(Treize heures une minute)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour et bienvenue à cette conférence de presse de la Tribune de la presse
parlementaire. Cette conférence de presse sera menée par le ministre de la
Santé, M. Christian Dubé, accompagné du directeur national de la Santé
publique, M. Horacio Arruda, ainsi que du directeur national de la vaccination,
M. Daniel Paré. Vous vous rappelez des règles : une question, une
sous-question. Et puis nous prions vos interlocuteurs de donner des réponses
concises, si possible. Merci. La parole est à vous.
M. Dubé : Bonjour. Alors, on
ne se sent pas visés du tout, quand on parle de réponses concises, Horacio.
Alors, bonjour, tout le monde. Une autre belle journée aujourd'hui. En fait, on
a beaucoup de choses pour vous aujourd'hui. Un petit bilan COVID. On va parler
aussi, en fait, de notre vaccination 5-11 ans, je vais dire quelques mots parce
que ça se déroule très bien. Je voudrais parler aussi de la dose de rappel pour
les 70 ans et plus parce que, ça, c'est important de voir comment ça avance
bien, particulièrement avec le temps des fêtes qui approche. On va annoncer une
dose de rappel supplémentaire maintenant pour, notamment, les maladies
chroniques, travailleurs de la santé et pour les 60 ans et plus. Ça aussi,
c'est une bonne nouvelle aujourd'hui, là, suite aux recommandations. Et une
petite surprise pour la fin, que je garde comme dessert de notre annonce
aujourd'hui.
Alors, sur le bilan COVID, en fait, malgré
la hausse des cas, là, je pense que les gens le voient bien, 1 200 cas,
1 500 cas, on est dans cette moyenne-là. Et surtout, quand on fait une
moyenne mobile, là, ce qu'on appelle une moyenne sept jours qui roulent, c'est
quand même des augmentations de 20 %, 25 %. Mais, jusqu'à maintenant,
vous le savez, les hospitalisations ont quand même assez bien résisté à cette
demande-là, alors que les hospitalisations sont restées sur une ligne assez
plate.
D'ailleurs, on a eu encore des prévisions,
que vous verrez cette semaine, là, par l'INESSS, l'INSPQ, qui montrent quand
même, dans les trois, quatre prochaines semaines, une stabilité dans les
hôpitaux, malgré une hausse des cas. C'est ce que vous voyez à toutes les
semaines, il n'y a pas vraiment de changement dans la tendance. Ça, c'est
encourageant et, je le rappelle, c'est ce qui nous permet de résister à ça, des
hospitalisations, c'est vraiment la vaccination, mais aussi le fait que les
gens suivent les mesures sanitaires, le passeport vaccinal est utilisé, le
masque, etc. Et je pense que le fait aussi qu'on avance quand même assez bien
dans le 5-11 ans, dont je vais parler, ça aussi a un impact.
Maintenant, juste quelques mots sur
Omicron, puis Dr Arruda pourra en parler plus longtemps. Mais, en fait, il
y a eu une analyse très détaillée, on a criblé, je vous en avais parlé, la
journée du 30 novembre, on a pris tous les cas du 30 novembre, on a
criblé au complet, et la bonne nouvelle, c'est que, dans le criblage d'à peu
près 900 cas qui ont été faits au mois de… du 30 novembre, il n'y
avait aucun cas d'Omicron. Ça fait que ça, c'est une très, très bonne nouvelle.
Par contre, on parlait, Horacio et moi,
hier soir, avec Mme Drouin, il y a quelques cas qui sont sous
investigation, mais en ce moment on suit ça de très près. Mais je dirais que la
situation pour le Québec, pour le moment, elle n'est pas inquiétante. Ça ne
veut pas dire qu'il n'y en aura pas. Vous avez entendu parler qu'il se passe
des cas Omicron aux États-Unis, alors qu'on disait qu'il n'y en avait pas, il y
a quelques jours. Donc, la situation pourrait évoluer.
Je rappelle, avant d'aller dans les
5-11 ans, qu'on a encore un nombre de Québécois, 640 000 pour être
exact, qui sont des Québécois qui sont éligibles à la vaccination et qui ne
sont pas vaccinés, hein, on s'entend, là. Et ça, d'un côté, je vais vous dire
la bonne nouvelle. Il y a un petit peu moins qu'un mois, je vous avais dit
qu'on en avait un petit peu plus que 700 000. C'est-à-dire qu'il y a
environ 60 000 Québécois, dans cette catégorie-là qu'on disait des
non-vaccinés, qui ont quand même pris la décision, au cours des 25,
30 derniers jours, d'aller se faire vacciner. Et moi, je les salue parce
que je sais que, pour plusieurs, ce n'est pas une décision facile. Alors, il
faut continuer de leur parler, il faut continuer de communiquer avec eux.
Et, je le rappelle, avec l'approche des
fêtes, avec le fait qu'on s'en va vers le froid — d'ailleurs,
aujourd'hui, on le voit, on est déjà dans le froid — il faut
s'assurer que nos 640 000 non-vaccinés profitent des prochaines
semaines pour aller se faire vacciner.
Sur les 5-11 ans, premièrement,
Daniel, vous faites un excellent travail au niveau de la vaccination, c'est
près de 200 000 tout-petits, comme tu les appelles, qui ont déjà été
vaccinés, un petit peu plus que 190 000, et déjà un peu plus que… presque
100 000 rendez-vous, 90 000 quelque chose, qui ont déjà des
rendez-vous. Alors, quand on additionne ceux qui se sont fait vacciner plus les
rendez-vous qui ont déjà été pris, puis ça, c'est en date de ce matin, c'est
43 % ou 44 %, alors c'est très encourageant parce qu'on avait dit :
Entre 40 % et 80 %, c'était déjà une zone qui était assez
confortable. On est déjà rendu à 43 %. C'est une très bonne nouvelle.
Maintenant, les deux prochaines
semaines seront très critiques. Vous savez, la plupart vont finir l'école le
17, aux alentours du 17 décembre, donc cette semaine et la semaine
prochaine, autant dans les écoles, autant les parents qui amènent leurs enfants
dans les centres de vaccination. Donc, je le répète à tous les parents, à tous
les enfants, on est dans la bonne direction, et il faudrait être le plus haut
possible lorsque prendra fin nos écoles.
Bon, maintenant, mon troisième point, sur
la dose de rappel des 70 ans et plus. Je vous ai dit quelques fois que je
trouvais ça lent puis que j'allais essayer de comprendre qu'est-ce qui
expliquait ça. Je regardais avec mes collègues, ce matin, la statistique, là,
qui est claire, c'est que nos personnes de 70 ans et plus, en date d'aujourd'hui,
sont vaccinées d'une troisième dose entre 45 % et 55 %. Donc, on
n'est pas du tout à la vaccination complète de ces catégories-là.
Par contre, lorsque je regarde ceux qui
sont vraiment à la limite du six mois, parce qu'on a toutes les dates, on
est capables de voir, la plupart de ces gens-là… Je dis «la plupart», là, c'est
facilement 25 %, 30 % qui attendent la fin de l'intervalle de
six mois. Alors, ce que je leur dirais, à ceux qui nous écoutent aujourd'hui :
Allez chercher votre troisième dose aussitôt que votre date d'intervalle de
six mois est prête. Parce que, vous allez voir, là, on va parler qu'on
ajoute… dans mon prochain point, on amène beaucoup d'autres personnes qui vont
aller chercher leur troisième dose.
