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Point de presse de M. Jean Charest, premier ministre, Mme Nathalie Normandeau, ministre des Ressources naturelles et de la Faune et ministre responsable du Plan Nord, M. Jean-Marc Fournier, ministre de la Justice et de M. Raymond Bachand, ministre des Finances et ministre du Revenu

Présentation du bilan des six derniers mois du gouvernement

Version finale

Friday, June 10, 2011, 13 h

Parvis de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures douze minutes)

M. Charest: Alors, bonjour. Je vous présente les collègues qui m'accompagnent aujourd'hui: Mme la vice-première ministre, ministre des Ressources naturelles, Mme Nathalie Normandeau, le leader à la Chambre pour le gouvernement, également ministre de la Justice, M. Fournier, et le ministre des Finances et du Revenu également, M. Bachand, qui est avec nous aujourd'hui.
Alors, mesdames et messieurs, c'est la fin de la session parlementaire. Les travaux prennent fin aujourd'hui, après une session parlementaire qui aura été bien, bien, bien remplie. Et la session parlementaire aura d'abord été marquée par une forte préoccupation de notre gouvernement sur la question de l'économie. C'est le sens du mandat que nous avons reçu en 2008, il y a exactement deux ans et demi, presque jour pour jour, puisque nous sommes aujourd'hui à la mi-mandat, et, ce mandat, il a été rempli, par notre gouvernement, avec une priorité à l'économie dans l'ensemble des actions que nous avons posées.
D'ailleurs, la démonstration en est faite, le Québec s'en est sorti mieux que partout ailleurs autour de nous. Et aujourd'hui on ne pouvait pas demander un meilleur témoignage que les chiffres d'emploi qui sont à 7,3 % pour le Québec. Il s'est créé presque 25 000 emplois dans le dernier mois au Québec. On reconnaît... Écoutez, on fait attention dans les chiffres au mois le mois, là, il y a beaucoup d'emplois à temps partiel là-dessus, mais il reste toujours que le taux de chômage, au Québec, est inférieur à celui de l'Ontario, inférieur à celui du Canada, inférieur à celui des États-Unis. Ça, c'est du jamais-vu en 33 ans, alors que nous sortons d'une crise économique. Alors, sur le plan économique, le Québec est au bon endroit au bon moment, et le gouvernement a su prendre les bonnes décisions pour nous amener là où nous sommes aujourd'hui.
Le gouvernement a également présenté un discours inaugural, ce qui a beaucoup marqué la session. C'est en soi un geste qui est rare puisque ça arrive au début d'un Parlement et à mi-chemin. Il y a cinq priorités qui ont été énoncées.
L'éducation. Sur l'éducation, il y a toute la question des tableaux blancs mais également de l'enseignement intensif de l'anglais en première année; la question des frais de scolarité qui a été abordée également; il y a la question de la réussite scolaire également; les questions qui touchent la participation des jeunes à l'école via le sport.
Il y a l'emploi. Et, sur la question de l'emploi, je vous rappelle qu'il y a eu des consultation de faites sur la question de l'arrimage entre le marché de l'emploi et la formation professionnelle et qu'il y aura, la semaine prochaine, présidé par Julie Boulet et Line Beauchamp, un forum national sur, justement, l'emploi et l'arrimage du marché du travail, qui va être très important.
Il y a la question de développement durable et la question de la gestion de nos ressources naturelles. Là-dessus, on a présenté un projet de loi sur la gestion des ressources pétrolières et gazières, mais il y a également le Plan Nord, dont je vous parlerai dans quelques instants, qui offre un des plus importants projets environnementaux actuellement au monde, celui de la protection de 50 % du territoire au-delà du 49e parallèle. Et c'est un projet extrêmement ambitieux puis un très beau projet pour l'avenir du Québec.
Sur toute la question des ressources également, le gouvernement a fait beaucoup de travail: le budget de Raymond Bachand en témoigne.
Dans le domaine de la santé, le travail se continue, le Québec fait des progrès. Yves Bolduc a annoncé le nouveau plan de lutte contre le cancer, entre autres. Et, sur la question du vieillissement, avec Marguerite Blais et Dominique Vien, on a annoncé le programme Vieillir chez soi, un investissement très important pour aider les Québécois à demeurer dans leur milieu de vie le plus longtemps possible. Et on a investi au niveau des ressources pour les soins à domicile. On met 950 millions de dollars là-dedans au cours des cinq prochaines années. C'est donc un investissement très important.
Raymond Bachand a déposé un budget qui est en droite ligne avec la rigueur également que nous avons voulue au cours des dernières années. Le Québec a la deuxième meilleure performance au Canada depuis 2003 dans la gestion de la croissance de dépenses de programmes. Et cela témoigne de notre discipline sur le plan budgétaire. Et ça nous a valu, en passant, de très bonnes revues venant des maisons de cotation de crédit. S'il y a un endroit où on doit aller pour juger à la fois de la performance du gouvernement sur la question des finances publiques et de l'état de l'économie, c'est en revoyant les documents et les bulletins émis par les maisons de cotation de crédit, qui, dans tous les cas, soulignent la rigueur du gouvernement dans le contrôle de ses dépenses et dans son programme pour revenir à l'équilibre budgétaire. D'ailleurs, nous serons parmi les premiers à revenir à l'équilibre budgétaire en 2013-2014, comme nous nous étions engagés à le faire. Et nous ramenons la croissance des dépenses de programmes pour la période 2010 à 2014 à 3.1 % par année.
Sur le contrôle de la dette, il y a une partie des redevances sur les ressources naturelles, que nous avons ajustée à la hausse, qui ira au remboursement de la dette également. Alors, le budget, donc, vient en continuité avec cet engagement sur l'économie.
Sur des enjeux ou des dossiers particuliers, il y a... je relève, parmi les dossiers très importants, la mise en place ou la mise en oeuvre d'une politique pour la promotion du transport pour des voitures électriques et du transport électrique en général. Il y avait d'ailleurs un papier, dans le journal La Presse, ce matin, là-dessus, qui évoquait justement des scénarios de transport électrique pour le transport en commun qui vont dans le sens de ce que nous voulons. On veut être... Et nous serons parmi les premières sociétés au monde à faire basculer, en quelque sorte, le transport à base d'énergie carbone vers des sources renouvelables. Et le Québec est très bien positionné pour faire ça; c'est exactement dans ce sens-là que nous avons travaillé. C'est donc 250 millions de dollars qu'on a mis là-dessus.

