To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Sylvie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de sécurité publique

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Sylvie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de sécurité publique

Version finale

Thursday, May 6, 2010, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures dix-huit minutes)

Mme Roy: Bon, tout le monde est prêt? Écoutez, j'ai questionné le gouvernement sur un dossier ici, à l'Assemblée nationale, sur BCIA. Il y a de tout là-dedans, il y a à boire et à manger. Premièrement, on a du financement public d'une entreprise qui a des contrats avec le gouvernement. Un FIER, là, c'est du capital de risque. Il me semble qu'avoir des contrats à la hauteur de 8,3 millions avec le gouvernement, ce n'est pas des exercices très, très risqués de surveillance avec des contrats en béton comme ceux-là puis un payeur de services aussi solvable que le gouvernement du Québec. Enfin, je le présume.
On a aussi des allégations de financement illégal par cette compagnie-là au ministre actuel de la Famille, qui est l'ami intime du directeur de cette compagnie-là. On a aussi des allégations d'avoir trempé dans du blanchiment d'argent pour cette compagnie-là. Et puis, finalement, on a des contrats à la Sécurité publique, pas pour rien, là, pour garder des détenus, puis ces contrats-là, comme vous le voyez sur le contrat, se sont terminés en mars 2010, il y a quelques jours. Et le contrat pour surveiller les postes routiers à des personnes qui ont un passé trouble, bien il l'est actuellement en vigueur. Donc ça, c'est ce qu'on a trouvé avec une simple recherche. Je ne sais pas s'il y a d'autres contrats, mais c'est minimalement 8,3 millions de dollars que le gouvernement a investis dans une compagnie qui, aujourd'hui... depuis avril, là, 2008, qui, aujourd'hui, est en faillite. Donc...

Journaliste: Le gouvernement ne pouvait pas savoir que la compagnie allait être en faillite, là.

Mme Roy: Bien, le ministre de la Sécurité publique, quand il donne un contrat pour une agence de sécurité, il faut que les personnes soient de bonnes moeurs. Et puis, en plus d'avoir délivré un contrat pour une entreprise en sécurité, en plus, il lui donne un contrat. Écoutez, tout ça commence à être tentaculaire, puis ça milite encore pour une enquête sur le financement public du Parti libéral puis le monde de la construction.

Journaliste: À quoi faisait référence le ministre lorsqu'il a dit que cette compagnie avait fait des vérifications sur l'ADQ?

Mme Roy: C'est un contrat que l'ADQ a donné à même ses fonds privés pour vérifier le passé de ceux qui voudraient se présenter, des candidats.

M. Dutrisac (Robert): ...M. Dupuis a-t-il pu savoir que l'ADQ avait donné ce contrat-là...

Mme Roy: Je ne le sais pas. Je ne le sais pas. J'ai été mise au courant de ça, moi, mais, écoutez, à cette époque-là, c'était en 2003, là. C'est des fonds de l'ADQ, et puis, moi, j'étais loin de... En tout cas, j'étais loin de penser, en 2003, quand je me suis présentée comme députée, que je jouerais dans un scénario tel qu'on le voit à l'Assemblée nationale à l'heure actuelle. Si on m'avait dit que je jouerais dans ce film-là, j'aurais dit: C'est de la science-fiction, là. Ça n'a comme pas d'allure, on n'arrête pas d'en sortir sur le gouvernement, puis on parle d'allégations, alors que c'est des contrats. Écoutez, là, ce n'est pas des insinuations, c'est des contrats.

Journaliste: Mais est-ce que vous êtes étonnée que le ministre sache que c'est à cette firme-là que ce contrat a été attribué par l'ADQ?

Mme Roy: Il le dit, mais, moi, je ne suis même pas en mesure de vérifier ça, je ne le sais pas. Je l'ai entendu, moi aussi, mais je ne le sais pas, je n'étais pas à la direction de l'ADQ à cette époque-là, moi.

