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Point de presse de M. Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia, et M. Harold LeBel, député de Rimouski

Version finale

Wednesday, October 14, 2020, 9 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures deux minutes)

Le Modérateur : Donc, bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Vont s'adresser à vous aujourd'hui, M. Harold LeBel, président du caucus, ainsi que M. Paul St-Pierre Plamondon, nouveau chef du Parti québécois. On va prendre quelques questions, mais je vous rappelle qu'on est disponibles au point de presse de 13 heures pour prendre plus de questions sur l'actualité du jour. M. LeBel.

M. LeBel : Bonjour, tout le monde. En cette semaine de travail en circonscription, je suis très heureux d'être ici avec mon nouveau chef. Vous savez, vous me connaissez, j'en ai vu d'autres et je suis très, très content de la façon dont Paul arrive avec nous, pour travailler avec nous autres. Le vent de fraîcheur qu'il amène, des idées, un leadership très affirmé, ça va nous aider. Et aujourd'hui, ce qu'on va faire, c'est travailler ensemble comment on va l'intégrer dans nos stratégies, comment il va assumer ce leadership-là dans nos stratégies, comment qu'il va enligner nos choix qu'on aura à faire. C'est un peu ça l'objectif d'aujourd'hui.

Je peux vous assurer, comme président de caucus, c'est pour ça que je suis là ce matin, comme président de caucus, que le caucus, que l'ensemble du caucus, on est derrière Paul, qu'on va travailler avec lui, qu'on va collaborer avec lui et on a très hâte aujourd'hui de discuter, de faire part de ce qu'on a fait depuis deux ans puis des gains qu'on a faits, la pertinence qu'on a eue comme opposition, comme deuxième opposition et troisième opposition, de discuter avec lui, et maintenant de voir avec lui, avec ce nouvel élan, ce nouveau leadership, comment qu'on va faire les prochaines années puis qu'on va se préparer pour les prochaines élections.

Ça fait que je laisse la parole à notre nouveau chef, Paul.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci beaucoup. Je pense qu'on a connu une course à la direction du Parti québécois qui était exceptionnelle, dans la mesure où elle a duré neuf mois. Neuf mois d'idées, neuf mois de débats, neuf mois ponctués de toutes sortes de difficultés et de défis sur le plan logistique, et les membres ont parlé. Là, ce n'est plus le temps de la course à la direction du Parti québécois, c'est le temps du rassemblement.

Et je trouve que c'est très important de se rappeler que ce qui nous rassemble, au Parti québécois, c'est notre volonté de relancer notre parti, mais, de manière plus large, la volonté de rebâtir le camp du Oui et de servir la cause pour laquelle on s'implique en politique, c'est-à-dire donner aux Québécoises et aux Québécois leur pleine liberté, une démocratie normale dans un pays normal, et c'est ça qui va nous unir.

Et moi, je veux que ce soit clair, comme chef, en toutes circonstances et en tout temps, je serai un chef rassembleur qui garde la porte ouverte, un chef qui tend la main et qui est très ouvert à s'adapter, donner un rôle à chacun, parce que mon constat, puis je l'ai dit souvent durant la course, c'est que l'équipe du Parti québécois, l'équipe en termes de députation, elle est excellente. Elle a fait ses preuves en termes de rigueur, elle a fait ses preuves en termes de pertinence. Il y a beaucoup de gens qui gagnent à être mis en valeur, à être connus. Donc, je sais que je vais travailler avec une équipe qui est forte et je veux mettre en valeur cette équipe-là.

Cette équipe-là... également, je veux m'intégrer entièrement avec les députés. Donc, au cours des prochains mois, attendez-vous à me voir ici tous les jours. À chaque fois que les députés siègent, je serai là. Je serai des points de presse, je serai dans la préparation des questions, dans la préparation des motions. Je serai là, très présent, en symbiose et en synergie avec l'équipe des députés, et c'est important parce que c'est une nouvelle étape pour le Parti québécois. J'ai parlé de relance, j'ai parlé de rebâtir le parti. C'est important que le chef soit présent, côte à côte avec les députés le plus possible, de manière à créer des synergies puis une relance.

