(Treize heures trois minutes)
Mme Melançon : Alors,
bonjour. Aujourd'hui, jour de crédits en matière de tourisme. J'ai eu devant
moi aujourd'hui une ministre qui, bien, un peu fidèle à son habitude, je
dirais, était là pour défendre son gouvernement et non pas pour représenter le
milieu touristique.
La ministre a bien expliqué que,
finalement, son plan, ce n'était pas 753 millions de dollars. On a bien vu
qu'en argent sonnant il s'agit de 58,8 millions de dollars. C'est très
peu, surtout lorsqu'on mesure l'ampleur de la crise dans laquelle le Québec est
actuellement plongé. Le gouvernement caquiste préfère y aller dans une spirale
d'endettement, c'est-à-dire d'offrir des prêts.
Donc, par exemple, un hôtelier à Montréal
peut obtenir un prêt pour, par exemple, de la rénovation. Donc, actuellement,
ce n'est pas de ça qu'ont besoin les hôteliers. Ils ont besoin de l'aide pour
payer les frais fixes. Et c'était une demande qui avait été faite directement à
la ministre. Malheureusement, le gouvernement caquiste a plutôt préféré aller
avec une aide en prêts.
Donc, si je ne suis pas capable de payer
actuellement mon prêt hypothécaire, bien, je peux aller faire un prêt au
gouvernement du Québec. Une chose est certaine, là, en économie, c'est simple à
savoir, quand quelqu'un fait faillite, il ne remboursera pas le prêt qu'il a
obtenu. Et c'est malheureusement ce que le gouvernement a décidé de faire, là,
d'y aller avec des prêts, et les prêts, c'est à hauteur de 646 millions de
dollars sur le 753 millions de dollars.
Donc, la ministre a fait beaucoup de
marketing, a fait un plan de communication. C'est ce qu'elle avait présenté le
11 juin dernier. Malheureusement, les gens de tourisme ne sont pas dupes.
Ils ont décrié ce plan-là. Et, à voir la situation dans laquelle nous sommes
actuellement, l'automne inquiète, bien sûr, tout le milieu touristique parce
qu'après le 20 août on s'entend pour dire que ce ne sera pas très, très
simple, la situation un peu partout, par exemple, pour le tourisme d'affaires.
Je pense au tourisme scolaire aussi.
Donc, j'ai offert aujourd'hui ma
collaboration à la ministre du Tourisme en lui disant que, si elle fait face à
des ténors qui ne sont pas à l'écoute du milieu touristique, bien, moi, je
serai à côté d'elle, et on fera ce combat-là pour aller chercher plus d'argent
parce que le milieu touristique au Québec mérite qu'il y ait plus d'argent
justement pour solidifier tout ce qui s'appelle tourisme.
Alors, voilà, ça faisait un peu le tour
aujourd'hui. Il y a le ministre Fitzgibbon, hein, qui en prend très large dans
ce gouvernement-là et qui avait laissé entendre très rapidement que ce n'était
pas... les demandes étaient vraiment trop exagérées et que, malheureusement, il
n'était pas pour répondre présent. On l'a vu. Malheureusement, ce
gouvernement-là a laissé tomber le tourisme. Et on va veiller au grain pour la
suite des choses parce que la deuxième vague, l'automne, l'hiver, très
inquiétant pour le monde touristique.
Alors, voilà. Merci beaucoup.
Le Modérateur
: Mme la
députée de Laporte.
Mme Ménard
: Merci.
Bonjour à tous. Bon, moi, ce matin, c'étaient les crédits des Relations
internationales et de la Francophonie. Alors, j'ai été vraiment déçue des
réponses de la ministre et je m'explique.
Bon, tout d'abord, j'ai couvert la saga de
Mme Houda-Pepin et je n'ai jamais eu de réponses à toutes les questions
que j'avais. Sa réponse est toujours la même : administratif. Il reste
qu'il y a eu des milliers de dollars qui ont été dépensés, et c'est les
Québécois qui paient la facture. Alors, c'est décevant. Elle ne veut pas
déposer le rapport.
