(Quinze heures trente-deux minutes)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour à tous et à toutes. Bienvenue au point de presse de la ministre du
Tourisme, Mme Caroline Proulx; du ministre des Forêts, de la Faune et des
Parcs, M. Pierre Dufour. Ils sont accompagnés aujourd'hui du conseiller
médical stratégique à la Direction générale de la santé publique du ministère
de la Santé et des Services sociaux, le Dr Richard Massé. Alors, bonjour à
vous trois. Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Proulx (Berthier) : Merci
beaucoup. Bonjour, tout le monde. Heureuse de vous retrouver. Heureuse de me
retrouver à faire une annonce en tourisme, situation qui été très difficile
pour les Québécois, on en convient, et que l'industrie touristique a vécue la
crise de plein fouet. Depuis la mi-mars, je suis en lien avec des entreprises
touristiques qui ont dû cesser de façon drastique, du jour au lendemain, leurs
activités. Et ça a été difficile, mais nous devions le faire pour ralentir la
propagation du coronavirus.
Je tiens d'abord à souligner leur
collaboration, exemplaire collaboration depuis le début de la pandémie. Encore
une fois, c'est une industrie qui a démontré, au-delà de sa valeur économique
au Québec, son incomparable solidarité et sa présence partout sur le territoire
québécois. Enfin, les Québécois ont hâte de pouvoir planifier, d'enfin pouvoir
aller jouer dehors, planifier des vacances. Et c'est donc aujourd'hui que j'ai
des bonnes nouvelles pour eux.
C'est donc en primeur et en exclusivité que
je vous annonce aujourd'hui qu'à compter du 1er juin les Québécois
pourront avoir accès aux marinas et à certains types d'hébergement touristique.
Le camping sera permis partout sur le territoire québécois à compter de cette
date. Je sais qu'il y a beaucoup de campeurs saisonniers qui étaient très
impatients de retrouver leurs sites. Je suis vraiment très heureuse que nous
ayons eu aujourd'hui l'aval de la santé publique, et c'est la même chose d'ailleurs
pour les journaliers.
La location de résidences de tourisme, des établissements
de résidence principale pourra aussi reprendre à l'extérieur de la CMM et de la
municipalité régionale de comté qu'est Joliette. Donc, ça veut dire que vous
pourrez aller vous reposer dans un autre contexte et refaire le plein
d'énergie. Les hôtels, d'ailleurs, seront très heureux de vous accueillir.
Précision importante, toutefois, le logement, le chalet ou la maison devra être
loué en entier, à une unité familiale à la fois, une seule unité familiale à la
fois.
Les pourvoiries et territoires extraordinaires,
qu'on gagne à découvrir, pourront aussi de nouveau offrir de l'hébergement.
Merci à mon confrère Pierre Dufour, qui apportera quelques précisions à cet
égard. L'hébergement touristique dans les parcs de la SEPAQ sera également
ouvert à compter du 1er juin prochain.
Grand, grand pas vers l'été touristique
qu'on fait aujourd'hui. C'est un pas qu'on fait grâce à vous, grâce au respect
de l'engagement qu'on s'est donné tous collectivement de se protéger nous-mêmes
et de protéger les autres pendant cette période. Chaque pas qu'on franchit nous
rapproche de notre but, c'est-à-dire de revivre une certaine normalité, qu'on
souhaite dans tous les aspects de notre vie. Confiance que cette phase de
réouverture du tourisme va se faire dans le plus grand respect des règles
sanitaires qui sont établies, parce que la santé et la sécurité des Québécois,
c'est ce que nous avons fait notre affaire depuis le début de la pandémie.
Maintenant, malgré cette reprise, pour le
moment, il est encore recommandé de limiter les déplacements d'une région à
l'autre. Il faut en tout temps favoriser un déplacement direct vers votre
destination afin de limiter les contacts. Il est donc préférable de faire vos
emplettes avant de partir et de limiter ainsi les allers et retours dans les
commerces une fois sur place. Profitons donc des prochaines semaines pour nous
donner confiance collectivement qu'on peut, comme société, nous visiter de
façon sécuritaire et de façon agréable.
Avec le Conseil québécois des ressources
humaines en tourisme, il y a des consignes sanitaires adaptées à leur secteur.
Ces guides sectoriels, qui ont été validés par la direction de la santé
publique, s'ajoutent évidemment aux normes développées par la CNESST. Les
entreprises devront s'y référer en tout temps pour adapter leur environnement
et leurs façons de faire afin d'assurer un cadre sain et sécuritaire au
personnel et aux visiteurs.
Aux voyageurs, on vous demande de vous
assurer d'avoir pris connaissance des consignes sanitaires et de les appliquer
rigoureusement. D'ailleurs, au cours des prochains jours, sur le site
Québec.ca, on va publier un aide-mémoire des mesures à prendre avant, pendant
et après votre séjour afin d'en avoir un qui est sécuritaire et qui respecte la
santé de tous.
En terminant, bien que je sois très
heureuse de cette reprise, je sais qu'il y a encore beaucoup, beaucoup de
travail à faire pour un vrai retour à la normale pour l'ensemble des activités
touristiques. Aux entreprises touristiques, je dis : On va être là tout au
long de la pandémie pour vous accompagner. On est à travailler sur les
prochaines phases d'ouverture, qui pourront avoir lieu seulement avec
l'autorisation de la Santé publique. On le répète souvent, tout doit se faire de
façon graduelle, de façon séquencée. La Santé publique doit observer un
ensemble de facteurs qui vont bien au-delà de la distanciation physique. Les
activités touristiques n'échapperont pas, donc, à cette analyse rigoureuse. Je
vous avais dit qu'on aurait un été touristique au Québec. Certes, ce sera un
été un peu différent de ceux qu'on a connus. Mais je suis persuadée qu'on va en
tirer un maximum pour refaire le plein d'énergie et profiter de notre
territoire.
A few words in English.
Good news today for vacationers and tourism businesses alike. It's a scoop
today, pleased to announce that, as of June 1st, Quebeckers will be able to access campgrounds all across the province,
accommodations in the SEPAQ network. And, in Québec, outfitters can also reopen on the same day, so June 1st.
Marinas are also authorized to resume operations throughout the province.
Tourism homes, principal
residences and establishments can also resume activities outside the CMM and
outside of the MRC of Joliette.
It should be noted that the entire dwelling unit, cottage or house must be
rented to one family unit at the time. I would like to point out that this is
essential to always observe the directives issued by the Public Health
authorities concerning gatherings and physical distancing. Thank you very much.
Merci.
M. Dufour : Donc, merci, Caroline. Donc, très heureux d'accompagner ma
collègue Caroline Proulx aujourd'hui afin d'annoncer l'ouverture imminente de plusieurs
activités touristiques, particulièrement, naturellement, la reprise des
hébergements dans les parcs de la SEPAQ, les zecs et les pourvoiries.
Avec l'arrivée du beau temps, j'ai entendu
les nombreux appels et vu aussi les nombreux e-mails des Québécois, impatients
de profiter des activités de plein air et de s'évader quelques jours en nature.