Également, dans les faits saillants, il y a des progrès qui ont été faits dans les relations... dans les dossiers avec le fédéral. Il y a toujours des dossiers à régler, on peut en faire l'inventaire, mais je relève le fait qu'il y a deux dossiers importants qui ont connu des avancées. Je pense à Old Harry, qui a fait l'objet de négociations pendant des dizaines d'années, que nous avons réglé, d'ailleurs, avec un résultat, que Nathalie nous obtient, alors qu'on va chercher 100 % des redevances que nous allons... pouvons retirer, dans l'hypothèse où il y a un développement de nos ressources pétrolières et gazières.
Et l'autre dossier, c'est la TPS et la TVQ, le 2,2 milliards de dollars qui, on le sait, dans les derniers jours, a été traité par le gouvernement fédéral. Il y en a d'autres, dossiers: le pont Champlain, on attend toujours un signal fort et déterminé sur cette question-là, et d'autres enjeux. Mais, sur ces deux dossiers-là, on a quand même fait des progrès très importants.
Au niveau législatif, on a eu une bonne session également. Il faut dire pour l'histoire que c'est quand même remarquable qu'on ait connu deux lois qui ont fait l'objet de manifestations, à l'Assemblée nationale, contre l'opposition. On n'aura pas vu ça souvent. La loi n° 2, sur l'autoroute 73, les gens sont venus manifester contre l'opposition. Et il y a également la loi sur les régimes de retraite d'AbitibiBowater. Je pense que c'est la loi n° 11. Elle a également fait l'objet d'une manifestation contre l'opposition. Et, dans un cas comme dans l'autre, l'opposition a donc finalement accepté de faire passer les projets de loi.
Alors, sur le plan législatif, il y a des lois importantes qui ont été adoptées. Je pense à: l'UPAC, l'Unité permanente anticorruption; la question des matières résiduelles; le Fonds du Plan Nord, de Raymond Bachand, une loi extrêmement importante; également, celle pour limiter les activités pétrolières et gazières dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent, qui ont été adoptées, et celui des régimes de retraite pour les papetières. Puis il y a eu les dépôts de projets de loi également qui sont, pour nous, très significatifs; on y reviendra au mois de septembre: je pense aux résidences pour personnes aînées; la Loi sur les mines, qui va faire l'objet de beaucoup de débats au mois de septembre; la question des personnes aînées qui doivent quitter leur logement avant l'expiration de leur bail; la loi sur la création de la société du Plan Nord; celui du surendettement des consommateurs, et il y aura également la loi, également, sur l'amphithéâtre, qui sera traitée au retour des parlementaires au mois de septembre.
Il y a également le Plan Nord, qui a été annoncé le 9 mai dernier, qui a fait l'objet déjà depuis de six annonces: un investissement de 2,1 milliards d'ArcelorMittal; un investissement de 800 millions de dollars de Rio Tinto, Fer et Titane, qui a des retombées à la fois dans la région de Sorel mais également sur la Basse-Côte-Nord; il y a l'investissement d'Air Inuit, de 37,5 millions de dollars, pour la construction d'un hangar dans le sud justement pour les activités d'Air Inuit; il y a l'entente de gouvernance signée avec les Cris, qui est très significative et qui va nous permettre de changer l'approche de gouvernance pour la population qui est dans ce territoire-là, à la fois autochtone et non autochtone; il y a également l'annonce du prolongement de l'autoroute 138 qui... il y a 122 millions de dollars qui auraient été annoncés.
Alors, il y a toute une série d'actions qui sont dans la foulée du Plan Nord, qui nous permettent de mettre en oeuvre ce projet, incluant le parc Assinica qui a fait l'objet de la première annonce parce qu'on a réservé 50 % du territoire, et, de ce territoire, il y en a 12 % qui sera en aires protégées, et, à nos yeux à nous, ça, c'est un engagement qui évidemment est très, très important.
Je veux dire un mot sur les inondations. Nous sommes encore très préoccupés par la situation que vivent nos concitoyens dans la région de la Montérégie. Demain et après-demain, c'est jour de corvée pour le nettoyage, et je veux remercier les Québécois qui ont répondu spontanément et généreusement à l'appel de venir donner un coup de main à leurs concitoyens dans la région de la Montérégie. Mais il y a également eu les inondations puis les grandes marées qui ont affecté la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, le Bas-Saint-Laurent également et la Côte-Nord, et vous dire que nous avons voulu aider ces gens-là: on a modifié les programmes pour venir en aide, on les a bonifiés. Et on va continuer à suivre de très près ce qui se passe en Montérégie pour prendre les meilleures décisions possibles et aider nos concitoyens. On a mis sur pied trois équipes spéciales d'intervention: une équipe sur l'hébergement, une autre sur le nettoyage et la reconstruction, puis une troisième sur le réaménagement du territoire.
Alors, voilà un tour d'horizon rapide de cette session parlementaire que nous venons de vivre. Au mois de septembre, nous revenons. Au mois de septembre, je vous rappelle que nous aurons l'occasion de reprendre le débat sur la loi n° 204, sur l'amphithéâtre. En même temps, ça sera l'occasion pour nous de clarifier les zones grises de notre Loi des cités et villes sur ce type de contrat de gestion. Et, dans les activités ou les événements à venir, dans les prochains jours, je serai à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, pour la rencontre annuelle des gouverneurs du Sud-Est des États-Unis et des premiers ministres de l'Est du Canada. Il y aura également, à la rentrée de septembre, du travail de fait sur les questions de tableaux intelligents qu'on avait annoncés dans le discours inaugural, sur les installations sportives, l'implantation du bulletin unique. La rencontre nationale sur l'adéquation entre la formation de la main-d'oeuvre et le marché du travail, ça se fait les 13 et 14 juin, donc la semaine prochaine. Il y a le dossier de l'amphithéâtre de Québec, évidemment, qui sera abordé dès la rentrée de septembre. L'inauguration de l'Adresse symphonique le 7 septembre prochain également. Et, chez nous, au Parti libéral du Québec, il y aura un congrès des membres, ici à Québec, au mois d'octobre, et c'est donc un moment fort dans la vie de notre parti que nous vivrons à ce moment-là.
Alors, voilà mes commentaires, et nous serions très heureux de répondre à vos questions.