Ensuite, j'ai parlé économie. Encore une
fois, l'économie, je n'en revenais pas, et aucune délégation à l'étranger, dans
le monde, n'ont des objectifs. J'ai demandé quelles étaient les cibles des
délégations depuis qu'ils sont au pouvoir. On parle de deux ans, là. Aucune
délégation n'a des cibles. Alors, j'ai demandé à la ministre à ce moment-là
pourquoi le premier ministre, qui a dit haut et fort qu'il s'occuperait
lui-même de parler aux représentants, aux délégués qui ne rencontraient pas
leurs objectifs… Ils n'en ont pas. Alors, sur quoi va-t-il discuter avec eux?
Alors, j'ai été vraiment déçue. Tout ce
qui touchait l'économie, je n'ai jamais, mais jamais eu de réponse. C'était
clair qu'il y a un manque de vision et de leadership. Merci.
Le Modérateur
: Est-ce
que vous avez des questions pour Mme Ménard?
Mme Richer (Jocelyne) : Mme
Ménard, bonjour.
Mme Ménard
: Bonjour.
Mme Richer (Jocelyne) : J'ai
écouté aussi les crédits et il m'est apparu que, la plupart du temps, la ministre
refusait de répondre en disant que c'étaient des questions administratives, en
se tournant vers sa sous-ministre. Est-ce que vous estimez qu'il y a un manque
de responsabilité et d'imputabilité là-dedans…
Mme Ménard
: Bien, en
fait, oui, je dirais ça, que c'est un manque d'imputabilité. Elle a le
devoir... De toute façon, rappelons-nous, quand ils ont déclenché une enquête,
il nous avait été dit, il nous avait été rapporté que, dès que le rapport
sortirait, il serait envoyé à la sous-ministre, et la sous-ministre dévoilerait
le rapport, et à ce moment-là le premier ministre déciderait de ce qu'il
ferait. Alors, je l'ai répété en crédits ce matin, et c'est toujours la même
réponse : C'est administratif, je ne peux rien dévoiler. Alors, j'ai
essayé de toutes les façons. Si vous avez écouté les crédits, vous avez vu que
j'en ai parlé de long en large. Et même l'opposition, M. Arseneau, du côté
péquiste, a posé les mêmes questions, et aucune réponse.
Mme Richer (Jocelyne) : Qu'est-ce
qu'il faut penser du fait qu'au moment de sa nomination Mme Houda-Pepin,
elle a été choisie, nommée par le premier ministre, le premier ministre qui
fait les annonces à la suite d'une rencontre du Conseil des ministres? Donc,
c'est le politique qui assume les nominations, mais, quand il y a un
congédiement, là, on s'acharne à dire que c'est administratif. Est-ce qu'il n'y
a pas une contradiction là-dedans?
Mme Ménard
: Bien oui.
Puis je vous dirai que, quand M. Joël Arseneau a mentionné que c'était une
nomination politique, j'étais en accord avec lui parce que Mme Fatima
Houda-Pepin, on connaît une histoire avec le Parti libéral, et je pense qu'il
était très fier d'annoncer que Mme Fatima Houda-Pepin entrait dans les
rangs, là. Il la nommait finalement comme déléguée. Alors, c'est une nomination
politique, effectivement. Alors, de répondre toujours, là, sur le côté, bon,
c'est administratif, en tout cas, je ne suis pas en accord, bien sûr, et j'ai
été déçue de ça.
Mme Richer (Jocelyne) :
Mme Houda-Pepin, elle avait demandé... elle dit : Si l'Assemblée
nationale est d'accord, je voudrais participer à une commission parlementaire
pour m'expliquer, pour dire quelle est la situation à la délégation. Elle est
d'accord. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça? Est-ce qu'il devrait y avoir
une commission?
Mme Ménard
: Oui, oui.
En fait, j'ai demandé, dans la période de crédits, à la ministre si elle
permettrait à Mme Houda-Pepin de se présenter en commission et, en fait,
de faire état de la situation et de parler du rapport. Et là c'est non, bien
sûr.
