(Onze heures dix-sept minutes)
La Modératrice
:
Bienvenue à ce point de presse de Québec solidaire. Prendra la parole tout
d'abord Vincent Marissal, député de Rosemont, suivi de Manon Massé,
porte-parole de Québec solidaire. Vous pourrez poser vos questions par la
suite. Merci.
M. Marissal : Alors,
bonjour. Merci d'être là. Je vais essayer d'être bref parce qu'il y a beaucoup
de choses aujourd'hui. D'abord, vous savez comme moi que le gouvernement,
finalement, semble avoir entendu la détresse des restaurateurs et a déposé la
semaine dernière un projet de loi, le projet de loi n° 87, pour limiter la
gourmandise, hein, on est dans la restauration, la gourmandise, pour ne pas
dire la goinfrerie d'Uber et des autres livreurs, services de livraison.
Je vous annonce que nous avons donné notre
accord pour adopter ce projet de loi rapidement, là, selon la fameuse formule
1, 2, 3. Ne comprenez surtout pas, cela dit, que nous sommes satisfaits de ce projet
de loi là. Le gouvernement, depuis des mois, entend les cris de détresse des
restaurateurs, et depuis des mois je me fais le relais de ces gens qui disent :
Donnez-nous un peu d'air, on est en train de se faire étrangler par Uber et les
autres. Et le gouvernement, finalement, veut jouer les héros. C'est le fameux
pompier pyromane qui a contribué à la gourmandise et à la goinfrerie d'Uber
qui, tout d'un coup, veut nous dire : On va sauver les restaurants.
Or, il arrive avec une mesure parfaitement
incomplète et même indécente en ce sens qu'elle est temporaire. Alors, on dit essentiellement
à Uber et aux autres livreurs : Vous ne pouvez pas abuser en zone rouge et
orange durant le temps de pandémie et d'alerte maximale. Par contre, vous avez parfaitement
le droit de continuer d'abuser ailleurs au Québec et vous aurez le droit de
reprendre l'abus une fois que nous serons sortis de l'alerte maximale. Quant à
moi, un abus, c'est un abus. 30 % sur les frais de livraison imposés aux
restaurateurs, c'est de l'abus, c'est presque usuraire. Uber et compagnie se
comportent comme des caïds de la livraison. Ils ont des méthodes de shylock. J'ai
parlé encore hier soir très tard avec des restaurateurs qui veulent qu'on
adopte ce projet de loi rapidement parce qu'ils sont en train de se faire
étouffer.
Cela dit, le projet de loi, il est
temporaire, il est limité dans les régions. Autrement dit, ces gens-là sont en
train de se noyer, et le gouvernement envoie une bouée percée. Donc, ça ne
réglera pas le problème. Nous allons déposer des amendements aujourd'hui pour
essayer de convaincre le gouvernement, ramener les yeux en face des trous du
ministre Lamontagne qui porte ce projet de loi, pour que nous ayons des mesures
permanentes pour justement scier un peu les dents d'Uber et compagnie, qui se
goinfrent dans les profits des restaurateurs. Parce qu'après cette pandémie il
y aura une relance, et je ne pense pas que c'est une bonne pratique économique
de la part du gouvernement de dire à des prédateurs comme Uber : Vous
pourrez recommencer vos méthodes, une fois que les entreprises auront justement
besoin de se relancer. C'est parfaitement contre-productif.
Et encore une fois je pose la question :
Quelle est cette accointance entre ce gouvernement et les grandes entreprises
et les multinationales? Pourquoi le gouvernement a-t-il si peur d'Uber qui fait
du mal à notre économie, qui fait du mal à nos petits entrepreneurs? On l'a vu
dans la saga du taxi. Je pensais qu'ils auraient peut-être compris. On remet
ça, rebelote, avec, maintenant, la livraison des repas. Alors, moi, je demande
au ministre Lamontagne, là... Ça peut se faire rapidement. Nous, on a décidé,
puis on a accepté de faire rapidement. Il peut faire aussi, lui, ce qu'il doit
faire, c'est-à-dire biffer le mot «temporaire» puis donner une réelle
protection à nos restaurateurs. Merci.
Mme Massé : Merci, Vincent.
