(Neuf heures une minute)
Mme Ghazal : Alors, bien,
bonjour, tout le monde. Cet été, on l'a vu, le Québec et les régions ont été
laissés tomber par Air Canada qui a agi comme un bum, n'ayons pas peur des
mots. Pendant le confinement, pour maintenir leurs services, ils ont empoché
788 millions de dollars d'aide du gouvernement puis, après ça, ils ont
dit : Bien, ciao, bye! Nous, on s'en va puis peut-être un jour on va
revenir quand ce sera profitable pour nous.
Est-ce qu'on est surpris? Non. À Québec
solidaire, on l'a toujours dit, le privé, en matière de transports, bien, c'est
un échec. C'est un échec avec Air Canada, on le voit maintenant. C'est aussi un
échec, par exemple, avec tous les autocars pour le transport terrestre, où ce
qu'on fait, c'est que le gouvernement donne des monopoles sur des lignes
rentables à des entreprises privées, donc ça ne donne pas de choix aux gens.
Mais après ça, toutes les lignes qui sont non rentables, bien, c'est l'État qui
paye. Et donc ce modèle-là nous coûte cher et surtout, surtout, il ne répond
pas aux besoins des citoyens.
Ce qu'il faut faire, puis le déclic qui,
on dirait, ne s'est pas encore fait, c'est que le transport doit être vu comme
un moyen pour offrir des services aux gens dans les régions éloignées, un peu
partout au Québec, et non pas comme un moyen pour des entreprises privées de
faire le plus de profit possible, puis, quand il n'y en a pas, on s'en va puis
on laisse après ça les gens payer et l'État.
Donc, le ministre Bonnardel a mis sur pied
un groupe d'intervention, un groupe de travail, qui s'est réuni une première
fois au mois de juillet. Il va y avoir une autre réunion cette semaine, à la
fin de la semaine, vendredi. Et moi, je trouvais que c'était important, à Québec
solidaire, on trouvait que c'était important de dire quels modèles, nous, on
privilégie à Québec solidaire et qui répond à cet objectif de répondre aux
besoins des gens. Parce que ce qui est important de se dire, c'est que tout le
monde n'est pas autour de la table de ce groupe d'intervention.
Et nous, à Québec solidaire, ce qu'on
privilégie, c'est le modèle coopératif, hein? Au Québec, on a un historique du
modèle coopératif. Il y a eu des succès, qu'on pense évidemment à Desjardins,
mais il y en a d'autres. Et ce qui est vraiment intéressant là-dedans, c'est
que c'est issu du milieu, c'est les gens du milieu qui connaissent leurs
besoins, qui savent qu'est-ce qu'ils veulent, qui le mettent sur pied et après
qui peuvent... ce sont les membres, après, utilisateurs qui décident de sa
destinée.
Comme je le disais, il y a un groupe de
travail, il n'y a pas tout le monde qui est autour de la table. Et quand je
parle du modèle coopératif, bien, il y en a un en ce moment. Il y a Treq,
donc, Transport régional du Québec , où il y a des élus, des investisseurs,
qui ont leur plan d'affaires qui est déjà prêt. Ils sont là, mais... Mais
malheureusement, même si le ministre a dit que lui, bien, il regarde toutes les
options, il a demandé à tout le monde de présenter des solutions et qu'il va
tout regarder... À Québec solidaire, moi, je l'invite très, très fortement à
privilégier ce modèle et au moins qu'il fasse partie de toutes les propositions
qui sont sur la table.
Pour le groupe de travail, on va voir. Le
ministre va pouvoir peut-être clarifier ça va être quoi son rôle à la fin, qui
va prendre les décisions, mais c'est une opportunité, en ce moment, qu'on a,
une opportunité qui peut-être ne se reproduira pas, de ne pas répéter les
erreurs du passé.
M. Laforest (Alain) : La
semaine passée ou il y a deux semaines... La semaine passée, dans le
Nord-du-Québec puis en Abitibi-Témiscamingue, bien, le premier ministre a
laissé entendre qu'il pourrait être tenté de supporter Air Creebec et Air
Inuit, là, pour faire de la desserte.
Ça, est-ce que ça vous dit quelque chose?
C'est quand même des compagnies qui desservent bien, là, leurs régions.
Mme Ghazal : Absolument,
exactement, il faut continuer à supporter tous ces gens-là. Moi, quand je
parle, par exemple, du modèle coopératif qui est là, c'est quand même des gros
avions, c'est pour desservir les lignes qu'Air Canada a laissé tomber.
