(Neuf heures quarante-six minutes)
Mme Guilbault :
Merci beaucoup. Bonjour, tout le monde. Bien, aujourd'hui, évidemment, je vais
commencer la journée en faisant une déclaration par rapport au fait qu'on est
le jour du Souvenir, donc journée très, très importante aujourd'hui. Je pense
que c'est la première pensée qui vient à l'esprit de tout le monde, le
11 novembre, c'est ce jour du Souvenir très, très important pour tout le
monde au Québec, jour où on honore la mémoire et on honore les efforts, les
sacrifices faits par des milliers de Québécois, jour où, évidemment, on
souligne la fin de la Première Guerre mondiale avec l'Armistice, le
11 novembre 1918, donc journée très, très importante.
Tous, comme citoyens, comme Québécois, on
souhaite honorer ces gens qui ont combattu dans le passé pour nous procurer
cette société libre et démocratique dans laquelle on a la chance de vivre
aujourd'hui et dont on jouit aujourd'hui. Pour se souvenir aussi de ceux qui
combattent encore, très important, ceux qui combattent encore un petit peu
partout et qui nous aident aussi directement ici, chez nous. On doit être fiers
de nos militaires quand on pense, entre autres choses, à ceux qui viennent nous
aider périodiquement quand il y a des sinistres qui affligent nos citoyens.
Donc, je pense qu'aujourd'hui c'est très important d'avoir ce devoir de mémoire
envers ceux qui ont combattu et ce devoir d'honneur envers ceux qui combattent
encore.
M. Laforest (Alain) :
Mme Guilbault, concernant les CHSLD, on le sait, actuellement, il y a un
plateau au niveau des cas, il y en a beaucoup, des hospitalisations. Est-ce que
ça peut laisser présager que la période des fêtes risque d'être très
problématique parce qu'il n'y a pas de baisse actuellement?
Mme Guilbault :
Il est trop tôt… Vous le savez, il est trop tôt, pour nous, pour nous prononcer
sur la période des fêtes. Ce qu'on a fait à ce jour, c'est quand même de,
comment dire, laisser miroiter aux Québécois un certain espoir modeste pour le
temps des fêtes parce que tout le monde fait d'énormes sacrifices en ce moment,
d'énormes sacrifices en respectant les consignes de la Santé publique depuis maintenant
plus de huit mois. Et je pense à nos gens ici, à Québec, là. Dernièrement, on
avait fait, disons, un appel à un resserrement du respect des mesures, et,
depuis ce temps-là, la situation s'est améliorée ici, à Québec. Donc, j'en
profite pour remercier mon monde à Québec et dans Chaudière-Appalaches.
Donc, tout ça pour dire qu'on veut pouvoir
permettre aux gens de vivre un temps des fêtes avec un certain esprit festif,
mais très, très modestement, probablement, parce que, vous le savez, à chaque
fois qu'on reprend trop nos activités, le nombre de cas augmente. Donc, il y a
l'effet yoyo, là, qu'on veut éviter. Donc, que ce soit dans les CHSLD ou dans
la société en général, on a le cap vers Noël. On espère que les Québécois, on
souhaite que les Québécois puissent vivre un Noël le plus intéressant possible
dans les circonstances, mais l'important pour s'y rendre, c'est vraiment de
continuer de respecter les règles.
M. Laforest (Alain) : Dans
quels CHSLD ça ne fonctionne pas?
Mme Guilbault :
La situation dans les CHSLD est beaucoup moins pire que lors de la première
vague parce que les mesures qui ont été mises en place, le développement d'une
culture de protection et de contrôle... de prévention et contrôle des
infections… a été renforcé. On a, vous le savez, un responsable par CHSLD.
Donc, on a 7 000 préposés qui ont été formés cet été, 3 000, là, qui
vont se joindre aussi à eux. Donc, on a pu ajouter des ressources humaines.
