(Douze heures quinze minutes)
La Modératrice
: Alors,
bonjour. Bienvenue au point de presse de M. Bonnardel, ministre des
Transports, accompagné de M. Lafaut, P.D.G. de la STQ. Prendra la parole
M. Bonnardel. On prendra les questions ensuite. M. Bonnardel.
M.
Bonnardel
:
Merci, Florence. D'entrée de jeu, je veux vous dire que j'accueille avec
satisfaction le rapport de la Vérificatrice générale aujourd'hui. Je veux la
remercier pour son travail, remercier son équipe qui a fait un travail
intéressant pour connaître encore une fois tous les tenants et aboutissants de
cette saga du F.-A.-Gauthier, qui date de 2009 à aujourd'hui. Je pense que les Québécois
n'ont pas à être très, très fiers de la gestion, donc, de la conception, de la
surveillance, de la livraison de ce bateau, et surtout des gouvernements passés
qui étaient présents.
Et, quand je parle des gouvernements
passés, il faut dire, avant d'aller plus loin, déjà, en 2016, comme formation
politique, comme opposition, nous souhaitions avoir un rapport de la
Vérificatrice générale — c'est Donald Martel qui en parlait — parce
que, déjà, on suspectait des situations particulières à la STQ… et du
gouvernement. Et, dès 2009, quand on a commencé à élaborer le processus de
sélection du bateau, on avait Julie Boulet, qui a été ministre, on a eu Sam
Hamad, on a eu Pierre Moreau, de 2009 à 2012, signature du contrat avec
Fincantieri en juillet 2012, Pierre Moreau était le ministre.
Après ça, on a eu des lacunes, comme la
Vérificatrice générale l'a mentionné, pour la surveillance des chantiers. On a
eu le député de Jonquière, qui est en poste encore aujourd'hui, Sylvain
Gaudreault, qui était ministre à l'époque, on a eu Robert Poëti, et, pendant
les années du gouvernement du Parti libéral et de M. Couillard, feu
Jacques Daoust, Laurent Lessard et le député de Pontiac actuel.
La Vérificatrice générale a bien mentionné
jusqu'à quel point l'austérité du Parti libéral a fait mal. Dans une certaine
mesure, la STQ a dû réduire ses voyages pour aller surveiller cet important
chantier, ces sommes, encore une fois, qui étaient importantes, pour la
construction de ce bateau. Et je serais curieux que les députés d'opposition
qui sont encore présents aujourd'hui viennent répondre à vos questions, à
savoir pourquoi, encore une fois, on a pu avoir un fiasco, que je dirais total,
de la conception, à la surveillance et à la livraison de ce bateau. Et, pour
moi, apprendre du passé, c'est important.
Aujourd'hui, M. Lafaut est arrivé,
suite au départ de M. Bertrand, dès le début de l'année 2019. J'ai
entièrement confiance en M. Lafaut, en son processus d'optimisation et de gouvernance
de la Société des traversiers, qu'on ne revoie plus jamais, plus jamais, un
processus aussi vicié que nous avons pu connaître avec, donc, l'achat du F.-A.-Gauthier.
Alors, je vous dirais aujourd'hui qu'il
faut apprendre du passé. On va changer les choses, on va les améliorer. Je suis
très fier aujourd'hui de l'arrivée de M. Lafaut et de la gestion qu'il a
entreprise du côté de la STQ. Maintenant, on continue de se mettre au boulot
pour s'assurer encore une fois qu'on aura le meilleur service possible, les
meilleures dessertes possible pour tous les Québécois qui en ont besoin. Alors,
je laisse la parole à M. Lafaut.
M. Lafaut (Stéphane) :
Alors, bonjour à tous.
Premièrement, je tiens à préciser que la
Société des traversiers du Québec a offert une collaboration pleine et entière
à l'enquête menée par la Vérificatrice générale du Québec. Pour nous, suite aux
allégations qui avaient été rapportées lors de la diffusion du reportage d'Enquête,
il était primordial de faire toute la lumière sur le processus d'acquisition du
F.-A.-Gauthier. Les constats sont très sérieux, et nous acceptons ceux-ci avec
humilité.
De même, nous accueillons également les
deux principales recommandations et nous nous engageons à les mettre en
application lors de projets futurs. Une organisation apprenante doit pouvoir
apprendre de ses erreurs.
Maintenant, vous comprendrez que ce projet
a commencé il y a plus de 10 ans sous d'autres administrateurs. Mes
collaborateurs et moi-même ne peuvent refaire malheureusement le passé. Nous
sommes rendus ailleurs. Avec l'équipe en place, nous travaillons à bâtir la STQ
du futur.
