(Onze heures trente-deux minutes)
M. Arseneau : Bonjour. Merci
d'être là aujourd'hui.
Écoutez, il y a des bonnes nouvelles en ce
qui concerne la pandémie puisqu'à peu près à tous les deux jours il y a une
compagnie qui annonce qu'il y a un vaccin qui est en voie d'élaboration et il y
a des perspectives intéressantes de ce point de vue là. Donc, plusieurs
compagnies se disputent, là, le marché. Et on peut penser qu'au cours de la
prochaine année, dans les prochains mois, on va pouvoir obtenir des vaccins. Et
la question qui se pose, et la question qu'on pose au gouvernement, c'est :
Quel est le plan de vaccination? On veut que le gouvernement planche là-dessus
et développe un plan de match qui va nous permettre de savoir à quoi
s'attendre. L'exemple de l'Allemagne, évidemment, est à suivre, puisque, déjà,
le plan de vaccination est prêt. Les équipes sont en place. On n'attend que le
vaccin en tant que tel.
Puis ce qu'il faut, au Québec, c'est absolument
éviter, là, la catastrophe de la mise en place des centres de dépistage, par
exemple, qui a été improvisée. Puis ça a été extrêmement difficile jusqu'à
l'été dernier, essentiellement. Alors, quand il viendra de vacciner les gens,
par quel ordre de priorité, dans toutes les régions, il faudra que les équipes
soient bien rodées. On demande au gouvernement de travailler là-dessus et de
déposer le plus rapidement possible un plan.
Par ailleurs, il y a un autre plan qui a été
déposé il y a à peine une dizaine de jours, c'est concernant la période de
Noël. Et là on a encore plusieurs questions à poser au gouvernement sur le
contrat social parce qu'en fait ça ne s'est pas encore traduit, là, dans une
ordonnance ou un décret gouvernemental, ce qui fait que les Québécois sont face
à un contrat dont ils n'ont pas le libellé. Il faut qu'on précise un certain
nombre de choses.
Par exemple, moi, je viens des régions. On
est en zone jaune en Abitibi-Témiscamingue, sur la Côte-Nord, aux Îles-de-la-Madeleine,
et là on se dit : Est-ce que ça veut dire, si on regarde le calendrier,
que, pour Noël, pour la période où on veut donner un peu de lest, jeter un peu
de lest, bien, ces zones-là vont basculer en zone rouge pour la durée du
17 décembre jusqu'au début janvier? Il y a comme une espèce de flou autour
de ça. Comme par exemple, aujourd'hui, il est question de pouvoir permettre non
seulement aux gens d'aller visiter les personnes âgées, leurs proches dans les
CHSLD, mais également permettre aux gens des CHSLD, aux bénéficiaires, de
sortir, et ça, évidemment, ça comporte des risques. Essentiellement, on demande
des précisions au gouvernement, et de garder le réflexe de prudence. Le
principe de précaution doit toujours être retenu.
Là-dessus, je voudrais laisser la parole à
mon chef, Paul St-Pierre Plamondon.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Merci beaucoup, Joël. Une annonce, ce matin, de la CAQ… Donc, apparemment que
la CAQ a l'intention de bonifier la loi 101, et on traite ça, ce matin, comme
une annonce. Mais j'aimerais rappeler, parce que, des fois, la mémoire est une
faculté qui oublie… C'est, en fait, la cinquième annonce faite par la CAQ. Et
souvenez-vous précisément ce qui a été dit par Simon Jolin-Barrette. C'était
censé être l'automne de la langue française. Donc, il a promis, dans un premier
temps, un projet de loi bonifié de la loi 101 pour l'automne. Ensuite, dans une
communication subséquente, il l'a promis pour Noël.