Bonjour, tout le monde. En fin de semaine, des équipes de militants et
militantes solidaires ont déroulé des bannières dans 14 villes et municipalités
du Québec, à Chicoutimi, Sainte-Rose-du-Nord, L'Anse Saint-Jean, Alma, plusieurs
villes de l'Abitibi-Témiscamingue, plusieurs autres villes sur le territoire
québécois. Et sur ces bannières, le message était clair : Il n'y a pas
d'acceptabilité sociale pour GNL Québec.
Partout où le pipeline est supposé passer,
la population est plus mobilisée que jamais. Cette mobilisation est menée par
des jeunes qui ont l'avenir de leur région à coeur. Sans mauvais jeux de mots,
sur le terrain, on sent la même énergie qu'on sentait à l'époque avec le défunt
projet d'Énergie Est. Les gens n'en peuvent plus de voir le territoire
québécois servir de voie de passage pour le pétrole sale de l'Alberta, le gaz
sale de l'Alberta. Des projets de multinationales, on n'en veut plus sur le
territoire du Québec. Ils veulent qu'on passe à un autre appel.
Et aujourd'hui je veux tendre la main au ministre
Charette. Le rapport du BAPE, lui, il l'a dans les mains depuis la semaine
dernière, mais je suis certaine qu'il y lit ce qu'on a entendu durant les
audiences, et les jours qu'il aura pris pour l'étudier lui permettra certainement
d'arriver à la même conclusion que nous, que la majorité des Québécois et
Québécoises : GNL Québec, ça ne tient pas la route ni écologiquement ni
économiquement.
Tu ne peux pas d'un bord investir dans des
autobus électriques de chez nous en exprimant ta fierté de prendre soin de la
planète puis, de l'autre, installer une usine à gaz en plein milieu du fjord du
Saguenay. Tu ne peux pas d'un bord vanter les vertus de l'hydroélectricité
québécoise puis, de l'autre, augmenter les factures d'Hydro que tout le monde
va avoir à payer parce que l'usine à gaz de GNL bouffe trop de notre énergie
propre.
Alors, M. Charette a un choix, il
peut léguer au Québec le projet le plus polluant de notre histoire, un cadeau
empoisonné pour les générations futures et pour l'économie du Saguenay—Lac-Saint-Jean,
ou il peut rejoindre le consensus grandissant pour dire non à l'usine de gaz
GNL, non à cette compagnie américaine, et dire oui à des projets de relance qui
luttent contre les changements climatiques. Alors, j'invite vraiment M.
Charette à faire le bon choix.
M. Bergeron (Patrice) :
Allez-vous accepter le rapport du BAPE même s'il dit qu'on peut autoriser le
projet?
Mme Massé : Le rapport du
BAPE, s'il a écouté les mêmes audiences que moi, va inévitablement comporter beaucoup
de doutes sur la protection des ressources... pas des ressources, pardon, par
exemple, des bélugas, donc ce qui se passe dans le fjord, sur la question du
fait que le BAPE ne considère que l'entreprise, il ne considère pas
l'extraction et il ne considère par la production de GES à l'autre bout de la
chaîne. Alors, on ne peut pas juste prendre... et ça, on le dit depuis le début,
on ne peut pas juste prendre le BAPE sur GNL Québec, c'est-à-dire sur Énergie
Saguenay, il faut considérer l'ensemble du projet. Et c'est ça qui n'est pas
acceptable en 2021, alors que la planète entière est en train de rétropédaler
concernant les énergies fossiles. Alors, ce serait fou qu'on appuie le
développement d'une région au complet sur un projet économique qui est voué à
disparaître.
M. Bergeron (Patrice) : Donc,
vous allez accepter la conclusion seulement si elle va dans le sens que vous
préconisez.
Mme Massé : Ce que je vous
dis, c'est que le BAPE qui est là, là, c'est le BAPE sur une petite portion du
projet. Et nous, comme le mandat qu'a donné le gouvernement du Québec à ce BAPE
là, on ne ferme pas les yeux sur l'ensemble du projet, qui inclut l'extraction
d'énergie fossile par fracturation, extrêmement polluant, jusqu'à l'autre bout,
au fait de brûler du gaz naturel, qui est aussi extrêmement polluant. C'est
comme ça qu'il faut le regarder. Et c'est pour ça que dès maintenant on peut
dire qu'en 2021, un projet comme ça, c'est totalement inacceptable.