Ce qui me plaît de cette annonce aujourd'hui, c'est qu'elle s'inscrit dans la
continuité des annonces faites précédemment, dont l'ouverture de la saison de
la pêche et de la chasse, l'annonce des activités sportives individuelles comme
la pêche, la randonnée et l'accès journalier aux parcs de la SEPAQ. D'ailleurs,
j'aimerais préciser le travail de la Fédération des pourvoyeurs du Québec et de
Zecs Québec pour le travail fait en amont pour proposer des plans sanitaires
propres à leur milieu. Et ça, je pense, c'est important de le préciser,
l'impact de ces organismes-là qui font en sorte qu'aujourd'hui on soit capable
d'arriver avec cette annonce-là.
J'en profite pour remercier les citoyens
qui pratiquent des activités de chasse et de pêche et les visiteurs journaliers
d'avoir respecté les consignes de la Santé publique depuis le tout début. Le
respect des consignes dans les dernières belles journées ensoleillées en est la
preuve ultime, et je peux dire une chose : Merci beaucoup. Cet été qui
s'annonce un peu différent, comme l'a précisé ma collègue, permettra à de nombreuses
personnes, incluant des familles, de découvrir les multiples plaisirs
qu'offrent nos SEPAQ, nos zecs et nos pourvoiries, afin de faire de la
randonnée ou pratiquer des activités de chasse et de pêche, et j'espère
sincèrement qu'elles y prendront goût pour les années à venir.
Petit point important, je pense, à
préciser. Comme vous l'avez entendu, c'est le 1er juin officiellement, la
date. Par contre, il faut bien comprendre une chose, qu'il y a quand même un
travail présentement qui doit s'effectuer à partir de maintenant pour sécuriser
certains sentiers, certains lieux, rebâtir aussi l'intérieur de certains
chalets. Donc, il faut bien comprendre une chose, que c'est possible qu'au
niveau, par exemple, de la SEPAQ, qu'il y a des endroits qui vont être accessibles
que le 7 juin, que le 10 juin. Oui, il va y en avoir certains
préparés pour le 1er juin, mais il faut bien comprendre que c'est à
géométrie variable, au même principe que c'est lorsque débute la saison,
normalement.
Donc, merci beaucoup, et puis on est prêts
pour vos questions.
Le Modérateur
: Merci à
tous. Alors, c'est Marc-André Gagnon du Journal de Montréal, Journal de
Québec qui va amorcer la période des questions.
M. Gagnon (Marc-André) :
Bonjour à vous trois. Une question d'abord pour la Santé publique. À partir de
quel moment, à quelle date vous avez donné le feu vert au gouvernement du
Québec pour la réouverture des campings?
M. Massé (Richard) : On a eu
des discussions continues sur toute la cédule de déconfinement. Depuis des semaines,
on travaille ensemble étroitement. Et on s'est donné des règles pour le
déconfinement, notamment ce que l'OMS nous a fixé comme grandes balises pour
être capables de le faire, mais aussi des règles par rapport à… par exemple,
les activités extérieures versus les activités intérieures. Puis, vous le
voyez, c'est des activités extérieures qu'on vous annonce.
La décision pour les campings a été prise dernièrement,
en collaboration…. Je n'ai pas une journée spéciale. On s'en est parlé à plusieurs
reprises puis on regardait les dates potentielles. Et puis on regardait aussi
les données épidémiologiques. Puis, continuellement, on regardait en
disant : Est-ce que les choses changent? Est-ce qu'il y a de l'évolution?
Et il y a eu, dans certains cas, pas seulement pour maintenant, de l'évolution.
Il y a eu des choses qui ont changé dans les dernières semaines. Donc, le O.K.
final, ça s'est fait dans les derniers jours puis ça ne s'est pas fait dans les
dernières semaines, donc, parce qu'on ajuste. Il y a des choses qu'on
dit : On devrait le faire à peu près à ce moment-là, et puis, bon, après,
bien, on réajuste, là, un ajustement fin, qui est normal, en fonction de la situation.
M. Gagnon (Marc-André) : Très
bien. Maintenant, peut-être préciser quelle est votre définition de la cellule
familiale ou de l'unité familiale. Par exemple, dans le cas des campings, bien
là vous parlez, donc, de rassemblements extérieurs qui doivent être limités à
trois ménages. Donc, trois ménages, on disait, il y a une semaine... votre
collègue à la Sécurité publique disait que c'était trois adresses, donc, ou une
maisonnée, disait le Dr Arruda. Là, dans le cas des chalets, vous parlez d'une
unité familiale. Par exemple, est-ce que moi, je pourrais louer un chalet avec
mon père puis avec mon frère, un chalet de la SEPAQ, dans une réserve faunique,
puis aller à la pêche, ou, autre exemple, est-ce que mon frère, lui, va pouvoir
aller, avec sa gang de chums, faire un voyage de pêche en juin dans une
pourvoirie? Je vous donne ces exemples-là.
Mme Proulx (Berthier) :
L'unité familiale, on l'a chiffrée à cinq personnes d'une même famille. C'est
la description qu'on donne d'une unité familiale. Donc, pour les résidences de
tourisme, les chalets, les auberges, les établissements en pourvoirie, les établissements
en location pour la SEPAQ, la définition, c'est une unité familiale de cinq
personnes. Il faut voir que, quand vous aurez une unité familiale de cinq
personnes, il devra y avoir une pause de 24 heures complètes avant de pouvoir
relouer à une autre unité familiale. Donc, si vous quittez la location de votre
chalet à midi demain, ça ne pourra pas être loué à nouveau avant vendredi midi.
Donc, ça, c'est une exigence de la Santé publique, d'avoir ce 24 heures là pour
l'unité familiale de cinq personnes et plus.
M. Dufour : Si on peut juste
enchaîner aussi sur l'aspect que vous parliez au niveau de vos amis, oui, on
connaît que, des fois, ça arrive qu'on loue un chalet, normalement, dans un été
normal, à 10 individus qui veulent aller faire un voyage de pêche. Ça, c'est justement
la problématique qu'on a. C'est le même principe que dans tous les endroits où est-ce
qu'il y a du regroupement. Il faut respecter ce que Mme Proulx vient de
mentionner. Donc, cette année, l'histoire d'aller pêcher à 10 gars dans le
même chalet, bien, oui, il y a une problématique cette année par rapport à ça.
Donc, il faut bien faire la distinction entre les deux.
M. Gagnon (Marc-André) :
Trois adresses maximum, ça serait correct pour aller dans une pourvoirie, c'est
ça?
M. Dufour : Oui.
M. Gagnon (Marc-André) : Puis
cinq personnes d'une même famille, bien, ça peut être... je donne des exemples,
mais pour que les gens comprennent. Donc, ça pourrait être moi, mon père, ma
mère, même si on vient de cinq adresses différentes, on est la même famille, ou
je comprends mal, là?
M. Massé (Richard) : Je
m'excuse, je vais être obligé de juste... On parle d'une même maisonnée, on
parle d'une résidence familiale, O.K, une unité familiale. Mais l'unité
familiale, ce n'est pas la famille, parce qu'on peut avoir la famille étroite
puis la famille élargie. Le concept comme tel, c'est la famille qui réside à la
même adresse parce que c'est elle qui vit dans la même écologie, qui partage
les mêmes virus, qui partage le même environnement. Donc, s'il y a quelqu'un
d'infecté, il va infecter les autres, mais s'il n'y a personne d'infecté, ils
ne vont pas infecter les autres. C'est ça, l'unité de base.