Donc, tous ces efforts-là font en sorte
que la situation est moins pire que lors de la première vague, mais, oui, il y
a encore des défis à certains endroits. Il y a des rappels qui ont été faits.
Mon collègue de la Santé a fait des rappels à tous les P.D.G. d'établissements dernièrement
parce qu'on observe des fois qu'il y a peut-être des employés qui dînent
ensemble ou qui font certaines choses qui peuvent amener de la transmission au
sein des établissements. Puis ce n'est pas seulement la faute des employés. Je
donne cet exemple-là, mais, bon, il y a de la transmission communautaire dans
plusieurs régions. Alors, ça fait son effet dans les CHSLD, comme dans d'autres
endroits, comme dans d'autres milieux de travail.
Mais, bref, il faut respecter les règles
si on veut tous arriver à Noël en même temps.
Mme Prince (Véronique) : Mais
justement les gestionnaires de CHSLD, est-ce qu'ils en font suffisamment?
Est-ce qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour justement contenir la situation
ou ils devraient faire plus d'efforts aussi de leur côté vu qu'ils sont
imputables?
Mme Guilbault :
Il y a un rappel qui a été fait aux P.D.G. d'établissements par mon collègue
ministre de la Santé dernièrement. Et il est en collaboration régulière avec
tous les P.D.G., les P.D.G. des CIUSSS, qui, eux, sont en collaboration avec
les gestionnaires d'établissements. Donc, ils travaillent très fort. Moi, je
peux vous parler en particulier pour celui de la Capitale-Nationale. Je lui
parle régulièrement. Donc, il y a énormément d'efforts qui sont déployés de la
part des CIUSSS, des gestionnaires des CIUSSS, mais on doit composer, dans
certains cas, dans plusieurs cas, même, avec une rareté de main-d'oeuvre.
Donc, il y a un défi de main-d'oeuvre. Ça,
on ne s'en est jamais caché, il y a un défi de main-d'oeuvre dans plusieurs
régions. Et, des fois, bien, ça peut amener des complications dans la gestion
des établissements. Mais tout le monde fait son gros possible. Est-ce que tout
est parfait partout? Non. Non, puis il n'y a personne qui a cette
prétention-là. Mais ce qu'on dit, c'est que c'est moins pire que lors de la première
vague, ça va mieux que lors de la première vague, on a tiré des leçons, on a
amélioré beaucoup les choses. Mais il faut toujours continuer de travailler
pour en faire toujours plus puis surtout s'assurer du respect des consignes.
M. Bossé (Olivier) : Sur
le projet de tramway, Mme Guilbault, est-ce que le fait de reporter encore
un petit peu plus le projet, c'est une façon de tuer le projet?
Mme Guilbault :Pas du tout. S'il y a une chose qui est unanime depuis lundi,
depuis la diffusion du rapport du BAPE, c'est que tout le monde, tout le monde,
est unanime sur le fait qu'on doit avoir un projet de transport à Québec. Ça,
moi, je l'ai toujours dit. On l'a toujours dit, au gouvernement. Les groupes
l'ont toujours dit. La ville l'a toujours dit. Et on est tous d'accord là-dessus.
Donc, en partant du principe qu'on est tous d'accord sur le fond de l'affaire,
bien, ça peut juste aller mieux pour la suite.
Maintenant, le rapport du BAPE, vous
l'avez lu sans doute comme moi, il y a des choses, là-dedans, importantes qui
ont été dites, entre autres sur la nécessité de bien desservir les banlieues,
sur la nécessité d'avoir une vision régionale pour le projet, des choses que
nous avions déjà abondamment dites dans le passé. J'ai moi-même souvent dit
qu'on devrait s'assurer de la desserte des banlieues et d'avoir une vision
régionale pour ce projet-là. Donc, on va travailler avec la ville pour avoir un
projet amélioré. C'est un peu ce que mon collègue des Transports a dit hier
d'ailleurs.