M. Larin (Vincent) : ...les
assouplissements qui vont être annoncés ce soir par le gouvernement, comment
vous recevez ça? Est-ce que vous trouvez que ça devient compliqué? Parce que
là, il y a certaines mesures qui s'appliqueraient en zone rouge, notamment les
salles de spectacle ouvertes, là, qui seraient... Bref, on modifie, on «twiste»
un peu le code de couleurs, là, de ce que je comprends.
Mme Massé : Je vous dirais que,
pour moi, ce qui commence à être compliqué, c'est qu'on annonce des annonces
avant que les annonces arrivent. Ces ballons d'essai là, là, qui arrivent généralement
le mardi, je commence à trouver ça compliqué.
Ceci étant dit, si la Santé publique
considère qu'on est rendu à une étape où il y a des allègements qui sont
nécessaires, bien sûr qu'on va être heureux. Je pense que tout le Québec a
besoin de pouvoir prendre l'air, etc., mais on va attendre d'avoir l'annonce.
On la commentera après.
Mme Gamache (Valérie) :
Concernant le rapport des ordres professionnels sur la situation au CHSLD
Herron, on parle d'établir de meilleures règles, là, pour contrôler ce qui se
passe à l'intérieur de ces établissements-là. Est-ce qu'on devrait nationaliser
ces établissements-là privés conventionnés? Qu'est-ce qu'on doit faire, là,
pour vraiment prendre le contrôle, pour assurer qu'il y ait des soins de
qualité donnés dans ces établissements-là?
Mme Massé : Bien, écoutez,
nous, on pense, à Québec solidaire, qu'il y a une nécessaire révolution sur
toute la question des services aux aînés, puis ça commence, pas par la
nationalisation des institutions privées comme les CHSLD privés à l'Herron, ça commence
par un meilleur service à domicile, un meilleur... assurer des soins à domicile
pour nos aînés. Alors, ça, pour nous, c'est la chose fondamentale.
Mais bien sûr qu'après ça, lorsque nos
aînés, parce qu'ils ont besoin plus de soins, ont besoin de se retrouver dans
une institution, bien, on pense que l'État doit avoir la pleine responsabilité
pour les CHSLD. Mais nous, on ne les appellerait pas comme ça, là. L'objectif,
c'est d'avoir quelque chose de beaucoup plus humain, beaucoup plus local, dans
des centres locaux de services, et ces centres-là seraient gérés par la
communauté. Pourquoi? Bien, parce que, quand la communauté est impliquée dans
des projets comme celui-là, bien, ça assure une protection, ça assure un
meilleur service à nos aînés.
Alors donc, oui, nationaliser l'ensemble
des services aux aînés CHSLD, mais dans une perspective où la priorité, ce
serait de les laisser à la maison le plus longtemps possible en leur offrant
des soins adéquats.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : À propos de Joliette, Mme Massé, les deux
infirmières ont été suspendues sans solde. Est-ce que c'est une bonne décision,
selon vous?
Mme Massé : Bien, moi, je
pense qu'on se retrouve encore dans une situation où il y a des gens qui se
sentent libres d'exprimer des préjugés, et ça, c'est complètement inacceptable
dans ma société. Pour moi, là, bien sûr que le CIUSSS... C'est le même CIUSSS,
hein, l'histoire se répète. La communauté de Manawan, appuyée par l'ensemble
des Premières Nations, pousse le gouvernement du Québec à aller plus loin,
notamment en adoptant le Principe de Joyce, en reconnaissant qu'il y a de la
discrimination et du racisme systémique dans notre réseau de la santé, plus
largement aussi. Et je pense que là, si M. Lafrenière avait besoin d'une preuve
de plus, bien, il en a encore une autre.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que vous vous sentez à l'aise
aujourd'hui de dire à des personnes attikameks ou plus largement des
autochtones d'aller se faire soigner dans le système de santé ou est-ce que
vous avez des craintes à ce niveau-là?