Donc, quand on parle de 10 personnes,
c'est 10 personnes en nombre qui peuvent venir de trois unités familiales,
mais je vais le mettre en termes de lieux de résidence différents. On ne veut
pas... comme ça a été bien mentionné, avoir 10 personnes de 10 lieux
de résidence différents parce que vous accroissez de façon très significative
les risques de contamination croisée entre les personnes. De là cette
notion-là. Donc, c'est des gens qui vivent sous la même adresse. C'est ça dont
on parle.
Est-ce que c'est plus clair? C'est
important que vous précisiez cette chose-là, parce qu'on parle d'adresse de
maisonnée pour adresse de résidence, donc d'écologie familiale. La notion de
bulle dont on a déjà parlé ici il n'y a pas longtemps, bulle sociale, c'est ça.
Le Modérateur
: Merci.
Sébastien Bovet, Radio-Canada.
M. Bovet (Sébastien) :
Peut-être juste une question. Mme Proulx, vous avez parlé de cinq
personnes d'une même famille, hein, c'est ça? Est-ce que ça veut dire que la
famille de six qui habite à Québec puis qui veut se louer un chalet à Rimouski
ne peut pas aller dans son chalet?
Mme Proulx (Berthier) : En
fait, c'est parce qu'il y a des distinctions entre une unité familiale de cinq
membres et plus et une unité familiale de quatre membres et moins. Il n'y a pas
besoin d'avoir cette zone tampon de 24 heures pour relouer l'espace. Donc,
le Dr Massé pourra apporter des précisions. Cinq membres d'une même
adresse peuvent faire la location, par exemple, dans un chalet. Il y a
24 heures où il n'y aura pas de location possible, après quoi il pourra y
avoir une location.
Maintenant, pour une unité familiale de
quatre membres et moins, il n'y aura pas cette zone tampon là de
24 heures. On pourra louer dès que les gens auront quitté. Dr Massé
va apporter des précisions sur pourquoi quatre et la différence avec une unité
de cinq.
M. Massé (Richard) : En
fait, il y a des chalets pour quatre personnes, cinq personnes et moins puis il
y a des chalets qui sont pour cinq personnes et plus. Il y a un à quatre
personnes, puis il y a cinq personnes et plus. Les chalets à un à quatre
personnes, donc, je me réfère à ce que vous mentionnez, c'est des chalets qui
sont plus petits. Généralement, les planchers sont en bois. On est capable de
désinfecter les planchers, de les nettoyer complètement. Les chalets qui sont
plus gros sont beaucoup plus difficiles à désinfecter et à nettoyer. De là la
pause recommandée de 24 heures parce qu'après 24 heures, la grande
majorité des virus, peut-être pas 100 %, mais la grande majorité vont être
éliminés. Ils vont s'éliminer. C'est une quarantaine temporelle qui est mise
pour les chalets qui sont plus gros, donc, un plus grand nombre de personnes.
C'est ça, cette notion-là.
M. Bovet (Sébastien) :
J'ai de la difficulté à saisir la restriction CMM, MRC Joliette, là, comparée
au reste du Québec. Qu'est-ce qu'on ne peut pas faire en termes de tourisme
dans la Communauté métropolitaine de Montréal qu'on peut faire ailleurs au
Québec?
Mme Proulx (Berthier) :
Établissements de résidence principale. Vous savez qu'on a apporté la
définition de résidence principale pour l'hébergement touristique collaboratif
de type Airbnb. La mise en application de ce règlement-là est entré en vigueur
le 1er mai dernier et...
M. Bovet (Sébastien) :
...Airbnb dans la CMM?
Mme Proulx (Berthier) :
CMM et la MRC de Joliette.
M. Bovet (Sébastien) :
D'accord.
Mme Proulx (Berthier) :
Et les résidences de tourisme, par exemple, à Montréal, une auberge, CMM et MRC
de Joliette, il y a une interdiction jusqu'à ce que l'autorisation de la Santé
publique nous soit présentée.
M. Bovet (Sébastien) :
Auberge, bed and breakfast, des choses comme ça?
Mme Proulx (Berthier) :
Motel, auberge, donc, pour la Communauté urbaine de Montréal et la MRC de
Joliette.
M. Bovet (Sébastien) :
Donc, les motels sont fermés, mais les hôtels peuvent ouvrir?
Mme Proulx (Berthier) :
En fait, les hôtels ont toujours été services essentiels, vous vous
rappellerez, pour le délestage des hôpitaux, pour les travailleurs de la santé.
Donc, les hôtels ont toujours été ouverts. Plusieurs ont dû fermer leurs portes
évidemment faute de clientèle, mais ils ont, jour 1 ou à peu près été nommés
services essentiels pour le délestage des hôpitaux et pour pouvoir accommoder
certains travailleurs de la santé et des services sociaux dans les grands
centres plutôt que d'avoir à faire des déplacements.
Le Modérateur
: Hugo
Pilon-Larose, LaPresse.
M. Pilon-Larose (Hugo) :
Bonjour. Si je me réfère à votre... au plan... à la planification du
déconfinement qui a été publiée il y a quelques jours sur les réseaux sociaux,
pouvez-vous nous expliquer la distinction entre, donc, cette réouverture
touristique de phase I que vous annoncez aujourd'hui, versus la
réouverture touristique de phase II? Donc, la phase II, finalement,
ça va être quoi? Et est-ce qu'on va pouvoir y avoir accès à cette phase II
là au cours de l'été ou on parle plus de, je ne sais pas, moi, l'hiver prochain
ou dans plus longtemps?
Mme Proulx (Berthier) :
Moi, je pense qu'on a une occasion exceptionnelle avec l'autorisation de la
Santé publique et du respect des normes qui sont édictées pour la pratique des
activités touristiques, en camping entre autres, en marina, de passer cette
première phase. C'est un test, et je sais que les Québécois avaient hâte de
pouvoir avoir ces annonces-là. C'est une occasion en or de rebâtir la confiance
en vue du moment où on pourra, avec l'autorisation de la Direction de la santé
publique, avoir un feu vert pour un déconfinement à travers le Québec, bâtir la
confiance des résidents, bâtir la confiance des visiteurs.
Donc là, c'est une phase test
présentement, avec ce qu'on annonce aujourd'hui. Si tout se passe bien, si les
gens respectent les normes édictées par la Santé publique... Camping Québec a
produit un guide exceptionnel. Les pourvoiries ont également produit un guide
qui... Les deux ont été approuvés par la Santé publique. Donc, si on respecte les
normes édictées pour chacune de ces activités-là, il y aura très certainement
d'autres phases d'annonces dans les prochaines semaines, les prochains mois.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Ma
question, je vous demandais aussi : C'est quoi, la phase 2 exactement,
pour qu'on comprenne?
