(Huit heures quatre minutes)
Mme Anglade : Alors, bonjour
à tous. Et bien contente d'être ici avec ma collègue Jennifer Maccarone.
Alors, ce matin, on se demande où se
trouve le ministre de la Famille. Le niveau de déconnexion du ministre de la
Famille par rapport à ce qui se passe sur le terrain, il est stratosphérique.
Après avoir tourné le dos à 50 000 familles qui cherchent à avoir
accès à un service de garde, il a refusé encore une fois, hier, de faire en
sorte que l'accès à un service de garde soit un droit. En plus, le ministre de
la Famille veut nous faire gober qu'il va être capable de créer 37 000 places
dans les services de garde, alors qu'en quatre ans il a eu de la misère à en
créer 4 000.
Aujourd'hui, on apprend, ça, c'est le
comble du comble, que, si vous avez un enfant en service de garde, il se
pourrait que cet enfant-là soit en train de côtoyer des gens du milieu des
Hells. Moi, je vais vous dire, là, comme mère de famille, si j'apprenais que
mon enfant côtoyait des Hells au quotidien, là, ça ne prendrait pas 24 heures
pour que je le sorte de là. C'est inacceptable. Je vais céder la parole à ma
collègue Jennifer Maccarone.
Mme Maccarone : Merci,
Dominique. Je rajouterais à ce que notre cheffe a dit : Quand même, chaque
fois qu'il y a une garderie non régie, il y a toujours une vérification des
antécédents judiciaires. C'est important, ça fait partie de ceci. Ce n'est pas
vrai de dire que le ministre n'a pas approuvé. Tout ça passe sur son bureau.
Alors même qu'il y a un projet de loi dont nous sommes en train de faire le
débat en ce qui concerne une amélioration sur le réseau, ça reste que c'est le
ministre qui a approuvé tout ça. Ça fait que qu'est-ce que ça veut dire que
nous sommes en train de mettre à risque et péril nos enfants parce qu'on veut
créer des places à la vitesse à la grand V? Il faut questionner la façon que
tous ces permis sont approuvés, puis la responsabilité loge toujours sur les
épaules du ministre.
Je rajoute que c'est une grande déception
pour toutes les familles, pour moi en particulier, que l'accès universel ait
été refusé par le ministère, hier. Ce n'est pas vrai que c'est un droit si c'est
toujours si, si, si. Quand... conditions, on s'assure que l'accès ne serait pas
universel pour chaque enfant.
Il y a une hémorragie sur le terrain en ce
qui concerne la fermeture dans le milieu familial. On a plus que 51 000 personnes
sur la liste d'attente. Le ministre a 37 000 places à combler, puis
il a pris un engagement d'ici 2024‑2025. Ça reste qu'il aurait pu prendre un
engagement, dans son projet de loi, pour mettre un échéancier, parce que, si c'est
une vraie promesse puis si le réseau serait comblé en 2024‑2025, pourquoi ne pas
donner un accès universel? Il est en train de claquer la porte dans la face de
plusieurs familles, entre autres des gens qui... c'est une grande déception, c'est
scandaleux, et les personnes, les parents, avec des enfants aux besoins
particuliers, qui se font toujours refuser une place dans le réseau de services
de garde. Merci.
Le Modérateur : On va passer
à la période des questions.
Mme Anglade : Bon, court
point de presse aujourd'hui. Il est 8 heures, là, il est de bonne heure.
M. Laforest (Alain) : Concernant
la Santé publique, est-ce que vous comprenez comment on explique, là, ce qui va
se passer avec les sports, ou vous avez l'impression qu'il y a carrément un
flou, là? Tant pour les jeunes, pour les adultes, les explications du Dr Boileau,
est-ce que c'est clair, là, pour vous? Et aussi le fait que les gens, là,
puissent revenir ou non, s'ils ont été atteints de la COVID, à la gestion qu'on
leur impose pour les employeurs?