Le Modérateur
: M. le
député de Marquette.
M. Ciccone :
Merci beaucoup. Alors, bonjour à tous. C'était l'occasion pour moi aujourd'hui
de me présenter à la vice-première ministre, qui est la porte-parole, justement,
la ministre responsable de la Capitale-Nationale. Étant moi-même nouveau porte-parole
de l'opposition officielle en matière, justement, de la Capitale-Nationale,
j'avais des questions à lui poser. Je lui ai offert mon entière collaboration.
C'est la façon que je travaille. D'entrée de jeu, on a conclu que tous les deux,
on était pour le retour des Nordiques. Alors, on va bien s'entendre là-dessus.
Bien entendu, ce qui était important
aujourd'hui pour moi, c'était d'entendre justement la position du gouvernement
sur le tramway. On sait que la mouture a changé dernièrement. Maintenant, on
tarde à savoir est-ce que le gouvernement va appuyer cette nouvelle mouture là.
On sait que les trambus ont été enlevés du projet, mais ça va coûter le même
montant. Le gouvernement va amener 1,8 milliard de dollars de financement.
Maintenant, la question qu'on a posée
également et qu'on n'a pas été capables d'avoir de réponse, c'est à l'effet… est-ce
que… si les coûts... advenant le fait que les coûts étaient pour augmenter
justement à cause du gouvernement parce que le gouvernement a un jeu à jouer
dans ça aussi, un rôle à jouer, si on tarde à prendre une décision, si, à cause
du gouvernement, les coûts étaient pour monter, est-ce que le gouvernement
était pour injecter un peu plus d'argent et aider ce projet-là? On n'a pas eu
de réponse.
Également, on a abordé la pénurie de
main-d'oeuvre ici, dans la Capitale-Nationale. Ça ne va pas très bien
maintenant, une étude du MEQ qui nous disait que, pour régler ce problème-là,
on devait peut-être augmenter l'immigration. C'est une question que j'ai posée
à la ministre également. Ça a été vague dans ses réponses. On sait que c'est
une personne qui est très bonne au niveau de la communication. Et, pour être
moi-même issu de la communication, j'ai compris le principe premier qu'on va
embellir le contenant, là, quand on n'a pas de contenu, et ça a été le cas à
plusieurs reprises du côté de la ministre.
Également, on a parlé de l'économie
actuelle qui ne va pas très bien. On sait que le tourisme est 90 % du
chiffre d'affaires de la Capitale-Nationale. Ce n'est pas le cas présentement.
On n'est pas capables d'avoir ce tourisme-là. J'ai offert également ma
collaboration, à savoir si on était capables de trouver une autre façon de se
pencher à savoir si on n'était pas mieux maintenant, avec ce qu'on sait, avec
les probabilités d'une pandémie peut-être future, une deuxième vague ou même
une troisième vague, qui sait, de peut-être revoir la façon de faire, de ne pas
seulement penser et axer sur le tourisme, mais bien sur le tourisme local
également.
Alors, ça a été les points. Aussi, on lui
a demandé de respecter la loi aussi, le projet de loi n° 26, qui, justement,
stipule que le ministre des Transports doit, deux fois par année, 45 jours du
30 mars et celui du 30 septembre… de donner justement un rapport de l'étendue
des projets structurants à Québec, ce qui n'a pas été fait. On a une divergence
d'opinions sur l'interprétation de la loi. De notre côté, on pense que la loi
n'a pas été respectée. Et j'ai demandé à la ministre de s'engager à déposer rapidement…
d'aller voir le ministre des Transports pour qu'on puisse déposer un rapport
rapidement, là, de ce qui se passe justement sur les projets structurants de
Québec, comme stipule la loi.
Alors, voilà, c'est un résumé.
Le Modérateur
: Merci. M.
le député de... Il y avait une question?
Une voix
: Non.
Le Modérateur
: M. le
député de Laval-des-Rapides.
