(Dix heures trente-deux minutes)
Mme Anglade : Alors, bonjour.
Bonjour, tout le monde. Bien contente de vous revoir. Alors, j'espère que vous
allez bien en ce début d'année.
Les dernières semaines ont été la
démonstration claire que François Legault a perdu le contrôle. Comme vous le
savez, on est loin des autres provinces canadiennes en termes de taux de
mortalité. On a des taux qui se comparent à ce qu'ils ont aux États-Unis,
comparables à l'Italie. Et ça, c'est selon l'INSPQ. On a pourtant des
restrictions qui sont particulièrement sévères par rapport à d'autres
juridictions.
Et pour cacher le fait qu'il y a une perte
de contrôle, François Legault a décidé d'opérer par fermetures. Il a fermé la
porte à une enquête publique, alors que vous avez entendu la coroner nous dire
qu'elle n'ira pas... elle ne pourra pas aller au fond des choses. Il a fermé la
porte au débat à l'Assemblée nationale, alors qu'on a demandé à plusieurs
reprises de pouvoir faire ces débats ici. Il a fermé la porte également à nos
hôpitaux, alors qu'il y a des milliers de personnes qui sont en attente de
soins. Il a fermé la porte à l'économie, alors que ce qu'ils demandent, nos
commerçants, c'est véritablement de la prévisibilité. En gouvernant par
fermetures, et malgré tous les pouvoirs qu'il a, François Legault a plongé le
Québec dans la noirceur.
Je suis prête maintenant à répondre à vos
questions.
Mme Gamache (Valérie) :
Mme Anglade, j'aimerais vous entendre sur le plan qui a été présenté au
ministre de la Santé, au cours des derniers jours, un plan dans les hôpitaux,
où on dit qu'il y aura... Bien, soigner plus de gens, mais de façon moins
optimale pour essayer, là, de sauver le réseau de la santé, est-ce que ce
serait une façon de faire, chez les libéraux, devant la situation, actuellement,
dans les hôpitaux?
Mme Anglade : Je pense qu'on
ne se serait pas retrouvés dans cette situation-là, déjà, au départ. La
situation dans laquelle on se trouve, on a une population qui est vaccinée de
manière importante et on a des restrictions importantes. On ne se serait pas
retrouvés avec des taux de mortalité aussi graves. François Legault n'a pas
fait ce qu'il fallait par rapport à tout le déploiement au niveau des tests
rapides et, clairement, a perdu le contrôle. Donc, on ne se serait pas
retrouvés dans une situation comme celle-là.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Donc,
vous dressez une causalité entre la capacité de... des tests rapides et le taux
de mortalité, c'est bien ça?
Mme Anglade : Je fais une
causalité entre toutes les décisions qui auraient dû être prises, notamment,
évidemment, les tests rapides, mais l'ajout de scientifiques dans les décisions
qui sont prises au niveau de la santé publique, le fait que les avis devaient
être rendus publics pour qu'on comprenne vraiment les effets des mesures qui
sont mises de l'avant, tout ce qu'on a demandé à François Legault et sur lequel
il n'a pas agi, la question de la ventilation dans les écoles. Ça fait plus
d'un an que toutes ces questions sont sur la table, et il n'a jamais posé les
gestes requis. Alors, aujourd'hui, on se retrouve dans une situation où il y a
une perte de contrôle de la part de François Legault.
M. Pilon-Larose (Hugo) :
Est-ce qu'on peut... En fait, comment est-ce qu'on peut qualifier... les
agences de placement qui ne respectent pas les décrets ministériels dans les
centres d'hébergement pour aînés? Est-ce qu'ils agissent un peu comme des
rapaces?
Mme Anglade : Je pense, encore
une fois, que c'est un... Ça, c'est véritablement un enjeu, ce qui se passe
avec nos agences de santé, et on devrait devoir respecter ce qui se passe, pour
l'ensemble, pour le bien de la population puis le bien des gens qui sont
traités. Donc, ce n'est pas une approche qui est souhaitable du tout.
M. Carabin (François) : ...
Mme Anglade : En fait, ce
qu'on constate, c'est que le gouvernement gère par fermetures. Plutôt que
d'anticiper ce qui allait se passer, il a décidé de fermer les débats, de
fermer l'Assemblée nationale. Et de ne pas anticiper, ça veut dire quoi? De ne
pas faire appel aux tests rapides, de ne pas... Même, prenons l'exemple de la
pilule, aujourd'hui, qui serait disponible. Est-ce que le premier ministre, au
lieu d'envoyer son ministre des Finances aller négocier avec Gary Bettman pour
un potentiel retour des Nordiques, n'aurait pas dû, justement, être en train de
négocier avec une entreprise pour voir de quelle manière le Québec peut se
procurer ces médicaments? Il y a plusieurs gestes qu'il aurait pu poser en anticipation
pour ne pas qu'on se retrouve dans cette situation.