Le Modérateur: Merci, M. le premier ministre. On va débuter avec Tommy Chouinard, de La Presse.

M. Chouinard (Tommy): Bonjour, M. Charest. Un collègue vous a entendu dire, lors de la période des questions, alors que vous vous adressiez à M. Fournier, et vous faisiez allusion, à ce moment-là, aux députés péquistes: Continuez comme ça puis vous allez en avoir, des élections. Est-ce que, pour vous, c'est une option, des élections cet automne?

M. Charest: Je ne sais pas qui vous a dit ça, là, puis qui a l'oreille tellement fine qu'il m'a entendu dire ça, là, je peux vous dire qu'il n'a jamais été question d'élections à l'automne. On est à la mi-mandat du gouvernement. Et j'ai été le premier, et peut-être le plus surpris, d'apprendre que Mme Marois préparait... ou pensait qu'on préparait des élections à l'automne. Mais je peux-tu vous faire une confidence? C'est un vieux truc, ça, de chef du PQ que de dire: Bien, il va y avoir des élections, donc ralliez-vous, là. Tu sais, ce n'est pas le temps d'avoir des états d'âme, il va y avoir des élections. Mais, rassurez-vous, là, je ne sais pas si vous trouvez qu'il y a de la crédibilité là-dedans... Excusez-moi, on est à deux ans et demi, là, de notre mandat puis là on irait en élection tout d'un coup? Je pense que ça en dit plus long sur la situation de Mme Marois que la mienne.

M. Chouinard (Tommy): D'accord. Deuxième question. Sur le projet de loi n° 204, je veux bien comprendre, parce que vous venez de dire: On va reprendre le débat sur 204 à l'automne. Ce n'est pas exactement ce que votre ministre Laurent Lessard nous a dit un peu plus tôt cette semaine. Il était clair pour lui que le projet de loi n° 204 sera adopté tel quel, à la fin septembre, que MM. Labeaume et Péladeau n'avaient finalement aucune inquiétude à avoir. Je veux bien comprendre: Est-ce que le projet de loi n° 204 sera adopté tel quel en septembre? Et est-ce que vous avez une ligne de parti là-dessus ou c'est le vote libre?