Mme Proulx (Berthier) : On
n'est pas en mesure d'annoncer la phase 2 pour le moment. C'est la première
phase qu'on annonce aujourd'hui, avec nourrir un espoir d'une phase
subséquente.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Dans
l'industrie touristique en ce moment, inévitablement, ça va mal. La pandémie a
fait mal aux entreprises touristiques. Un sondage de la chaire de tourisme, là,
de l'ESG UQAM dit que pratiquement 36 % des entreprises touristiques du
Québec ferment leurs portes pour l'été. Qu'est-ce que vous allez annoncer pour
les aider, pour éviter des faillites de masse?
Mme Proulx (Berthier) : C'est
vrai que ça a été une industrie qui a été la première frappée, durement
frappée, et qui va se relever probablement plus tard que d'autres secteurs
d'activité économique. On travaille... La beauté de l'industrie touristique,
c'est que c'est une industrie qui est transversale. Donc, je travaille avec le
ministre de l'Économie et de l'Innovation, le ministre des Finances, le ministre
de l'Agriculture, la ministre de la Culture. On est à travailler un plan qu'on
pourra présenter prochainement pour aider cette industrie-là qui a été très
lourdement secouée.
Le Modérateur
: Merci.
Patrice Bergeron, LaPresse canadienne.
M. Bergeron (Patrice) :
Bonjour à vous. Question soit pour Mme la ministre, ou soit pour M. Massé, ou
les deux. Il y a eu beaucoup d'interventions, vous l'avez vu sur les réseaux
sociaux, et de questions qui ont été soulevées par les citoyens. Pourquoi on
annonce maintenant, par exemple, là, l'ouverture des terrains de camping pour
le 1er juin alors que les terrains de golf ont été annoncés beaucoup avant?
C'est quoi, la différence entre les deux? Comment on explique qu'un a eu la
faveur plutôt que l'autre? Et puis est-ce qu'il y a des lobbys plus puissants?
Il y a plein de gens qui ont soulevé ces questions-là.
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Moi, je ne voudrais surtout pas embarquer dans un jeu de comparaison entre le
golf, les établissements touristiques. C'est deux réalités qui sont
complètement différentes. C'est une industrie de déplacement, l'industrie
touristique. C'est d'abord et avant tout ça. Je ne suis pas une experte de la
santé publique, je vais laisser le Dr Massé donner ces raisons-là, mais ce
qu'on fait, c'est qu'on le fait de façon séquentielle. L'objectif du
gouvernement, de la Santé publique, c'est d'ouvrir de façon graduelle des
secteurs d'activité. Pour ce qui est des raisons qui ont fait en sorte que la
Direction de la santé publique a ouvert les golfs avant les campings, ce n'est
certainement pas une question de lobby, ce ne sont pas des questions qui sont
prises par la ministre du Tourisme. L'autorisation de réouverture des campings
est donnée à la ministre, au gouvernement du Québec, par la Direction de la
santé publique.
M. Massé (Richard) : Il
n'y a pas de grosse raison scientifique, mais Mme la ministre a touché la
vérité, c'est qu'on y va progressivement, et c'est relativement plus facile
d'ouvrir les golfs que d'ouvrir les terrains de camping, ou les pourvoiries, ou
les autres activités. Donc, on y va progressivement. Et, pour ce qui me
concerne, il n'y a aucune question de lobby là-dedans, soyez-en assurés, là.
Mais effectivement, ce n'est pas de la science avec des publications pour
dire : On doit ouvrir un ou l'autre avant l'autre. Non. C'est plus des
questions de faisabilité puis d'y aller de façon graduelle, comme
Mme Proulx l'a mentionné.
M. Bergeron (Patrice) :
Et comme il est recommandé aux gens de faire du camping dans leur région, de
préférence, plutôt que d'aller dans d'autres régions, est-ce qu'on n'est pas en
train de dire aux Montréalais que, grosso modo, il va falloir qu'ils fassent
une croix sur le camping cet été? Parce que des campings dans la région de
Montréal, sur l'île de Montréal, en tout cas, il ne doit pas y en avoir
beaucoup.
Mme Proulx (Berthier) :
En fait, il n'y a pas interdiction par décret de déplacements interrégionaux.
La Direction de la santé publique ne le recommande pas, mais il n'y a pas une
interdiction par décret. Donc, avec la réouverture des campings, les
saisonniers, eux, sont installés dans leur VR, leur roulotte, ont l'obligation
d'utiliser leurs propres mesures sanitaires. Par exemple, le Montréalais, lui,
qui voudrait aller faire du camping journalier, pour quelques jours dans un
camping aux alentours de Montréal, ce qu'on lui demande, c'est de partir de
Montréal en faisant toutes les courses qu'il a à faire, donc un déplacement du
point a au point b, s'installer dans son unité de camping, y rester, après quoi
il repart de son unité de camping et rentre à sa résidence principale, par
exemple à Montréal.
M. Bergeron (Patrice) : ...juste
une précision parce que vous avez parlé d'un point important, les fameuses
unités sanitaires dans un camping, parce que, mine de rien, c'est quand même là
où il y a le plus de circulation sur certains campings où, là, les gens n'ont
pas le choix d'aller. Quelles seront les mesures qui seront prévues pour ce qui
est des unités sanitaires?
Mme Proulx (Berthier) :
Allez-y, Dr Massé.
M. Massé (Richard) : Il y
a des protocoles qui sont extrêmement bien faits, là. Vous avez mentionné
Camping Québec, entre autres, là, qui est vraiment exemplaire. Mais vous avez
tous les critères qui ont été mis de l'avant par la CNESST avec des guides qui
sont vraiment bien adaptés, qui donnent les critères d'hygiène, salubrité,
désinfection, etc., le plus possible. Effectivement, on encourage les gens qui
ont leurs propres unités sanitaires à les utiliser parce que ça, c'est vraiment
important, et c'est la zone qui est la plus fragile. Donc, on veut minimiser
l'exposition à travers les unités sanitaires. Mais on est conscients que, si on
ouvre le camping, bon, en respectant les règles d'hygiène de base, et, à ce
moment-là, ça veut dire ne pas se retrouver à 15 dans la même unité sanitaire
en même temps, là, on se comprend bien… J'exagère, mais vous voyez l'image,
parce que c'est ça qui est la zone la plus délicate.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que vous soupçonniez, Mme Proulx, qu'il y avait autant de monde qui tenait
au camping? Parce que je suis certain que, dans les derniers jours, semaines,
vous avez eu beaucoup de messages.
Mme Proulx (Berthier) : Non.
Réponse, c'est non. Mais je suis contente. Et, tu sais, on a répété que ce
n'était pas une décision de la ministre du Tourisme. C'est ce qu'on lisait beaucoup
sur les médias sociaux. J'imagine que vous avez lu les mêmes que moi. C'est
important de préciser et de continuer de préciser que ce n'est pas une décision
d'ouvrir ou de ne pas ouvrir les terrains de camping de la ministre du Tourisme,
c'est vraiment la direction de la santé publique. Je suis très, très heureuse aujourd'hui
de pouvoir faire cette annonce-là, de pouvoir permettre aux Québécois, pour
certains, de découvrir le Québec, de manger le Québec, de nager le Québec, de
faire du camping au Québec. Est-ce que j'étais tout à fait consciente de
l'ampleur du phénomène camping au Québec? La réponse, c'est non.