M. Carabin (François) : …
Mme Anglade : Il y aurait une
panoplie de tests rapides, aujourd'hui, qui nous permettraient de mieux
contrôler la pandémie. Et ça, on en parle depuis plus d'un an.
M. Bossé (Olivier) : …gouvernement
libéral, il y aurait eu moins de morts durant la pandémie? C'est ce que vous
dites?
Mme Anglade : Ce que je dis,
c'est que clairement, sous un gouvernement Anglade, on ne se serait pas
retrouvés dans une situation où on a des mesures restrictives fortes. On a un
taux de vaccination élevé, mais en même temps des résultats aussi
catastrophiques. Ça, c'est la perte de contrôle de François Legault. Ça, c'est
le fait qu'il n'a pas écouté toutes les recommandations qui ont été faites. On
a demandé une enquête publique, on a demandé d'avoir des tests rapides, on a
demandé de la ventilation dans les écoles, on a demandé d'avoir les débats sur
les mesures, on a demandé d'avoir des avis publics sur les décisions qui
étaient prises. Jamais il n'a ouvert la porte. Il a fermé la porte, et c'est ça
qui nous plonge dans la noirceur actuellement.
M. Lachance (Nicolas) : Est-ce
que vous voulez dire que, dans le fond, la population pourrait actuellement
aller dans les salles de spectacle, si, par exemple, ils ont le passeport
vaccinal et en plus présentaient, à l'heure actuelle, un test rapide prouvant
qu'ils sont négatifs?
Mme Anglade : C'est ce qui se
passe dans d'autres juridictions. Le point, là-dedans, c'est qu'aujourd'hui le gouvernement
de François Legault a frappé un mur dans sa gestion, il a frappé un mur avec le
système hospitalier. Et on aurait pu… Comme plusieurs experts l'ont mentionné,
on était en arrière de la parade pour les tests rapides, on était en arrière de
la parade également pour la vaccination. On se rappellera que la troisième dose
a été également retardée. On a fermé des centres de vaccination, alors qu'on
n'aurait jamais dû fermer des centres de vaccination. Aujourd'hui, on se
retrouve avec cette perte de contrôle.
M. Lachance (Nicolas) : Vous
parlez que le Québec est plongé dans la noirceur. Je voudrais que vous
élaboriez un peu là-dessus. C'est quoi, c'est pire qu'à l'époque de Maurice
Duplessis?
Mme Anglade : Je ne fais que
le constat. Moi, je parle avec de nombreuses personnes qui attendent pour avoir
des chirurgies, des personnes qui vivent beaucoup d'anxiété, des jeunes qui
retournent à l'école, mais qui souhaitent avoir accès à des sports, beaucoup
d'enjeux de santé mentale. C'est ça que l'on vit, présentement, cette grande
anxiété. Bien, cette grande anxiété là, elle découle aussi de ces deux ans de
gestion de pandémie.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Est-ce
que le réseau de la santé a été bien préparé à affronter la pandémie que nous
avons, que nous connaissons depuis deux ans? Est-ce que les 10, 15 dernières
années de gouvernement avaient légué un réseau de la santé assez solide pour y faire
face?
Mme Anglade : Je pense, encore
une fois, que le réseau de la santé… il y a toute une réflexion qui mérite
d'être faite par rapport au réseau de la santé. Par contre, par contre, dans ce
que l'on vit, actuellement, il y a des décisions qui ont été prises sous le gouvernement
actuel qui ne nous auraient pas menés à la situation dans laquelle on se
trouve. Je n'ai qu'à penser, encore une fois... Autre chose qu'il a refusé de
faire, c'est de reconnaître l'enjeu au niveau de la pénurie de main-d'oeuvre,
dès le départ. Pendant un an et demi, quand il est rentré en fonctions, il n'a
pas reconnu cet enjeu-là. Résultat des courses, on est encore plus… dans une situation
encore plus difficile qu'avant.
M. Lachance (Nicolas) : Mais
prenez-vous une part de responsabilité, comme ancienne ministre du précédent gouvernement,
en ce qui a trait à la position du réseau de la santé actuellement?