Alors donc, moi, si j'avais quelque chose
à recommander à ceux qui sont éligibles, en ce moment, puis ça, ils sont
éligibles depuis le 22 novembre, bien : Alors, si votre six mois
d'intervalle est passé, s'il vous plaît, allez vous faire vacciner. En fait, la
raison pour laquelle… Puis je pense que Dr Arruda pourra en parler, pour
les 70 ans, je le répète, ce n'est pas parce que votre immunité finit le
31e jour ou le 181e jour. C'est que ce qu'on veut, c'est qu'avec le froid,
avec le fait qu'on s'en va vers les fêtes, on pense vraiment qu'il est
important d'aller chercher la troisième dose, donc, de pouvoir le faire.
Maintenant, il nous reste
deux points. Le prochain, c'est la décision que nous avons eue non
seulement du CCNI, qui est l'organisme canadien, mais qui a été complétée par
le CIQ, et le Dr Arruda et son équipe qui ont pris les recommandations de
ces deux deux organismes-là.
Donc, les nouveaux groupes qui vont maintenant
être admissibles à la vaccination pour la troisième dose, je les divise en quelques
catégories, là, je vais y aller rapidement, en rafale : ceux qui ont des
maladies chroniques ou des personnes qui ont eu un problème de santé qui
augmente le risque de complications, puis ces personnes-là se reconnaissent;
les personnes qui appartiennent à des communautés isolées ou éloignées — on
peut penser, par exemple, aux personnes autochtones, etc. Et je le rappelle,
là, c'est dans le même ordre que l'on a fait lorsqu'on était en première, deuxième
dose. Très important, on accepte à compter d'aujourd'hui nos travailleurs de la
santé, puis ça, déjà, c'est plus de 300 000 personnes. Les femmes qui sont
enceintes et les personnes de 60 ans et plus
Bon, maintenant, ce qui est important...
Et la seule catégorie qui ne sera pas admissible immédiatement : on dit
que c'est bon pour les 60 ans et plus. Les 60 ans et plus, on le fait à partir
du début janvier. Puis je m'explique. C'est qu'étant donné tout le travail
qu'on a à faire, qu'il nous reste à faire avec les écoles, les RPA à terminer,
ce qu'on vient d'annoncer pour le personnel de la santé, on a quand même un
nombre limité de vaccinateurs. Je vous en avais parlé, il y a quelques
semaines, j'avais dis : Quand c'est le temps d'aller vous faire vacciner,
allez-y. Mais, en ce moment, on a un équilibre entre tous ceux qu'on a, et donc
c'est pour ça que j'insisterais pour que les gens qui peuvent le faire
maintenant, j'ai expliqué, travailleurs de la santé, etc., allez-y. Ça, déjà,
là, on parle de 1 million de personnes, avec les gens qui ont des maladies
chroniques et des risques de complication, c'est déjà 1 million de
personnes. Et Daniel, peut-être, pourra vous répondre tout à l'heure, si jamais
on peut accélérer les 60 à 69 avant janvier, on le fera, mais, pour le moment,
c'est le premier bloc de 1 million de personnes dont on vous parle. Puis,
après les fêtes, bien, je pense qu'il sera correct de faire les 60-69 ans.
Je répète aussi, pour ces gens-là qui
seraient inquiets de dire : Pourquoi je ne peux pas recevoir ma troisième
dose?, bien, encore une fois, on ne se change pas en citrouille après le 181e
jour. La protection est toujours très bonne, et plus votre âge baisse, bien,
plus votre protection... elle est toujours bonne. Alors, on pense qu'il est
quand même, avec la recommandation de la Santé publique, correct d'attendre
jusqu'au début de janvier, mais, si on est capable, de le faire plus
rapidement.
Peut-être que le petit message que je
passerais, avant la bonne nouvelle, c'est que, oui, on a moins de monde qui
nous aide à vacciner, en ce moment. On a beaucoup de gens qui l'ont fait tout
au courant de l'année, lorsque ça a ralenti un petit peu, cet automne, il y a
des gens qui sont partis. Moi, ce que je demanderais aux gens qui voudraient
venir nous donner un coup de main, surtout dans le prochain mois, le mois de
décembre, on va être assez actifs avec tout ce que je viens de vous dire, et on
vaccine aussi beaucoup. Puis dans les écoles, ce n'est pas aussi facile que
dans des centres de vaccination. Nos pharmaciens sont occupés avec l'influenza.
Alors, on a moins de monde qui vaccine, on a... les entreprises, bien, elles ne
sont plus là depuis la fin...
Alors, je veux juste que les gens
comprennent qu'on a un équilibre à faire entre un réseau qui est déjà fragile,
où on ne peut pas aller chercher des infirmières qu'on n'a déjà pas dans le
réseau. Alors, je pense que les gens comprennent que, pour la
catégorie 60-69 ans, on vous suggère d'attendre après janvier, mais qu'il
n'y a pas d'enjeu parce que votre immunité de votre deuxième dose, elle est
encore très forte. Mais je rappelle que si des gens peuvent venir nous aider,
surtout qui étaient déjà dans Je contribue puis qui voudraient venir nous aider
jusqu'aux fêtes ou un petit peu après les fêtes, on va les prendre avec
plaisir. Alors, je passe le message aujourd'hui.
Bon. Je vous ai assez fait languir. Le
dernier point, c'est sur les assouplissements pour les rassemblements de Noël.
Bon. La Santé publique a fait un gros effort, et particulièrement dans les
derniers jours, pour faire une analyse de la situation. On pensait qu'on aurait
une réponse un petit peu plus tard cette semaine, mais l'équipe du
Dr Arruda s'est affairée à regarder... Puis je le souligne, ça a été beaucoup
de travail parce qu'il a fallu... vous voyez un peu ce que je viens
d'expliquer, là, où on est rendus dans la situation COVID. Vous voyez qu'est-ce
qu'il nous reste à faire dans le mois de décembre. Il a fallu vraiment peser le
pour et le contre. Mais, comme j'ai dit, je vous ai assez fait languir.
Alors donc, la Santé publique recommande
des assouplissements dans les rassemblements privés pouvant aller jusqu'à
20 personnes vaccinées à compter du 23 décembre. Je répète, donc
uniquement dans les rassemblements privés pouvant aller jusqu'à
20 personnes vaccinées à compter du 23 décembre. En fait, puis
Dr Arruda pourra vous donner le détail, mais ce qu'on vous donne aujourd'hui
aux Québécois, ce qu'on donne aux Québécois, c'est un guide pour encadrer les
rassemblements. La Santé publique demande toutefois de limiter nos contacts si
on veut continuer de contrôler le virus. Alors, on expliquera un petit peu ce
qu'on fait pour... dans le détail de ça.
Il faut rappeler aux gens que plus on a un
grand nombre... on dit qu'on passe de 10 à 20, mais faites ça à l'échelle du
Québec, là, c'est beaucoup de monde, c'est beaucoup de personnes. Et je veux
être certain qu'on va se fier beaucoup à la responsabilité des Québécois. Ça
fait presque deux ans, là, que les Québécois sont très responsables.
On a été beaucoup plus souvent avec la
carotte qu'avec le bâton, puis vous le savez. Dans le cas des aménagements, des
assouplissements qu'on propose, je sais que les Québécois, dans les prochaines
semaines, je le rappelle, vont continuer de suivre les mesures sanitaires. Puis
je vous donne un exemple avant de conclure. Dans les restaurants, en ce moment,
il y a peut-être un peu un relâchement. Il va y en avoir, des partys de Noël,
dans les restaurants, dans les prochaines semaines, prochains mois. C'est
correct. Mais, s'il vous plaît, assurez-vous que ce sont des personnes qui sont
vaccinées et qu'on demande le passeport vaccinal. Et, s'il vous plaît,
respectez les règles. On veut tous arriver ensemble à Noël.
Donc, avec la situation qu'on vit en ce moment,
malgré les incertitudes, je pense qu'il est important de récompenser les Québécois
pour l'excellent travail au niveau de la vaccination, le respect des règles. On
va continuer à travailler ensemble puis à suivre ça de très proche pour que tout
le monde puisse passer un beau Noël. Puis si vous me permettez, je vais dire quelques
mots en anglais.