Mme Massé : Bien,
définitivement que j'ai des craintes. J'ai des craintes, si c'est ce qu'on...
On parle de Joliette, mais je sais, pour être en lien avec plusieurs personnes autochtones,
que la discrimination, que le préjugé, que le racisme qu'ils vivent au
quotidien, ils le vivent partout sur le territoire du Québec. Alors, c'est un
vaste chantier qui doit être fait. Une des premières étapes serait de
reconnaître le racisme systémique et d'inscrire, bien sûr, dans la loi sur la
santé et les services sociaux du Québec, la nécessité que tout le monde a le
droit et a accès à des soins de santé de façon égale. Il faut qu'on y arrive.
Ça n'a pas de bon sens.
M. Bergeron (Patrice) : Le
lendemain de la commémoration à laquelle vous avez participé ici, la CAQ a
publié un long texte où elle vante ses actions en matière de lutte à la
pandémie sur son site. Qui aurait pu faire mieux? Ça, c'est une question que...
Quel gouvernement aurait pu faire mieux? Ça, c'est la question qui est dans le
titre, en fait. Est-ce que vous estimez que c'était opportun, dans le contexte,
de vanter ainsi les actions du gouvernement? Et est-ce que vous pourriez
répondre à : Qui aurait pu faire mieux, quel gouvernement aurait pu faire
mieux?
Mme Massé : Je pense que si le
gouvernement de la CAQ avait vraiment écouté ce que Québec solidaire lui a dit,
durant les 12 derniers mois, il aurait pu faire mieux. L'exemple qui me vient,
c'est les N95. On a crié pendant des mois, crié, ce n'est peut-être pas le bon
mot, mais on l'a dit assez fort, puis il y a des fois on s'est choqués :
Les soignantes sur le terrain ont besoin de protection. On a parlé de
ventilation dans les écoles. Est-ce que la cour va finalement nous donner
raison? On a parlé de la nécessité d'arrêter les déplacements dans le personnel
de soins. Je pense que, oui, ce gouvernement-là, s'il avait une once
d'humilité, il reconnaîtrait qu'il aurait pu faire mieux à certains endroits.
Mme Gamache (Valérie) :
Concernant le vaccin AstraZeneca, il y a plusieurs pays d'Europe, là, qui, par
principe de précaution, ont arrêté de l'administrer. Êtes-vous rassurée quand
vous regardez, ici, les deux paliers de santé publique qui continuent à
l'administrer? Qu'est-ce qu'on doit faire pour réconforter la population puis
dire : Il est bon, ce vaccin-là, inquiétez-vous pas?
Mme Massé : Bien, je pense
qu'il faut absolument, je dirais, clarifier ces choses-là pour que les gens
retrouvent la confiance. Nous, ce qu'on en saisit, et d'ailleurs il va y avoir
une réunion cet après-midi entre les oppositions, le ministre de la Santé, le
responsable de la Santé publique, pour clarifier des choses, mais ce qu'on...
Nous, on fait confiance aux gens qui nous conseillent. Et les gens qui nous
conseillent en santé publique nous disent qu'on peut... Tu sais, on ne parle
pas, ici, au Québec... Le Québec n'a pas reçu les mêmes lots, notamment, qui
ont été reçus et donc qui posent des questions pour certains pays en Europe.
Bien, ici, ce n'est pas ces lots-là. Mais on en saura plus long cet après-midi
parce qu'il faut... Il faut aller se faire vacciner. C'est la façon dont on va
réussir à vaincre le virus.
Mme Gamache (Valérie) : Et
vous, seriez-vous prête à vous faire vacciner avec ce vaccin-là?
Mme Massé : Pardon?
Mme Gamache (Valérie) :
Seriez-vous prête à recevoir ce vaccin-là?
Mme Massé : Absolument. Absolument,
si c'est ce qu'on nous recommande actuellement. Puis, à ma connaissance, il n'est
pas question que le Québec retire ce vaccin-là. Je n'ai pas de problème de
santé. Je n'ai pas... Alors, oui.
La Modératrice
: Est-ce
qu'il y a d'autres questions en français? On va passer en anglais.