Mme Anglade : Je pense qu'il y
a tout un travail de réflexion qu'il faut faire, et ça inclut évidemment le
travail de tous les gouvernements précédents. Mais aujourd'hui, aujourd'hui, ce
que l'on vit, c'est aussi le résultat des décisions de gestion qui sont faites
par François Legault. C'est aussi le résultat du fait que c'est lui qui a décidé
de fermer les portes à toutes les propositions qui ont été faites, qui nous a
menés dans cette situation-là.
Mme Gamache (Valérie) : Voyant
la situation dans le réseau de la santé, voyant le délestage qui se fait,
quelle serait votre solution, actuellement, là, pour rapidement tenter de
ramener les choses, là?
Mme Anglade : Encore une fois,
je pense qu'on ne se serait pas retrouvés dans cette situation-là si on avait
géré par anticipation. Puis là il y a une perte de contrôle, on frappe un mur
puis on dit ce qu'on aurait fait différemment. Bien, ce qu'on aurait fait
différemment, il y aurait eu des experts, au niveau de la cellule de crise, pas
juste une équipe de communication, au niveau de la cellule de crise, mais des
experts au niveau de la cellule de crise pour conseiller le gouvernement. On
aurait eu le déploiement de tests rapides bien avant ça. On aurait procédé à de
la vaccination de la troisième dose bien avant ce qui a été fait, également,
par le gouvernement. On aurait également tenu une enquête publique
indépendante. Tous ces éléments-là nous auraient aidés à gérer la cinquième
vague aujourd'hui. Ce n'est pas étonnant que des experts disent maintenant qu'on
a manqué le bateau sur tous ces enjeux et qu'on se retrouve dans cette
situation.
Mme Côté (Claudie) : Juste
pour bien comprendre, Mme Anglade, puis pour revenir sur les tests rapides. Est-ce
que vous demandez qu'on enlève certaines mesures sanitaires, là, qu'on ouvre
les restaurants, qu'on ouvre les salles de spectacle, les cinémas?
Mme Anglade : Non, ce que je
demande, c'est ce qu'on demandait depuis toujours, d'avoir suffisamment de
tests rapides pour encadrer et de la prévisibilité, de la prévisibilité pour
nos commerçants. Je pense qu'ils en ont besoin, également, de savoir quel est
le plan de match du gouvernement dans les prochains mois. Ne pas répondre à ces
attentes de la part de nos commerçants, ça aussi, c'est un enjeu. Il faut
répondre, d'un point de vue économique, à ce qui se passe puis avoir de la
prévisibilité.
Mme Côté (Claudie) : Est-ce
que vous seriez à l'aise pour les gyms, par exemple?
Mme Anglade : Ah! je pense que
la question que vous soulevez, c'est, d'abord et avant, tout une question de
sport. Et je le vois moi-même, à la maison, avec mes trois enfants qui
retournent à l'école. La question du sport, la question de la santé mentale,
ça, ça devrait être aussi une priorité, pour nos jeunes, à mettre de l'avant.
Pour tout le reste, de manière générale, je pense qu'on a besoin de
prévisibilité.
M. Lachance (Nicolas) : Je
reviens parce que je ne suis pas certain que ce soit clair. Parce que, lorsque je
vous ai posé la question, tout à l'heure, vous avez dit : Ça se fait
ailleurs dans le monde, il faudrait peut-être le… Bon, il faudrait que je
réécoute, là, mais ça ressemblait un peu à ça. C'est ce que je vous avais
demandé : Avec un passeport vaccinal, avec un test rapide, on pourrait
rentrer dans, peut-être, les restaurants, les salles de spectacle, les gyms.
Est-ce que c'est ce que vous proposez, là, là, à l'heure actuelle?
Mme Anglade : Mais ça, c'est
ce qu'il faudrait regarder maintenant, à l'heure actuelle, pour assurer la
prévisibilité des commerçants. C'est ça qu'il faudrait regarder présentement.
M. Lachance (Nicolas) : Je ne
comprends pas votre réponse.
Mme Anglade : Aujourd'hui, ce
qui se passe dans le monde, avec la quantité de tests rapides qu'ils ont reçus,
avec la quantité de... parce que ça fait des mois qu'ils sont en train d'être
utilisés, ils sont à même de le faire. Est-ce que c'est quelque chose que l'on
peut faire? Ça devrait être étudié par le gouvernement.