Mme Anglade : Les règles,
présentement, sont tout sauf claires. Dans le sport, on l'a vu, il y a des gens
qui ont droit de porter le masque, d'autres qui n'ont pas le droit porter le
masque. Les règles ne sont pas claires, elles doivent être clarifiées. Cette
confusion qui est alimentée... Donc, encore une fois, de l'improvisation dans
la manière de déconfiner.
M. Laforest (Alain) : ...
Mme Anglade : Ce que je dis,
c'est qu'aujourd'hui on a besoin que le gouvernement, de manière claire,
établisse les règles et de même que la Santé publique. Il y a des confusions
dans les règles. Et je rappelle qu'on avait proposé, il y a deux semaines,
lorsqu'on allait parler de déconfinement, qu'il y ait des plans de match clairs
qui soient déposés. Ce n'est pas le cas, et on est en train de revivre encore
de la confusion.
Mme Gamache (Valérie) : J'aimerais
vous entendre sur… Hier, on parlait beaucoup, là, de ce qui se passe à Ottawa.
Mais là il y a vraiment plusieurs convois qui vont se présenter ici à Québec.
Ça représente un défi. Quel message vous voulez envoyer, ce matin, à ces...
bien, pas seulement à ces camionneurs-là, mais à ces familles-là qui veulent se
réunir dans les prochains jours sur la colline Parlementaire?
Mme Anglade : Bien, d'abord,
je peux comprendre que les gens soient extrêmement tannés et fatigués de tout
ce qui se passe, je l'entends, puis je pense qu'on a le droit, encore une fois,
de manifester de manière pacifique. Cela dit, il faut que ça se fasse de
manière respectueuse, il faut que ça se fasse dans un cadre où il n'y a pas de
vandalisme, où il n'y a pas de propos haineux qui soient tenus. Je pense que c'est
le message qu'on a besoin d'envoyer à tout le monde pour cette manifestation.
Mme Gamache (Valérie) : ...envie
d'aller les rencontrer, ces gens-là, pour tenter de les comprendre?
Mme Anglade : Bien, moi, je
suis toujours ouverte à aller, justement, rencontrer des gens pour tenter de
les comprendre. D'ailleurs, sur le terrain, on le sent, on le sent, quand on
rencontre les gens sur le terrain, qu'ils ont besoin d'échanger, qu'ils ont
besoin de nous parler, qu'ils ont besoin de dire tout ce qu'ils ont vécu dans
les deux dernières années. Donc, je le comprends très bien, ce besoin-là. Cela
dit, encore une fois, ce genre de manifestation là doit se faire de manière
pacifique.
M. Lacroix (Louis) : Mais ça
doit s'arrêter où, au juste, la tolérance, dans un cas comme celui-là? Parce
que ce qui se produit à Ottawa et ce qui risque de se produire ici, c'est qu'il
va y avoir des centaines de camions qui vont venir paralyser l'ensemble d'une
ville, vont faire en sorte que les citoyens, là, qui paient des taxes puis qui
ont droit, eux aussi, là... je comprends le droit de manifester, mais qui ont
droit eux aussi de vaquer à leurs occupations, de circuler librement, etc... Et
là on va avoir des camionneurs qui vont venir enfreindre les règles du Code de
la sécurité routière, entre autres choses, les règles municipales, etc. À
partir de quand est-ce qu'il faut dire : Ce n'est plus acceptable puis on
intervient?
Mme Anglade : Si, l'objectif,
c'est de venir manifester le mécontentement, puis ça se fait de manière
pacifique, puis il n'y a pas de propos haineux qui soient tenus, puis il n'y a
pas de vandalisme qui soit fait, c'est une chose. Si, l'objectif, c'est de
venir déranger pour déranger, puis bloquer Québec, puis envoyer des messages
haineux, puis avoir des comportements qui sont inacceptables, là, je dirais aux
gens de rester chez eux. C'est là que je trace la...
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : ...tu sais, un drapeau avec une croix gammée,
est-ce que c'est un message haineux, ça?
Mme Anglade : Pardon?
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Comment on balise ça? Est-ce qu'un drapeau
avec une croix gammée c'est un message haineux?