En fait, nous n'avons pas attendu
l'enquête de la Vérificatrice générale ni même le dépôt de son rapport pour
nous mettre au travail. Ainsi, nous avons posé un diagnostic réaliste de
l'organisation à mon arrivée et mis en place un plan de transformation
ambitieux. Certains constats du rapport de la VGQ vont d'ailleurs dans le sens
des lacunes que nous avions identifiées dans le diagnostic.
Nous avons aussi terminé une refonte
complète de la gestion contractuelle, qui est maintenant en place depuis
janvier dernier. Nous avons donné un coup de barre avec la gouvernance, et
surtout la gestion de projet, avec l'aide de l'UQAM. Les constats de la VGQ
seront incorporés dans les recommandations faites par l'équipe universitaire.
Une direction permanente des projets vient
d'ailleurs d'être créée en remplacement du bureau temporaire de projet qui
avait été mis en place pour la construction du F.-A.-Gauthier. Notre plan de
relève a été revu, et il est beaucoup plus robuste aujourd'hui.
Finalement, le F.-A.-Gauthier a été remis
en service. Les éléments critiques de son plan de maintenance ont été
entièrement revus. Maintenant, concernant le F.-A.-Gauthier, il est en bon état
et performant. Une firme d'experts nous l'a d'ailleurs confirmé suite à un
rapport que j'ai commandé l'an passé auprès d'une firme indépendante. Un plan
d'optimisation du navire, avec des objectifs et échéanciers précis, a aussi été
mis en place pour un suivi serré des actions à venir dans les prochaines
années. Depuis sa remise en service en janvier 2020, le F.-A.-Gauthier a
réalisé près de 600 traversées, départs consécutifs, sans aucune annulation
liée à un bris.
Finalement, on ne peut refaire le passé. Mon
job, c'est de m'assurer que ces erreurs ne se reproduisent plus. Et je peux
vous assurer que les prochains projets entrepris à la STQ vont mettre en application
et les constats et les recommandations. C'est donc avec sérieux qu'à la STQ
nous prenons acte du rapport de la VGQ. Merci de votre attention.
La Modératrice
: Alors,
merci. On va maintenant passer à la période de questions.
M. Lecavalier (Charles) :
M. Bonnardel, est-ce que vous avez toujours confiance dans votre sous-ministre
adjoint, M. Farrah?
M.
Bonnardel
:
Écoutez, M. Lecavalier, refaire le passé... Vous savez, il y avait des
hommes et des femmes qui étaient présents à la Société des traversiers. Le
P.D.G., M. Lafaut, a revu la gouvernance. Aujourd'hui, on peut dire que le
conseil d'administration qui était là à l'époque, il n'y a plus personne qui
est là aujourd'hui. Une grande partie des dirigeants ne sont plus là non plus
aujourd'hui. Alors, aujourd'hui, là, de lancer la pierre à quelqu'un en
particulier...
M. Lecavalier (Charles) :
…la pierre à des politiciens de l'opposition. Ça fait que, là, je vous demande :
Le sous-ministre adjoint aux Transports, qui était une personne clé à la STQ à
ce moment-là, lui, il ne faut pas lui lancer la pierre?
M.
Bonnardel
:
Bien, écoutez, vous savez, il y avait plusieurs personnes à la STQ. Oui, il y a
eu M. Farrah. Il y a eu M. Bertrand. Il y a eu des présidents de
conseil d'administration. Il y a eu des hauts dirigeants qui ont suivi le
dossier de près. Il y a eu des chargés de projet. Donc, dans ces conditions, ce
que je peux juste vous dire, c'est que, du processus a jusqu'à z, bien,
aujourd'hui, c'est un constat d'échec qu'on peut constater face à ce bateau,
qui a été un contrat préparé par les équipes de la STQ, mais surtout aussi sous
supervision du gouvernement.
M. Lecavalier (Charles) :
Avez-vous toujours confiance en M. Farrah? C'est ça, ma question.
M.
Bonnardel
:
Bien, M. Farrah n'est plus là aujourd'hui, M. Lecavalier. Il n'est
plus là, à la Société des traversiers. Puis, encore une fois, pour moi,
aujourd'hui, c'est de travailler avec les personnes...
M. Lecavalier (Charles) :
Il travaille toujours au ministère des Transports, si je ne me trompe pas?
M.
Bonnardel
:
Il n'est plus là.
M. Lecavalier (Charles) :
Il est parti? O.K.
Mme Lévesque (Fanny) :
L'inspecteur qui avait sonné l'alarme, qui a été, ensuite de ça, congédié,
est-ce que vous avez l'intention, peut-être, de lui offrir des excuses, ou une
certaine compensation, ou une reconnaissance?
