est en train tranquillement de privatiser le transport en commun,
puis le cafouillage n'en finit plus de finir. Libéraux, caquistes, c'est du
pareil au même, c'est la même vision dépassée du transport collectif.
Cette semaine, la CAQ nous promet un très
beau projet de prolongement du REM sur la Rive-Sud. Mais, un instant, on nage
encore en plein cafouillage, sur le REM de l'Est. Oui, Longueuil a des grands
besoins, en matière de transport collectif, c'est pourquoi il faut s'assurer
que les projets qu'on va mettre sur la table, ils vont répondre aux besoins des
gens puis pas seulement aux objectifs de rendement de la Caisse de dépôt ni aux
besoins électoraux de la CAQ dans Marie-Victorin. La CAQ est en train de faire
de la Caisse de dépôt le nouveau ministère des Transports collectifs, puis il
faut ramener plutôt la planification du transport collectif dans le giron
public, puis on le voit bien avec la saga du REM de l'Est. Il y en a, des
experts en transport en commun au Québec dont le mandat, c'est de développer le
réseau dans le Grand-Montréal. Bien, travaillons avec eux. Merci.
M. Laforest (Alain) : M.
Nadeau-Dubois, François Legault… si vous voulez enlever votre masque. Lorsque
François Legault vous a désigné comme étant son adversaire pour la prochaine
campagne électorale, est-ce qu'il s'est trompé d'adversaire, compte tenu de la
montée du Parti conservateur du Québec, actuellement?
M. Nadeau-Dubois : Vous
connaissez un de mes dictons préférés : Je vais laisser les analystes
faire les analyses. Moi, ce que je vois ce matin, je pense que ça ressemble à
un mouvement de contestation de la gestion de la pandémie par la CAQ. Tout le
monde est tanné, moi, je le comprends, je suis tanné aussi, tout le monde est tanné,
au Québec, de cette pandémie-là. À partir de maintenant, il faut travailler
pour reconstruire notre système de santé, puis c'est en ce sens-là qu'on va
travailler, à Québec solidaire, dans les prochaines semaines, les prochains
mois. On est en train de construire une belle équipe, à Québec solidaire, avec
l'arrivée de Mélissa Généreux, je pense qu'on va être les plus crédibles pour
proposer des solutions de reconstruction du système de santé au Québec.
M. Laforest (Alain) : Donc,
pour vous, c'est une grogne passagère, là.
M. Nadeau-Dubois : Moi, je trouve
que ça ressemble à de la contestation de la gestion de la pandémie de la CAQ.
Mme Lajoie (Geneviève) : Mais,
quand même, depuis les dernières élections, on parle de QS comme, probablement,
au début, de l'alternative au gouvernement. Mais là, vous ne montez pas, vous
ne bougez pas du tout, dans les sondages, M. Nadeau-Dubois, malgré le capital
de sympathie que vous avez dans la population. Qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce
qui ne marche pas?
M. Nadeau-Dubois : Moi, je
pense que, sur le plan du projet de société, sur le plan des valeurs, le parti
qui représente vraiment une vision différente à celle de la Coalition avenir
Québec, c'est Québec solidaire. C'est vrai en matière d'environnement, c'est
vrai en matière de logement, c'est vrai en matière de santé. On est en train de
construire l'équipe la plus crédible pour reconstruire le système de santé. Le
défi qu'on a, on l'a aujourd'hui, comme on l'avait il y a six mois, c'est de
transformer cet intérêt-là autour de notre projet en intentions de vote puis
ensuite en votes. Ce n'est pas encore fait. Il reste beaucoup de travail à
faire. Mais moi, quand je vois des gens comme Mélissa Généreux se joindre à
nous, je me dis : Il y a des gens qui s'en viennent, à Québec solidaire,
construire ce projet-là puis concrétiser cette alternative à la CAQ qu'on est
en train de bâtir.
M. Laforest (Alain) : Mais il
ne reste pas grand temps...
M. Nadeau-Dubois : Ah mon
Dieu! Six mois, moi, je trouve que six mois, en politique, c'est quand même pas
mal de temps.
M. Lecavalier (Charles) :
...vous avez une cible de moins 55%, là, si je ne me trompe pas, donc beaucoup
plus élevée que celle du gouvernement Legault. Si vous prenez le pouvoir en
2022, vous allez avoir huit ans pour réduire d'à peu près 55 % les
émissions de GES dans le secteur des transports, notamment. Là, vous me parlez
de publicité. Je comprends, là, mais ça va prendre beaucoup plus que ça, là.
Comment est-ce qu'on va diminuer de moitié les émissions dans le secteur des
transports?