Dernier point que je pense que c'est important de faire, c'est... j'ai l'intention d'assumer mon leadership. Pendant neuf mois, on a débattu. Je suis désormais chef du Parti québécois, je serai présent ici, à l'Assemblée nationale, mais je vais m'impliquer dans les choix stratégiques, je serai de toutes les réflexions par rapport à nos questions, par rapport à nos communications dans les points de presse.

J'ai l'intention d'assumer de manière cohérente, parce que les débats, ils ont eu lieu, j'ai l'intention d'assumer de manière cohérente mon leadership à titre de chef. Et donc c'est ce qui nous attend. C'est une nouvelle page. On peut parler d'un nouveau chapitre pour le Parti québécois, et ce nouveau chapitre là, il commence aujourd'hui. Puis ça va être intéressant, parce qu'on est dans un esprit où on n'a rien à perdre et tout à gagner. On est dans un esprit où est-ce qu'on va faire des gains, et donc il y a une part de plaisir également à rebâtir, à relancer le Parti québécois. Voilà.

Le Modérateur : On va prendre les questions.

M. Lacroix (Louis) : Si un député décidait de vous céder sa place ou si un député décidait de quitter d'ici les deux prochaines années, est-ce que vous tenteriez de vous faire élire dans ce comté-là?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Pas nécessairement. Donc, je...

M. Lacroix (Louis) : Pourquoi?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Parce qu'il y a une valeur. Comme je vous dis, comme chef extraparlementaire, je serai présent à l'Assemblée nationale, mais il y a une belle flexibilité dans le fait de pouvoir être sur le terrain pendant que l'excellente équipe de députés continue à faire le travail qui a été fait de manière impeccable au cours des deux dernières années. Donc, cette flexibilité-là, à mon avis, elle a une valeur.

Je ne ferme pas la porte parce qu'évidemment c'est une question hypothétique, mais je ne m'engage pas à ça parce qu'il y a une valeur, à mon avis, à avoir un chef extraparlementaire qui est sur le terrain, proche des gens et qui est en tournée, qui identifie des candidats, identifie des bénévoles, rentre du financement. Il y a une valeur à ça, donc on va garder cette option-là ouverte.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce que le parti va vous payer un salaire pendant ces deux années-là vu que vous ne siégerez pas comme député?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Le parti va me payer un salaire. C'est une décision qui relève du parti et qui n'est pas encore prise. Donc, ce sera au parti de décider. Les instances du parti vont se pencher là-dessus.

M. Lacroix (Louis) : Combien?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est ça, je ne le sais pas. C'est une décision qui appartient au parti et non pas à moi.

M. Bellerose (Patrick) : Mais ce que vous souhaitez, j'imagine, c'est le même salaire qu'un député?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est complètement entre les mains du... Évidemment, là, je serais juge et partie, là. Donc, il y a une instance, qui est l'exécutif national, qui va se pencher là-dessus. Et ça, ça appartient au Parti québécois de déterminer ces questions-là.

Mme Gamache (Valérie) : Vous dites : Je vais être au Parlement constamment, mais je vais être sur le terrain. J'ai de la misère à comprendre pourquoi vous n'êtes pas tenté de vous faire élire dans une partielle à partir du moment où vous serez ici trois jours-semaine essentiellement. C'est comme dire : Je veux être là, mais je ne veux pas être là. Je ne comprends pas votre volonté à ne pas... absolument ne pas vouloir se faire élire.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je n'ai pas dit absolument. Ce que je dis, c'est que je ne m'engage pas, sur la base de partielles hypothétiques, à me présenter dans un endroit ou à un autre, parce que, oui, je vais être là durant les trois jours où les députés sont là, mais ultimement, ça me donne de la flexibilité. Parce que, si jeudi, pendant que l'équipe est en commission parlementaire, prépare des questions, on a intérêt à ce que le chef soit quelque part dans le Québec, j'ai cette flexibilité-là.