M.
Bonnardel
:
Je vais laisser monsieur...
M. Lafaut
(Stéphane) : Oui. Bien, concernant l'employé en question, il n'est
pas question, là, de refaire le passé puis d'offrir des excuses. Écoutez, on ne
renie pas… on ne remet pas en question le travail qu'il a exécuté sur le
chantier. Ce n'est pas la question. Il a quitté sous d'autres circonstances,
auxquelles on ne peut pas... dont on ne peut pas révéler les détails sur la
place publique. Vous comprendrez que c'est un dossier d'administration
personnel, et il n'y a personne qui voudrait voir son dossier personnel traîné
ou discuté sur la place publique.
Mme Lévesque (Fanny) :
Mais la VG dit quand même qu'il n'y avait pas beaucoup de documentation qui
expliquait son congédiement.
M. Lafaut
(Stéphane) :
Définitivement, eux
ont trouvé que la documentation était peut-être légère, mais il y a des faits
qui ont été reprochés à M. Lebrun, pour lesquels on a mis fin à son
contrat à l'époque.
Mme Lévesque (Fanny) :
Ça n'a rien à voir avec le F.-A.-Gauthier, dans le fond, là, son inspection,
ses procédures, son compte rendu de ce qu'il voyait sur le chantier?
M. Lafaut
(Stéphane) : En fait, non, parce qu'il a rapporté des choses. C'est
clairement dit dans le rapport de la Vérificatrice générale. Et puis ça n'a pas
été... ça ne l'a pas empêché de faire son travail. Ce que j'aimerais aussi
mentionner, c'est que, suite à l'émission... Durant le reportage dans
l'émission Enquête, j'avais invité les gens à venir me parler. Ceux qui
avaient des choses à venir me dire, je les avais invités ouvertement dans mon
bureau. Personne ne s'est présenté.
Mme Lévesque (Fanny) : M.
Bonnardel, à l'époque, quand on avait mandaté la VG pour faire enquête, il
avait été peut-être question d'une possibilité de poursuivre le constructeur. À
la lumière du rapport, est-ce que c'est encore une option?
M. Lafaut (Stéphane) :
Bien, écoutez, c'est un dossier qui est très complexe. Puis je dois vous
avouer, là, qu'à la lecture du rapport de la Vérificatrice générale les chances
sont minces pour trois grandes raisons, O.K.?
La première raison, c'est que, un, la STQ
a des assurances pour tous ses navires. Et on a commencé à recevoir des
indemnités pour les assurances, et ça, c'est de l'argent qui est certain. On
est après compiler le reste des factures.
Le deuxième grand constat, bien, c'est écrit
clairement dans le rapport de la vérificatrice, c'est au niveau de la
maintenance qui n'a probablement pas été adéquate au niveau de l'application
des recommandations des manufacturiers.
Et le plus grand facteur décideur, je vous
dirais, là, que c'est au niveau, là, des probabilités de succès. Est-ce qu'on
est prêts à engager des sommes considérables dans un procès à l'international,
alors que les chances... On doit mesurer les chances de succès, et sur de très
nombreuses années parce que ce n'est pas quelque chose qui se réglerait, là, en
quelques mois. Donc, j'attends encore l'avis juridique que j'ai commandé d'une
firme spécialisée en droit maritime en Angleterre. Lorsque ça, ça va être fait,
on va prendre une décision finale. Mais, d'emblée, je peux vous dire que les
chances de succès semblent être très minimes.
Mme Crête (Mylène) :Le bateau, là, est fonctionnel, et tout ça. Donc, vous ne le
considérez pas comme un citron, là, si je comprends bien?
M. Lafaut (Stéphane) :
Bien, je me suis posé la question. Lorsqu'il y a eu le rapport de la
Vérificatrice générale, je ne vous cacherai pas, puis on entendait tous les
dires, je me suis posé la question : Bon, bien, quel genre de bateau on a
en notre possession? C'est pour ça que j'ai demandé à une firme spécialisée
d'inspecter de fond en comble, durant la cale sèche du navire, durant les
réparations, le navire pour savoir dans quel état il était. Les conclusions du
rapport sont que le navire est généralement en bon état, ils ont identifié les
mêmes troubles que nous, on avait déjà identifiés, et qu'il était aussi
généralement très bien maintenu.
Mme Crête (Mylène) :Il a une durée de vie de combien d'années…
M. Lafaut (Stéphane) :En fait, la durée de vie utile des navires, à la STQ, qu'on
regarde, c'est 60 ans. C'est le cas pour le F.-A. Gauthier. On va apporter...