Donc, le titre, ce matin, parce que ce n'est
que de la communication politique et du vide en dessous, ça aurait dû être :
À nouveau, la CAQ repousse l'échéance de la bonification de la loi 101, parce
qu'ils s'étaient engagés à faire cela durant l'automne. Ils s'étaient ensuite
engagés à le faire pour la période des fêtes. Et là ce qu'on nous dit,
essentiellement, c'est qu'on remet ça, potentiellement, à janvier, février. Et
je ne serais pas surpris si, une fois au retour des fêtes, en janvier, ils
fassent encore une autre sortie sur leur intention de bonifier la loi 101, ce
qui leur donne un tour de roue en communication pour parler de la langue
française. Mais, comme sur bien des sujets avec la CAQ, pendant que la CAQ
parle, souvent, il ne se passe pas grand-chose.
Et, comme vous le savez, le Parti
québécois a déposé des motions, a posé des questions pour que cette
bonification-là, elle ait lieu. Et, dans nos attentes, parce que j'espère
qu'aujourd'hui on aura quelque chose de concret à se mettre sous la dent, il y
a le sujet des transferts linguistiques et de la maîtrise du français pour les
Québécois d'adoption en matière d'immigration. Donc, ça semble très évident
pour nous, et c'est notre position depuis des années, que, si l'immigration
maîtrise le français, si tous les Québécois d'adoption maîtrisent le français
au moment de leur arrivée, on n'aura pas de problématique de transformation sur
le plan linguistique.
Et, si la CAQ ignore, parce que, par le
passé, François Legault a affirmé souvent que, pour lui, le français n'était
pas vraiment un critère en matière d'immigration, si la CAQ passe à côté du
fait que 90 % des allophones, des immigrants qui ne maîtrisent pas le
français échouent la francisation, s'il passe à côté du fait que seulement le
tiers des immigrants qui ne maîtrisent pas le français s'inscrivent dans les
cours de français, si on passe à côté de ce sujet-là, bref, si on passe à côté
de la proposition du Parti québécois que 100 % des immigrants maîtrisent
le français à l'entrée, bien, je pense qu'on passe à côté de la plus grande
partie de la réforme de la loi 101 parce qu'après on peut ajouter toutes sortes
de mesures et de bonifications, etc., mais le coeur ou le… le phénomène
démographique qui est au coeur des changements qu'on voit dans la région de
Montréal n'aura pas été envisagé.
Dernier point qui est important pour moi,
le projet de loi n° 99... la loi n° 99, pardon,
qui, clairement, énonce l'évidence, c'est-à-dire que, comme peuple, au Québec,
on peut s'autodéterminer, nous sommes dans une démocratie, elle est à nouveau
remise en question. Et elle est remise en question à même nos impôts versés au
fédéral parce que le fédéral est intervenant dans cette tentative à nouveau de
miner l'autodétermination des Québécois, de miner une loi qui est parfaitement
légitime. Et je demande au fédéral de se retirer. C'est une poursuite qui est
une attaque directe contre la démocratie québécoise, et je veux souligner à
quel point c'est inacceptable.
Donc, je prends vos questions.
M. Larin (Vincent) :
Qu'est-ce que vous répondez, M. St-Pierre Plamondon, aux gens qui vous
reprochent d'être un peu déconnecté de ce qui se passe en ce moment? Vous
n'avez pas parlé du tout de la pandémie, par exemple, là, ce matin. Bien, je
veux dire, je sais que vous, vos interventions ne seront majoritairement pas
sur ce sujet-là, alors que c'est ce qui occupe l'esprit de la majorité des
Québécois. Juste avoir votre avis, peut-être, là-dessus?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, moi, je réagis à une annonce du gouvernement.
M. Larin (Vincent) :
...en fin de semaine, là, le congrès, là, il vous a été reproché de parler de
l'indépendance, alors que...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Il n'y a pas grand monde qui m'ont reproché de parler d'indépendance. Au
contraire, moi, ce que j'ai obtenu comme rétroaction, c'est que c'est cohérent.
C'est ce que j'ai dit durant la course à la chefferie. C'est exactement ça qu'on
est en train de faire. Puis on prépare un processus qui est très long, au Parti
québécois, parce que nous, on consulte les gens avant d'avoir un programme.