Mme Anglade : C'est plus qu'un
message haineux, c'est une incitation à la haine, c'est une incitation à tenir
des propos qui sont totalement inacceptables et irrespectueux. Je pense que,
là, la ligne, elle est marquée, pour moi. À partir du moment où tu te balades
avec des drapeaux nazis, ça ne peut pas être acceptable dans notre société, là,
il faut le condamner.
M. Lachance (Nicolas) : Est-ce
que Rambo Gauthier est une personne haineuse?
Mme Anglade : Si, l'objectif
de Rambo Gauthier, là, c'est de venir à Québec puis de manifester de manière
pacifique, c'est une chose. Si, son objectif, c'est de venir jammer la ville de
Québec pour jammer la ville de Québec, empêcher les restaurateurs de
fonctionner, les petits commerçants, moi, je l'invite à rester chez lui.
M. Lacroix (Louis) : Mais on
fait quoi? On intervient où à ce moment-là? C'est ça, le but ma... Je comprends
l'histoire des propos haineux, puis tout ça, mais là, e qu'il va vous répondre,
c'est que c'est une minorité qui fait ça, puis ce n'est pas la majorité, puis,
bon. Mais, à partir du moment où tu arrives avec des camions, puis tu t'en vas
dans une ville, puis tu enfreins les règles de la sécurité routière en te
stationnant partout puis en laissant... Moi, là, si je prends ma voiture, puis
je la laisse sur la Grande Allée, là, puis je m'en vais, là, elle va être
remorquée, ça va prendre 15 minutes. Mais les camions, eux autres, ils
arrivent, puis ils se stationnent n'importe où, puis, au nom de la
manifestation, là, ils contreviennent aux règles, puis il n'y a personne qui ne
fait rien. À partir de quand, à un moment donné, est-ce qu'il faut dire :
Là, on met le pied à terre puis on n'endure pas ça?
Mme Anglade : Bien, encore
une fois, je vais revenir à ce que je dis. Je vais réitérer qu'à partir du
moment où tu viens pour simplement faire du vandalisme, simplement tenir des
propos haineux, simplement jammer toutes les rues juste pour le fait d'embêter
tout le monde, etc., je pense que, là, tu traces la ligne. Je pense que c'est
là qu'elle se trace, la ligne. Mais, encore une fois, il faut trouver cet
équilibre, parce qu'il y a du mécontentement qu'on sent sur le terrain, constamment,
puis les gens ont le droit de manifester. Donc, je comprends que c'est un
équilibre qui n'est pas facile, mais...
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que vous craignez pour la sécurité de votre personnel, les députés, surtout à
la rentrée, à la sortie, pendant les prochains jours?
Mme Anglade : Bien, écoutez, je
pense que… moi, j'ose espérer que les choses vont vraiment bien se passer. Honnêtement,
j'ose espérer que les choses vont bien se passer.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Pensez-vous que M. Legault a reculé sur la
contribution santé en partie parce qu'il a peur de voir certains de ses
électeurs se tourner vers le Parti conservateur?
Mme Anglade : Bien, ça, c'est
définitivement une des réponses. Mais la réalité, c'est que M. Legault a
choisi de s'alimenter de la colère des gens pour diviser puis créer une
diversion. On se rappellera que la taxe santé a été mise en place au moment où
le Dr Arruda démissionnait, qu'il avait complètement... François Legault
avait complètement perdu le contrôle sur la pandémie puis il a sorti un lapin
de son chapeau. Et ça, encore une fois, c'est de l'improvisation. Mais il s'est
beaucoup alimenté de la colère des gens, encore une fois, pour diviser puis
créer cette diversion-là.
M. Bergeron (Patrice) : Aujourd'hui,
il y a un projet de loi qui est déposé concernant, donc, la fin et la sortie
des hydrocarbures au Québec, et on voit que les pétrolières demandent 500 millions.
Est-ce qu'on signe un chèque de 500 millions puis on règle ça comme ça? Comment
vous voyez ça, vous, Mme Anglade? Comment vous régleriez ça?
Mme Anglade : Moi, une
compensation avec ces entreprises-là doit se faire au plus bas coût et de
manière non improvisée. La CAQ nous a habitués à improviser des affaires sur un
coin de table. Ce que j'aimerais voir, c'est qu'idéalement ce chiffre-là tende
vers zéro avec les entreprises.