Après ça, dans les endroits qui sont un peu plus éloignés, où il y a moins de
population...
M. Laforest (Alain) : ...équipés,
ils ont des gros avions.
Mme Ghazal : Non, mais ce que
je veux dire, dans les autres endroits où peut-être qu'il y a... la population
ou l'achalandage est moindre, s'il est mis là, pourrait compléter puis
continuer à faire ces lignes... par exemple, Air Creebec, que vous nommez,
absolument. Nous, ce qu'on répond à M. Legault, c'est : Oui,
supportez ces entreprises-là.
Mais maintenant, ce qui est important,
c'est qu'il y a d'autres... après ça, ça, c'est pour... par exemple, là, vous
dites de l'Abitibi, puis après ça, c'est une ligne qui s'en va vers la
Côte-Nord...
M. Laforest (Alain) : ...en
supportant Air Creebec, Air Inuit, qui font déjà de l'or, bien, ces
compagnies-là pourraient desservir plus Sept-Îles, pourraient desservir plus la
Gaspésie, s'approprier... avec l'aide du gouvernement du Québec.
Mme Ghazal : Bien, absolument.
Là, tout est sur la table. C'est vraiment une opportunité qui ne se produit pas
souvent. Donc, absolument, regardons tout ça puis voyons de quelle façon est-ce
qu'on peut toujours avoir un seul objectif, c'est de desservir les populations.
Air Creebec puis les transporteurs que vous nommez, absolument. Mais là,
par exemple, dans les médias, on l'a vu, là, il y a l'UMQ aussi qui a proposé
un modèle avec des partenaires, qui sont un copier-coller de ce qu'on a en ce
moment, avec les monopoles sur des lignes rentables, où les entreprises vont
«bidder», et c'est un échec, ça n'a pas été bon. Ça a pris beaucoup, beaucoup
de temps avant que ces lignes d'autobus là, les autocars, se déconfinent, puis
les gens étaient mal pris.
Moi, dans mes bureaux ou dans les bureaux
aussi plus dans les régions éloignées, il y a des gens qui disent : Il
faut que j'aille travailler, j'ai besoin de l'autobus, quand est-ce que ça va
repartir? Il y a des gens qui ont des rendez-vous médicaux. Ils étaient pris en
otage. Et, avec le transport aérien qui est comme complémentaire au transport
terrestre puis qui est important pour des régions encore plus éloignées, il
faut surtout s'assurer que... les supporter puis s'assurer que ça répond à ce
besoin-là.
Donc, tout est sur la table, et le ministre
Bonnardel, bien, il ne s'est pas encore prononcé. Nous, on le fait aujourd'hui.
Bien, on attend aussi de l'entendre là-dessus.
M. Bergeron (Patrice) : Si je
comprends bien, Mme Ghazal, vous condamnez le modèle de l'UMQ, qui est
proposé par l'UMQ, mais vous proposez qu'il y ait donc un joueur de plus à la
table du groupe, là, TREQ. C'est quoi? Ça, c'est vraiment une coopérative? O.K.
Mme Ghazal : Oui, absolument,
c'est une coopérative de solidarité, Transport régional du Québec. C'est ce qui
existe en ce moment. Après ça, il n'y en a pas d'autres. Ça, c'est elle qui
existe. C'est vraiment des élus et des entreprises, des investisseurs qui la
supportent, et eux, ils sont prêts à commencer en 2021, là. Ils sont prêts de
commencer.
M. Bergeron (Patrice) :
...ne fonctionne pas...
Mme Ghazal : Non, mais
c'est parce qu'il y avait Air Canada. Eux, ils réfléchissaient à ça. Ce n'est
pas tout du coup, en quelques jours, qu'ils ont préparé ça. Ça fait un bout de
temps qu'ils y pensaient puis qu'ils voyaient là une opportunité que ce soit un
modèle coopératif, mais ils ne pouvaient pas agir, Air Canada était là. Dès que
quelqu'un rentrait, si on veut, dans les plates-bandes d'Air Canada, bien, ils
les tassaient avec des prix extrêmement, ridiculement bas, puis c'était fini.
Mais maintenant, eux, ils se proposent
comme un modèle déjà prêt à servir. Je veux dire, c'est une proposition qui est
là, puis les représentants, bien, ils ne sont pas autour de la table parce
qu'ils ne font partie de l'association.