Donc, c'est de garder les options ouvertes et de profiter du fait que mon statut de chef extraparlementaire donne des possibilités qui n'existeraient pas si ce n'était pas le cas. Pour autant, je ne ferme pas de porte. Ce n'est simplement pas de s'engager à l'avance en fonction de situations qui sont hypothétiques.

Mme Crête (Mylène) : ...considérez qu'il n'y a pas de circonscriptions qui sont sûres pour le Parti québécois?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, mais c'est ça, c'est que c'est tellement hypothétique, quelle circonscription ou dans quelles circonstances. Donc, je pense que...

Mme Crête (Mylène) : Mais donc vous pensez que vous ne pourriez pas gagner une élection partielle n'importe où?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, ça, c'est vous qui le dites. Moi, ce que je dis, c'est qu'en date d'aujourd'hui je suis chef extraparlementaire. Il n'est pas question de partielle, et je ne ferme pas la porte, mais je ne vois pas nécessité à me faire élire le plus rapidement possible dans la mesure où vous me verrez ici tous les jours où est-ce que les députés siègent et dans la mesure où ça nous offre des options qui, je crois, sont intéressantes pour relancer le parti et rebâtir le camp du Oui.

M. Lacroix (Louis) : Vous n'allez pas demander à un de vos députés ou une de vos députées de vous céder son siège comme ça s'est déjà fait dans le passé? On pense à Mme Marois qui avait demandé à Rosaire Bertrand de céder son siège.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Absolument pas. On a une excellente équipe de députés. Je n'ai absolument pas fait une demande comme celle-là. En fait, ça ne m'a pas passé par la tête.

M. Bellerose (Patrick) : Vous avez dit tantôt : Je vais assumer mon leadership. Est-ce que c'est une façon de dire que maintenant, il faut aussi se rallier à moi, c'est moi qui vais trancher dans les débats?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, c'est une façon de dire qu'en effet, les débats, il y en a eu pendant neuf mois, puis c'est une façon de dire : Je vais être là, donc je vais participer à la stratégie. Parce qu'on pourrait croire qu'un chef extraparlementaire va être en orbite comme la planète Pluton, là, puis moi, ce que je vous dis, là, c'est plus proche du soleil que ça. Vous n'aurez jamais vu ça de la part d'un chef extraparlementaire.

Assumer son leadership, ça veut dire être partie de toutes les discussions avec le caucus de manière à ce que les stratégies soient concertées et à ce que le chef soit partie prenante de chacune de ces discussions-là.

M. Bergeron (Patrice) : Mais comme on s'attend à ce qu'un chef assume son leadership, si vous prenez la peine de le dire, est-ce que c'est parce que vous croyez qu'il y a des gens qui remettent en question ça dans le caucus ou...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, je pense que c'est parce qu'il y a des gens qui s'attendent à ce qu'un chef extraparlementaire ne soit pas là puis ne s'implique que partiellement dans la gestion du parti puis dans les orientations du parti. Puis moi... parce que j'ai entendu ça comme commentaire, et ça ne correspond absolument pas à ma volonté. Là, où je m'en vais comme chef du Parti québécois, c'est un chef présent, impliqué dans chacun des détails, des orientations puis des gestes posés par le parti. Je pensais... je trouve que c'est important de faire cette mise au point là malgré mon statut extraparlementaire.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce qu'il n'y a pas un risque de faire un Martine Ouellet de vous-même, là, puis d'être impliqué dans toutes les maudites décisions puis qu'à un moment donné ça dérape complètement, là?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, pourquoi?

M. Bergeron (Patrice) : Bien, parce que c'est déjà arrivé. On a vu des cas, là, de gens qui étaient très...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, moi, j'ai un caucus qui est positif, qui est prêt à collaborer et je serai présent, donc ça va permettre du travail d'équipe puis de la préparation pour qu'on sorte ensemble. Donc, je vois juste du positif, là, je ne vois pas de...