M. Bossé (Olivier) : Vous
l'avez expliqué deux, trois fois. Vous comprenez, c'est la contradiction à
dire : On ne veut pas que vous alliez dans une autre région, mais on ouvre
l'hébergement touristique. C'est difficile à saisir… je ne dirais pas la
nuance, mais il y a une contradiction apparente là-dedans.
Mme Proulx (Berthier) : Mais
en fait ce n'est pas interdit. Et ça, c'est important de le préciser, il n'y a
pas une interdiction de déplacements interrégionaux. Ce n'est pas recommandé,
mais elle n'est pas interdite. Je pense que les Québécois, ceux qui avaient des
résidences secondaires, ont bien compris, tôt, dans les recommandations de la
Santé publique : Vous partez de votre résidence secondaire, vous allez à
votre chalet. On vous demande de faire vos emplettes à Montréal. On vous
demande de ne pas vous arrêter en chemin. Une fois que vous arrivez à votre
résidence secondaire, vous vous installez là. Vous n'allez pas faire de courses
là où votre résidence secondaire est. C'est exactement la même chose
aujourd'hui. Et on permet aux Québécois d'entrevoir des vacances, de pouvoir
louer des chalets, de repartir l'économie touristique qui fait vivre de
nombreuses régions au Québec.
L'industrie touristique, là, c'est très,
très fort. Il y a certaines régions, au Québec, qui en vivent à la hauteur de
30 %, 31 %, 32 %. C'est énorme. Donc, avec la réouverture des
marinas, de l'hébergement touristique, de l'hébergement en SEPAQ, on vient
donner un peu d'air frais à cette industrie-là et surtout on permet aux Québécois
de pouvoir planifier des vacances ici, au Québec.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Le
temps nous permet de faire une deuxième ronde de questions en français. Juste
avant, j'aimerais vous poser des questions moi aussi. Sur la question... En
clair, Mme la ministre, est-ce que vous découragez, dissuadez les Montréalais,
ceux qui habitent dans la grande région de Montréal, d'aller en camping à
l'extérieur de Montréal?
Mme Proulx (Berthier) : On a
traversé cette crise-là ensemble et on rouvre une partie de l'économie, de
l'activité touristique ensemble. Les Québécois, on est réputés pour être
accueillants. Alors, je souhaite qu'avec la réouverture de certaines activités
touristiques aujourd'hui, avec certains types d'hébergement, que partout sur le
territoire québécois on sera, nous, ce que les Québécois sommes toujours,
accueillants et chaleureux. Je suis convaincue, moi, que partout on sera
heureux d'accueillir des Montréalais.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Je
comprends, mais vous dites qu'on décourage... On n'interdit pas les
déplacements interrégionaux, mais on les décourage. Est-ce que c'est le même
cas pour le tourisme?
Mme Proulx (Berthier) : Écoutez,
il n'y a pas d'interdiction. Là, on rouvre l'hébergement. Ça implique qu'il y
aura des déplacements. On est dans une industrie qui vit de déplacements. C'est
ça, l'industrie touristique. On vit de déplacements. Donc, bien organisés, avec
des guides sanitaires, comme le disait le Dr Massé, extrêmement bien
produits par la SEPAQ, par les pourvoiries, par les campings, il y a moyen pour
les Montréalais d'aller vivre une expérience touristique, entre autres dans les
campings, au Québec.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Donc, vous êtes pour les déplacements interrégionaux.
Mme Proulx (Berthier) : En
fait, l'interdiction n'existe pas. Je comprends, là... L'interdiction n'existe
pas. Si les Québécois souhaitent, si les Montréalais souhaitent aller faire du
camping, bien, je serai heureuse de voir des Québécois aller faire du camping.
Le Modérateur
: Merci.
Marc-André Gagnon.
M. Gagnon (Marc-André) :
...la même question. Donc, vous dites qu'il n'y a pas d'interdiction. Il est
encore recommandé de limiter les déplacements d'une région à l'autre, de
favoriser un déplacement direct. Or, avant, on disait qu'il fallait plutôt
éviter les déplacements non essentiels. Alors, est-ce qu'à partir d'aujourd'hui
on doit considérer un déplacement dans un but, disons, touristique, pour aller
camper, par exemple, comme étant un déplacement essentiel, s'il est limité?
M. Massé (Richard) : En fait,
on y va progressivement. On ouvre tranquillement la valve, en sachant que les
gens vont devoir adapter leurs attitudes, leurs comportements, pour minimiser
les risques. Donc, effectivement, d'une limitation complète dans certains
territoires — dans certains territoires, il n'y avait que les
urgences — à une limitation partielle pour des services de travail,
les gens qui se déplaçaient pour le travail, à une utilisation de services
autres, mais encore avec une limitation, donc ne pas aller magasiner, se
promener à droite et à gauche, se retrouver dans un grand groupe, avoir
plusieurs maisonnées ensemble. Vous voyez quand même qu'il y a beaucoup
d'éléments de protection qui sont mis autour de ça.
Et puis si essentiellement les gens ne
respectent pas ces choses-là, ça va provoquer de la transmission et ça va
provoquer une refermerture. Donc, c'est pour ça, là, que ce qui est difficile
de dire, c'est... ce n'est pas comme ouvert, fermé. C'est plutôt : On
ouvre progressivement en sachant que ça va vouloir dire des déplacements, mais
qu'on veut contrôler que les gens fassent eux-mêmes le choix de contrôler les
risques d'exposition à travers ces déplacements-là.
M. Gagnon (Marc-André) :
Maintenant, autre question pour la ministre du Tourisme. Il semble qu'il y ait
une grande confusion concernant les Îles-de-la-Madeleine. Donc, c'est-u
possible de savoir si l'annonce de cet après-midi s'applique aux
Îles-de-la-Madeleine et peut-être, en même temps, faire le point sur l'état,
disons, des négociations avec le Nouveau-Brunswick et l'Île-du-Prince-Édouard,
là, pour permettre éventuellement le passage de touristes.
Mme Proulx (Berthier) : La
réouverture annoncée aujourd'hui s'applique pour l'ensemble du territoire
québécois. Donc, les Îles-de-la-Madeleine font partie évidemment de cette
annonce-là. Effectivement, il y a des enjeux pour le transport entre Souris et
l'Île-du-Prince-Édouard. J'ai encore discuté hier avec ma consœur Sonia LeBel.
Elle a des conversations évidemment avec les deux provinces en question. Je
parle sur une base régulière avec le maire des îles, Jonathan Lapierre.
Par contre, la bonne nouvelle, pour les
Îles-de-la-Madeleine, c'est que Pascan Aviation va augmenter ses vols à
destination des Îles-de-la-Madeleine au cours des prochaines semaines. Il y a
Air Canada également qui va offrir des vols pour aller aux
Îles-de-la-Madeleine. Mais Mme LeBel et moi, on discute. Et d'ailleurs, je
l'ai souligné à mon... homologue, pardon, fédérale, Mme Joly, encore jeudi
dernier... de cette question-là pour les Québécois qui souhaiteraient prendre
la traverse de Souris pour aller aux Îles-de-la-Madeleine.