M. Bergeron (Patrice) :
...que le gouvernement mette de l'argent, finalement, les finance aussi, les
subventionne?
Mme Ghazal : Bien, eux,
dans le fond, tu sais, il faudrait aussi que le... Je ne sais pas si le
ministre s'est assis aussi avec eux puis s'il a entendu leurs demandes. Eux, la
demande qu'ils font, c'est sur les infrastructures, parce qu'eux, ils ont des
investisseurs, ils ont l'argent, ils ne demandent pas de subvention, rien.
C'est, par exemple, les infrastructures aéroportuaires, par exemple, Aéroport
de Québec ou Trudeau, d'avoir les infrastructures pour accueillir leurs avions.
C'est ce genre de...
Journaliste
: ...
Mme Ghazal : Oui, c'est
le fédéral, mais le Québec, par exemple, il peut aider pour subventionner des
infrastructures ici, au Québec. Il y a...
M. Bergeron (Patrice) :
...ou quoi? Quel genre d'infrastructures on parle?
Mme Ghazal : Bien, moi,
je ne suis pas ici comme la représentante de Treq. Moi, ce que je suis en train
de dire, c'est que nous, on croit à un modèle qui répond aux besoins. Le modèle
coopératif en fait partie, et non seulement on le privilégie, mais même, on
trouve que ça devrait être ça qui doit être supporté. Mais maintenant est-ce
que... Ils ne sont pas autour de table. Après ça, c'est au gouvernement, c'est
eux qui décident, ce n'est pas nous. Nous, on est dans le groupe
d'intervention.
M. Laforest (Alain) :
...ce matin, le ministre des Finances ou le ministre de l'Économie, c'est
subventionner cette coopérative-là pour qu'on puisse donner des services. Vous
êtes d'accord qu'il y ait un support financier.
Mme Ghazal : Eux, ils ne
demandent pas de... En fait, ce qu'ils demandent, comme je vous disais, ce
n'est pas une subvention, c'est vraiment les infrastructures, d'avoir les
infrastructures. Et l'autre chose qu'ils demandent, c'est les conditions, et
ça, le ministre Bonnardel s'est déjà prononcé là-dessus, c'est-à-dire
que... les conditions de concurrence, que ça soit de la saine concurrence pour
pas qu'après ça Air Canada vienne puis tasse tout ça du revers de la main. Et
le ministre Bonnardel a dit qu'il va y avoir des négociations avec Air
Canada pour une entente de non-concurrence. On le souhaite tous que ça
réussisse, et c'est ça, donc...
M. Laforest (Alain) : Les
infrastructures, on parle de quelques millions, là...
Mme Ghazal : Écoutez, je ne
veux pas... le ministre, c'est sûr, il faut qu'il s'entretienne avec eux. Moi,
je ne veux pas aller dans ces détails-là. Est-ce que c'est ça? Peut-être que le
gouvernement va nous dire : Non, nous, c'est un autre modèle, puis qu'on
va trouver intéressant. Peut-être. Je veux dire, il y a ça. Nous, c'est ce
qu'on voit puis on le dit maintenant parce qu'on n'a pas entendu le ministre.
Après ça, c'est à lui de le faire.
Puis il y a un point aussi important, le
Parti québécois a demandé d'avoir une commission parlementaire, que ça soit à
la vue de tout le monde au lieu que ce soit un groupe d'intervention. On le
supporte, cette demande-là, parce que tout le monde... le ministère ou le
ministre peut-être rencontre tout le monde, puis il se fait une idée, mais
après ça, on se rencontre autour de la table. Lui, il a dit : Donnez-moi
vos propositions, on va les regarder. Mais à la fin, qu'est-ce qui va arriver
avec ça? Il va prendre un modèle, il va dire : Voici le modèle que j'ai
pris. Mais c'est important qu'on entende tous ces acteurs-là, toutes ces
personnes-là en commission de façon publique.
M. Laforest (Alain) : ...six
mois, un an encore avant que ça soit réglé.
Mme Ghazal : Non, ça, ça ne
prend pas... Écoutez, aujourd'hui, on fait, sur un projet de loi... une
journée, sur un projet de loi, de consultations particulières. Il pourrait
faire la même chose, une journée de consultation.
M. Laforest (Alain) : ...réglé
à Noël? On peut-u attendre encore six mois, un an avant que ça soit réglé, le
transport aérien en région?