Je vous ai parlé aussi qu'on avait mis en place un plan d'optimisation du
navire, dont moi... Tous les défauts que nous, on connaît au navire, les choses
qu'il y a à améliorer, on les a notés, ce qu'il y a dans le rapport du VGQ, on
les a notés. Le problème des moisissures, le plan d'action pour les
moisissures, on l'a noté. Le plan pour revoir le plan de maintenance du navire,
on l'a noté. C'est dans un grand plan d'action, avec des échéanciers, des
responsables bien définis dans le temps, et on va suivre ça. Le but, c'est que
les Québécois en aient pour leur argent, donc qu'on opère ce navire-là jusqu'à
sa durée de fin de vie utile.
Une voix
: …
M. Lafaut (Stéphane) :
Pardon?
Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce
que vous avez un budget, pour la maintenance, qui est prévu? Parce qu'on peut
présumer que ça va coûter plus cher que ce qu'on avait peut-être anticipé au
départ. Donc, combien ça peut coûter, le… dans le budget?
M. Lafaut (Stéphane) :
Bien, pour l'instant, je n'irai pas dans le… Je ne veux pas m'avancer sur des
chiffres parce qu'il y a des actions qui vont se faire sur plusieurs années.
Vous savez comme moi que les coûts évoluent. Il y a des actions qui vont être
entreprises dans la maintenance normale du navire. Donc, des fois, il y a des
pièces qui, de toute façon, sont à changer aux cinq ans ou aux
10 ans. On va l'inclure là-dedans. Mais je peux vous dire que le navire
est sécuritaire. Et, jusqu'à date, depuis qu'on l'a réintroduit en service, il
performe. Il livre la marchandise.
Mme Crête (Mylène) :
Vous avez fait un plan d'optimisation sans estimé?
M. Lafaut (Stéphane) :
Les estimés sont là. Ils sont dans le plan d'optimisation, mais je ne discuterai
pas des chiffres sur la place publique parce que ces chiffres-là,
éventuellement, vont faire l'objet d'appels d'offres.
M. Lecavalier (Charles) : …une
précision aussi sur le… Vous dites que l'entretien a été bien fait, est bon. Mais
la VG, elle, dans son rapport, dit, en parlant, entre autres, des propulseurs,
qu'il n'y a pas eu… disons que vous n'avez pas respecté les guides d'entretien
du fabricant pour la maintenance. J'aimerais ça vous entendre là-dessus.
M. Lafaut (Stéphane) :
En fait, quand vous recevez un nouveau navire, normalement, vous faites un plan
de maintenance, et puis vous ouvrez littéralement les recommandations des
manufacturiers, puis vous inscrivez ça dans le plan global, et il y a des items
qui n'avaient pas nécessairement été inclus, et c'est rapporté dans le rapport
de la VG.
Mme Lévesque (Fanny) : On
connaît, là, cette saga-là, du F.-A.-Gauthier. Vous avez été dans le coeur de
cette saga-là. Il y a des gens qui attendent après ce service-là, qui en
dépendent. Quand vous lisez ça, là, c'est écrit noir sur blanc, tu sais, le
constat est là, est-ce que c'est… Quel a été votre état d'esprit quand vous
avez pris connaissance du rapport?
M.
Bonnardel
:
Je me doutais un peu de ce qui allait sortir. Comme je vous le mentionnais
tantôt, déjà, en 2016, comme parti d'opposition, on avait soulevé des
inquiétudes importantes face à la gestion autant de la société que du gouvernement
de l'époque. Maintenant, aujourd'hui, il faut prendre constat de ce rapport qui
est dévastateur, oui, dans tout le processus, comme je le mentionnais, là, de
la conception, à la surveillance, à la livraison. Et plus jamais, plus jamais,
on ne doit revoir une vérification comme ça ou un processus d'octroi de contrat
aussi difficile que la STQ a pu avoir… et les gouvernements qui supervisaient
la STQ à l'époque.
Donc, c'est mon rôle de m'assurer que le P.D.G.
a tous les outils en main, qu'il y a un processus de gouvernance amélioré pour
que, si on a à devoir retourner en appel d'offres dans le futur, améliorer
notre flotte, investir, bien, on va le faire de façon correcte pour que plus jamais
je ne revoie un rapport comme ça, qui va affecter la Société des traversiers.
Mme Crête (Mylène) :
L'appel d'offres, la façon dont il a été fait, avait été approuvé par le Conseil
des ministres par décret. Donc, ça l'excluait de la LCOP, là. Est-ce que c'est
une mise en garde de peut-être éviter de faire ce genre de...