Today, we are announcing
that we extend the third dose to new groups. Today, chronic illnesses or people
with health problem increasing the risk of complication from COVID, people from
isolated and remoted communities, health workers and pregnant women, this group
total approximately 1 million people, additional people that are allowed
to get third dose. In the beginning of January 2022, people age of 60 and over,
which is another million people, will be allowed to get the third dose.
Remember that a minimum period of six months must be observed before receiving
the booster shot. For those under 60, the CIQ decided that it's not necessary
for the moment, considering that there is no decrease in the effectiveness of
the vaccine of those citizens.
Now, about the
gatherings, Dr. Arruda and his team submitted his recommendation
to us in the last few hours, and I thank him for that. Public Health therefore
recommends up to 20 vaccinated people in private gatherings as of December
23rd. Public Health, however, asks to continue to limit our contacts if we want
to continue to control the virus. We count on Quebeckers to be responsible and
on their judgement, as we have done from the start, to
continue to respect health measures.
Et peut-être,
avant de prendre vos questions, M. le président du conventum, j'aimerais
souligner un événement un peu particulier aujourd'hui. Il y a quelqu'un que
vous connaissez bien, il va être… il ne sera pas content que je le dise, mais
mon voisin de droite, le Dr Arruda, c'est son anniversaire. Mais on ne dira pas
son âge, mais il est éligible à partir du mois de janvier. Alors, bonne fête,
Dr Arruda.
M. Arruda (Horacio)
:
Merci, M. le ministre.
Le Modérateur
: Bon
anniversaire, M. Arruda. Il nous reste très exactement 38 minutes à cette
conférence de presse. En une question, sous-question, je vous rappelle, c'est
parti en français avec Mme Véronique Prince, Radio-Canada.
Mme Prince (Véronique) : J'ai
à peu près 10 questions. Puis M. Arruda devait nous donner son guide de
rassemblement, il ne l'a pas fait encore. Est-ce que je dois prendre une
question pour lui demander son guide de rassemblement ou on laisse la parole au
fêté, et je ne gaspille pas ma question?
Le Modérateur
: …faire
une fête aussi aujourd'hui. Alors, allez-y, puis on suivra.
Mme Prince (Véronique) :
Merci. Non, mais c'est parce que M. Dubé a dit que vous alliez nous donner
comme un genre de guide…
M. Dubé : Un guide... C'est
une expression que j'ai dit. Il n'y a pas de guide écrit, là, là. Je pense qu'il
y a déjà pas mal d'écrits, on a fait… En fait, les mesures... Si vous me
permettez, Dr Arruda. On a remis à jour toutes les mesures en date du 15 novembre.
Vous vous souvenez, si vous allez sur le site, là, sur le site de quebec.ca,
toutes les mesures en application sont là depuis le 15 novembre. La seule qu'on
change aujourd'hui, c'est les rassemblements privés. C'est la seule. C'est
simple comme ça.
Mme Prince (Véronique) : O.K.
Alors, bien, allez-y.
M. Arruda (Horacio)
:
J'aurais peut-être un message à passer. Premièrement, comme médecin, quand je
vois des choses évitables arriver, ça me fait mal. Je veux juste rappeler aux
non-vaccinés, puis je veux respecter leur choix, là, que les non-vaccinés...
Actuellement, il y a beaucoup de virus qui circulent, il va y avoir des
rassemblements. Je ne recommande pas aux non-vaccinés de se mettre en gros
groupes de rassemblement parce que c'est eux qui vont faire la maladie, qui
vont peut-être éventuellement se retrouver aux soins intensifs puis d'être
hospitalisés. C'est le profil qu'on a actuellement. Donc, ça, je tiens à le
dire.
Pour ce qui est des rassemblements
familiaux, dont on dit en haut de 20, idéalement, pas de mettre des personnes
non-vaccinées parce qu'aussi les gens qui sont vaccinés peuvent quand même
avoir le virus, le transmettre aux non-vaccinés, puis là votre beau-frère qui
est non vacciné pourrait se retrouver aux soins intensifs. Ça fait que, ça,
c'est bien important. Je n'irai pas, moi, dans chacune des maisons, vérifier si
les gens sont vaccinés, là. Mais essayez de vous voir entre non-vaccinés parce
que, s'il y a une transmission, l'impact de la transmission…
M. Dubé : Entre vaccinés,
Horacio.
M. Arruda (Horacio)
:
Quoi?
M. Dubé : Essayez de vous voir
entre vaccinés.
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, c'est ça. J'ai-tu dit «non-vaccinés»?
M. Dubé : Vous avez dit
«non-vaccinés».
M. Arruda (Horacio)
:
Ah! je me suis trompé. Essayez de vous voir… Ça, c'est l'effet de l'âge. Ça
doit être encore le traumatisme de votre annonce.
M. Dubé : Je m'excuse.
M. Arruda (Horacio)
:
Donc, essayez de vous voir entre vaccinés, ça, c'est important. Puis on vous
laisse aller jusqu'à 20. O.K.? Et là ce que je tiens à vous dire, vous n'êtes
pas obligés d'aller jusqu'à 20, O.K. Et là ce que je tiens à vous dire, vous
n'êtes pas obligés d'aller jusqu'à 20, là, c'est une limite qu'on se fixe pour
diminuer le risque. Et selon votre tolérance au risque, bien, vous pouvez
décider d'en faire à 10, à 7, à 5.
L'autre élément que je veux ajouter. Nos
personnes âgées, important d'aller chercher la troisième dose si vous faites
partie du groupe. Les enfants, actuellement, ça circule beaucoup, hein. Je ne
sais pas si vous savez, on les a vaccinés, mais ça se peut qu'il y en ait
là-dedans qui sont en incubation puis qui aillent se rapprocher de grand-papa,
grand-maman. Si c'est possible, surtout si on est très à risque, on peut encore
porter le masque, puis essayer de maintenir une certaine distanciation. C'est ça
les grosses consignes qu'on donne, et ça ne touche, actuellement, que les
rassemblements privés où on peut aller jusqu'à 20 pour les vaccinés.
Mme Prince (Véronique) :
Merci. Je voudrais savoir, maintenant, vous avez fourni depuis lundi des genres
de tests à faire à la maison pour les enfants. La question que tout le monde se
pose c'est : Est-ce que tous les Québécois pourraient bénéficier de ces
tests-là avant Noël? Il me semble qu'avant les rassemblements, ça pourrait être
pratique, non?
M. Dubé : Bien, je vais
laisser M. Paré répondre à ça. J'avais dit que… puis je veux juste le
mentionner avant que Daniel vous donne un peu de détails. On a vraiment une
excellente collaboration avec le fédéral, en ce moment, avec l'arrivée de
M. Duclos. Rappelez-vous qu'on en avait demandé 10 millions pour
avant les fêtes parce que ceux qui étaient disponibles jusqu'à maintenant, on
les tous mis en services de garde parce que c'est là qui étaient nos enfants
qui étaient non vaccinés. Pour le reste, je vais lui… il va vous donner… mais
il y a une très, très bonne collaboration avec le fédéral, je voulais le
mentionner.