M. Chouinard (Tommy) : ...des orientations que vous craignez, qui ont été prises jusqu'ici par la députation, qui vous fait dire : Il va falloir que je m'en occupe moi-même parce que je ne suis pas d'accord avec telle orientation?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non. Je trouve que, comme je vous disais, le travail qui a été fait par les députés... ils ne sont pas nombreux, mais en termes de qualité du travail, leur rigueur, leur pertinence a été reconnue. Rappelez-vous aussi qu'on était tous d'accord sur un programme en 2018 puis qu'on a tous suivi chaque virgule des débats durant la course à la direction.

Donc, quand on arrive ce matin, là, les gens sont sur la même page du livre, là. Donc, moi, je ne vois pas d'écueil à venir. C'est sûr, par contre, que, comme nouveau chef, je dois m'intégrer dans l'équipe puis je dois investir du temps pour créer cette synergie-là. Ça, c'est parfaitement normal puis c'est pour ça que j'insiste sur le point qui me semble important, à savoir que je serai très présent et très disponible pour valoriser les députés, travailler en équipe avec eux. Je pense que c'est le premier objectif que je dois absolument atteindre.

M. LeBel : Juste vous dire, quand on part une journée ici, où on a un choix stratégique sur la question, les deux questions qu'on a à poser... Tu sais, on n'a pas beaucoup de questions, donc il faut l'analyser, on a un choix à faire. Est-ce qu'on est conjoint? Est-ce qu'on va consentir à une motion? On a des choix à faire. Les sorties qu'on fait ici, au point de presse, le matin, on a des choix stratégiques à faire.

Ce qui est clair maintenant, c'est que ces choix stratégiques là vont se faire avec le leadership de Paul. C'est ça, l'essentiel.

M. Bellerose (Patrick) : Vous aviez au moins quatre députés qui ne vous appuyaient pas dans la course à la chefferie, si on inclut M. Gaudreault. Comment vous allez faire pour rallier ces députés-là et particulièrement M. Gaudreault?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, comme je vous dis, moi, je vais avoir la même position aujourd'hui, dans une semaine et dans trois mois. C'est sûr qu'une course, c'est émotif, mais ma position sera toujours la même. La porte est ouverte, je serai toujours équitable et de bonne foi.

Mme Crête (Mylène) : Est-ce que avez l'appui de tous les députés du caucus présentement?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : J'ai appelé personnellement tous les députés, tout le monde était très positif. Et je ne vous cacherai pas que le caucus n'a pas encore eu lieu, donc là on est à l'étape de se rencontrer. C'est un sujet dont on pourra parler plus tard dans la journée, mais là...

Mme Crête (Mylène) : L'année passée, vous aviez la même prudence.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Les gens ont été gentils, là, les gens ont été de bonne foi puis à juste titre. Ça fait neuf mois qu'on débat, les membres ont tranché, on est un parti démocratique. Donc, je pense que les gens connaissent le fonctionnement du parti, et on part sur une bonne note, on part du bon pied, on peut dire ça.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce que M. Gaudreault va avoir un rôle central... quel rôle vous regardez pour lui??

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je me donne les prochains jours, mais attendez-vous à ce que je sois le plus équitable, et le plus généreux, et le plus respectueux possible, au rythme de M. Gaudreault puis de tous les autres, dans le sens qu'on n'est pas obligés non plus de prendre des décisions qui sont précipitées. Mais attendez-vous à ce que je ne déroge pas à cette position-là. La course a eu lieu, c'est derrière nous. Puis moi, mon rôle c'est d'être rassembleur, puis de garder la porte ouverte, puis d'être de bonne foi en tout temps, puis c'est ce que je vais faire par rapport à chacun des députés.

M. Bergeron (Patrice) : Au cours des deux dernières années, le parti a pris une série d'orientations ici, en Chambre, sur des positions, sur des motions sur la langue française. Est-ce que vous voyez une continuité ou est-ce que vous voyez qu'il y aura des choses à changer là-dedans?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, moi, je pense qu'il y a une continuité à ce niveau-là. Il y a du changement à avoir au niveau du Parti québécois, parce qu'on doit se rebâtir au niveau du financement, l'identification de candidats. Il y a des choses qui s'en viennent, là. Vous allez voir des changements que je vais annoncer. Mais est-ce qu'au niveau du travail des députés puis des orientations qui ont été prises... moi, je pense que c'était excellent.