Donc, on démarre un processus qui va durer un an, qui va nous mener à notre
programme. C'est tout à fait normal, puis il n'y a aucune controverse autour de
ça.
Maintenant, sur la question de la langue
française, c'est que le gouvernement décide d'en faire sa communication
principale aujourd'hui… tout à fait normal que le Parti québécois, qui n'est
pas dupe des supercheries de communication de la CAQ, pose des questions sur,
concrètement, qu'est-ce qui va changer parce que ça fait des mois que la CAQ
nous promet des choses, parle de langue française, fait des déclarations
d'amour. Dans les faits, tout ce qu'on sait, c'est qu'ils financent Dawson, ils
financent l'Université McGill, et que jamais, dans l'histoire récente du
Québec, on n'a accueilli autant d'immigrants qui ne maîtrisent pas le français
à l'entrée. Et, pour moi, la maîtrise du français, dans le contexte de l'immigration,
doit être à l'ordre du jour. Ça ne doit pas être que de la communication de
surface. Donc, c'est normal qu'on réagisse à cette communication de la CAQ.
Mme Prince (Véronique) : …avec
la COVID, la première concernant l'hôpital de Saint-Jérôme. Est-ce que c'est
normal qu'on ait 76 patients qui sont décédés de la COVID parce qu'il y a trop
de proximité des lits dans cet hôpital-là, il n'y a pas d'espace?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, ce que ça nous dit, c'est… Le cauchemar de la première vague, pour
laquelle on avait de la tolérance dans la mesure où c'était nouveau… Bien, il y
a une préparation qui aurait dû être faite cet été, qui n'a jamais été faite,
là. Il n'y a aucune excuse, en cours de deuxième vague, parce que l'État... Évidemment,
on peut faire le lien avec les années d'austérité des libéraux parce que l'hôpital
de Saint-Jérôme, c'est un cas très, très grave de désuétude des lieux. Mais on
savait tout ça, là, en préparation de la deuxième vague. Donc, au niveau de la
préparation de ce gouvernement-là, à nouveau, beaucoup de communications, peu
de résultats.
Je ne sais pas si, Joël, tu veux...
Mme Prince (Véronique) : J'ai
une autre question justement en lien avec la COVID, là. En fait, c'est qu'on
apprend que, du côté du centre d'achats à Rosemère, les gens qui sont allés
manifester, il y avait... la personne qui a organisé le rassemblement est une
agente correctionnelle, du côté de Saguenay, c'est une haute gradée de la Sûreté
du Québec qui a décidé d'ouvrir son gym malgré les mesures sanitaires, donc des
agents de la paix, des gens qui sont là pour faire respecter les mesures, qui,
eux-mêmes, encouragent à ne pas les respecter. Est-ce qu'il y a un message qui
doit être envoyé aux corps policiers?
M. Arseneau : Bien, il y a un
message qui doit être lancé, de la part du gouvernement, à la population en
général, et par l'action. C'est-à-dire qu'on fonctionne en circuit fermé, dans
une cellule de crise, puis on envoie des communications de haut en bas. Et on a
vu, pendant tout le printemps, que la communication était extrêmement difficile
entre la cellule de crise et le terrain. C'est un exemple de plus sur la
sensibilisation des autorités locales ou régionales.
Si le message général qui est envoyé dans
la population, sur les précautions à prendre, la distanciation, les règles qui
sont annoncées presque au jour le jour par le gouvernement, ne se rend pas aux
agents du gouvernement, on a un sérieux problème. Et je pense qu'on peut
facilement l'aborder en mettant les gens dans le coup à travers les différents ministères,
à travers l'appareil d'État, parce que non seulement le gouvernement, à bien
des égards, se coupe de la réalité terrain et de la population, mais, si, en
plus, il se coupe de ses agents dans les différents ministères, bien là on voit
les résultats que ça donne, puis c'est inacceptable, effectivement.