M. Paré (Daniel) : Ça fait
que oui, la priorité, comme vous le mentionnez, c'est les gens en services de
garde non vaccinés. Donc, c'est le premier groupe que la distribution… je me
sens vraiment comme un père Noël quand je parle comme ça, mais la distribution
des tests rapides a déjà été faite soit au niveau des CISSS et des CIUSSS, et,
présentement, à l'heure où on se parle, justement, les services de garde, là,
vont les chercher ou il y a un système de livraison, premier groupe. Deuxième
groupe, on va vouloir prioriser, si on reçoit les tests, toujours, avant la fin
des classes, les écoles primaires parce qu'encore là, c'est un groupe que l'on
voit, là, n'ont pas eu leurs deux doses ou, etc. Ça fait qu'encore là quand
vous additionnez ça, là, c'est quand même, là, un autre trois millions de
tests rapides qu'on veut déployer d'ici la fin des classes. Et si, encore là,
nous recevons d'autres tests rapides, on va les rendre disponibles à la
population générale d'ici les fêtes. Ça fait qu'il y a beaucoup de «si», hein,
dans ce que je vous ai dit. Ça fait que moi, ce que je travaille, c'est sur des
chaînes logistiques pour m'assurer de ces trois grandes priorités-là. Mais je
peux vous dire qu'on travaille fort.
Mme Prince (Véronique) : Ma
deuxième et dernière question maintenant. Souvent, vous nous avez donné un
calendrier des vaccinations. Est-ce que vous ne pourriez pas nous donner un
calendrier préliminaire pour la troisième dose? Parce que, là, vous nous parlez
des 60 ans et plus, mais, à ce que je sache, il y a beaucoup de groupes
qui ont eu leur deuxième dose en juillet, et donc eux autres aussi après
Noël, en fait, ils seraient rendus à la troisième
dose. Donc, est-ce qu'on peut...
M. Dubé : Oui. Bien, c'est
pour ça qu'on… Puis je vais commencer, Daniel, là. Mais, en fait, on en a
parlé. Parce que, là, vu qu'on a déjà réglé en grande partie, là, les
70 ans et plus, O.K., de la troisième dose, c'est pour ça qu'on est
capables de dire que, là, on fait tous les travailleurs de la santé, puis etc.
Maintenant, on sait aussi que ceux qui sont entre 60 et 70 ont été
faits surtout à la fin juin, début juillet. On sait ça. Alors, quand vous
prenez fin juin, début juillet puis que vous rajoutez six mois,
on ne les retarde pas, là, ça va être… Vraiment, le moment idéal pour eux, là,
avec l'intervalle de six mois, c'est le début de janvier. Alors, c'est
pour ça qu'on dit : Aujourd'hui, basé sur ce qu'on a et nos autres
priorités, c'est-à-dire travailleurs de la santé et les gens qui sont malades,
etc., nos tout-petits qu'on n'a pas fini de vacciner, bien, on pense que les
60 ans et plus qui n'auront pas été faits, ça se ferait au début de janvier.
Le Modérateur
:
François Carabin, Le Devoir...
M. Paré (Daniel) : Ça fait
que, si je peux peut-être bonifier...
Le Modérateur
: Oui.
Allez-y, oui, mais rapidement.
M. Paré (Daniel) : Pour
répondre sur votre calendrier. Ça fait qu'aujourd'hui, ce qu'on vient
d'annoncer, les maladies chroniques et les travailleurs de la santé du réseau
de la santé, c'est eux qu'on priorise en premier.
M. Dubé : Maintenant, là.
M. Paré (Daniel) :
Maintenant. Et la prise de rendez-vous peut se faire dès aujourd'hui. Pour les
personnes de 60 ans et plus, la prise de rendez-vous, début janvier. Puis,
vous allez voir, on va vous arriver avec quelque chose que vous connaissez déjà,
65-69, à une date. Et, une autre journée, ça va être les 60 à 65,
début janvier. Encore là, ça va être le même système de Clic Santé. Le premier
groupe, c'est un million de personnes. Les 60 ans, c'est un autre million
de personnes. Ça fait que c'est comme ça qu'on le fait dans notre séquence.
Puis après ça, suite aux recommandations de la Santé publique, on verra pour
les doses de rappel pour les autres groupes d'âge.
Le Modérateur
:
M. Carabin.
M. Carabin (François) :
…l'anniversaire de M. Arruda. Sur les rassemblements de Noël, est-ce qu'il y a
d'autres annonces qui sont prévues, d'autres assouplissements, d'autres
restrictions? Parce que, là, vous ne nous avez pas nécessairement parlé, par
exemple, des partys de Noël. Donc, c'est statu quo dans cette situation-là?
M. Dubé : Je pense que non, il
n'y a pas d'autre… il n'y a rien d'autre, Horacio, qui est prévu. Je pense que
je l'ai bien expliqué tout à l'heure puis je vais le répéter. L'équipe du
Dr Arruda a vraiment pris les pour et les contre, là. On est quand même
dans un domaine d'incertitude. Les gens le savent qu'Omicron est là, on le sait
qu'on n'a pas encore tout vacciné de la troisième dose. Mais, quand on prend
tous ces éléments-là, on dit : S'il y a une chose qu'on peut alléger
aujourd'hui, c'est le nombre dans les… Puis c'est ça que les gens veulent
savoir. C'est ça qu'ils voulaient savoir. Mais pour le moment, là, il n'y a
aucun autre assouplissement qui est prévu.
M. Arruda (Horacio)
:
Puis j'insiste sur le fait de respecter les règles actuelles, hein? Parce que,
par exemple, si vous êtes au restaurant, oui, vous enlevez votre masque, quand
vous êtes assis, mais, si vous vous déplacez, vous devez porter votre masque
puis il faut que la distance entre les tables soit là, etc. Puis j'insiste que
les mesures qu'on met en place, quand on va à l'intérieur de certains
commerces, on porte notre masque, on maintient ça, parce que... justement pour
abaisser cette nourriture de vaccins... de virus que prend les contacts comme
tels.
Donc, ce risque est calculé, on l'a
regardé aussi... On est chanceux au Québec, on a quand même des
hospitalisations qui sont stables et qui ne sont pas en train d'augmenter. On
va voir. Puis là, on se donne une liberté bien calculée par rapport à ça, puis
on fait confiance aux Québécois. Et je sais, d'ores et déjà, qu'il y a des gens
qui sont à risque qui se sont dit... ils n'ont pas le goût d'avoir
20 personnes à la maison, ils vont faire ça plus petit, entres eux. Puis
je pense que c'est ça qui est important qu'on comprenne. On va jusqu'à 20 parce
qu'on ne veut pas aller jusqu'à 40 puis à 50 dans les maisons privées, et puis
le reste des règles reste les mêmes. Puis ça, on ne revient pas en arrière, on
ne met pas du tube dans la pâte à dents.
On verra en janvier qu'est-ce qui sera
avec Omicron , là. Moi, comme je l'ai toujours dit, ce que je dis aujourd'hui
peut être différent demain, mais, pour le moment, on est sur une voie où on
pense qu'il y a ce risque-là. Et j'avais dit jusqu'à la semaine du
6 décembre pour prendre ma décision, et là je me sens plus rassuré. Il y a
deux semaines, je n'aurais peut-être pas fait la même chose. Mais, aujourd'hui,
je me sens rassuré.
M. Carabin (François) : Je
vais poursuivre là-dessus. Comment est-ce qu'on va fonctionner pour... si on
veut l'opérationnalisation de la mesure? Vous parlez de 20 personnes
vaccinées. Comment est-ce qu'on s'assure que 20 personnes sont vaccinées?
Est-ce qu'il y a des mesures coercitives qui sont prévues? Puis est-ce que
cette mesure-là débarque après les fêtes? Est-ce qu'on revient à
10 personnes?
M. Dubé : Je vais commencer
par la dernière. On ne met pas de date définitive. On dit que ça commence le
23 décembre, mais on ne met pas une date de fin, parce qu'on pense qu'on
est capables de vivre avec ça. Mais comme le dit souvent Dr Arruda, s'il
faut reconsidérer ça après les fêtes, on regardera. Mais pour le moment, là...
C'est parce qu'on n'aime pas ça, revenir en arrière. Ça fait qu'aujourd'hui on
dit : C'est une mesure qu'on fait à compter du 23 puis qu'on aimerait qui
dure. O.K.?