M. Charest: Premièrement, je veux réitérer que notre gouvernement est favorable à la construction d'un amphithéâtre à Québec. Je veux le dire et le redire, là. D'ailleurs, au mois de février dernier, on a pris la peine d'annoncer notre appui et un investissement de 200 millions de dollars de fonds publics pour la construction d'un amphithéâtre pour la Capitale-Nationale. Là, je sais que je vous dis à vous des choses que vous savez déjà, mais je vais vous les répéter quand même: Il n'est pas normal que la Capitale-Nationale n'ait pas un amphithéâtre moderne capable de recevoir des événements d'envergure, pas plus normal pour la Capitale-Nationale que pour l'Est du Québec. Et on n'est pas du tout en questionnement sur cette décision-là, surtout qu'on en fait, des projets d'infrastructure un peu partout au Québec, merci, et que le gouvernement souhaite justement appuyer les communautés, incluant la Capitale-Nationale, premièrement.
Deuxièmement, la loi que nous avons traitée, c'est une loi qui a été déposée après les délais prévus pour faire adopter des projets de loi sans qu'on soit obligé d'avoir le consentement unanime. L'effet net de ça, c'est que ça donnait un droit de veto à Amir Khadir, à Éric Caire puis à Marc Picard. Et ils s'en sont... Ils l'ont utilisé amplement. Et, quand on en est venus à la conclusion que ça n'allait pas être adopté, la loi n° 204, parce qu'ils allaient se prévaloir de leur droit de veto et, en plus, que ça n'allait pas se faire par un papillon à la loi omnibus parce qu'ils allaient faire un filibuster là-dessus, le gouvernement en est venu à la conclusion qu'on allait conclure ça au mois de septembre et qu'on n'allait pas faire un bâillon sur une loi comme ça.
Ce qui m'amène à une autre anecdote assez inusité: pour la première fois de ma vie, je suis devant un chef de l'opposition officielle qui demande au gouvernement de faire un bâillon, ça, je vous avoue que je n'ai pas vu ça souvent dans l'histoire, là, mais... et, en plus, qui dit à ses députés: Faites un vote libre. Alors, il faut le suivre, là. C'est mêlant un peu, là. On va faire un vote libre dans mon caucus puis, vous, faites un bâillon à l'Assemblée nationale, le gouvernement, pour faire adopter la loi. Avouons que... Je vous donne tout l'été pour essayer de figurer comment ça marche au PQ. Bonne chance si vous arrivez à une réponse au mois de septembre, mais... Chez nous, les gens sont du même avis. Nous appuyons la loi. On a eu nos discussions à l'intérieur de notre caucus, comme nous avons l'habitude d'avoir nos discussions. Et les gens sont en appui à cette loi-là, on va revenir au mois de septembre, on va faire deux choses: on va régler cette question-là puis on va le faire, par contre, dans l'ordre, à tête reposée puis on va le faire comme il faut. D'une part. Et, d'autre part, on va également clarifier cette question-là, dans la loi, qui a besoin d'être clarifiée, pas juste pour Québec, pour tout le monde.

Le Modérateur: Josée Thibeault, Radio-Canada.

Mme Thibeault (Josée): Alors, à ce moment-là, sur le même sujet, est-ce que... On vous identifie comme étant l'une des personnes qui a trahi la pensée de ceux qui veulent avoir le Colisée, qui veulent régler cette entente-là. Et, en plus, il y avait comme une espèce d'ultimatum qui était émis par M. Labeaume et par M. Péladeau disant: Si le gouvernement ne nous appuie pas, il n'y en aura pas, de Colisée. On ne sait plus qui croire, puis vous êtes une des personnes qui est nommée comme étant une des personnes responsables de cette trahison-là.

M. Charest: D'abord, on a toujours appuyé le projet d'amphithéâtre, là. On va revenir, là, du début, là. Le gouvernement a annoncé ses couleurs puis a dit: Nous autres... D'ailleurs, la construction de l'amphithéâtre procède, hein? On est en lien avec le maire Labeaume puis la ville là-dessus. On est en train de procéder au projet de construction de l'amphithéâtre, un.
Deux, c'est Mme Marois qui a employé ce mot-là. Moi, je pense qu'elle aurait été bien avisée de suivre les conseils de ses trois députés démissionnaires, cette semaine, qui lui ont dit assez clairement que l'inflation verbale, là, que les Québécois en avaient assez de ce type de langage.
Et, finalement, quand la loi est déposée après la date prescrite pour une adoption, qui met en position de veto des députés à l'Assemblée, bien, ce qui arrive devait arriver, c'est que les députés qui avaient la possibilité de faire des vetos l'ont fait. Ils n'étaient pas obligés de le faire, c'était leur choix à eux, ils s'expliqueront là-dessus. Mais, une fois qu'ils ont exercé leurs vetos, on revient au mois de septembre puis on va l'adopter. C'est aussi simple que ça. Puis on va le faire à tête reposée puis on va le faire comme il faut.

Mme Thibeault (Josée): Sur votre bilan, comment vous expliquez que, malgré ce bilan, vous n'avez pas, vous ne récoltez pas, dans l'opinion publique, le positif de ce bilan-là dont vous semblez être évidemment très fier?