Puis je l'ai dit souvent durant la course, je ne changerai pas d'opinion là-dessus et je vais donner quand même de l'espace pour mettre en valeur la qualité. C'est une des forces qu'on a, ils ne sont pas nombreux, mais la qualité, elle est là, il faut mettre en valeur nos députés.

M. Lacroix (Louis) : Sur la gestion de la pandémie, par exemple, par le gouvernement Legault, qu'est-ce que vous pensez, vous? Trouvez-vous que le gouvernement Legault fait un bon travail en ce moment? Comment vous qualifiez cette gestion-là...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, le caucus sert à ça aujourd'hui, là. Moi, j'ai dit souvent puis je vous le répète, pour moi...

M. Lacroix (Louis) : ...avoir votre opinion à vous...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Mon opinion, c'est que la transparence est un enjeu très important. Donc, au cours des prochaines semaines, vous allez m'entendre parler de l'importance, si on veut maintenir le lien de confiance entre la population et le gouvernement, l'importance pour un gouvernement de mettre cartes sur table et d'expliquer le pourquoi, de donner l'information, les faits, les données à la population. Ça, c'est important pour moi.

Maintenant, je m'en vais en caucus. Il y a des gens qui travaillent sur l'évolution de la pandémie ici, à l'Assemblée nationale, depuis des mois. Donc, c'est certain que la position que je vais prendre, c'est après avoir discuté avec les députés qui ont cette expertise-là. Moi, vous me demandez mon opinion personnelle. C'est l'enjeu qui m'interpelle le plus en ce moment, mais je vais revenir une fois que l'équipe sera soudée puis qu'on en aura discuté. Le caucus d'aujourd'hui sert à ça.

M. Lacroix (Louis) : ...l'application COVID Alert dans votre téléphone?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non.

M. Lacroix (Louis) : Vous ne l'avez pas «downloadé»?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non.

M. Lacroix (Louis) : Pourquoi?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Tout simplement parce qu'à date je n'ai pas jugé bon de l'installer.

M. Lacroix (Louis) : Pourquoi?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, c'est une discussion que je veux avoir avec l'équipe, notamment, quelle sera notre position là-dessus. Il y a eu des discussions de l'avoir de manière obligatoire, de l'avoir volontaire. Je respecte toutes les normes en vigueur. Et j'ai été dans une situation très particulière lors de la course à la direction du Parti québécois. Je vais considérer l'avoir, mais il y a des sujets comme ceux-là, avec mon équipe, où je veux voir où est-ce qu'on se situe par rapport à une application comme celle-là. Donc, c'est des sujets sur lesquels on va revenir, mais en équipe.

M. Lacroix (Louis) : Vous ne le recommandez pas... parce que la semaine dernière, en fait, M. Legault, je pense c'est vendredi, a dit qu'il considérait — je pense que c'est jeudi plutôt, excusez-moi — que c'était irresponsable, la position du PQ et de QS de ne pas recommander aux Québécois d'utiliser cette application-là.

Est-ce que... là, visiblement, vous, vous n'êtes pas prêt à franchir ce pas-là, vous ne l'avez même pas dans votre téléphone cellulaire. Alors, est-ce que vous jugez que c'est effectivement irresponsable en termes de santé publique?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Vous faites référence à la position du Parti québécois. Je suis chef depuis maintenant à peine 72 heures. Je vais parler à mon équipe. Votre question, elle est pertinente. J'ai l'obligation de vous répondre, mais je vais parler à mon équipe de députés par rapport à ces questions-là parce que je ne peux pas, comme chef, après 72 heures seulement, vous arriver avec une réponse qui serait contraire au travail de mes députés pendant des mois.

Donc, ce que je vais faire, c'est que je vais prendre votre question. Elle est pertinente. Je vous reviens un peu plus tard, mais je vais m'obliger à discuter avec mon équipe de cette question-là pour qu'on ait...