M. Carabin (François) : Mme
Anglade, il y a une candidate politique, dans Marie-Victorin, qui, comme son
chef, reproche aux oppositions de ne pas faire leur travail depuis
22-23 mois de pandémie. Qu'est-ce que vous répondez à ça?
Mme Anglade : Je pense que je
me suis levée à chaque période de questions, et à chaque fois on a non
seulement formulé des demandes au gouvernement, mais on a également proposé, à
nombre de reprises, des éléments à mettre de l'avant. Dans le domaine de la
santé, on a fait au-delà de 30 propositions pour accompagner le gouvernement.
Alors, honnêtement, je pense que ce travail-là, il se fait à l'Assemblée
nationale. Aujourd'hui, ce que l'on constate, par contre, c'est que le gouvernement
a perdu le contrôle.
M. Pilon-Larose (Hugo) : ...la
question que je posais tantôt parce que je pense que je me suis mal exprimé. Je
parlais des agences de placement, d'infirmières, entre autres, dans les CHSLD
privés, les RPA, qui ne respectent pas les décrets ministériels puis qui chargent
des prix qui sont beaucoup plus chers. Comment est-ce qu'on peut qualifier ces
agences-là et quelles sont vos attentes au niveau du ministère de la Santé?
Qu'est-ce qu'on doit faire face à elles?
Mme Anglade : Ces manières de
faire qui ne respectent pas les décrets sont inacceptables, et le gouvernement
doit agir en conséquence.
M. Lachance (Nicolas) : Mais
est-ce qu'on devrait cesser d'utiliser des agences de placement, comme le gouvernement
le souhaitait, par exemple?
Mme Anglade : Bien, encore une
fois, le gouvernement souhaitait l'arrêt des utilisations des agences.
Visiblement, il y a des enjeux qui font en sorte que ça se poursuit puis qu'on
est capable de passer par toutes sortes de chemins pour y arriver. Ces
pratiques ne sont pas acceptables, elles sont condamnables, et le gouvernement
doit agir.
M. Lachance (Nicolas) : Mais,
par exemple, à Senneterre, si on n'avait pas mis fin à ça, le drame ne se
serait peut-être pas produit. Est-ce que, pour vous, les agences de placement
sont quand même utiles ou non?
Mme Anglade : Bien, écoutez, à
Senneterre, je pense qu'il y avait plusieurs mesures qui ont été proposées qui
n'impliquaient pas nécessairement des agences, et ça fait des mois que ces
mesures-là ont été mises sur la table et qu'elles n'ont pas été considérées par
le gouvernement.
Mme Senay (Cathy) : Good day.
Mme Anglade : Good day.
Mme Senay (Cathy) : Basically, you're saying that the Legault Government's approach for risk management is poor compared to other countries
in Europe. But, in other countries, the hospital capacity is not comparable to
what it is in Québec. So, what
are you suggesting exactly today?
Mme Anglade : Because the hospital capacities are not the same as in other
jurisdictions, you have to manage risk differently. Consequently, things like
rapid testing, vaccination are critical in order to avoid the situation where the Government lost control today. So, that's what I'm saying. I'm saying you have
to understand the limits that the system has and react, anticipate accordingly.
That, the Government Legault hasn't done that.
Mme Senay (Cathy) : …first day of school in person, today, there is not enough rapid
tests. They are not doing contact tracing. I mean, do you have the impression
that parents do not have enough tools?
Mme Anglade : We all want the kids to go back to school. I want my three kids to
be in school. They're in school today. But the reality is there are elements
that should have been put in place, knowing the situation, that have not been
in place. Again, in the schools, ventilation, how come, like... how is that
possible that in Ontario there were 70,000 systems that were deployed and not
here in Québec? How come we've been talking about this for a year and no action
has been taken? A lot of counterarguments in the… at the National Assembly, not to do something, but
this is not acceptable. Same thing for rapid testing. How come we're in the
situation we're in today? And again I make a prediction. The whole question
around the medication, why are we not proactive? Why are we focussed on sending
the minister of Finance to see Gary Bettman, as opposed to go and see a company
that can buy medication for all Quebeckers? It's mind-boggling.
Mme Senay (Cathy) : Tomorrow, the Health Commissioner will present her final report on
healthcare and the performance for healthcare for seniors, especially in
CHSLDs. It's going to be another difficult day for the Legault Government. What
else do you want to hear from the Health Commissioner at this point?
Mme Anglade : I want to have as much information as we can get in order to
understand what happened, in order for people to really understand what
happened to their family members, but also in order to prevent the future and
to anticipate what could happen in the future to avoid the mistakes that were
made. That's what I want. Unfortunately, it feels like we're not going to get
all those answers, and again that creates the necessity to have, again, a
public inquiry.