Sur la question de la coercition, on n'est
pas là du tout. Pour être très honnête avec vous, là, on ne commencera pas à
aller voir dans les partys privés si les gens respectent le 20. On se comprend
bien, là. Mais on se fie tellement aux Québécois qui sont responsables... Puis je
pense que c'est... imaginez, là, puis on a été très clair, on dit jusqu'à
20 personnes vaccinées. Les gens savent le risque qu'ils prennent pour un
grand-parent, ou pour un oncle, ou peu importe, d'aller amener un non-vacciné
dans un rassemblement de personnes vaccinées. On ne commencera pas à demander
de faire passer le passeport vaccinal, mais dans les familles, je pense que les
gens, entre eux... Puis c'est malheureux, ils auront à faire un arbitrage, mais
on se fie aux Québécois d'être capables de faire cette décision-là, mais
d'avoir un rassemblement qui est exclusivement pour les vaccinés.
Le Modérateur
: Claudie
Côté, TVA.
Mme Côté (Claudie) : Bonjour à
vous trois. Joyeux anniversaire, M. Arruda. D'abord, sur les tests rapides,
bon, il y a beaucoup de «si», là, mais est-ce qu'on a quand même une meilleure
idée de comment ça va être distribué? Est-ce que ça va être payant? Est-ce que
ça va être gratuit via le réseau des pharmaciens? Peut-être plus de détails
là-dessus.
M. Paré (Daniel) : On travaille
toujours sur le réseau de la distribution, mais le scénario, lequel on
travaille, ça va être sur la gratuité, ça, je peux m'avancer déjà là-dessus,
pour les Québécois, Québécoises. Et là il reste à attacher, vous comprendrez,
des fils pour rendre ça disponible à la population. Puis ce que vous évoquez,
c'est un des scénarios sur lesquels on travaille.
Mme Côté (Claudie) : En
seconde question, M. Arruda, peut-être. Là, je comprends qu'il n'y a pas
d'augmentation des rassemblements à l'extérieur, là, c'est toujours 20
personnes à l'extérieur. Puis pourquoi ne pas en permettre davantage, alors
qu'on sait qu'il y a moins de transmission à l'extérieur?
M. Arruda (Horacio)
:
Là, il faut comprendre qu'à l'extérieur, de ce temps-ci, l'augmentation… Il n'y
a pas tant d'activités qui se font à l'extérieur dans le temps des fêtes, là,
je veux dire, bien, je veux dire, dans les cours comme l'été, puis etc., là. On
a décidé de ne pas rien changer, mais de permettre plutôt les rassemblements à
l'intérieur.
Le Modérateur
: Louis
Lacroix, Cogeco.
M. Lacroix (Louis) : M. Dubé,
M. Paré. M. Arruda, joyeux anniversaire. Je veux juste avoir une précision.
Vous dites que vous n'allez pas commencer à jouer à la police, là, ce que je
comprends, là, puis de demander aux gens de demander eux-mêmes un passeport
vaccinal dans leurs familles. C'est vrai que ça serait un peu étrange, là. Mais
est-ce que les amendes qui s'appliquent, qui sont prévues dans les décrets
passés, ont force de loi, si on veut, ou s'appliquent dans le cas de ce que
vous annoncez aujourd'hui?
Je vous donne l'exemple de la voisine qui
voit chez le voisin qu'ils sont 30, mettons, dans la maison, là. Est-ce que, si
elle appelle la police, la police va se rendre puis va pouvoir appliquer les
amendes? Comprenez-vous un peu le…
M. Dubé : Très bien.
Premièrement, le seul endroit… parce que je pense qu'on le voit, là, nos
policiers ont beaucoup à faire, en ce moment, là, sur toutes sortes d'autres
enjeux, puis je pense qu'ils ont fait un excellent travail. Peut-être la seule
chose qu'on va peut-être faire, un peu comme on fait… Puis on va en parler avec
Mme Guilbault dans les prochains jours, là, parce que l'annonce de Dr Arruda
est arrivée ce matin, là, ça fait qu'on n'a pas eu le temps de regarder certains
de ces aspects-là. Mais un peu comme on fait durant le temps des fêtes, où il y
a les surveillances policières sur les autoroutes pour dire : Regardez,
ralentissez, etc., est-ce qu'on le fera au niveau, peut-être, des restaurants,
des bars? On est plus dans ce mode-là, un mode, là, de passer puis d'aller voir
si tout se passe bien dans les restos, dans les bars.
On n'est pas dans un mode de coercition
parce que, je le répète, les gens ont très, très bien répondu à date, puis je
pense qu'on a affaire à des citoyens qui sont responsables, puis on n'est pas
dans la coercition en ce moment. Mais il y aura quand même… après en avoir
parlé avec Mme Guilbault, là, on verra comment on peut utiliser peut-être une
certaine révision de ce qui se fait, particulièrement dans les bars et les
restaurants. Parce qu'on l'a vu, des fois, dans des partys de fête, dans des
partys de bureau, il y a peut-être des gens des fois qui se laissent aller un
petit peu.
M. Lacroix (Louis) : M.
Legault avait avancé la possibilité qu'après les fêtes, une fois que les cinq à
11 ans seraient vaccinés avec un pourcentage élevé, qu'on pourrait envisager de
lever, en fait, le port du masque dans certains lieux publics, par exemple. Est-ce
que c'est quelque chose que vous envisagez en ce moment, Dr Arruda, est-ce que
c'est quelque chose sur lequel vous vous penchez en ce moment? Est-ce que vous
êtes en train d'étudier cette possibilité? On s'en va où avec ça, et du côté du
gouvernement, et du côté de la Santé publique?
M. Dubé : Voulez-vous
commencer?
M. Arruda (Horacio)
:
Je peux commencer. On regarde toutes les éventualités parce que c'est sûr qu'on
veut, si vous me permettez, revenir le plus rapidement à une vie normale.
Mais je vais vous dire une chose, il y a
une nouvelle variable, là, qui est arrivée, là, puis qui revient, c'est
l'Omicron. Et puis on avait le Delta, là, je ne sais pas si vous vous souvenez,
il est arrivé, puis on a dit : Ah! mais là, maintenant, il y a le Delta.
Bien là, il y a l'Omicron. Et, si l'Omicron est très, très, très transmissible
et que les gens, même vaccinés, peuvent transmettre la maladie... Il n'y a quand
même pas loin de 640 000 personnes non vaccinées au Québec. En tout cas,
certains ont fait la maladie, là-dedans, mais à peu près… il y a quand même une
masse importante. Et, si on a un virus très, très transmissible, bien, ces
gens-là vont attraper la maladie, et une bonne proportion va se retrouver à l'hôpital
puis aux soins intensifs, et là on pourrait se retrouver avec un pic qui serait
malheureux. Ça fait qu'on va être obligé de regarder ça en fonction d'Omicron,
puis de comment l'épidémie se comporte, puis comment vont nos hospits.
On s'attend à une dissociation entre le
nombre de cas qui montent puis le nombre d'hospits qui reste stable. C'est ce
qu'on vise. Mais, si ça se met à monter, là, je vais être obligé de voir qu'est-ce
qu'on fait. Et, parmi les mesures qui ont été démontrées relativement
efficaces, dans les pays où ça s'est mis à s'accélérer, le maintien du port du
masque a été reconnu, là, récemment, là, comme étant positif, dans un article
du British Medical Journal.