M. Lacroix (Louis) : ...comme ça à chaque fois que vous allez devoir prendre une décision, vous allez voir l'équipe...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Clairement, clairement, clairement qu'après seulement 72 heures puis que je n'ai même pas pu rencontrer en personne mon équipe de députés, clairement que, comme chef, je vais avoir le respect et la déférence pour le travail de mes députés. Je vais les consulter avant de prendre des positions. C'est normal. Puis attendez-vous après... parce qu'on va être en synergie puis on va avoir installé une équipe de travail, attendez-vous que je vous réponde franchement puis du tac au tac. Mais là il y a une question de déférence par rapport au travail puis aux positions qui ont déjà été prises. Donc, je vais vous revenir, mais je vais m'assurer d'avoir mon équipe avec moi sur des questions comme celles-là.

M. Bellerose (Patrick) : Pour l'instant, qu'est-ce qui fait que, comme individu, vous avez refusé de la télécharger...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : La vérité, c'est que je dors à peu près trois heures par nuit depuis plusieurs jours. C'est ça, la vérité. Donc, il y a des choses comme celles-là... Je gère deux déménagements en ce moment, j'ai deux enfants en bas âge, donc il faut mettre en contexte, là, au niveau de l'émotion, de l'énergie, les 10 derniers jours de la campagne ont été extrêmement exigeants, et le lendemain matin, j'étais debout à 5 h 45 pour donner une série d'entrevues. Donc, mettez-le en contexte, là.

Puis la question est très pertinente. Je vous reviens, mais sachez qu'il y a aussi un contexte qui fait en sorte que le nouveau chef... Ce n'est pas parce que la course est terminée que l'effort se termine. En fait, l'exigence double, et là j'ai une première étape à remplir, qui me semble parfaitement légitime, c'est de parler à mon équipe de députés sur une série d'enjeux.

M. Chouinard (Tommy) : ...vous n'y avez pas pensé avant. Je veux juste comprendre, là. Vous, vous ne l'avez pas installée parce que vous n'aviez pas le temps de regarder ça ou parce que vous doutez de l'utilité de cette application?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, je ne doute de rien, là, je vous dis seulement que je ne l'ai pas installée. Et, pour ce qui est de la position du Parti québécois par rapport à l'application, je vous reviens plus tard dans la journée, une fois que je me serai entendu avec l'équipe...

Le Modérateur : On va passer en anglais, s'il vous plaît. En anglais, s'il vous plaît.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce que vous avez parlé de vive voix à M. Gaudreault, depuis les élections, pour discuter avec lui?

Le Modérateur : Ça va être la dernière question. Ensuite, on passe en anglais, s'il vous plaît.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : On a échangé. On a échangé, mais on a convenu qu'on se rencontrerait en personne.

Le Modérateur : On va passer en anglais, s'il vous plaît.

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Donc, sur la question des rôles, à nouveau, je vais parler aux députés, puis il y aura des annonces plus tard aujourd'hui, mais je ne peux pas commencer à prendre des décisions sans en avoir parlé aux principaux concernés. Donc, attendez-vous à ce qu'il y ait des annonces plus tard aujourd'hui sur ces questions-là.

Le Modérateur : On passe en anglais, s'il vous plaît. Merci.

Mme Senay (Cathy) : Good morning

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Good morning.

Mme Senay (Cathy) : The train has left the station a long time ago for the PQ, but now you have to find your own marks. How do you want people to understand? When they listen to you, they say... Oh! On this, I'll get back to you, I have to double check with my political party. On this, I have to... I'll get back to you, I'll check with my political party. It doesn't send a strong message.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oh! No, I don't think it's an issue at all. Like, bottom line is I've been elected 72 hours ago and I'm respectful enough towards my colleagues, my new colleagues. It's the first time in my life that I'm here, at Assemblée nationale. And I think it's just an issue of being respectful for the work that has been done and to send the message to my team that I'm a team player. And I'll get back to you in like a few hours.