Donc, on part… puis on ne part pas de
zéro. Ça, c'est important aussi, là. On ne veut pas jeter le projet. On ne veut
pas recommencer de zéro. On part sur la base de ce qui a déjà été fait, puis il
y a déjà beaucoup de travail qui a été fait. Et, sur cette base, bien, avec la
ville de Québec, on va en venir à un projet amélioré, entre autres, pour les
banlieues.
M. Bellerose (Patrick) :
Justement, à la fin août, vous avez dit : On devrait mieux intégrer
troisième lien et tramway. Est-ce que le fait de retourner à la table à dessin,
de revoir le tracé fait en sorte qu'on devrait peut-être arrimer les deux de
bureaux de projet, troisième lien et tramway?
Mme Guilbault :
On n'en est pas là pour l'instant, mais c'est sûr qu'on a ce souhait. On avait
déjà ce souhait avant le rapport du BAPE, là, d'avoir une vision très, très
régionale de nos deux gros projets à Québec, celui du transport structurant
puis celui du troisième lien. Donc, raison de plus, avec le rapport du BAPE,
pour travailler ensemble sur le projet de réseau de transport structurant.
C'est sûr que les deux projets... Je l'ai dit moi-même, on souhaitait un
meilleur arrimage entre les deux projets. Le transport collectif, ça va être
une partie importante de notre projet de tunnel Québec-Lévis. Donc, forcément,
si on amène des améliorations ou si on modifie le projet de transport
structurant, ça aura une incidence sur notre projet de tunnel Québec-Lévis.
Mais effectivement ce souhait d'arrimage demeure.
M. Chouinard (Tommy) :
Avez-vous eu un entretien avec le maire Labeaume?
Mme Guilbault :
Personnellement, depuis lundi, je n'ai pas eu d'entretien avec lui. Mais comme
vous le savez, là, mon collègue... Nous allons rencontrer bientôt, dans ces
prochains jours, prochaines heures, la ville de Québec pour amorcer ce travail d'amélioration
du projet.
M. Chouinard (Tommy) : …des
entretiens que, manifestement, d'autres ont eus, avec le maire Labeaume depuis
lundi?
Mme Guilbault :
Pour le moment, on n'a pas encore eu les entretiens. C'est ça, mon collègue,
hier, vous disait qu'on rencontre la ville dans les prochains jours. Et donc c'est
ça, ça se fera bientôt pour amorcer ce travail-là très, très concrètement.
M. Chouinard (Tommy) : Est-ce
que l'idée de retrancher un tronçon ouest du tramway afin d'arriver à dégager
des moyens pour desservir davantage les banlieues, par exemple le secteur
Lebourgneuf ou dans l'est, est une option?
Mme Guilbault :
C'est des choses qui vont être regardées, certainement. Nous, on a déjà des
idées. On aura des propositions. La ville en aura sans doute aussi. On se base
aussi sur les faits. On a chacun nos études d'achalandage qu'on s'est échangées
dans les dernières semaines. Donc, il y a plusieurs documents déjà qui sont
disponibles, sur la base desquels on va pouvoir travailler. Mais ce seront des
discussions qu'on va d'abord avoir avec la ville avant d'en rendre compte
publiquement, mais toujours avec le même objectif. Puis je veux vraiment être
ferme là-dessus, là. On veut tous un projet de transport à Québec. Moi, je suis
ministre de la capitale. Je suis une fille de Québec. J'ai toujours habité ici.
Il n'y a personne qui peut ne pas vouloir un projet de transport collectif
moderne et efficace à Québec. Donc, ça, c'est non négociable.
Le Modérateur
:
Dernière question en français.
M. Bergeron (Patrice) : Mme
Guilbault, puisque vous parliez tout à l'heure du temps des fêtes, là, votre gouvernement
avait écarté la possibilité de retarder la rentrée en janvier. Est-ce que ça ne
devrait pas être reconsidéré étant donné le risque de davantage de
contamination dans le temps des fêtes puisque, même si on se rencontre en
petits groupes, il y a quand même plus de risques?