M. Nadeau-Dubois : À la
dernière élection, Québec solidaire avait des cibles ambitieuses et on avait un
plan de transition chiffré où on faisait la démonstration de comment on
atteignait ces cibles-là. C'est la même chose qu'on va faire en 2022. Oui, on a
de l'ambition, à Québec solidaire, on a de l'ambition puis on ne s'excusera
jamais d'avoir de l'ambition. C'est ce que la situation climatique exige de
nous, avoir de l'ambition, surtout quand on est au Québec et qu'on est riche d'autant
d'énergie renouvelable. Ça fait que jamais, moi, je ne vais m'excuser de
représenter un parti qui a la réelle ambition climatique dont on a besoin. On
est en train de faire ce travail-là. On va déposer un plan chiffré qui va
permettre aux Québécois de savoir comment on va atteindre cette cible-là. On l'a
fait, en 2018, on va le faire en 2022.
M. Lecavalier (Charles) : En
choisissant une cible de ventes d'autos électriques, là, qui va plus de 2030 à
2035, aujourd'hui, est-ce que... le gouvernement Legault, quoi, veut protéger les
concessionnaires? Pourquoi est-ce que le gouvernement Legault ne devance pas
ses objectifs de ventes d'autos électriques, à votre avis? Pourquoi attendre à
2030?
M. Nadeau-Dubois : Bien, la
vérité, c'est que l'environnement, ce n'est pas une priorité, pour François
Legault. La lutte aux changements climatiques, c'est secondaire, pour lui. Il
pense qu'une autoroute à six voies sous le fleuve, c'est un projet vert. C'est
ce que le premier ministre du Québec croit. Ça parle quand même de sa
crédibilité en matière de lutte aux changements climatiques.
Mme Lajoie (Geneviève) : Sur
les garderies, est-ce que le ministère doit tolérer qu'un couple de présumés
fraudeurs soit à la tête d'une garderie depuis 10 ans?
M. Nadeau-Dubois : Je suis
désolé, je vous entends mal.
Mme Lajoie (Geneviève) : J'ai
dit : Est-ce que le ministère de la Famille doit tolérer qu'un couple de
présumés fraudeurs soit à la tête d'une garderie depuis maintenant 10 ans?
M. Nadeau-Dubois : Ça fait
une couple de nouvelles comme ça qu'on lit dans les dernières semaines. Moi, ça
me renverse, ça me renverse qu'au Québec des situations comme celle-là soient
possibles. Je pense aux familles — moi-même, je vais en fonder une
bientôt — c'est inadmissible que des situations comme ça perdurent.
Il est grand temps de serrer la vis pour s'assurer que, quand des gens ont la
garde, ont la charge d'enfants, ce soient des gens irréprochables qui ne
traînent pas un passé comme celui-là.
Mme Lajoie (Geneviève) : Justement,
il y a eu… 50 plaintes avant que le Ministère fasse quelque chose. Qu'est-ce
qui se passe...
M. Nadeau-Dubois : Bien, le
ministre Lacombe doit des explications aux familles très rapidement.
M. Lavallée (Hugo) : Concernant
le passeport vaccinal, est-ce que le rythme qui est mis de l'avant pour son
retrait vous semble satisfaisant? Parce qu'il y a beaucoup de gens qui trouvent
que c'est trop tôt, d'autres pas assez. Vous en pensez quoi?
M. Nadeau-Dubois : Moi, je
pense que, dans le dossier du passeport vaccinal, malheureusement, là, on est
dans le flou encore le plus total. On a besoin d'un bilan chiffré, argumenté
scientifiquement de l'utilité épidémiologique de ce moyen-là. La semaine
dernière, on apprenait, grâce à une demande d'accès à l'information de
Radio-Canada, que l'INSPQ n'a pas documenté l'utilité de ce passeport vaccinal.
La Santé publique nous dit que ça a été utile, d'une manière ou d'une autre,
mais on n'a toujours pas de bilan chiffré, d'analyse scientifique claire de l'utilité
du passeport vaccinal pour lutter contre le virus.
Or, ce n'est pas une mesure banale, c'est
une mesure particulièrement restrictive, là, sur le plan des droits et
libertés. Donc, avant de réfléchir à le réimposer, ce que monsieur Dubé semble
envisager ou, en tout cas, il laisse la porte ouverte, il faut enfin qu'on ait
de l'information transparente sur la réelle utilité de ce moyen-là. Ça ne peut pas
être un outil seulement politique, ça ne peut pas être un outil seulement
inspiré par une logique de punition à l'égard des non-vaccinés. Il faut qu'on
fasse la démonstration que c'est réellement utile dans la lutte contre la
pandémie.
M. Laforest (Alain) : Dr
Boileau ne vous a pas rassuré hier?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
Dr Boileau nous dit qu'il y a une forme de lien entre... C'est ce que j'ai
compris de ses déclarations.