Le Modérateur
: Sébastien
Bovet.
M. Bovet (Sébastien) : Il semble que
l'industrie écotouristique et de plein air voie une espèce de double standard,
ici, dans l'annonce que vous faites aujourd'hui. Ils laissent entendre que, par
exemple, une entreprise qui loue des kayaks, qui n'est pas déconfinée dans
votre annonce, à moins que je me trompe, alors que la SEPAQ va être en mesure
de louer des kayaks sur son territoire. Est-ce que l'écotourisme et le plein
air entrent dans le déconfinement d'aujourd'hui?
Mme Proulx (Berthier) :
On y va par séquences, hein? Encore là, on est par séquences. Aventure
Écotourisme Québec, qui offre plusieurs activités récréotouristiques… Ma
consoeur Isabelle Charest en a fait l'annonce, là, il y a quelque temps, là, de
la possibilité de pratique de certaines activités sportives. On se répète,
c'est une première étape, doucement, de déconfinement, de réouverture de
l'industrie touristique pour ce qui est de tout ce qui est l'autoguidé. Donc,
il y a une pratique de l'autoguidé. Maintenant, en forme guidée, par exemple,
vous souhaiteriez aller faire de l'escalade, c'est une forme de pratique,
d'aventure écotouriste guidé. Donc, vous avez besoin d'un guide qui va vous
faire une formation. Pour le moment, on n'est pas là. Dans ce qui est
l'autoguidé, vous décidez d'aller faire une randonnée dans le parc de la SEPAQ,
c'est quand même de l'aventure et de l'écotourisme, ça, c'est permis, mais
l'autoguidé, plus tard en séquence.
Le Modérateur
: Oui,
M. Bovet.
M. Bovet (Sébastien) :
Dr Massé, dans le fond, vous êtes M. Déconfinement, hein?
Actuellement, au Québec, là, c'est vous qui prenez ces décisions-là. Avez-vous
donné le feu vert au déconfinement de certains sports d'équipe?
M. Massé (Richard) : Oui.
On a eu des discussions, pour certaines équipes, de recommencer ce qu'on
appelle les phases un, d'entraînement individuel pour des équipes
spécialisées.
M. Bovet (Sébastien) :
Je vous parle de l'autre… de la prochaine phase à venir.
M. Massé (Richard) : La
prochaine phase à venir, bien...
M. Bovet (Sébastien) :
Est-ce que le feu vert de la Santé publique a été donné?
M. Massé (Richard) : On a
dit qu'on voulait voir l'application des plans. Ils nous ont donné des plans
plus détaillés. Là, vous parlez pour les deux équipes, Impact et...
M. Bovet (Sébastien) :
Non, je parle pour le baseball, le soccer, le sport amateur.
M. Massé (Richard) :
O.K., parfait. Bien là, on n'est pas tout à fait rendus là. On a eu des
discussions et on va attendre d'avoir les propositions finales avant de dire
qu'on est d'accord. Mais on est en discussion pour plusieurs de ces sports-là
pour pouvoir les rendre accessibles. Mais, comme je l'ai mentionné la semaine
dernière, si je me souviens bien, il va y avoir des propositions qui vont être
un peu différentes de ce qu'on connaît habituellement. Mais il n'y a pas eu
d'autorisation, à ce stade-ci, de dire le feu vert, d'aller de l'avant. Mais
c'est sûr que c'est dans nos cartons, là. C'est sûr que ça fait partie des choses
qu'on regarde de proche.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Il pourrait y avoir une saison de soccer, de baseball amateur, au Québec, cet
été?
M. Massé (Richard) :
Bien, comme j'ai dit la semaine dernière, je m'en excuse, là, mais peut-être
pas comme on la connaît d'habitude. Donc, ça ne serait certainement pas une
saison habituelle. Si je pense au soccer, mes enfants jouaient au soccer, bien
non, il n'y aura pas des matchs de soccer comme ça. Mais il pourrait y avoir
des alternatives aux matchs de soccer qui vont pouvoir être faits par les
jeunes, je crois. Comme je dis, on est en train de discuter ces choses-là.
Le Modérateur
: Hugo
Pilon-Larose.
M. Pilon-Larose (Hugo) :
Ma question est pour vous, Dr Massé. C'est très pratico-pratique, là. En
fonction de ce qui a été annoncé aujourd'hui, un Québécois qui habite, par
exemple, à Montréal, là, ce n'est pas le temps, là, aujourd'hui, d'aller prévoir
une virée autour de la Gaspésie, là? Parce que vous dites : Il faut que
les gens partent avec leurs emplettes, qu'ils n'arrêtent pas aux toilettes puis
que, rendus dans la ville où ils se dirigent, ils n'aillent pas à l'épicerie,
là. Donc, ceux qui prennent leurs vacances en juin, faites des déplacements de
trois heures et moins, en gros, là?
M. Massé (Richard) : On est
conscients qu'il y a des contraintes puis, pour l'instant, on pense que c'est
bien qu'il y ait des contraintes. Puis quand on parle aux collègues en
région... moi, je suis en lien avec les 18 directeurs, directrices de
santé publique dans toutes les régions du Québec. Les gens sont conscients
qu'il y a des contraintes puis ils acceptent cette chose-là.
Donc, il y a des gens qui vont vouloir
aller pour une plus longue période. C'est sûr qu'aller 12 heures à Gaspé,
c'est... ça commence à être plus difficile. Mais c'est la demande qu'on fait en
sachant que ça crée une restriction pour les gens puis que, cet été, il va y
avoir des restrictions dans les déplacements des gens, justement parce que s'il
y avait un très grand nombre de personnes qui se déplaçaient de Montréal pour
aller... parce que les gens vont aller beaucoup au Québec cet été, et c'est
tout à fait normal, c'est tout à fait correct, les gens ne vont pas aller
tellement aux États-Unis ou en Europe. Donc, il pourrait y avoir un tourisme
important. En mettant ces restrictions-là, on est conscients qu'on encourage
les voyages à plus courte distance. On n'empêche pas qu'il puisse y avoir des
voyages plus longs, mais on est conscients que ça limite ces déplacements-là.
Encore une fois, les collègues des autres régions sont conscients de ça. Puis
c'est une mesure de précaution qui est appréciée par les gens.
M. Pilon-Larose (Hugo) :
Vous dites, donc, que cette mesure-là va durer pour tout l'été, là. C'est ça,
là.
M. Massé (Richard) : Tant
qu'on... On regarde la situation, et je l'ai mentionné à plusieurs reprises, on
regarde la situation épidémiologique évoluer. Elle évolue dans le bon sens. On
voit que, bon, pour ce qui est d'en dehors de la région métropolitaine de
Montréal, c'est relativement froid puis la transmission est bien sous contrôle.
À Montréal, c'est relativement sous
contrôle, dans le sens que les hospitalisations baissent, les décès sont en
baisse. Le nombre de cas est en baisse, même. Par contre, on est encore avec un
R qui est tout près de 1, en bas de 1, mais tout près de 1. Donc, on reste dans
une situation qui est fragile. La conséquence, c'est qu'on fait attention. Puis
si les choses s'améliorent de façon considérable, bien, à ce moment-là, il
pourra y avoir une évolution puis des changements au niveau des recommandations
qui sont faites.