M. Charest: Moi, je suis à la mi-mandat, là, dans mon gouvernement. Je sais par expérience qu'il faut avoir devant soi l'ensemble et le portrait de l'ensemble du travail fait pour un gouvernement pour que les gens puissent y porter un jugement. Moi, je suis très confiant là-dessus. Je prends à témoin la performance que nous avons sur le plan économique, qui est quand même forte. Personne... D'ailleurs, pour donner un indice, relisez le communiqué de presse de Mme Marois de ce matin, allez chercher une référence à l'économie; il n'y en a pas. C'est quand même drôle, l'opposition n'a aucune référence à l'économie. Pourquoi? Bien, parce que l'économie du Québec va bien, puis même eux le reconnaissent, nous font ce compliment par l'absence de commentaire dans leur...
Pour le reste, là, incluant les sondages, parce que c'est à ça que vous pensez, bien, vous connaissez mon opinion là-dessus, je ne commente pas ces sondages-là puis on prend toujours ça avec un gros grain de sel. Moi, je pense que les maisons qui vous emploient devraient prendre l'argent qu'ils dépensent pour les sondages pour augmenter vos salaires. O.K., ce n'était pas sincère, ce n'était pas sincère mais...

Le Modérateur: Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain): M. Charest, revenons sur l'amphithéâtre, qui a occupé deux semaines de notre session parlementaire, mais on a l'impression que c'est ça qui a fait notre session parlementaire. Est-ce que vous n'avez pas voulu utiliser le bâillon, M. Charest, parce que ça vous servait politiquement, compte tenu que le Parti québécois est en train de se démolir et que vous avez décidé de les laisser mariner tout l'été?

M. Charest: Bien oui, ça a occupé beaucoup de temps, cette question d'amphithéâtre. Je sais que ça a occupé beaucoup de temps chez vous aussi. Je ne doute pas que ça occupe encore beaucoup de votre temps à l'avenir, beaucoup, beaucoup, beaucoup. Cela étant dit, nous avons abordé très franchement la question du dossier de l'amphithéâtre avec le bureau du maire, puis aussi avec M. Péladeau, et nous les avons avisés d'ailleurs qu'il était possible que le projet soit bloqué par des indépendants.
Maintenant, est-ce qu'il y a quelqu'un sérieusement, aujourd'hui, là, qui pense que le gouvernement du Québec aurait dû imposer un bâillon sur cette question-là? Écoutez, Mme Marois, c'est la position qu'elle défend, mais enfin elle en aura sans doute pour longtemps à nous expliquer comment elle en arrive à cette conclusion-là.

M. Laforest (Alain): Vous n'avez pas répondu à ma question, M. Charest. Est-ce que vous vous êtes servi de cette situation-là parce que politiquement c'était rentable pour vous?

M. Charest: On a voulu régler cette question-là, on n'a pas à chercher à en tirer des avantages partisans. D'ailleurs, il n'y a personne... Je vais vous dire franchement, la démission des députés du PQ, cette semaine, je ne sais pas si vous aviez vu ça venir, vous autres, là, nous autres, il n'y a pas personne chez nous qui a vu ça. Puis, s'il y a quelqu'un chez vous qui savait que ça allait arriver, bien, de grâce, partagez le secret avec nous, là. Alors, non, nous autres, on est en voie de régler une affaire qui, à nos yeux, méritait que ce soit réglé. Puis l'étirer dans le temps, ça n'a jamais été notre objectif, puis essayer de jouer à l'apprenti sorcier en essayant d'étirer pour des avantages partisans, non, ça n'a jamais fait partie de notre plan.

Journaliste: ...devant la porte de l'Amérique-française, et le Plan Nord, c'est votre legs, que vous voulez laisser. Pourtant, il y a beaucoup de nations autochtones qui ne se sentent pas incluses. D'ailleurs, ils bloquent la 138 actuellement.

M. Charest: Attention, sur le Plan Nord justement puis la participation des premières nations, plaçons les choses au bon endroit. Il y a, sur le territoire du Plan Nord, les Cris, les Inuits, les Naskapis, les Innus. Plus de 80 %, près de 90 % des premières nations et Inuits qui habitent le territoire appuient par leur leadership et leurs représentants le Plan Nord. Et M. Picard, qui est à Pessamit, entre autres, a été invité à participer aux discussions, à l'élaboration du Plan Nord. Il a décliné l'invitation. Nous respectons le choix qu'il a fait. Nous lui avons dit, comme nous lui disons aujourd'hui, que la porte reste toujours ouverte. C'est dans cet esprit-là que nous travaillons avec les premières nations et les Inuits, alors... Mais ne perdons pas de vue que près de, quoi, 90 % de ceux qui sont des premières nations et des Inuits qui habitent le territoire du Plan Nord appuient le Plan Nord.

Le Modérateur: M. Pépin. Radio-Canada.

M. Pépin (Michel): Bonjour, madame. Bonjour, messieurs. M. le premier ministre, ça fait sept mois que le député libéral Vincent Auclair et l'ancien ministre péquiste Serge Ménard ont fait des révélations. Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, continue à exercer sans contrainte ses fonctions. Qu'en pensez-vous?

M. Charest: Le gouvernement ne conduit pas les enquêtes. C'est à d'autres instances de conduire les enquêtes, et nous n'intervenons pas dans les enquêtes.

M. Pépin (Michel): Donc, il y a enquête à Laval, ce que vous me dites, si je comprends bien.

M. Charest: Bien, de toute évidence, les autorités qui sont responsables de ces choses-là font enquête, nous le savons, c'est connu, c'est de notoriété publique, et nous n'intervenons pas dans les enquêtes.