Mme Ghazal : Bien, en fait, le
plus rapidement possible, mais ce qui est très, très important, c'est de ne pas
le faire le plus rapidement possible en prenant une mauvaise décision avec
laquelle on va vivre pendant 10, 20 ans avec cette mauvaise décision.
C'est ça qui est important.
Donc, il faut faire le bon choix, pas se
précipiter juste pour se précipiter, puis se retrouver encore pris. Donc,
toujours avoir à l'idée que... service au citoyen, service public, on a vu les
gens qui n'en pouvait plus puis qui étaient pris en otage. C'est ça que le
ministre doit avoir en tête et que les tractations ne se fassent pas de façon
privée, mais que ça soit à la vue de tout le monde.
M. Bergeron (Patrice) :
Pouvez-vous clarifier, Mme Ghazal? Vous dites, donc, une entente de
non-concurrence que le ministre pourrait convenir avec Air Canada, mais
êtes-vous pour qu'il y ait plusieurs choix ou qu'on accorde des lignes privilégiées,
par exemple, au groupe TREQ, là, ou... qu'on lui donne, par exemple, la ligne
Val-d'Or, mais qu'il n'y ait pas d'autre personne qui puisse aussi l'offrir?
Mme Ghazal : Non, ce n'est pas
ça. Ce modèle-là, nous, c'est une coopérative qui vient s'ajouter parmi
d'autres acteurs. Cette coopérative-là... puis même eux, là, si vous leur
parlez, Treq, ce qu'il... M. Serge Larivière , là, ce qu'il dit, c'est :
On ne va pas être exclusif. On ne va pas juste... On ne veut pas venir
remplacer Air Canada puis interdire à tout le monde de venir.
Ce qu'ils veulent, c'est offrir des
services, oui, sur les lignes d'Air Canada puis dans les lignes un peu plus
éloignées, que les acteurs qui sont là, comme Air Creebec ou d'autres, puissent
continuer à servir ces populations-là où l'achalandage est peut-être moindre.
Donc, c'est ça, l'idée. Ce n'est pas... On ne veut pas répéter le modèle Air
Canada, ça, c'est sûr et certain.
Mme Senay (Cathy) : J'aurais
une question en français d'abord, en anglais ensuite. C'est concernant
l'application Alerte COVID. Le gouvernement... Éric Caire annoncerait, selon Radio-Canada,
que le gouvernement Legault renonce à cette application-là de notification de
contact. Québec solidaire a été très proactif pendant la commission
parlementaire pour semer le doute sur l'efficacité d'une telle application.
Comment vous réagissez par rapport au fait
que le gouvernement Legault entend renoncer à cette application-là, du moins,
pour l'instant?
Mme Ghazal : Bien, on est
satisfaits. Je veux dire, si Québec solidaire, on a été si actifs, c'est parce
qu'on a entendu les spécialistes puis les gens qui disent que non seulement il
y a des risques, pour plus tard, à la vie privée, etc., mais surtout que ce
n'est pas efficace. Ce n'est pas assuré que c'est efficace, cette solution-là.
Donc, le fait que le gouvernement, nous, on l'invite tout le temps à écouter
les experts, la science, qu'est-ce que les gens disent... puis s'il les écoute,
absolument, on...
Mme Senay (Cathy) : Le
gouvernement dit aussi qu'il s'en remet à son système de traçage. Est-ce qu'on
est si efficaces que ça pour le système de traçage? Est-ce que vous, comme
citoyenne, vous vous fieriez là-dessus?
Mme Ghazal : Bien, ça, c'est
un élément très, très important, où les gens attendent. Il faut qu'on soit
efficaces. Maintenant, s'il y a plus de ressources qui doivent être mises sur
pied, s'il y a plus d'éléments qui doivent être faits, c'est au gouvernement
d'analyser la situation actuelle, de voir c'est quoi les résultats puis de
mettre les ressources pour que ça soit plus efficace possible. C'est à eux de
faire cette analyse-là puis d'aller de l'avant, parce que c'est le nerf de la
guerre, là, d'avoir... pas le traceur... oui, c'est ça, le traçage qui se fait
actuellement, c'est important de pouvoir le faire exactement comme il faut puis
que le gouvernement fasse l'analyse et mette les ressources.
M. Larin (Vincent) : J'aurais
une petite question en français. Concernant le projet Serment, Mme Ghazal,
on rapportait ce matin qu'il y en a encore pour un an. Ça, c'est l'enquête...