Mme Senay (Cathy) : On the whole management of the Legault Government?
Mme Anglade : On the whole management, not only on CHSLDs. When I talk about a
public inquiry, I talk about a public inquiry that would touch all the sectors.
The economy has to be touched as well. Different sectors have to be touched.
This is the Government that has the most power in the history of Québec.
Mme Fletcher (Raquel) : Can I get your reaction on the four-year-old girl who passed away
in Québec city, related to COVID-19 complications?
Mme Anglade : It is so sad, it is so sad when you think about this little girl.
Obviously, I don't have all the details and I can only think about the parents
that are impacted by that. A very, very tragic story, honestly, and my thoughts
go to the parents.
Mme Fletcher (Raquel) : On Bill 9, this student ombudsman that is starting today... we're
discussing in commission, I mean, there are a lot of criticism about this bill.
But why, in general, do you think it's important to have this position in
place, particularly given some of the issues that we've had with education
around, you know, masks, for instance, or that kind of thing, and because of
the pandemic?
Mme Anglade : I mean, we have to find, like, a… I think the whole question on
education, that's one element, but there are so many other elements that we
have to touch around education. We have to talk about «la réussite scolaire»,
we have to talk about the people and the way they… the kids, how they are
impacted by the pandemic, kids that have already difficulties and how they're
impacted by the pandemic. I mean, these are questions that are really critical
about education. As far as this particular bill, I'll let the commission happen
and people comment on this from my team afterwards.
Mme Fletcher (Raquel) : Do you think that it will be important, post-pandemic, to have this
person in place?
Mme Anglade : I think he can play a good role post-pandemic. But, again, I think
we're going to listen to all the people that can… what they have to say
regarding that. And I think the education sector, the education sector, it's
much larger than this element in particular.
M. Authier (Philip)
: Good morning.
Mme Anglade : Good morning.
M. Authier (Philip)
: …take a step back. What do you think of premier Legault's
communications strategy in the last few weeks, where… For example, Mr. Dubé is
saying the hospitals were headed for a catastrophe, and, 48 hours later, we
have the premier saying things are peaking and there's light at the end of the
tunnel. But what do you think of the… What's their strategy? Are they only
trying to spin good news or are they naïve?
Mme Anglade : I think the inconsistencies that you see in terms of communication
within the Government is a reflection of the fact that they lost control and
they don't know what to say. And that's why the communication is being
inconsistent. It's that loss of control that is leading to this situation. I think people need to know
exactly where we stand with the facts in order for Quebeckers to be reassured…
M. Authier (Philip)
: But do you think they're too obsessed with
the public opinion?
Mme Anglade :
There's no question in my mind that this Government is way too obsessed with
their image and not enough obsessed with the fact that they have lost control. And
they need to act upon that. The best image that I can have is the fact that,
when you look at the crisis cell, it's mainly communication people, not enough
science around the table.
Mme Gamache
(Valérie) : Mme Anglade, une petite dernière en français. …été touchée
par le décès de Karim Ouellet. Pouvez-vous nous parler de cet artiste que,
visiblement, vous avez aimé?
Mme Anglade : J'ai eu la
chance de le rencontrer, cet artiste, Karim Ouellet. Très généreux de sa
personne, très simple aussi, très humble comme individu. Et si jeune, si jeune.
Moi, ça m'a fait un choc quand j'ai appris ça, là. J'étais touchée, j'étais
émue. Puis, dans les paroles de ses chansons, il y a des paroles qui sont
particulièrement difficiles, particulièrement tristes, mais moi, j'avais envie
de parler d'espoir, quand même, malgré tout ça. Puis ce sont les paroles que j'ai
mises de l'avant, à sa mémoire, mais pour nous aider tous là-dedans.
Mme Senay
(Cathy) : What do you think we should
understand about his death? Because Karim Ouellet had a lot of talent, like, he
basically... some are considering him as a genius for his music, and he passed
away, we don't know, in particular circumstances, at 37 years old. What should
be left from his own art?
Mme Anglade :
I think his art will live on for generations. I mean, he has touched the hearts
of many, many people. He was also a symbol of somebody that is very humble,
very talented. And, I mean, I can't comment on what happened, because I don't
know what happened. But I thought it was extremely sad, this story, extremely
sad. But I'm happy for everything that he gave us at the same time. Merci.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.
(Fin à 10 h 53)