M. Pépin (Michel): Thomas Mulcair prétend que vous étiez opposé à un projet de loi car il déplaisait au maire de Laval, Gilles Vaillancourt, et que vous aviez besoin de l'appui de M. Vaillancourt pour les élections. Est-ce que ces déclarations-là de M. Thomas Mulcair, faites au magazine L'Actualité, sont exactes?

M. Charest: Je peux vous dire que les décisions que nous avons prises sur la question des terres humides à Laval, et qui ont été mises en oeuvre par la suite, reflètent la priorité du gouvernement de respecter, justement, ces critères de développement durable. Et ces décisions-là ont été prises au niveau administratif, n'ont pas été prises au niveau politique. Et mon gouvernement et moi, personnellement, on s'est toujours gouvernés en fonction des intérêts supérieurs des Québécois sur ces questions-là et, sur aucun autre niveau, aucun autre intérêt. Alors, là-dessus, je vais être très clair, là: les décisions prises et par moi et par mon gouvernement ont toujours été prises en fonction des principes de développement durable, n'ont jamais été prises en fonction d'intérêts privés ni partisans, ni pour nous autres ni pour le maire de laval.

Le Modérateur: Robert Dutrisac, Le Devoir.

M. Dutrisac (Robert): M. Charest, celui qui a parlé d'élections dernièrement, c'est François Legault. Si je vous entends bien aujourd'hui, vous lui dites qu'il a plein de temps, là, beaucoup de temps pour créer son parti.

M. Charest: Moi, j'ai... Dans le cas de M. Legault, là, vous observez la même chose que j'observe, là. Il présente un certain nombre d'idées puis de projets... Assez coûteux en passant, là. Parce qu'à chaque fois qu'il en présente un, il ajoute une autre couche de milliards de dépenses. Alors, on aura l'occasion de voir, mais, dans notre cas à nous, là, pour répondre à votre question sur les élections, non, il n'est pas question d'élections puis il n'en a jamais été question, jamais été question.

M. Dutrisac (Robert): Est-ce que vous pensez que M. Legault devrait former son parti très rapidement? Comme...

M. Charest: Je n'ai pas de conseil à donner en particulier à M. Legault, mais, comme M. Moreau, moi, je m'interroge sur les façons d'opérer. À un moment donné, M. Legault ne peut pas dire: Je forme un parti puis opérer à l'extérieur des règles que nous devons, nous, par ailleurs, respecter sur le financement, sur la transparence. Et, M. Legault, s'il veut aller en élection rapidement puis former son parti, qu'il le fasse. Je pense que les Québécois veulent savoir, justement, où il se... qu'il se prononce sur les enjeux, qu'il ait l'occasion de se prononcer.

Le Modérateur: Geneviève Chacon, Radio-Canada.

Mme Chacon (Geneviève): Donc, M. Charest, juste pour être vraiment clair pour les Québécois, après avoir adopté plusieurs projets de loi sur l'éthique en politique - dans les derniers mois, on va dire, là - pour les Québécois, êtes-vous pour ou contre, vous, M. Charest, le fait que l'on protège tous les contrats qui découlent de l'entente entre Quebecor et la ville de Québec?

M. Charest: La loi qui est actuellement étudiée, déposée d'ailleurs à l'Assemblée nationale, que notre parti a défendu et approuvée, parce qu'on a voté dessus en commission parlementaire puis on est rendus à l'étape où le rapport de la commission a été déposé à l'Assemblée, alors on a donc appuyé cette loi-là. Nous reconnaissons par ailleurs qu'il y a une zone grise dans la Loi sur les cités et villes sur ce type de contrat là et qu'il faut clarifier cette situation-là, et nous allons travailler avec les instances du monde municipal pour le faire.

Journaliste: Donc, vous...

M. Charest: Il y a une zone grise à clarifier, et nous allons le faire.

Journaliste: Donc, vous êtes pour que l'on retire le droit de contester aux citoyens?

M. Charest: Le droit de contester n'a jamais été retiré aux citoyens. Le droit d'aller devant les tribunaux, ça existe, puis il y a des gens qui l'exercent, puis je ne cherche pas, moi, à remettre en question le choix que font les citoyens d'aller ou non devant les tribunaux. Une fois qu'ils choisissent d'y aller, c'est leur choix à eux.

Journaliste: Sur la question de la Côte-Nord...

Le Modérateur: Geneviève Lajoie, Journal de Québec.

Journaliste: Sur la question de la Côte-Nord, M. Charest, sur la question, M. Charest, ce n'est pas la première fois, là, que Raphaël Picard fait des gestes d'éclat comme ça. Je me souviens très bien de Toulnustouc, à l'époque, il y a cinq ans. Il avait fait le même genre de geste. Diriez-vous qu'il profite un peu de la situation, là?

M. Charest: Non, je n'ai pas de commentaire à faire là-dessus.

Le Modérateur: Mme Geneviève Lajoie, Journal de Québec.