M. Dubé : Peut-être, M.
Lacroix, pour compléter, pour parler pour le gouvernement. Moi, je pense que,
dans le cadre de ce que M. Legault a dit, puis on est vraiment là, il faut
faire la différence entre l'arrêt des mesures sanitaires, ce qu'on s'est
engagés à faire lorsqu'il y aurait la vaccination des 5-11 ans... mais des
mesures de transition qu'on pourrait avoir, en fait, ce que j'appelle pour
apprendre à vivre avec la COVID. Alors, si le masque fait partie de ça… C'est
pour ça que je dis : Même si on arrêtait les mesures d'urgence, puis ce
que tout le monde a hâte qu'on fasse, puis nous les premiers, bien, je pense
qu'il faut faire la différence avec la transition pour apprendre à vivre avec
une COVID qui, en même temps, malheureusement, a l'Omicron qui est avec nous
encore pour un bout de temps.
M. Lacroix (Louis) : Mais si
je résume, en raison du Omicron, c'est illusoire de penser qu'on va lever le
port du masque à court terme.
M. Dubé : Il est vraiment trop
tôt pour dire ça, M. Lacroix, là. Nous, encore, hier soir, là, on parlait
avec les gens de l'INSPQ, puis de ce qui se passe avec l'Omicron, puis vous le
voyez, là, il est de plus en plus noté dans plusieurs pays. Est-ce qu'il est
plus transmissible? Est-ce qu'il est plus dangereux? On nous a demandé encore
des semaines avant d'avoir ces opinions-là, je pense qu'il est trop tôt pour le
dire.
Le Modérateur
: Donc,
il nous reste à peu près 11 minutes pour la portion en français de cette
conférence de presse. Alors, je vous demande d'être concis, s'il vous plaît.
Nous en sommes maintenant à Geneviève Lajoie, Journal de Québec.
Mme Lajoie (Geneviève) : Ça a
circulé récemment à l'effet qu'en ce moment, il y avait un sondage… ou dans les
derniers jours, il y a eu un sondage qui a été fait auprès de citoyens,
justement, en lien avec les mesures sanitaires dans le temps des fêtes. Est-ce
que le gouvernement a commandé un sondage à cet effet-là et dans quelle mesure
est-ce que ce sondage-là influence les décisions du gouvernement?
M. Dubé : Bien, je ne sais
pas, moi, si vous voulez répondre Horacio, mais moi je n'étais au courant qu'il
y avait un sondage là-dessus, puis je vais vous dire : Je ne suis pas sûr
que c'est les sondages qui nous… qui ont un impact sur le Dr Arruda. Je
vais le laisser répondre, je ne pense pas.
M. Arruda (Horacio)
:
Non, je vais vous dire… un, on se fait des sondages autour de nous pour voir
comment les gens perçoivent le risque, etc., là, mais la décision est basée sur
une augmentation du nombre de contacts, mais qui est acceptable dans un
contexte de gens complètement vaccinés, O.K. Il n'y a pas de littérature qui va
vous dire que le chiffre c'est 19,5 versus 23,2, là. Et donc, c'est vraiment
basé sur le fait qu'on avait dit 10. Il y a des provinces qui sont allées à 25
qui ont, actuellement, des circulations moins intenses que chez nous. Puis,
nous, on considérait que de passer de zéro, l'année dernière, à 20,
aujourd'hui, c'est quand même déjà un bon élément. Puis l'autre élément, aussi,
qu'on sait, c'est qu'il y a, effectivement, des familles qui ont des grands
partys avec des nombres importants, mais la majorité des gens ont quand même,
maintenant, des plus petites réceptions, particulièrement à la maison.
M. Dubé : Puis peut-être,
Mme Lajoie, je…
Mme Lajoie (Geneviève) : Oui.
M. Dubé : …à réfléchir à votre
question. Dans les gens qu'on a rencontrés, là… nos experts qu'on voit toutes
les semaines, puis qui publient les annonces, les simulations de cas le jeudi
quand elles sont publiées, eux autres sont très, très clairs que pour les trois
prochaines semaines, là, il y a beaucoup moins d'enjeux, puis ça inclut Noël.
Où est l'incertitude, c'est qu'est-ce qu'on va être après les fêtes si Omicron
était de la partie. C'est vraiment là qu'est l'incertitude. Alors, c'est pour
ça qu'on est capables de prendre une décision, aujourd'hui. Puis je vous
dirais, en résumé, on travaille avec le Delta avant les fêtes, mais on va
peut-être avoir à travailler avec l'Omicron après les fêtes. Puis je pense que
c'est ça qui est le résumé de la situation en ce moment.
Mme Lajoie (Geneviève) : D'accord.
Sur les tests rapides, je comprends que vous n'avez pas l'intention de rendre
disponible ça à la population, en général, pour le moment, vous priorisez
certaines personnes, mais j'aimerais savoir comment… en ce moment, les tests
rapides, est-ce que c'est vraiment la panacée dans les écoles primaires? Est-ce
que c'est vraiment utilisé, combien il y en a d'utilisés? Parce qu'il y en a
qui avaient passé date, la date de péremption arrivait bientôt, mais est-ce que
c'est vraiment utilisé dans les écoles primaires? Parce qu'il faut qu'un enfant
développe vraiment le symptôme à l'école, et, d'après certains témoignages que
j'ai eus de professeurs, ce n'est peut-être pas utilisé beaucoup. Alors, je
voulais avoir votre avis là-dessus.
M. Dubé : Veux-tu y aller,
puis je compléterai.
M. Paré (Daniel) : Un outil
dans le coffre à outils, on sait justement que ce groupe d'âge là était le
groupe pas vacciné. Nous, on les a déployés dans toutes les écoles primaires.
Et, à chaque semaine, c'est des milliers de tests qui sont faits, de mémoire,
on a même pu diagnostiquer près de 100 personnes, 100 jeunes, et juste la
semaine passée. Donc, ça fait que c'est un outil qui est utilisé dans le cadre,
puis je suis content que vous le mentionniez, des gens symptomatiques. Ce qu'on
demande aux parents, là, c'est, quand ils sont symptomatiques à la maison,
c'est de les garder à la maison, ça fait que ça, c'est le premier élément. Donc,
les gens qu'on teste dans les écoles, mais c'est des gens qui développent des
symptômes dans la journée. Ça fait que le chiffre, je suis heureux que vous me
dites qu'on n'en a pas des dizaines de milliers par semaine, ça voudrait dire
que tes parents ne font pas leur travail, ça fait qu'ils le font très bien.
Mais s'il y a des symptômes qui se déclarent dans la journée, les tests sont
disponibles et sont utilisés.
M. Dubé : Puis peut-être,
Daniel, donc, qui on vise dans la mesure où le fédéral — puis je
pense qu'il travaille très fort pour nous — idéalement, pour moi, dans
notre vision, c'est autotest pour tout le monde, c'est là qu'on veut aller.
Alors, si on reçoit 10 millions de tests en décembre puis janvier, on est
capables de le distribuer, il faut que les parents voient que ça serait un
outil supplémentaire. Donc, si l'enfant, pendant qu'il est la maison, qu'il y a
des parents pendant qu'on est à la maison, deux, trois jours, avant le party de
Noël, il y a des symptômes, écoulement nasal, etc., bien, testez-vous, puis
vous savez que cette personne-là, vous pouvez l'isoler, puis d'aller la faire
tester.
Alors donc, c'est vraiment un outil qu'on
veut amener, encore, je le dis, dans le vivre avec le COVID, bien, l'autotest
va devenir un outil excessivement important.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour.
Une famille, ils sont plus que 20, mais, eux, ils décident de louer une salle,
parce qu'on va avoir plus d'espace, est-ce que c'est 20 quand même?
M. Dubé : Bien, les règles
sont les mêmes, on l'a dit, dans des restaurants, pourquoi on pense que c'est
la bonne chose de faire… de passer par des restaurants? Il faut que ce soit un environnement
qui est contrôlé. Si vous êtes dans une salle où ce n'est pas contrôlé, ce
n'est pas correct, ce qu'on veut, c'est de ne pas, je dirais, copier... ce que
vous ne pourriez pas faire à une maison, le faire dans une salle. On se
comprend bien, là.