M. Dougherty (Kevin): Vous avez parlé de blanchiment d'argent, est-ce que...

Mme Roy: Il y avait une compagnie associée à la compagnie de M. Coretti qui était impliquée dans du blanchiment d'argent. Pour le nom de cette compagnie, je peux vous revenir là-dessus, mais... C'est toutes sortes d'allégations, là, mais je n'en ai pas besoin de tant que ça. On a juste à lire La Presse ce matin, sept cadres mentionnent avoir été des prête-noms pour la compagnie afin de donner à Tony Tomassi. C'est illégal en partant.

Mme Plante (Caroline): Mme Roy, si on se fie aux questions posées en Chambre, finalement tout revient au financement du Parti libéral, là, tout ...

Mme Roy: Bien là, plus qu'on avance dans le dossier, plus qu'on se rend compte qu'on se rapproche du but d'un système organisé avec des méandres au niveau du financement. Quand j'ai dénoncé les contrats donnés sans appel d'offres au-dessus de 100 000 $, on le voyait très bien, là, que la part du lion allait aux donateurs du Parti libéral. On le voit pour les garderies, là on le voit pour cette compagnie-là. La preuve est faite, là, la cause est entendue. Le gouvernement doit faire une commission d'enquête publique, sinon ils vont continuer à perdre. Je pense qu'ils ont plus à perdre à continuer de refuser qu'à la faire maintenant.

Mme Plante (Caroline): Combien de temps ça peut durer?

Mme Roy: Je pense que je ne suis plus capable de vous dire ça parce que je n'aurais jamais pensé qu'on puisse continuer à faire comme s'il n'y avait rien à l'heure actuelle. Je pense que je n'ai pas les mêmes yeux que le gouvernement, ça fait que je ne peux pas me mettre à leur place. Puis ne me demandez pas d'être... demandez-moi pas d'avoir autant d'imagination qu'eux autres pour faire des esquives puis des bifurcations.

M. Grant (John): Êtes-vous surprise que le ministre de la Sécurité publique savait que BCIA avait travaillé pour vous, mais il doit vérifier pour voir s'il a travaillé pour lui?

Mme Roy: C'est ça. C'est ça que j'allais vous dire, BCIA a peut-être eu un contrat de l'ADQ avec des fonds de l'ADQ en 2003, mais il ne sait pas, là, que ses propres détenus à la prison de Bordeaux sont surveillés par BCIA. Franchement! C'est un contrat de 1,6 million, il ne le sait pas.

M. Robitaille (Antoine): Comment ça qu'il a pu savoir ça, là, que vous avez eu un contrat... que vous avez donné un contrat à BCIA?

Mme Roy: Ce n'est même pas à ma connaissance personnelle, je ne le sais pas. Je ne le sais pas, écoutez. Mais ce que je sais, par exemple, c'est qu'ici on a des contrats de surveillance de postes routiers puis on a des contrats de surveillance de détenus. Les détenus, là, je vous le rappelle, c'est du monde qui ont été condamnés à une peine d'emprisonnement. S'ils sont condamnés à une peine d'emprisonnement, c'est parce qu'on les déclare dangereux pour la société.

M. Deschênes (Alexis): Mais normalement un contrat entre deux compagnies privées, ce n'est pas rendu public. Ça veut dire que ce serait BCIA qui aurait fourni l'information au gouvernement?

Mme Roy: Ça pourrait être ça. Je sais que BCIA n'a pas aimé nos révélations sur les FIER. M. Bonnardel avait déclaré ça cet automne, je sais qu'ils n'ont pas apprécié. Puis, pour le reste, la suite des choses, qu'est-ce qu'il y a entre les deux, là, s'ils se levaient en Chambre puis ils nous répondaient, on le saurait peut-être un peu plus. Ça va? Merci.

(Fin à 11 h 24)

 

Participants


Document(s) Related