M.
Bonnardel
:
Bien, la Vérificatrice générale le disait tantôt à une de vos questions, à
savoir est-ce que... Je pense, c'est M. Lacroix qui posait la question. Est-ce
que le processus du plus bas soumissionnaire doit être encore celui qu'on
applique?
Mme Crête (Mylène) :
Je parle des décrets du Conseil des ministres pour ce genre de contrat là. Ce n'est
peut-être pas une bonne idée, là, de soustraire un projet comme ça à la LCOP.
M.
Bonnardel
:
Bien, je pense que le processus… À l'époque, elle le disait, la vérificatrice,
c'est un dossier d'affaires qui était bien monté. Et le gouvernement, à
l'époque, s'est dit : Bon, bien là on s'en va, donc, dans un processus de
signature de contrat. Il y en avait deux, là, TSX Finland et France, qui ont
été retirés pour des questions administratives et autres, là, de cautionnement.
Alors, à la fin, ça a été le seul choix possible pour la société.
La Modératrice
: On va
y aller en anglais.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good afternoon. I have a question
about the announcement that you made yesterday about roadwork and the
investment that you're making in those types of projects. I'm wondering if you
were concerned about urban sprawl and how much that is taken into consideration
when you're looking at these projects.
M.
Bonnardel
: We always have to be concerned about the question you asked. But we're going to invest a lot of money, about $1.5
billion, concerning the highway 15 between highway 50 and the 640. We will
rebuild the «pont» Gédéon-Ouimet. We will have extra length for TC, for taxi,
for green vehicles. So I'm very happy about the investments that we will make.
I think that all the mayors have said that it's a good way to reduce «auto solo».
Mme Fletcher (Raquel) : …
M.
Bonnardel
: To reduce «auto solo», single driver, yes. So I'm quite happy about
the announcement that we made yesterday and about the way that all the mayors
have reacted.
Mme Fletcher (Raquel) : Because there are really two philosophies, right? One is that we
should be investing in road infrastructure that puts money into the economy,
etc. But there's another philosophy that says : If we continue to put
money in road infrastructure, then we're going to have to continue to put money
in road infrastructure because our cities are going to expand outwards. So does
there have to be a greater reflection of how we're building our cities, particularly in this context of a pandemic,
because, you know, we see that people aren't necessarily choosing to live where
they would have before?
M.
Bonnardel
: For sure, in the future, we will continue to invest a lot for road
infrastructure. We will continue to invest a lot of money, billions of dollars,
for TC, for buses, for the REM in Montréal, for the Réseau métropolitain de voies réservées, that we announced
a couple of weeks ago. So we have to find «un équilibre» in these two questions that you asked, and I'm quite sure that we will be OK with these investments in the future.
M. Laforest (Alain) : Me
permettez-vous une question?
M.
Bonnardel
:
M. Laforest? Absolument.
M. Laforest (Alain) : C'est
pour un collègue de Rimouski. Il y a eu le rapport du BST, là, concernant le Lac-Mégantic
et le transport ferroviaire. Est-ce que vous êtes au courant?
M.
Bonnardel
:
Non.
M. Laforest (Alain) : On me
dit : Est-ce que vous pouvez rassurer les Québécois qui vivent près des
chemins de fer qu'ils sont en sécurité actuellement?
M.
Bonnardel
:
Bien, écoutez, c'est une très bonne question. J'ai parlé de multiples fois à
Marc Garneau de cette situation, et, autant le ministre fédéral que moi-même,
on doit s'assurer que le réseau ferroviaire soit sécuritaire, que les
intersections où les automobiles puissent traverser le sont aussi.
Maintenant, le risque zéro n'existe pas. Mais
je pense que, depuis l'épisode malheureux de la tragédie de Lac-Mégantic, oui,
il y a eu des déraillements, mais minimes en termes de dommages. Mais, dans ces
conditions, autant le fédéral que nous, où on possède une certaine partie du
réseau ferroviaire au Québec, on doit s'assurer que les investissements soient
adéquats. Exemple, chez nous, on parle de Lac-Mégantic, mais CMQR, qui était
l'ancien propriétaire du réseau, bien, c'est le CP, une grande compagnie, là,
canadienne, qui a acheté ce réseau chez nous, qui va investir des sommes quand
même considérables.
Donc, c'est un équilibre à trouver entre
l'augmentation du transport de marchandises, pour certaines grandes compagnies,
comme le CN et le CP, puis de s'assurer encore une fois de la quiétude, mais de
la sécurité du réseau, et surtout des gens qui habitent près de ces voies.
La Modératrice
: Merci.
(Fin à 12 h 36)