M. Laforest (Alain) : Sauf
que les entreprises ont quand même investi, par le passé, là, puis c'était
ouvert, puis on leur permettait de faire l'exploitation parce qu'on voulait le
faire. Ce qui veut dire que, là, on change les règles du jeu, puis ces
entreprises-là... le bon choix de numéro. C'est ça que vous leur dites, là.
Mme Anglade : Bien, il est
évident que...
M. Laforest (Alain) : ...si
vous voulez attirer de l'investissement de l'étranger. Vous dites à tout le
monde, actuellement : O.K., venez investir au Québec, mais, dans 10 ans,
les règles du jeu vont peut-être changer, vous allez tout perdre ce que vous
avez investi, là.
Mme Anglade : Absolument pas,
absolument pas.
M. Laforest (Alain) : Bien
oui,c'est ça que vous venez de dire : Il faut que ça tende vers le
zéro.
Mme Anglade : Absolument pas.
Là, il est évident qu'on veut attirer des investissements au Québec. Mais dans
quel domaine est-ce qu'on veut attirer des investissements au Québec? L'enjeu
numéro un aujourd'hui, en matière d'environnement, c'est toute la question de
la lutte aux changements climatiques. Et je pense que... Vous dites qu'on parle
de changement des règles du jeu. C'est clair qu'il faut changer les règles du
jeu, parce qu'on ne peut plus continuer de cette manière, parce que, justement,
cette lutte aux changements climatiques doit devenir une priorité et faire en
sorte que toute notre économie soit alignée en arrière de ça. Alors, le message
qui doit être envoyé, c'est de s'asseoir avec eux puis de réduire ce montant-là
le plus possible. Mais on ne peut pas faire fi de la gravité de la situation, d'un
point de vue des changements climatiques, là, c'est impossible.
M. Laforest (Alain) : ...moi,
je ne vous parle pas de ça, là. On incite, entre autres, des compagnies
étrangères à venir investir pour développer le sous-sol québécois, entre autres
pour l'exploitation des terres rares, sous certaines règles, en disant :
Investissez. Mais, dans 30 ans, on n'a aucune idée, ou dans 20 ans,
si les règles ne vont pas changer au nom de l'environnement, et les millions ou
les milliards qui seront investis, ces compagnies-là risquent de les perdre,
comme certaines pétrolières qui, dans le passé, ont été invitées à investir, se
fassent dire aujourd'hui : C'est terminé, ce que vous avez investi,
oubliez ça.
Mme Anglade : C'est pour ça
qu'il faut s'asseoir et le faire de manière non improvisée pour limiter au
maximum le coût pour le Trésor public québécois.
M. Laforest (Alain) : C'était
vos gouvernements qui étaient au pouvoir quand ça a été négocié.
Mme Anglade : Encore une
fois, je le dis et je le répète, il y a plein de gens qui veulent investir dans
des sociétés qui pensent de manière moderne à une économie du XXIe siècle
sur les enjeux des changements climatiques. Dans ce cas-ci, quand on invite les
entreprises à investir et qu'il y a des changements, tu t'assois, tu fais face
à la musique et tu négocies avec ces entreprises-là au profit des Québécois.
M. Bergeron (Patrice) : Votre
gouvernement, après Anticosti, avait réglé, donc, un montant, bon, de quelques
centaines de millions, je me rappelle, 100 quelque chose, là. Donc, est-ce
qu'il est réaliste de penser que ça pourrait être zéro pour tout le reste du
potentiel d'hydrocarbures au Québec? Ce ne serait pas plutôt plus proche du
chiffre que vous avez négocié auparavant?
Mme Anglade : Bien, je pense
que c'est pour ça que je dis que tu ne peux pas le faire de manière improvisée,
il faut s'asseoir. Mais, si on ne s'assoit pas avec les entreprises, si on ne s'assoit
pas très clairement puis dire c'est quoi, notre objectif, qui doit tendre vers
zéro, vous n'arriverez jamais à un chiffre... ils vont toujours arriver avec
des chiffres qui sont énormes. Encore une fois, s'asseoir, ne pas le faire de
manière improvisée, et ce n'est pas ce que la CAQ a su démontrer par le passé.