On est très conscients qu'on met des
limitations. C'est volontaire. Et puis je pense que c'est respecté par les
Québécois puis les Québécoises. Les gens font attention. Et c'est la condition
du déconfinement. Si on ne respecte pas ces conditions-là, bien, à ce
moment-là, ça va poser des problèmes sérieux parce qu'on va avoir des
augmentations puis des éclosions en région, ce qu'on ne veut pas.
Le Modérateur
: Patrice
Bergeron.
M. Bergeron (Patrice) :
Bonjour. Encore une question pour Dr Massé. Qu'est-ce qui arrive si, par
exemple, dans un camping, qui est un lieu de déplacement où ça roule beaucoup
quand même, il y a une éclosion? Qu'est-ce qui se passe? Comment on fait pour
retracer les gens? Qu'est-ce qui va arriver au camping, aux gens qui y
résident?
M. Massé (Richard) : Oui.
Mais en fait il y a plusieurs types de campings. Il y a des campings pour lesquels
il y a des gens que c'est des résidents permanents. Mais là vous parlez de situation
où est-ce qu'il y a des gens qui y viennent et qui y restent pour… journaliers
puis qui restent pour quelques jours.
M. Bergeron (Patrice) : Les
deux aussi. Il y a des résidents permanents et des gens qui sont des
intermittents.
M. Massé (Richard) : Si on
peut avoir... Quand on a une éclosion, on regarde c'est qui, les cas contacts,
les cas index. On regarde les contacts étroits, et puis, à ce moment-là, on
regarde les gens qui ont été... avec lesquels ils ont pu être en contact. Par
exemple, si on dit trois maisonnées, bien, les gens des trois maisonnées avec
lesquels ils ont pu assister à un feu de camp, par exemple, c'est des gens qui
sont des contacts, qu'on va aller immédiatement rechercher. Si on voit qu'il y
a eu une transmission importante, puis les gens ont dit : Bien, moi, je
suis allé à tel endroit, puis il y a eu tel événement qui s'est passé, parce
qu'on pose des questions aux gens pour savoir leur exposition, on peut être
amenés à aller vérifier est-ce que c'est des gens qui sont... le camping à côté
puis qu'il y a eu des contacts avec les gens du camping à côté, auquel cas on
pourrait aller chercher les noms auprès du propriétaire du camping.
Si on ne le sait pas, là, ça arrive qu'on
fait des annonces en disant : Les gens qui sont allés à tel camping, à tel
endroit, à tel moment, on vous prierait de communiquer avec la direction de
santé publique. Puis là, à ce moment-là, on a une discussion avec les gens puis
on peut même offrir le test de dépistage. On fonctionne comme en pelures
d'oignon. Donc, on y va progressivement : la cellule interne, la cellule
familiale élargie, ou les contacts étroits, ou les trois maisonnées, si vous
voulez, quand il y en a trois. Il peut y en avoir deux, il peut y en avoir une.
Puis là, à ce moment-là, au besoin, on élargit plus large.
M. Bergeron (Patrice) : Et
aussi il y a beaucoup de campings, notamment je pense à ceux au Lac-Saint-Jean,
qui ont des grandes plages, puis il y a des gens qui viennent quotidiennement
ou qui peuvent payer pour l'entrée, mais qui vont juste à la plage. Qu'est-ce
qui se passe dans ces campings-là? Est-ce que les gens vont être autorisés,
donc, à venir à la plage puis ça va être bourré de monde?
M. Massé (Richard) : Bien,
oui, les gens vont être autorisés d'aller à la plage. D'ailleurs, la semaine
passée, on a autorisé la natation en eau libre. Donc, c'est sûr que ça, c'est
autorisé. Ceci dit, la recommandation de se tenir à distance des personnes les
unes les autres, ça tient toujours, et c'est particulièrement important dans
les situations comme celles-là parce que, là, ça va devenir très difficile de
savoir qui on a pu côtoyer. Ça fait que, vous voyez, c'est sûr que ce qu'on
voit à la plage, où les gens se promènent les uns à côté des autres puis il y a
plein d'enfants qui jouent avec les uns avec les autres, bien, la demande,
c'est justement de ne pas faire ce genre de situation là, d'éviter ça parce
que, là, ça va devenir impossible de retracer les contacts dans des situations
comme celles-là, de là l'importance que les gens comprennent que ce n'est pas
«business as usual», comme on a mentionné à plusieurs reprises, mais qu'il faut
vraiment, en toutes circonstances, non seulement pour nous, mais pour nos
enfants, puis pour le respect des autres personnes avec lesquelles on est,
prendre ces précautions-là en continu. Et ça va être comme ça pour un bon
moment.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé.
M. Bossé (Olivier) : Mme la
ministre, à combien vous évaluez les pertes de l'industrie touristique?
Mme Proulx (Berthier) : Elle a
été sévèrement frappée. L'industrie touristique, c'est une de celles qui a été
la plus frappée. On travaille en continu avec M. Fitzgibbon, M. Girard
aux Finances, le président du Conseil du trésor pour évaluer au fur et à mesure
quels sont les impacts financiers de l'industrie. La bonne nouvelle
d'aujourd'hui, avec la réouverture partielle, c'est qu'il y a une partie de
l'activité économique touristique... les hôteliers, les auberges, les
résidences touristiques, les chalets, qui vont permettre de reprendre une
activité touristique. Il est encore trop tôt, mais d'ici... Oui, les impacts
sont forts, là, les impacts sont grands, là. C'est une industrie qui est
sévèrement, sévèrement impactée.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que c'est 20 %, c'est 50 %?
Mme Proulx (Berthier) : Je
n'ai pas compris votre question.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que c'est 20 %? C'est 50 %?
Mme Proulx (Berthier) : De
toute l'industrie qui est impactée?
M. Bossé (Olivier) : Oui?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien... Parce qu'il y a beaucoup de secteurs, hein? C'est une industrie qui est
très, très large. Vous avez l'industrie des spas, vous avez l'industrie des
campings, vous avez les hôtels, vous avez aussi... Vous savez, l'industrie
touristique, là, c'est un panier, hein? Ce n'est pas sous la responsabilité du
ministère du Tourisme et de la restauration, mais quand on fait des
déplacements, qu'on fait des voyages, d'aller fréquenter un restaurant, ça fait
toujours partie de nos désirs, de l'offre touristique. Donc, on travaille tout
le monde ensemble, là, pour voir comment on va être capable, dans les
prochaines semaines, d'arriver avec un plan sectoriel pour l'industrie
touristique.
M. Bossé (Olivier) : Vous
n'avez pas de chiffre pour l'instant, là?
Mme Proulx (Berthier) : Non.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Et
qui s'assurera du respect des consignes dans les auberges, les résidences
louées ou encore dans les terrains de camping privés? Il pourrait y avoir
peut-être des parties de bingo illégales, des tentes qui sont proches les unes
des autres. Qui va s'assurer du respect de toutes ces règles-là?