M. Bossé (Olivier) : …vous
entendre sur le retour en politique d'un gars comme Éric Duhaime, qui pourrait peut-être
jouer dans certaines de vos platebandes nationalistes. Ça a été quoi, votre
réaction à...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Je n'ai aucun commentaire, aucun commentaire. Je lui souhaite bonne chance dans
cette course à la chefferie.
M. Bossé (Olivier) : Quand
vous avez vu ça, ça ne vous a pas...
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
qu'il y a de la place pour une droite véritablement assumée, au Québec, là,
avec des idées plus extrémistes?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, c'est le scrutin qui va en décider, hein? Au final, dans une démocratie,
toute personne qui a des idées a le droit de s'exprimer, a le droit de se
présenter. Mais on va voir c'est quoi… dans les urnes, ça se traduit comment.
Donc, la réponse va se trouver dans les urnes. Historiquement, d'ailleurs...
M. Lacroix (Louis) : Socialement,
est-ce que ça vous inquiète de voir qu'il y a des mouvements, depuis, entre
autres, la pandémie, plus radicaux qui semblent trouver de la popularité ou des
adeptes auprès d'une certaine…
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Le rôle des médias sociaux sur la polarisation m'inquiète beaucoup. Par contre,
sur le plan démocratique, j'ai très confiance au jugement de la population au
niveau du scrutin. Donc, les dynamiques sur les médias sociaux peuvent
entraîner des problèmes sociaux, des dynamiques qui ne sont pas le fun. Mais est-ce
que, vraiment, aux urnes, au Québec, on va se retrouver avec des décisions qui
nous surprennent ou qui posent problème? Au niveau démocratique, toutes les
idées ont le droit d'exister, puis, au final j'ai confiance que le jugement des
gens s'exerce à travers un vote qui est adéquat, là. Donc, non, ça ne
m'inquiète pas.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : …your expectations because Simon Jolin-Barrette has made different
comments on Bill 101, saying that he would reform Bill 101, will get more teeth
to this law, and he's talked about Montréal. What game is he playing, do you think?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : I'm not sure he knows exactly what
he's going to put forward. So, if you take the «Plan pour une économie verte», the green plan, we know now
that they had a very interesting plan that came from the Ministry of
Environment, and that plan was changed by the Premier to lower all the
expectations, all the targets. So what's really happening behind the closed
doors of the CAQ, so that we're at the fifth time that the CAQ says we're going
to do something about Bill 101? I'm afraid that, within the CAQ, there are
disagreements. And that's one of the reasons why they are promising that
something will happen by a certain date. And then what they do is they come out
and say : We're going to do that at some point. And then it just doesn't
make sense. Like, why would you announce something with a precise date and
then, over and over again, come with nothing and propose another date?
So I'm not sure what are
the dynamics within the CAQ. But what we know for sure is that there are no
results. There are no clear indications of what they're trying to do. But they
are very good at doing communications and marketing. That, they're very good at. So they'll tell the population over and over… every one or two
months, they'll come back and say : Well, that's an issue that is important for us. But, like, it's totally
disconnected with any specific element or any concrete actions that would have
been taken. Nothing has been done so far.
Mme Senay (Cathy) : Regarding the vaccination operation, you said that we need a very
detailed… we need the information about this operation soon. Are we even too late in Québec? Yesterday, you had a press
conference with Doug Ford announcing that Rick Hillier, a former head of the
Canadian Forces, will be leading the task force in the vaccination operation.
The Health Minister knows exactly the number of doses
Ontario will receive. They'll have… data because you have to have two doses in
21 days. So it's hard to have… for the logistics. So did we miss the train
already?