M. Laforest (Alain) : ...
M. Nadeau-Dubois : Bien,
moi, ce que je souhaite, c'est qu'on ait enfin, et on a le temps de le faire,
dans les prochaines semaines, des données scientifiques claires, transparentes,
sur l'utilité de ce moyen-là pour lutter contre la pandémie. La vérité, c'est
que, depuis le tout début, il y a un flou autour de ça. C'est la raison pour
laquelle, lors de son annonce, à l'époque, Québec solidaire avait demandé une
commission parlementaire pour qu'on entende des experts, qu'ils viennent nous
dire quelle est l'utilité de ce moyen-là. La CAQ, rappelons-nous, avait refusé
cette commission parlementaire là. Moi, je pense que c'est un exercice qui
serait toujours pertinent.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : Quel genre d'espoir vous fondez, vous, à QS, sur l'utilisation
du Paxlovid?
M. Nadeau-Dubois : Du?
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : L'utilisation du Paxlovid.
M. Nadeau-Dubois : Du
Paxlovid, oui.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : M. Dubé a fait le lien, là, hier.
M. Nadeau-Dubois : Oui. C'est
un outil de plus, et, pour se sortir enfin de cette pandémie-là, on a besoin de
tous les outils, donc, moi, je m'attends à ce que cet outil-là soit utilisé de
manière la plus efficace possible pour qu'on protège le plus de gens possible.
Tu sais, il n'y en aura pas, de remède miracle contre la COVID-19, mais, si on
multiplie les outils, notamment celui-là, bien, on a des chances de s'en sortir
puis de reprendre une vie normale.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : Est-ce que vous croyez, comme le Parti libéral et le
Parti conservateur, que Québec attend la mi-mars pour lever l'état d'urgence à
temps pour ne pas avoir à rendre de comptes à l'Assemblée nationale?
M. Nadeau-Dubois : Je ne
sais pas pourquoi François Legault refuse de lever l'état d'urgence sanitaire,
mais je sais qu'il aurait dû le faire il y a longtemps. Pas parce que la
pandémie n'existe plus, mais parce qu'il y a d'autres moyens de lutter contre
la COVID-19 que de maintenir le Québec sous état d'urgence sanitaire. Nous, au
mois de juin dernier, on a fait une proposition pour dire : On n'a pas à
choisir, on peut lever l'état d'urgence sanitaire et continuer de donner des
primes à nos infirmières, par exemple, en adoptant une loi transitoire. Ça
aurait pu être fait il y a très longtemps. Moi, je pense que François Legault
trouve ça pratique, de gouverner par décret, il n'a pas trop, trop à consulter
l'Assemblée nationale, il ne se fait pas trop enquiquiner par des débats
démocratiques. Ça lui permet d'avoir les deux mains sur le volant, de faire à
sa guise. Moi, je pense qu'après deux ans on est rendu ailleurs.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : Est-ce que vous faites la même interprétation de la
loi, là? Est-ce que vous adhérez à cette vision-là qu'on attend mars pour ne
pas avoir à rendre de comptes avant que l'élection soit déclenchée?
M. Nadeau-Dubois : Moi,
je pense que François Legault trouve ça bien pratique de gouverner sous l'état
d'urgence sanitaire. Il se défile de rendre des comptes sur sa gestion de la
pandémie depuis le premier jour. Il a refusé à peu près toutes les demandes de
débat démocratique, de commission parlementaire des partis politiques d'opposition.
Donc, est-ce que c'est la raison qui l'anime pour ne pas lever tout de suite l'état
d'urgence sanitaire? C'est une possibilité. De toute façon, depuis deux ans,
François Legault se défile à la nécessaire reddition de comptes démocratique
qui devrait venir avec une situation aussi exceptionnelle que celle de l'état d'urgence
sanitaire au Québec.
La Modératrice : …question en
français.
Mme Plante (Caroline) :
Vous allez présenter un plan en santé. Est-ce que vous allez vouloir augmenter
la capacité hospitalière? Est-ce que c'est ça qu'il faut faire pour avoir un
meilleur réseau de la santé?
M. Nadeau-Dubois : Le
Québec est entré dans cette pandémie-là avec une des capacités hospitalières
les plus faibles de tous les pays développés. Ça, ça veut dire, là, que notre
élastique, dans le système de la santé, il était déjà étiré au maximum. Alors, quand
la pandémie est venue l'étirer juste un peu plus, il a cassé. C'est une des
raisons pour lesquelles les mesures sanitaires ont été aussi rudes et ont duré
aussi longtemps. Et ça, ce n'est pas mon opinion, c'est le Dr Boileau, lui-même,
qui l'a répété à plusieurs reprises : Si on avait quelques centaines de
lits de plus, on aurait pu relâcher les mesures plus tôt. Il n'y aura pas de
sortie de crise durable sans solidification de nos hôpitaux puis augmentation
de notre capacité hospitalière. C'est un détour obligé.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Je prends juste une petite dernière question. Comment se fait-il que vous ne
réussissez pas à capitaliser, Québec solidaire, sur la contestation de la
pandémie?