M. Bossé (Olivier) : Parfait.
M. Arruda, M. Legault avait déjà dit : Moi, je verrais bien ça, des
rassemblements à 20, 25 personnes. Aujourd'hui, vous arrivez, 20 personnes.
Pouvez-vous nous convaincre que c'est une décision scientifique et
indépendante?
M. Arruda (Horacio)
: C'est
une décision scientifique dans le sens où je prends en compte différents
facteurs, là. Je pourrais vous les... Les considérants sont multiples. L'épidémiologie
actuelle, le nombre d'individus qui sont non vaccinés, ça... parce que c'est…
la vaccination protège contre les formes graves, mais pas contre la
transmission. Tout ça, c'est des éléments que j'ai pris en considération pour
faire ce choix-là. M. Legault aurait pu dire 45, 22, 12, ou etc., moi, je suis
resté avec mon opinion.
Si vous me demandez est-ce que je peux
vous démontrer, par un article publié, que, dans le temps des fêtes, au Québec,
avec l'épidémiologie qu'on a, le chiffre magique, c'est 20, là, ce n'est pas
ça. C'est un jugement que je prends par rapport à un élément. Il y a aussi tous
les effets d'encouragement, si vous me permettez, pour les gens qui ont fait
des efforts d'être vaccinés, qui se disent : Moi, j'ai été vacciné, j'ai
le passeport vaccinal puis on ne me permet pas de… voir aussi. C'est tout ça
qu'on a pris en considération comme tel. Ça fait que la science, ici, c'est une
science de jugement, de gestion du risque.
Je peux vous dire que, si on avait détecté
du Omicron dans le 690 cas qu'on a testés, ce qui voudrait dire qu'il y avait
de la transmission communautaire, j'aurais peut-être eu une autre attitude.
Est-ce que ça va être différent? J'espère ne pas avoir à revenir d'ici Noël
pour dire : C'est la catastrophe, l'Omicron vient de rentrer, puis ça
explose. La probabilité de ça est relativement faible, et on se fie aussi sur
les projections qu'on a reçues de l'INESSS, de l'institut. Je pense qu'on va
voir une augmentation des hospits, éventuellement, ne serait-ce que par la
grippe, les rhumes, puis etc., entre le 15 janvier puis la fin février, là,
mais notre système va être capable de le supporter.
Et je vais redire encore la même chose :
Si vous n'êtes pas vaccinés, pour toutes sortes de raisons qui ne sont pas des
raisons profondes, philosophiques, là, allez-y donc. Ce serait le fun de sauver
deux, trois, quatre personnes qui pourraient se retrouver aux soins intensifs
et en mourir.
Le Modérateur
: Fanny
Lévesque, LaPresse.
Mme Lévesque (Fanny) : Oui.
Bonjour. Pour les rassemblements à 20 personnes vaccinées, là, vous dites qu'on
va se fier au bon jugement des gens, là. Vous savez très bien qu'il y a des
familles où il y a un membre de la famille qui n'est pas vacciné. Qu'est-ce que
vous nous suggérez de faire dans ce cas-ci précis? Est-ce que, donc, la
personne peut être invitée? Si oui, quelles conditions on doit mettre, par
exemple? C'est quoi, votre recommandation, en termes de santé publique, là?
M. Arruda (Horacio)
:
Je vais être très franc et honnête, là, puis c'est à la fois pour protéger la
personne non vaccinée et non pas l'exclure, là, moi, je pense que c'est de la
responsabilité aussi de ceux qui reçoivent de ne pas exposer la personne non
vaccinée. Un, elle peut faire la maladie, parce que les gens peuvent être
vaccinés… Puis il y a un enfant aussi, là, il y a un enfant qui est dans les
écoles, actuellement, il incube, il est en train d'y avoir la transmission,
puis il va infecter le mononcle ou… l'oncle — excusez-moi pour le mot
«mononcle», là — l'oncle, O.K., et il va se retrouver à l'hôpital.
Ça fait que, là, moi, personnellement, là,
ma recommandation, puis vous pouvez mettre ça sur le dos du Dr Arruda,
vous savez, j'ai le dos large, hein... que Dr Arruda a dit : C'est
mieux de ne pas faire de party de vaccinés avec non-vaccinés. Ça fait que c'est
ma recommandation. Si les gens veulent l'avoir absolument, bien, il y a des
mesures qui sont : la distanciation, le port du masque, tout ça. Mais, la
meilleure chose, si vous me demandez, là, c'est la vaccination.
Je m'excuse, là, je reviens avec ça, c'est
très bien démontré. Aïe! Ça va bien, là, dans nos CHSLD, ça va bien dans tous
nos milieux de personnes âgées actuellement. Pourquoi? Parce qu'on les a
vaccinées. Puis ça, si ce n'est pas une démonstration, là, je me demande
qu'est-ce qu'on attend. Mais moi, ma recommandation, c'est : Ne le faites
pas.
Mme Lévesque (Fanny) :
Parfait. Pour la troisième dose, le CCNI demandait fortement qu'on recommande…
en fait, recommandait fortement l'administration de la dose de rappel aux
50 ans et plus. Vous choisissez 60 et plus. Pourquoi pas 50 ans
et plus?
M. Arruda (Horacio)
:
Bon, il n'y a pas... ni dans l'avis du CCNI de justification pourquoi ils ont
nécessairement choisi 50. Les États-Unis ont choisi 50. Ça, c'est un
élément. Ce que je peux vous dire : au Québec, on n'a pas observé… Puis
nous, oubliez pas qu'on a eu un calendrier avec des semaines très allongées,
hein : 16 semaines, à un moment donné, on est allés à huit. Et ça, ça
fait perdurer l'immunité. On n'est pas en train de vous dire qu'on n'ira pas
dans ce groupe-là. Dans les recommandations, on nous dit qu'on pourrait
descendre de groupe, en bas de 60 ans. Mais à date, nous, on n'a pas
observé de baisse d'immunité.
On en a observé chez les 80 ans et
plus. Les 70-79, c'est par prudence qu'on pense que ça va arriver, puis on le
fait. Les 60 ans et plus, je pense que c'est correct qu'on le fasse
en janvier. Mais 50-59 ans, on pense qu'ils vont se retrouver dans la
même catégorie que les autres adultes, dans une phase ultérieure. Parce qu'on
n'a pas observé, avec nos études… Si jamais, dans les études de surveillance
d'efficacité vaccinale, on démontrait que les 50-59 ans sont moins
protégés puis qu'ils commencent à avoir des éléments, on va les ajouter plus
rapidement.
Le Modérateur
: Nous en
sommes maintenant à la portion en anglais. Il nous reste, gros maximum,
11 minutes. Phil Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
: Good afternoon. For
Dr. Arruda. Ontario's Science Table is doing a presentation, now, which
says the number of cases in Ontario could top 3,000, in the coming months,
which will put more strain on hospitals. What are the projections that you and
the INSPQ have for how the pandemic will unfold for the rest of this month and
January, given this announcement that was just made? What are your projections
of how it will go?
M. Arruda (Horacio)
: It's difficult because there is different parameters. But I would
say that, if we continue with the trend of around 30 % — and I'm putting more than less — of cases, we will be around, I
would say... Even, it can be 4,000 cases, it could happen to that. But the
issue is... It's not going to be the cases, though, the issue. The issue is
going to be how many of those cases must go to
hospitals and intensive care.
So, I'm not happy that
people get the disease, but, at the same time, if the disease is only like a
flu or a small cold and has no impact, that's what we're looking for. And
different projections can be done with Omicron, no Omicron, depending how many
contacts people have or don't have. But because there is Christmas time,
there's going to be more contacts, so it's normal that we'll probably see more
cases. The issue is to make sure that those cases don't go to hospitals.