Mme Proulx (Berthier) : Il va
y avoir des inspecteurs de la CNESST qui vont se déplacer en temps continu pour
s'assurer que les normes qui ont été approuvées par la Direction de la santé
publique sont respectées, donc une série de gens, tant pour la sécurité des
visiteurs que pour les employés qui vont dispenser ces services-là. Il va y
avoir, donc, des inspecteurs de la CNESST qui vont se promener sur le
territoire pour s'assurer de l'application des normes.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Il
pourrait y avoir des amendes imposées aux personnes, aux propriétaires?
Mme Proulx (Berthier) : En
fait, ça, c'est du côté de la Sûreté du Québec. Il y a des dispositions pénales
en vertu de la Loi sur la santé publique. Donc, s'il y avait des consignes de
santé publique qui n'étaient pas respectées, un policier pourrait émettre un
constat d'infraction à ces gens-là. Du côté de la CNESST, et corrigez-moi, Dr Massé,
si jamais il y avait un non-respect des normes, ils vont émettre un
avertissement de corriger les normes qui n'ont pas été respectées, après
quoi...
M. Massé (Richard) :
Exactement. Et, s'il y avait un enjeu au niveau de la santé et sécurité qui ne
pouvait pas être réglé au niveau des travailleurs mais au niveau de la
transmission populationnelle, la direction de santé publique régionale pourrait
même être impliquée et, en cas de force majeure, pourrait même fermer un lieu.
Ça peut aller jusque-là. Donc, s'il n'y a pas respect... Mettons qu'il y avait
un endroit où est-ce que, de façon répétitive, vous avez des gens qui
contreviennent aux règles de sécurité, ça peut aller jusque-là.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Un
autre dossier qui a ressurgi dans l'actualité au cours des derniers
jours : l'achat potentiel éventuel d'Air Transat par Air Canada. Vous êtes
la ministre du Tourisme. Il y a plusieurs Québécois qui volent sur les ailes
d'Air Transat pour aller à l'extérieur, dans des pays du Sud ou encore en
Europe, mais il y a aussi beaucoup d'Européens qui viennent au Québec. Est-ce
que vous avez des inquiétudes sur... Du moins, est-ce que vous avez évalué l'impact
d'un rachat d'Air Transat par Air Canada, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : On
n'en est pas encore là dans les décisions.
M. Bélair-Cirino (Marco) : O.K.
Vous n'avez pas de préoccupation à ce moment-ci.
Mme Proulx (Berthier) : Je
n'ai pas dit que je n'avais pas de préoccupation, mais la décision n'a pas
encore été prise, là, sur l'achat ou le non-rachat.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Donc, avez-vous des préoccupations?
Mme Proulx (Berthier) : Moi,
les préoccupations que j'ai présentement, c'est de m'occuper de mon industrie
touristique ici, au Québec, de la relancer en séquences, que des Québécois se
réapproprient le territoire, puis qu'on puisse voyager de façon sécuritaire au Québec.
Le Modérateur
: Merci.
Les questions en anglais. Philip Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
: Good day. I wonder, Minister Proulx,
if you could explain to us how it will actually work in
a campground. A person pulls in with an RV, for example, or has an RV there.
Are they... Will they be able to use the showers, the pools? How will... And
are there limits on their movement when they even kept to the campground?
Mme Proulx
(Berthier) : For the ones who own VRs, they do have their own sanitary
system. So, what we ask is, on a mandatory basis, that they use their own
sanitary system. Public pools are still not open. Playgrounds for kids, within
a camping itself, is still not allowed. So, it would not be allowed. Basically,
the rules that are applied in the society in general will be and must be
applied within a camping.
As for the ones that will
be «journaliers», so one day, two days, three days on the campground, they will
be allowed to use the sanitary system, the outside sanitary system that will be
designated for other users that will be, for say, in a tent for a few days.
M. Authier (Philip)
: And if someone... Just to go back over your definition of a family
renting a cottage.
Mme Proulx
(Berthier) : Family unit.
M. Authier (Philip)
: Family unit. You said it's a maximum of five people living under
one roof, if I use what Mr. Massé was saying. What if you have a bigger
family and you want to get a bigger house? Can you do that?
Mme Proulx
(Berthier) : Well, actually, the number of five that was designated by the Public Health people
is if you have a unit... a family of five or six that lives at the same address
and you rent, let's say, a house for a week, it will be mandatory to have a
24 hour period where location will not be allowed. If you have a family of
four and less, as Dr. Massé was saying, usually it's smaller houses with
wooden floors, so it's much easier to clean thoroughly the space and rent it
again.
Peut-être que vous pouvez ajouter des...
M. Massé
(Richard) : Yes, that's exact.
Le Modérateur
: Josh Grant, CBC.
M. Grant
(Josh) : Bonjour à vous. Just a question about regional travel. So, it's
still... we talked about it a lot in French, obviously, it's still not recommended but it's not forbidden. It is allowed.
How are you going to enforce those recommendations that people stock up ahead of time, that they don't travel in the
area where they're visiting, where they're staying, camping, whether it's a
camping or a cabin, visiting parks, etc.? And what is there going to be in
place to ensure that people limit their contact and their travel once they
arrive in somewhere outside of where they're from?
M. Massé
(Richard) : That's why we say it's strongly
recommended that people take care of buying things before and not having
contacts outside of the camping. And it's not forbidden because there's not
going to be people that will have penalties because there is no way to control
that. So, obviously, this is
something that we recommend people to be very careful and to take all the
precautions not to transfer any infection to another place, but people won't
control if you are going to a camping ground outside of Montréal and you stay there for a day or a
week. Nobody is going to stop you and ask you where you're going.
M. Grant
(Josh) : What about shared spaces in the SEPAQ
parks, in camping grounds, in like areas that people are potentially going to
be allowed to visit now? Who is going to be responsible for cleaning them? How
are you going to ensure... if someone is sharing a bathroom on a camp site?
Like, there's shared services that are sort of communal. If you're renting a
camp site, there's showers, there's bathrooms. What's going to be the
sanitation measures in places? And who will be responsible for maintaining the
cleanliness and the hygiene in those areas?
M. Dufour : Each SEPAQ responsible are able to do the... The sanitary situation and all these stuffs, they have to
think about it. So, they propose... Before they let SEPAQ open, they propose a
plan to the Santé publique, and in this plan they have to explain exactly what
they're going to do. So, of course, SEPAQ, I think, it's a Government's
provincial park, so they'll be sure that they're going to do exactly the
schedule they have, to be sure that they're going to put everything in place,
to be sure that there is no problem with the sanitary situation.
M. Grant
(Josh) : Is that a requirement for camp sites
and chalet rentals to reopen? And do they have to submit a plan to Public
Health or is it the Public Health that's giving them recommendations?
M. Dufour :
No. They have to send a plan, like the «pourvoiries» do the same, the zecs also
have to present a plan, so... and all these plans have to be acceptable for the
Santé publique. So, both SEPAQ, zecs and «pourvoiries» have to do their job
before they have to be allowed to open up.
Le Modérateur
: Mme la
ministre Proulx, M. le ministre Dufour, Dr Massé, merci beaucoup. Bonne
fin de journée.
(Fin de la séance à 16 h 26)