Mme Ghazal : Je n'ai pas
entendu ce que vous avez dit.
M. Larin (Vincent) :
Concernant le projet Serment, c'est l'enquête du Bureau des enquêtes
indépendantes sur l'UPAC concernant les fuites, là, on apprenait ce matin qu'il
y a 2,5 millions qui ont été investis là-dedans depuis le début et qu'on
en aurait encore pour au moins un an, peut-être même deux, ce qui nous
emmènerait, là, au-delà de 2022.
Est-ce que vous ne trouvez pas que c'est
long pour rien, c'est beaucoup d'argent, on ne sait pas trop où ça mène?
Mme Ghazal : Bien, je vais
dire ce que mon prédécesseur, Amir Khadir, ancien député de Mercier, disait
depuis très, très longtemps, on met beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent
là-dedans, puis les fautifs puis les gens qui ont commis des actes, bien, eux
autres, ils restent... On met peu de personnes en prison.
Donc, c'est absolument scandaleux, puis
les gens sont tannés de voir qu'il n'y a jamais personne qui paie pour ça,
alors qu'il y a tellement, tellement d'actions puis d'argent qui sont mis là-dedans.
Puis là aujourd'hui ça ne vient qu'ajouter à la pile de frustrations des Québécois
par rapport à cette question.
M. Larin (Vincent) : ...le
ratio argent investi-résultat qui est un peu choquant?
Mme Ghazal : Très choquant. Ce
n'est pas juste il faut arrêter de mettre de l'argent. Ce n'est pas ça, l'idée.
C'est qu'il faudrait qu'il y ait des résultats puis qu'on mette les personnes
en prison. Pour quelle raison est-ce que ça ne bouge pas à ce point-là? Il
faudrait que le gouvernement l'explique.
La Modératrice
: In
English. En anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Regarding air travel, regional air
travel, you said that Air Canada's model is not something we should replicate.
It didn't work. It took the pandemic, and that was... the service will be gone,
starting September. But what can be the solution?
Mme Ghazal : Yes. Well, this is a big problem. At Québec
solidaire, we always said that the private, in the
transportation, is very, very problematic and it's a fail, because it costs a
lot to the public, you know, public funds. So what's important in transportation, for «aérien»... or aircraft or even, like, bus
and train, what's important is
to serve the people, not to serve the private companies to make more money on...
So, at Québec solidaire, what we said is there is...
what we «privilégie» and what we want Mr. Bonnardel to do is to look and to choose that cooperative model. So there is Treq, Transport
régional du Québec. It's a model that exist. They have
their «plan d'affaires», their... Everything is ready for them, and they are
ready to serve the people in 2021, and Minister Bonnardel should look at this
option, because, right now, there is a group of work on which the Opposition
parties are on it and a lot of people, but not, for example, the people of Transport régional du Québec, this
cooperative.
And so that's why also I
asked, like the PQ said: Why not have a commission, a parliamentary commission,
so all these people can come, and speak, and say what is their model, and so
the Government can make a good
choice? But what's important,
what we know that we don't want is Air Canada model and also the same thing
than what, for example, l'Union des municipalités du
Québec proposed… is to give monopole on very profitable
lines, and all the others, to let the State pay. This is, for sure... This
should be stopped, and it's important not to repeat the errors of the past.
So it's an opportunity
for the Government to make the
good choice, and this cooperative, this model is a good choice.
Mme Senay
(Cathy) : ...at home have to understand how
crucial air travel is as an economy development tool, that the Government has to pay for this.
Mme Ghazal : Yes, exactly. So it's important. Transportation, aircraft or other
transportation is important for the economy of our regions. La CAQ said that
the regions are important for them, but now, it's important to prove it. So
it's important... I had an idea and I forgot it.
Mme Senay
(Cathy) : ...should help.
Mme Ghazal : Yes, exactly, should help, yes, and it costs a lot for us. So
that's why, like, the errors of the past should not be repeated.
And you said the
economy... yes, I have my idea. It's important also for people who have medical
visits, for workers, for specialists, doctors. Like, in the regions, people
call us and say : I can't go to my appointment for medical. have no other
choice than aircraft and I can't... I don't have a car. So, this is a very,
very big problem, to serve the people, and the Government should take the right decision for them, for these people.
Des voix
: Merci.
(Fin à 9 h 20)