Mme Guilbault :
Mais on n'est pas rendus à Noël. C'est un peu ça que je disais tout à l'heure,
là. On va voir exactement qu'en sera-t-il pour la période du temps des fêtes.
Notre souhait, c'est de pouvoir donner un petit peu plus de liberté aux Québécois
pour... Mais le PM, le premier ministre le dit souvent, puis il a tout à fait
raison, il faut oublier les gros partys, là. Les grandes familles à 15, 20, 25,
malheureusement, il est fort probable que ce ne soit pas possible cette année.
Mais, si on peut au moins retrouver notre famille immédiate, quelques amis de
l'entourage proche, bien, ce sera d'un certain réconfort, j'en suis certaine.
Mais on va voir au fil du temps. Pour l'instant, rendons-nous au 23 novembre,
là. On a annoncé le rouge jusqu'au 23 novembre et ensuite on verra.
Le Modérateur
: Questions
en anglais.
Mme Fletcher
(Raquel) : The Health Minister was asked about
the process of distributing the vaccine once we have it, and he explained how
you were going to go about that a little bit, not in great detail, but a little
bit. Today, opposition parties are concerned. They say, you know, the rapid
testing wasn't necessarily the best organized… They're concerned that the
distribution of the vaccine might be disorganized. What do you say to that?
Mme Guilbault : Yes, about this vaccine, this is a very promising news that we had
lately about the fact that a vaccine could be available soon. But we have to be
careful with that because we don't want Quebeckers to think that tomorrow morning we'll have a vaccine and that all
those rules that we live with will be behind us. So it is important to say that
this is hope, this vaccine. This is really good news. But we are not there yet
and we will most likely have to live with those rules for a couple of months,
still a couple of months. But what my colleague said, and this is true, is
that, when the vaccine will actually be available, we will be ready on a logistic plan to make sure that
everyone can be vaccined when the vaccine is available.
M. Authier (Philip)
: ...an advisor for Mr. Arruda, communications advisor. Do you feel that the Government's message on the pandemic is getting out clearly? And why do you have
to have coaching?
Mme Guilbault : I think this is very important. Communication is very, very important. It's always important, but even more in a
pandemic because this is, I would like to say, in French, «le nerf de la
guerre», communication is very
important. We have to communicate massively and clearly, so that Quebeckers can understand the situation and comply with the rules that we
try to put in place. So I think this is very normal to hire people to help in communications.
Mme Senay
(Cathy) : Premier Legault made references,
over the last months, about wars, sacrifices, veterans. How do you think
Remembrance Day should inspire Quebeckers in the midst of this pandemic?
Mme Guilbault : This is a good question. I think, today, like I said in French, we have to remember all
those Quebeckers who made
sacrifices to give us this free and democratic society in which we can live today. And this is important. We have this
remembrance duty today to remember those Quebeckers and to also thank those who are still serving the country and the
nation of Québec. And one thing
important is also to remind ourselves, on November 11th, that we are not «à
l'abri de»…
Des voix
:
…
Mme Guilbault : We are not
sheltered from violence and hatred. And so this is really important to cherish
this liberty that we live with and to always fight to protect it.
Mme Greig
(Kelly) : Mme Guilbault, yesterday, we
learned that the red zone restrictions will not be lifted after the two-week
period. When you keep talking about the holidays, I mean, Hanukkah is coming up
on December 10th, which is quite a bit earlier than Christmas is. With the
plateau there is now, what are the chances that we could see some relative
back-to-normal after the 23rd or is it going to be extended, these
restrictions?
Mme Guilbault : This is too early to answer. We announced yesterday that we will
keep the measures as they are until November 23rd. So, after November 23rd,
we'll see the situation and we can maybe update or modify. But it's too
early to answer that today.
Le Modérateur
: C'est
ce qui met fin à la mêlée de presse. Merci beaucoup.
(Fin à 10 heures)