Mme Senay (Cathy) : Good
morning. I would like to hear your reaction regarding what
happened to Jocelyne Ottawa, what she said in the media. Even though there are
measures in place since Joyce Echaquan died, we have still again a story like
this in Québec. How personally do you react?
Mme Massé :
Let's say that's why we're with the First Nations asking to Mr. Legault to
recognize that the systemic racism exists for real. It's not the thing of one
person, it's systemic. And we know that one step that we can do, that
Mr. Legault can do, this step it's asking by the First Nations, of course,
Manawan community, but also all the First Nations and Inuit too, it's to
recognize the Principe de Joyce, because the Principe de Joyce, it's a way to
say to the First Nations : OK, we recognize that we have a huge step to
do, and the first step… And that's the problem with Mr. Lafrenière, and
Mr. Legault, and Mr. Charette also, if you not recognize the real
problem, how could you bring the good solution? So, it's time to change. And we
have a project on the table, le Principe de Joyce. Just
go with the Principe de Joyce.
Mme Senay (Cathy) : How can we make people feel they're all responsible? You have two
nurses that are suspended without pay. I guess, we can... I mean, how they
didn't feel the responsibility towards that patient named Jocelyne Ottawa?
Mme Massé : Of course,
formation...
Mme Senay
(Cathy) : Training.
Mme Massé : Training, thank you. Of course, training, it's important, you know,
but if we want to change the system, we have to do a lot of things and to have
a plan. And, for the moment, what we see, it's Mr. Lafrenière giving a little
bit of money there for something, little bit of money there for something, but
he doesn't want, first, recognize the discrimination, the systemic
discrimination. And, secondly, he doesn't want to open the «loi sur la santé et
les services sociaux» to bring the «sécurisation culturelle» inside the law.
So, this is... two steps that he could do very quickly.
Mme Senay (Cathy) : I know that you don't want to presume what will be announced at 5:00
p.m., but Italy has gone back to a lockdown. Experts in Ontario are expecting a
third wave, are announcing a third wave. Do you have the impression that we
have to be prudent?
Mme Massé : Let's say you're right, it's hard to always have to command
something that we don't know really what's going to be on the table, but for
us, yes, we have to be prudent, we have to... But, at the same moment, if the
Public Health recognizes that it's time to change something on the rules, we're
open to that because we know that the mental health of people, it's something
very important too. But we have to stay prudent.
La Modératrice
: Merci.
M. Authier (Philip)
: Can I go? Bonjour. On peut y aller en français si vous
voulez.
Mme Massé : Oui, envoie donc.
M. Authier (Philip)
:
Mme Anglade nous a dit que quelques membres de leur caucus ont été
vaccinés, je pense, M. Leitão, Mme St-Pierre. À ma connaissance, vous
n'avez pas des députés dans le caucus de QS qui ont en haut de 65 ans.
Mme Massé : Vous avez tout à
fait raison. Donc, nous sommes toujours en attente. Les premiers, là, c'est lui
puis moi. Moi puis lui.
M. Authier (Philip)
:
O.K. Et pensez-vous que, je veux dire, ça fait un bon exemple pour la
population que les députés soient vaccinés? Vous venez de dire que vous n'avez
pas peur de l'AstraZeneca.
Mme Massé : Oui. Bien, moi, je
pense que c'est vraiment un message à envoyer, puis il n'y a rien comme
l'action pour démontrer. Ce n'est pas juste les mots. Et dans ce sens-là, les
Solidaires, on va se faire vacciner dès que notre moment arrivera. Mais, pour
le moment, ce n'est pas le cas.
M. Authier (Philip)
:
Et est-ce que les autres chefs devraient révéler quand ils sont vaccinés aussi?
Mme Massé : Bien, c'est une
façon de dire au peuple québécois, dire : Regardez, allons-y, faisons ce
geste-là, tout le monde, le plus de monde possible. Parce qu'on le sait que
c'est la façon de se protéger soi-même, certes, mais de surtout protéger les
plus vulnérables de notre société, tu sais. Et, dans ce sens-là, je pense
qu'une des façons d'envoyer ce message-là, c'est de ne pas hésiter à l'indiquer
si on le fait.
M. Authier (Philip)
:
Merci.
Des voix
: Merci
beaucoup.
(Fin à 11 h 40)