M. Nadeau-Dubois : On
était dans une situation exceptionnelle, hein, dans les dernières années, puis,
à Québec solidaire, on a pris les décisions qu'on croyait les plus justes et
les plus appropriées dans cette situation exceptionnelle. On n'a pas cherché à
être populaire, on a cherché à être les plus responsables. Les élections sont
dans six mois, puis, moi, je pense que le gros débat, ça va être bien davantage
la reconstruction du système de santé que les mesures sanitaires. Et sur cette
question-là, la reconstruction absolument nécessaire de notre système, on est
en train de construire l'équipe la plus crédible, comme en démontre l'arrivée
de Mélissa Généreux dans nos rangs.
La Modératrice : On va passer
en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning.
M. Nadeau-Dubois : Bonjour.
Hi.
Mme Senay
(Cathy) : Regarding the electric vehicles, what
Mr. Charette told us, like, a few months ago : You cannot, perhaps, put
the date earlier because you have to negotiate with the automobile… the ones
that are basically building those electric vehicles and you have to get in, so
2030 was basically the earliest date… So, if not a lack of ambitions, I think
it's just to be practical, don't you think?
M. Nadeau-Dubois : How do you say «Irlande»? Ireland. Ireland. Countries, sometimes,
also need to be translated. Ireland has decided to ban gas vehicles. So,
Ireland has decided to ban gas vehicles in 2030, other countries have decided
to ban them in 2025. So, it is not because it's not possible, it's because François Legault lacks the political courage
to face the automobile industry, to face the automobile lobby and to say :
We are putting the planet before the profits of those companies. That's what we
want to do, at Québec solidaire,
putting the fight against climate change in front of all other priorities.
Mme Senay (Cathy) : I know it's a poll, it's one thing, but since a few polls, we can
see the Conservative Party of Québec, you know, climbing
the ladder. Isn't it frustrating for you, as a parliamentary leader, as a
politician that is standing at the National Assembly since a few years now, the whole pandemic, and you were there
answering questions, questioning the politicians, and then
you don't gather a better result with this poll?
M. Nadeau-Dubois : I think it looks like a contestation of public health measures.
That poll, I think, looks like that. And I think we have to understand that,
that a lot of people are tired of the pandemic and of all its consequences.
We're all tired, I am also tired. But I think the main debate, the main debate
in the next months won't be that, it will be the reconstruction of our public
health system. And on that issue, Québec solidaire is building the most credible team and that's what I will be
focusing on.
Mme Greig (Kelly) : On the state of emergency that… renewed today, on one hand, we're
renewing the state of emergency, on the other hand, we're getting rid of the
vaccine passport. And, at the same time that's all happening, we have a protest
planned this weekend, like in Ottawa, and here, in Québec city. Do you think that this messaging of where we are in the pandemic
is kind of getting muddled because we have two things going on at the same time
that seem to be opposed to each other, that we have the state of emergency, but
no vaccine passports?
M. Nadeau-Dubois : I'm not sure to quite understand fully your question.
Mme Greig (Kelly) : Oh! so, do you think that… I'll try to reword it, then. So, we have
these two opposite things happening at the same time, with how the pandemic is
being handled. So, we're saying : We need to renew the state of emergency and,
at the same time, we have : Well, we don't need vaccine passports anymore.
So, how do you feel like this is being presented to Quebeckers and especially for those people who are in the streets this
weekend?
M. Nadeau-Dubois : Well, the reality is that we could have lifted the state of
emergency months ago and replaced it with a specific transitory legislation to
give some special powers to Government without writing a total blank check to Mr.
Legault and his ministers. We could have done that
months ago. We don't have to choose between fighting the virus and lifting the
state of emergency. We can do both, that's what Mr.
Legault keeps not understanding. And that's why we keep repeating : We
have a credible and pragmatic solution.
La
Modératrice : Une dernière question.
Mme Greig
(Kelly) : Considering what you're seeing in Ottawa, do you have any worries for this
weekend in Québec city? You saw
what happened…
M. Nadeau-Dubois : A lot of people were very worried, before the precedent protest
around the National Assembly, and
it went, in the actual context, pretty well. Well, not bad. So, I think, let's
learn from that and let's wait and see what will happen before fearing that
something will happen.
La
Modératrice : Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 24)