Mme Lajoie (Geneviève): Bonjour, M. Charest, je vais revenir avec le projet de loi n° 204. Est-ce que vous êtes déçu qu'il n'ait pas été adopté avant la fin de la session, cette session-ci?

M. Charest: J'aurais préféré qu'il soit adopté. Nous, c'est là-dessus que nous étions alignés.

Mme Lajoie (Geneviève): Je voudrais revenir à M. Legault. Vous avez dit que vous vous interrogez sur les façons de faire de son mouvement, comme M. Moreau hier. Vous parlez du financement plus précisément?

M. Charest: Oui.

Mme Lajoie (Geneviève): Qu'est-ce qui vous inquiète là-dedans?

M. Charest: Bien, M. Moreau relevait le fait, avec raison, que M. Legault dit: «Moi, je veux être un parti politique puis me présenter aux élections», mais là il ne respecte pas les règles des partis politiques. Il n'opère pas comme un parti politique. Qui est-ce qui finance les études, les projets? Qui paie pour quoi? Comment? Alors, à un moment donné, je pense qu'il doit rendre des comptes là-dessus aussi. Maintenant qu'il a rendu sa décision qu'il allait être des prochaines élections, qu'il allait avoir des candidats, bien là, je pense que le moins qu'il doit faire, c'est de se présenter devant les Québécois puis faire ce que chacun de nous fait à tous les jours avec vous: répondre au questions, être imputable et dire aux Québécois ses positions sur les enjeux que nous devons, nous, débattre à tous les jours. Il me semble que c'est la moindre des choses. Pour vous, là, moi, je fais ça pour vous, hein? Ce n'est pas pour moi, là. J'essaie de vous rendre service.

Le Modérateur: In English. In English, Tim Duboyce, CBC.

M. Duboyce (Tim): Premier, do you have any concerns that all the accomplishments of your Government in the last session that you were talking about a minute ago may escape the notice of a lot of Quebeckers because of the follies that are going on in the Parti québécois right now?

M. Charest: Well, I believe in being consistent, and we have been very consistent from the first day of our election, which is two and a half years ago, in regards to priorizing the economy and doing a number of things, so that our economy would create jobs and allow people to go about earning their way. And the evidence of that is the unemployment rate today that's at 7.3%, lower than Ontario, lower than Canada, lower than United States, something we've never seen in the 33 years that we have drawn these statistics.
So, I believe in consistency. I think it weighs in terms of credibility, when you go in front of Quebeckers and say: Here's what I'm going to do, and that's exactly the approach we'll take. For the rest, well, you know, we'll see what will happen with the Parti québécois. We'll be like you, we'll just watch what will happen.

M. Duboyce (Tim): On the issue of the creation of a civilian oversight body to look into police incidence, like the one we saw earlier this week in Montréal, how do you feel about the creation of an SIU, like in Ontario, the SIU, that kind of thing in Québec?

M. Charest: M. Dutil is going to examine that question. He will examine that question. We, like every other Quebeckers, were saddened this week with what happened in Montréal. In particular, we were saddened for the families who are affected by those events. And we want, you know, the inquiry to follow its course. People will do their work and do it appropriately. But we're greatly saddened. I can't be in the place of those who lost a loved one, but it's obviously a very painful experience for them.

Le Modérateur: Rhéal Séguin, Globe and Mail.

Journaliste: (Question inaudible)

M. Charest: Well, we... Minister Dutil is going to examine that question, and I think he's indicated he is actively examining that question.

Le Modérateur: Rhéal Séguin, Globe and Mail.

M. Séguin (Rhéal): Premier, what impact do you think the PQ crisis will have on Québec's political landscape?

M. Charest: Difficult to measure, Rhéal. You know, I'm not going to try to be... about it. We've just gone through a federal election campaign and quite clearly there's a few things, I think, we've noticed, is that, in the case of the federal campaign and in the case of the Members of the Assembly who have chosen to leave the PQ, they've said to the PQ that the way they have practiced their politics and the tactics they have used are not the ones they want to be associated with. I mean, that much is clear, that much is very clear. And actually I thought that message had been heard, but when I was at question period this morning, I was surprised that they would return to the same tactic. It's as though nothing had happened on Tuesday. Frankly, I was... we were surprised. You'd think that, you know, the message would have gotten through. It doesn't seem to have gotten through.

M. Séguin (Rhéal): Are you more certain now than you were six months ago about leading your party in the next general election? And, if so, do you think that election will be this fall?

M. Charest: There will be no election this fall. There never was a question of having an election this fall. We're at mid-mandate. As of the 8 of June, it's exactly two and a half years we've been elected. And, there never was, for a single moment, any question of whether or not we would have an election this fall. I was surprised when Mme Marois raised it, but then again, you know, it's an old trick from her to say: Well, there's an election coming, so let's all, you know, rally around and hold together. So, it speaks more to her situation than mine. So, there's not going to be an election this fall. I know you are disappointed, you may have been looking forward to that...

M. Séguin (Rhéal): ...next election.

M. Charest: Yes! Yes, yes. Am I as convinced now as I was six months ago? I was convinced six months ago and I am convinced now. Thank you.

Le Modérateur: Kai Nagata, CTV.