So I don't think there's an issue at all. I think I'll be a leader that is very much involved, and it's just fair, it's just a question of fairness to show my team that, on issues that they've been working on, I talk to them first before we go forward, and that's going to be done on the very same day. So I don't see any issue on that topic.

Mme Senay (Cathy) : And don't you think it's important to get elected, to be in the blue room, to face the Premier so we can take you seriously?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : I don't see an issue of being taken seriously. The bottom line is I'll be at every single meeting with the press, I will be participating in every strategic decision that is made by the party. And if you doubt that the Premier will take me seriously, just watch the upcoming months. I'll be very relevant, and when you're relevant in terms of what you have to say and what you have to bring to the table, I'll be taken seriously. That's not an issue.

M. Authier (Philip) : Mr. Drainville was going on... you remember Mr. Drainville? Bernard Drainville?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : I didn't hear that.

M. Authier (Philip) : You remember Bernard Drainville?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Yes, of course.

M. Authier (Philip) : He was saying on the radio that nobody wants to be your House leader. Mr. Gaudreault doesn't want to be the House leader, Mr. Bérubé doesn't want to be the House leader. Who's going to be the House leader.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : You're going to have that answer today, later on.

M. Authier (Philip) : Are you worried about the unity of the caucus? Because there is rumors flying that they're not all happy.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : You guys love rumors. I'm going to meet them in a few minutes. But they talked to me over the phone, they've been nice, and we're a democratic party. Members came up with a clear choice. So I think it's going to be just fine.

Mme Senay (Cathy) : It's just because a third of your caucus were supporting Sylvain Gaudreault. So that's one strike against you, don't you think?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : It's not a strike, it's a challenge. I won. I won a democratic election within the party. It's not a strike. I'll be working with them, and we'll form a team because we're there for the exact same reasons. We want Québec to become a country, we believe in fair and inclusive nationalism, we want to be strong on climate change. All these ideas, we have it in common. So, like, there is no strike. It's just the first day at work. I'm proud to be here and I don't see an issue coming up.

Mme Senay (Cathy) : Moi, j'aurais une question en français que... à M. LeBel.

Le Modérateur : Oui, une dernière parce qu'après il faut y aller.

Mme Senay (Cathy) : M. LeBel, je ne sais pas si vous avez vu passer ça, c'est sorti vendredi, c'est : La SQ met en garde l'Assemblée nationale contre de possibles arrestations citoyennes.

Avez-vous reçu un briefing de la SQ? Parce que je me souviens que vous aviez parlé beaucoup des messages haineux que vous recevez de concitoyens antimasques par rapport aux mesures sanitaires. Est-ce que vous avez eu conscience qu'il y a eu un briefing ou des notes envoyées par la SQ concernant de possibles arrestations citoyennes, c'est-à-dire que, si vous marchez autour de l'Assemblée nationale... Comment vous voyez ça, vous, cette possibilité-là?

M. LeBel : On n'a pas eu de briefing et les gens de l'Assemblée n'ont pas communiqué avec les députés non plus. S'il y a eu quelque chose, ça sera dans les prochains jours. Actuellement, vous savez que, cette semaine, les députés sont en circonscription dans la majorité des cas. S'il y a quelque chose, ça va se passer en début de semaine prochaine. Mais non, on n'a pas... je n'ai pas rien.

Mme Senay (Cathy) : Est-ce que c'est inquiétant de voir ça, cette possibilité-là?

M. LeBel : Ces temps-ci, les médias sociaux, c'est très difficile. Il faut y aller avec parcimonie. Il ne faut pas partir des débats, là, je le vois dans mes... Moi, je ne suis pas un des pires, là, mais il y en a plusieurs, là, qui se font interpeler. C'est sûr que c'est un temps qui n'est pas facile, mais on s'ajuste. Et, s'il y avait des choses importantes à régler, je suis convaincu que le président de l'Assemblée, les gens de l'administration de l'Assemblée nationale vont nous informer et faire en sorte qu'on soit protégés, c'est certain.

Le Modérateur : Merci beaucoup. On se voit à 13 heures.

(Fin à 9 h 26)

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