M. Lachance (Nicolas) : Mme
Anglade, sur le nickel, votre parti ne s'est pas prononcé. Mais, bon, vous
souhaitez prendre le pouvoir et maximiser l'hydrogène vert, vous allez avoir
besoin de métaux de type nickel. Est-ce que c'est pour ça que vous n'osez pas
vous prononcer, parce que vous allez, vous aussi, en avoir besoin pour créer
votre nationalisation?
Mme Anglade : Non, absolument
pas. En fait, nous, toute la question des normes qui doivent être respectées, c'est
vraiment fondamental d'un point de vue environnemental. Et, encore une fois, si,
l'objectif premier, c'est la lutte aux changements climatiques, le
développement de l'hydrogène, c'est justement pour améliorer, à terme, l'environnement.
Et c'est le mécanisme dont on se dote pour faire en sorte d'atteindre ces
objectifs-là. Sinon, on ne sera jamais capables d'y arriver.
M. Lachance (Nicolas) :
La qualité de l'air, à Limoilou, est-ce que c'est important aussi?
Mme Anglade : C'est
fondamental, qualité de l'air, qualité de l'eau. L'environnement, c'est la
lutte aux changements climatiques, mais c'est évidemment la question de l'air
puis de l'eau.
M. Lachance (Nicolas) :
Donc, comment vous jouez avec ça? Parce que vous n'avez pas vraiment répondu à
la question, là, même pas du tout, là. La norme sur le nickel, on l'augmente ou
on ne l'augmente pas?
Mme Anglade : Moi, je
ferais très attention à augmenter cette norme-là parce que ça a un impact
considérable sur l'environnement.
M. Lachance (Nicolas) :
Donc, on ne l'augmente pas...
Mme Anglade : C'est pour
ça que je dis : Dans ce cas-ci, ça devrait être revu pour faire en sorte
qu'on n'augmente pas les normes de nickel. Je pense que ma collègue s'est
prononcée, d'ailleurs, là-dessus.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Mrs. Anglade, when Premier Legault
announced the end of the exploration and exploitation of hydrocarbons at his
speech, in the fall, later on, his Minister said it would be irresponsible to
not give compensations to oil and gas companies. Québec solidaire is saying :
Don't give compensations. So, where is the Liberal
Party standing between «it would be irresponsible» and «don't
give compensations to companies»?
Mme Anglade :
I think the Government has to sit down with those companies, but it's obvious that the
companies are going to ask for a maximum compensation. The role of the Government is really to sit down, and
minimize the impact for Quebeckers, and have an objective that would… close to zero as possible.
That's what they need to do. But again, the Québec Government has always improvised in a number of files, and I'm concerned in
the way they're negotiating right now with those companies. At the end of the
day, it has to be beneficial to Quebeckers.
Mme Senay (Cathy) : But you don't want to send the message to companies to not… at all.
And it sends, like, a wide message that Québec is not a place to invest.
Mme Anglade : I think this message that we're sending… I think the message that
should be sent, for me, under a Liberal Government, should be that the objective that we're trying to achieve is
really to fight climate change, and all companies should be really focusing on
this. What you see right now in the finance sector is people are really
thinking about the companies that are investing in ESG, Government, environment, social issues, and
those are the companies that you want to attract. So, that's what we should be
focusing on. Yes, some of the rules are changing, but they're changing for the
better.
Mme Senay (Cathy) :
But what if the companies are telling
you : If you import, that gas or that oil is going to cost you even more
and it's going to raise the emissions?
Mme Anglade :
That's their right to say that it's
going to cost more. But if you decide that, collectively, we're going to invest
in hydrogen, if you decide that, collectively, you're going to fight climate
change, you're going to be attracting companies that are extremely interested
in those fields. And that's what they should be doing and that's what the Government is not doing today.
Mme Senay (Cathy) :
Can I hear your… about Dawson?