M. Nagata (Kai): ...before Christmas?

M. Charest: I remember, it was a beautiful moment.

Des voix: Ha, ha, ha!

M. Nagata (Kai): It was special for me too. This is now my second. And I can't help noticing a change in tone, a change in mood. You told us it was one of the toughest political seasons, I guess, one of the toughest semesters that you'd gone through as a leader. Today, Mme Marois is answering questions about her leadership and you're standing here, in a garden, cracking jokes. Can you explain what changed and to what do you attribute that shift in momentum?

M. Charest: We've stuck to our agenda. We stick... We have stuck to our plan and we have stuck to our agenda. And... when we started the year, we laid out the fact we'd do an inaugural speech and a budget. We wanted to do the Plan Nord and a number of policy initiatives for electrification of our transport system, for example. We stuck to our plan and... which we believe in a lot, in regards to the economy.
And the rest... You know, we control a number of things, other things we don't. What happens in other political parties, I don't control. And you deal with them as they come along. But I think the strenght we have is that we know why we're elected. Our values are clearly shared within our parliamentary family and group, within the Liberal Party. We know what we stand for, we know what we want, we know what we are fighting for. And we offer Quebeckers, I think, a pretty solid vision.
I think that one important contrast in this session is that, if you look at what we have defended in what we... and what we fight for, in particular with the Plan Nord, which is a powerful vision for the future, and you compare that to other parties, I think it offers a pretty powerful statement in the end. On the one hand, there are people who want to do a number of things, they are looking ahead, who see a great future for Québec, and in others, well, it's a question mark.

Une voix: ...

M. Charest: Yes.

Le Modérateur: Dernière question.

M. Charest: You have the last question.

Le Modérateur: Kevin Dougherty, The Gazette.

M. Dougherty (Kevin): Mr. Charest, this week, when the people resigned from the Parti québécois, I'm just summing up, you know, one of the things that came out, things that Mme Beaudoin said and Mr. Aussant said as well, they talked about the fact that only 58% of people voted in the last election... than58 %, in fact. And they talked about this adversarial atmosphere in the National Assembly and they talked... You know, they said: Politics has to change. Then, in your closing remarks at the Assembly, just now, you said, as far as you're concerned, everything's fine.

M. Charest: No.

M. Dougherty (Kevin): ...nothing to... no?

M. Charest: I'm not saying everything's fine. What I'm saying is that, you know, let's just take a step back. We live in a democracy, and our democracy, in Québec, is in a healthy state. I mean, I don't buy into all this cynism about... We live in a great place, in a great society. And, at one point, you have to take a step back and look at what we've accomplished, and where we are, and compare ourselves to other societies. We're doing fairly well.
Now, that diminishes in nothing the issues we have. Now, let me speak very directly to the question of the Assembly itself. Last summer, we made a commitment that we would come into the House, in January, and, in the next year - this was last year - we would come in the fall of 2010 and we would be more disciplined, and we did that. Now, I didn't mention it in my speech today, because, you know, after a while, you don't want to make it just: What I've done.
But, please, since you asked the question, and all of you have witnessed that, we certainly lived up to our commitment to be more disciplined and to bring a more peaceful atmosphere to the Legislature. We did that. And, so, we're hoping that everyone will do their share and we recognize that we have to do more of that, and we will. But, you know, overall, I think we lived up to the commitment we made in the summer of 2010.

M. Dougherty (Kevin): Do you see other changes, though, that... You know, you said it's not perfect, but, you know, things like proportional representation... We had the whole debate about the electoral map, and so on. And, you know, could we do better there? Could we make changes?

M. Charest: Well, you know, Pierre Curzi, this week, when he resigned, referred to the fact that there was an excess... I don't have the exact words, excess of partisanship in the position of the PQ on the electoral map. Now, here's a very good example. We have the regions of Québec who want to preserve three ridings. We listened to what they had to say, we presented this legislation, we table legislation, bill 19, that protects the three ridings. It does exactly what they asked for, hein?
On a déposé une loi qui protège très exactement les trois comtés. Mme Marois avait dit, au mois d'août 2010, qu'elle était prête à perdre des comtés. Au mois d'août 2010, Mme Marois a dit: Non, bon, on va perdre des comtés, ce n'est pas grave, on va les perdre. Alors qu'on présente le projet de loi, M. Curzi prend la peine de dire - je n'ai pas ses mots exacts - que c'est un des exemples d'excès de partisanerie.
We did what we felt... not only felt, what we needed to do to save the three ridings. And what kind of response do we get from the Parti québécois? We get a bill that divides Quebeckers into two categories: those who live in urban centers and those outside. Hein? Très typique du PQ, la réponse, c'est quoi? On va diviser les Québécois en deux groupes: ceux qui vivent dans les centres urbains, puis ceux qui vivent à l'extérieur. Et là ça a versé dans l'excès de partisanerie, comme y a fait référence Pierre Curzi. Alors, c'est un bon exemple, là, de choses qui franchement auraient pu être abordées différemment par Mme Marois, alors que, nous, on a livré exactement ce sur quoi on avait dit qu'on allait livrer. Merci beaucoup. Bon été.

Une voix: Merci.

(Fin à 13 h 52)