M. Dubé : OK.
Can I just add... Thank you, Dr Arruda. On Thursday, if I'm not mistaken,
you'll have the summary of those analysis, the simulation that we have received
last night. So, I think that I would wait because there are so many assumptions
that... they vary from second wave to third wave, depending on the assumptions.
So, I would suggest that we wait until Thursday for these to be public.
M. Authier (Philip)
:
And I know you quoted a moment ago the INSPQ study which says the Omicron's not
circulating widely. But are you screening for... are you screening all positive
tests every day to look for Omicron? And if not, why not?
M. Arruda (Horacio)
:
No, we are looking... You know, actually, Omicron, we'll do some repeated days
where we're going to test everybody. Actually, it's really Delta which is the
main thing. But we are trying to catch any introduction through travellers,
people who... and there is some aleatory «criblage» done. So, I think,
actually, to make a... but if we find that there is an «augmentation», we will
go to «criblage» systematically. And so, we will adapt.
But, actually, doing
those tests in the population in this state would be too... not expensive, but
loss of energy for something that we won't tag a result. We will do probably
another point prevalence. How many weeks from now? It will depend of the
epidemiology. But what is important is actually to be very careful with people
coming back from other countries and to make sure that, if they get symptoms,
they're going to be tested for this new Omicron.
Le Modérateur
:
Raquel Fletcher, Global.
Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon. I was hoping that you could maybe explain for our
viewers in English this very nuanced position that you're taking for Christmas
gatherings. You say you're now increasing it up to 20, but you also mentioned
that you don't have to invite 20 people, that you would prefer if you kept the
gatherings small or did it in, like, a restaurant somewhere where they're
demanding the VaxiCode. Can you just explain what your position is?
M. Dubé :OK. Well, I think the key point today is
that we are keeping all the same measures that we have right now, to one
exception, which is the private gathering in houses. And the change that we
announce, based on the recommendation of Dr. Arruda and his team, is to
increase the actual limit from 10 to 20, but there is a firm recommendation
that those people should be vaccinated. And we strongly recommend not to have
unvaccinated people in those gatherings, for obvious reasons.
With regards to
restaurants, bars, we're asking, especially over the next few weeks, where
there are some parties that are related to office parties and… we're just
asking people to really follow the measures. Because we've seen, as we know,
that, in the last few weeks, some office parties people, they stand up, they
sing, and this is contrary to the good measures that we're asking. We're trying
to... can I say land at Christmas at the best numbers that we can have. But
it's very clear that we want to limit up to 20 people in private gathering for
Christmas.
Mme Fletcher (Raquel) : Do you have anything to add, Dr. Arruda?
M. Arruda (Horacio)
:
The only nuance, and I think everything said was great, is that you are not
obliged to do at 20. If you want to do at 12, do at 12, you know? I just want
to make sure that… Less people you are…
M. Dubé : Up
to, up to.
M. Arruda (Horacio)
: …less is your risk. So, you can go up to 20, but, if you are afraid
or if you have special conditions, perhaps you would prefer to be 10 or 7, you
know? That's what I want to make… Because more people you contact, more risk we
have.
Mme
Fletcher (Raquel) : My second question… I might have
missed the exact number, but I believe you said it was 650,000 Quebeckers who are not vaccinated. Is that
where we're at now? Have we come to the point where the number of people who
are going to be vaccinated have been vaccinated and the rest are just… don't
want to or can't?
M. Dubé : No. Because I'm trying… I think we have been very positive that
this number was… I don't remember, but, say, a month ago was a bit over
700,000. So, it means that, over the last 28 days, because we work by seven
days, more than 50,000 or 60,000 people have come to take their first dose. And
I suggest that, over the next three weeks, those people, given that we're going
to be very firm, in the restaurants, to require the passport… that we recommend
strongly that the people… private gathering should be only for vaccinated
people. I suggest, for those that want to have a good time at Christmas, to get
vaccinated, as 50,000 or 60,000 additional people have done in the last month.
M. Paré (Daniel) : …every single day, we see new persons given their first dose of
vaccine, every age. I mean, even this morning, I was surprised : 85 years
old, they got their first dose. So, the access is there. So, if someone wants
to decide to get vaccinated right now, we're waiting for you and we'll be there
for you today, tomorrow and even in 2022.
M. Arruda (Horacio)
: That's the best gift you can have for Christmas.
Le Modérateur
:
Il nous reste maximum trois minutes, collègues. Cathy Senay,
CBC.
Mme Senay (Cathy) : Good afternoon. Why, in Québec, we're not able to go with 50 years old and over to be vaccinated,
in the calendar, to put them right away in the calendar?
M. Dubé : I'll pick that one. It's a question of equilibrium. We have a health system that is weak, right now,
that we require people, we have less vaccinators, some went on holidays. We
have people that vaccinate, right now, in schools, still in RPA. We still have
a lot of things going on and we go by the normal list of more vulnerable people :
70, health workers. So, when you add all this, and given the capacity that we
have, we're saying that because there is no risk, very, very little risk for
the 60 because their immune system is stronger and they are not within that six
month interval… So for all those reasons, we think, by respecting that order,
we're doing the right thing under the recommendations of Public Health.
Mme
Senay (Cathy) : OK. Among the 20 people, you'll have
small kids that will be unvaccinated for indoor gatherings with families. So,
how come we don't have rapid testing strategy already in place, autotest?
M. Dubé : Yes, but we are doing that. First, we have distributed, this week,
starting monday, 1.5 million for those that are the young kids. We're
putting a lot of pressure on the feds. And they're doing a great job, they said
they would ship to us rapid tests or autotests in the coming days. Hopefully,
we'll have enough. I think we're putting enough pressure, but they collaborate
very well to put those autotests in front of a lot of Quebeckers before Christmas.
Le Modérateur
:
Dernière question. Kelly Greig, CTV.
Mme Greig
(Kelly) : Dr. Arruda, good afternoon. You said
you made the decision this morning. What changed your mind? What information did you have this morning that
maybe you didn't have a week ago that firmed up the decision?
M. Arruda (Horacio)
: Well, first of all, I have a more... week of data meaning that the
hospitalizations were still stable. And, I would say, this is a very important
issue. «Parce que», if I see a trend that's going up, that's completely
different.
Second, we had our
presentation of projections yesterday evening. So, with this, with all the
analysis I have done, I was ready to take the decision today. And I understand
that people also want to know. If I do arrive with the recommendation on the 22nd, it would be a little bit too late. So I think... And I
always told : it's going to be on the week of the 6th of December, because
there is a timing issue for preparing, and I would get more data from what I
got last week. And also, Omicron, I've got data that it's not actually
circulating in Québec. Which
have been different, if I found 10 cases over the... more 800 cases. I would
have probably had an issue with this.
Mme Greig (Kelly) : And you mentioned it in French, but for people who are unvaccinated
who want to go to a family gathering and everybody else is vaccinated, how can
a family address this sensitive topic?
M. Arruda (Horacio)
: I think, I would tell : the best gift you can have for
Christmas is get a vaccine. Because the ones who are not in the intensive care,
in the hospitals, are almost non vaccinated people. And people who are
vaccinated, they can even have the virus and transmit it. But, as they are all
vaccinated, the impact is going to be very low. But, if there is one person non
vaccinated, that person can go to intensive care.
So, I would suggest the
people who receive people to be careful and really don't accept unvaccinated
persons. I don't want to make tensions in families, but it's a question of
health and I'm talking by the question... It's also for the protection of the
unvaccinated person.
Le Modérateur
:
Merci. C'est ce qui met fin à cette conférence de presse.
M. Dubé : Merci beaucoup, tout
le monde. Merci.
Le Modérateur
: Bonne
fin de journée.
(Fin à 13 h 59)