Yesterday, Mrs. McCann said… Mr. Legault said : We have to invest in
francophone cegeps. And is this a complete political mess that Anglophones will
not forget for the elections?
Mme Anglade :
This is mind-boggling. It's
mind-boggling because we're talking about equity. We're not talking about a
language issue, here, we're talking about equity. The reason why Dawson wants
to have this expansion is because they're not up to par with the norms of the
Ministry of Education. This was actually recognized in Bill 66 when they
decided to include Dawson in the bill. Now they're saying : Oh! no, it's
no longer a priority. But it makes absolutely no sense. This is a slap in the
face of the anglophone community, and it's not acceptable.
Mme Fletcher
(Raquel) :
I'd
like to hear you on Bill 11. Yesterday, the family doctors came out and…
Mme Anglade : Well, yet again, what we're seeing is a politic of division with
the CAQ. They've been in Government for four years. When this started, there were 400,000 people that
didn't have access to a family doctor. Today, it's over a million. They haven't
done anything to face the issue. They're approaching the end of their mandate,
and now, all of a sudden, they're trying to find a solution in confrontation,
in division. So, I don't think this is the right approach. As you can see,
people are not happy with the way things are going. We're not taking the side
of doctors; we should be taking the side of patients. And that's what the CAQ
has failed to do in the last four years.
Mme Fletcher (Raquel) :
…
Mme Anglade : You are talking about the bracelet for people that are…
Mme Fletcher (Raquel) :
Yes, who have been charged.
Mme Anglade : Charged. Yes, we're in favor. Like, we will be looking into this,
but, generally speaking, we thought it was the right step to take.
Mme Fletcher (Raquel) : And is it coming soon enough?
Mme Anglade : Well, listen, the sooner, the better. That's what my colleague has
asked for. When you see what's going on right now, in terms of women being impacted by domestic violence and women
being touched by the situation, I think the sooner, the better. And that's why
I think my colleague was very clear, like, we wanted to see this move forward.
M. Brennan (Andrew) :
Just looking at the vaccination rates,
regardless of, say, moving the vaccine passport to be included for the SQDC and
the SAQ, regardless of a potential vax tax which was backtracked yesterday, and
also particularly for younger people, not just booster doses for the general
population, 5 to 11 is still stagnating, and we've seen that for months. This
is not just Public health, this starts with the Government and the tone it's being said. You talk about them improvising. Is
this the effect of a LegaultGovernment constantly improvising that we're
losing hold on our best protection against this virus?
Mme Anglade : I think that's exactly what's happening. It's because people are
not following the rules because they are not clear, because they don't
understand the cause-to-effect thing. I think this is creating doubts in the
mind of people, but we have to fight that because vaccination is critical, and
we want to make sure that people get access to those vaccines.
There are elements that
we recommended to the Government, for example, mobile clinics for schools, where people can be
reached, where we can reach a population that's not as vaccinated as they
should be. I mean, these are the elements that we would bring forward. But
again, the level of improvisation of the Government has also caused the fact that people don't understand and don't see
where the Government is headed.
M. Brennan (Andrew) :
And lastly, you were mentioning that
there is a delicate balance between, you know, someone's right to protest and potential inciting of violence that
we could potentially still see. Because we've heard a lot of people talking
about it, but we still see no trucks here. What do you think about… Just going
over that a little bit in English : What's on your mind, whether or not
this is a concern or is this something that we're going to see happen and we
should hope for the best?
Mme Anglade : I understand the level of frustration that people have, I hear it
everyday, I see it everyday, so... and it's the right of people to demonstrate
in a peaceful manner. Now, where you draw the line is when people are saying, you know : We just want to block all
the streets, we want to create violence, we want to destruct property. I mean,
these are the things that you don't want to see. When you have flag, a Nazi
flag that you're carrying, I think you are sending a very, very bad message to
the whole population, and I don't think we should tolerate that.
M.
Brennan (Andrew) : Merci. À demain.
Le Modérateur : Merci
Beaucoup.
Mme Anglade :
Thank you. Merci.
(Fin à 8 h 26)