M. Polo : Alors, bonjour à
tous. Ce matin, je pense que les Québécois, tout comme moi et mes collègues des
oppositions, on est sortis de nos crédits, avec le ministre de l'Énergie et des
Ressources naturelles, mais également avec la nouvelle P.D.G. d'Hydro-Québec, avec
un constat de déception parce que, depuis les deux, trois dernières années, le gouvernement
en place et son premier ministre nous répètent des slogans, qu'ils ont une
vision ou qu'ils avaient une vision ambitieuse pour Hydro-Québec, de présenter
une vision qui mettrait Hydro-Québec à l'avant-scène d'une relance économique,
de différents projets d'exportation, que ce soit vers l'Ontario, vers le Nord-Est
américain.
Et aujourd'hui ce qu'on se rend compte, c'est
que cette vision ambitieuse s'est traduite en illusion trompeuse, une illusion
trompeuse pour les Québécois. Pourquoi? Parce que, regardez, presque deux ans
plus tard, il y a zéro nouvelle entente d'exportation pour le Québec à travers Hydro-Québec.
Il n'y a également aucun projet de grand barrage. C'est le premier ministre qui
disait, dans un conseil général de la CAQ, qu'il avait une vision où de
nouveaux barrages seraient construits, que ça ferait rouler l'économie, qu'il
mettrait les Québécois au travail grâce à la construction de ces grandes infrastructures.
Puis aujourd'hui le ministre de l'Énergie et sa P.D.G. nous ont confirmé qu'ils
n'ont aucun projet de grand barrage également.
Et, qui plus est, les succès passés, notamment,
d'une division, qui est Hydro-Québec International, relancée par l'ancien
P.D.G. il y a de cela cinq ans, une vision ambitieuse qui était de replacer Hydro-Québec
sur les marchés internationaux, que ce soit à travers des participations, que
ce soit à travers la prise de contrôle également de certains opérateurs ou même
l'éventuelle construction d'un nouveau projet d'infrastructure hydroélectrique,
bien, tout ça est mis à l'eau. Tout ça est littéralement mis de côté. C'est un
repli vers le Québec, un repli sur soi qui a été communiqué et informé ou
partagé par le ministre et la P.D.G. d'Hydro-Québec.
Alors, aujourd'hui, ce qu'on réalise
presque deux ans plus tard, c'est qu'au-delà des belles paroles de ce nouveau
gouvernement en termes d'énergie, précisément, en termes d'Hydro-Québec,
aujourd'hui, on se retrouve devant un constat qui est clair. C'est une illusion
trompeuse qui a été présentée aux Québécois parce que, deux ans plus tard, on
se retrouve devant rien.
Et, vous le savez, on a eu l'occasion
longuement de discuter ce matin de la situation actuelle d'Hydro-Québec, de sa
relation avec ses différentes clientèles, que ce soit les clientèles
résidentielles, commerciales et industrielles. Et j'ai posé clairement la
question également à la P.D.G. d'Hydro-Québec en lien avec comment gèrent-ils
les attentes de sa clientèle résidentielle, surtout face à une économie qui est
chancelante, face au fait qu'à tous les deux mois les Québécois se retrouvent
avec une facture qu'ils doivent assumer de la part d'Hydro-Québec. Et, au-delà
de nous parler d'empathie de la part d'Hydro-Québec auprès de ses clients
résidentiels, auprès des familles les plus affectées, les familles avec des
revenus plus faibles, les Québécois ne s'attendent surtout pas à de l'empathie,
mais surtout avec une économie sur leur facture d'électricité. Et aucunement ni
le ministre ni la P.D.G. d'Hydro-Québec n'ont montré aucun intérêt à
transmettre une économie au niveau de la facture d'électricité auprès des
Québécois.
Donc, aujourd'hui, les Québécois
ressortent de ces crédits-là, honnêtement, très déçus. Et, comme je l'ai
mentionné, c'est une illusion trompeuse que ce gouvernement a partagée. Aujourd'hui,
on commence à conclure qu'en bout de ligne c'est un repli sur soi
d'Hydro-Québec et de ce gouvernement. Merci beaucoup.
Le Modérateur
: Merci à
tous et toutes.
(Fin à 13 h 20)