M. Arseneau :
I hope not, but how are we supposed to know? Like, the Government has been
working on preparing Christmas for weeks now. I wish he had been preparing
vaccination, a campaign, a plan, and had told us about it. So is it too late? I
don't think it's too late since the vaccination will not take place until the
beginning of the year. But what we see going on, in different countries and
even elsewhere in Canada, means that the Government has to get their act
together and tell us where they're at. So I can't judge if the plan is already
made up, and they just haven't announced it. Who knows? But they should
certainly come out, and see where they're at, and get their information across
so we are reassured, and the population is, as to knowing that it's going to be
here, coming here at the same time as elsewhere when the vaccines are ready.
Mme Fletcher (Raquel) : On Bill 101, what are you hoping that Simon Jolin-Barrette will
announce this afternoon in, I don't know, less than half an hour?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : Well, we have, like, many measures that we proposed to
improve Bill 101. But, I think, if you look over 30 years of changing
demographics and changing linguistic dynamics within the region of Montréal,
the main component of the changes we've seen, and what Statistique Canada tells
us in terms of where it's heading, is that the majority of immigrants coming to
Québec do not have knowledge of the French language.
The proportion of that group that will take classes to learn French is only a
third, and, within that third, 90% will not be successful in the process of
learning French to a sufficient level to get a job. That's the work of the Vérificatrice générale.
And so that's where the
dynamics are changing. So, if we are not addressing that, then we're not
putting measures so that immigrants come to Québec with a knowledge of the French language. I think we're not… Of
course, I'll agree with some of the measures, for instance applying
Bill 101 to federal charter companies or… There are measures that I hope
to see, but what worries me is that the Legault Government
has never considered the mastery of the French language when arriving in Québec
as being a useful indicator of where the dynamic is heading, and that's
worrying. I think that's a big part of whether we can keep up, within the
region of Montréal, the French language as a common language, because of those
demographic changes.
Mme Fletcher (Raquel) : Would you be in favor of the bill that Greg Kelley tabled to
provide free French language training to anyone who wants it, even people born…
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : Oh! yes, but, like, in terms of
improving the offer for people who want to learn French, that's obvious. The
problem, though, is that the data we get from the Vérificatrice
générale is that the vast majority will not take that class. And the critical mass of people who are
able to speak French within Montréal may come to a level where there's no incentive to learn it, and
that's where demographics come into play. If we have all of our immigrants,
economic immigrants, who can speak French, well, you'll see, by itself, the
critical mass of French speakers in the region of Montréal stabilize and be sufficient enough so that there's a reason to
learn French, that the French language is actually useful within the region of Montréal. But that's not where we're heading. The statistics from Statistics
Canada tell us that the number of people capable of speaking French will go to
lower percentages over the next years if we don't do anything.
M. Giroux (Stéphane) : A very quick question, Mr. St-Pierre Plamondon. What do you tell Montréal businesses, downtown businesses,
that are currently struggling to stay open, pay their rent, pay everything, and
they're now living under the assumption that they will have to spend even more
to satisfy whatever Mr. Jolin-Barrette is about to announce for changes to
the language law? There's a short…
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : What causation or link is there
between financial hardship during the pandemic and applying Bill 101? What's
the link between the two? I don't understand.
M. Giroux (Stéphane) : If you're a business with 50 employees and you would have to reduce
it, you know, to put a requirement where they now have to respect Bill 101 if
they have 10 employees or more, a lot of them will say : Jesus! Is this
the best timing in the world?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : I don't see much link between the
two. In the same way that we have a law right now dealing with climate change,
that will have new obligations for companies, we have many laws that are being
enacted on a constant basis, and people, just as companies, they adapt. But the
level of financial hardship connected to those changes have nothing to do, from
my perspective, with the genuine and strong financial hardship that is caused
by the pandemic. And that's why, at the Parti québécois, our stance is to say : You need direct help towards those
companies. We've been talking a lot about restaurants, about tourism. Financial
aid that is not reaching the businesses, that's where the real game is in terms
of making sure that those companies are surviving. But that you have
conversations about Bill 101 or environmental standards, I don't see much
causation between the two.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Thank you.
(Fin à 11 h 53)