(Neuf heures trente minutes)
M. Roy
: Merci beaucoup.
Je tiens à saluer les gens qui m'accompagnent, ce matin, pour ce point de
presse sur l'accès aux plans d'eau du Québec. Donc, on a M. Carl Boulé, Stéphan
Bourgeois, Jacques Vadeboncoeur et Simon Martel. Donc, merci beaucoup, messieurs,
de vous être déplacés pour le point de presse. Ces gens-là sont membres de l'Association
des pêcheurs sportifs du Québec.
Donc, en ce jour d'interpellation, nous
demandons au ministre, ce matin, d'agir pour mettre fin aux tarifs exorbitants
pour avoir accès aux plans d'eau au Québec. Les plans d'eau appartiennent aux Québécois,
ça fait partie de notre patrimoine collectif, et actuellement on a des tarifications
qui vont jusqu'à 500 $ par jour pour avoir accès à un lac ou à un cours
d'eau.
De manière rétrospective, le Parti
québécois a agi dans ce dossier. À titre d'exemple, en mars dernier, nous avons
déposé notre plateforme avec six mesures pour redonner l'accès au territoire,
redonner la faune aux Québécois. Première mesure, rendre gratuit le permis d'initiation
à la chasse pour tous; deuxième mesure, rendre gratuit le permis de pêche pour
les moins de 18 ans; diminuer de 20 % le prix des permis de pêche; doubler
progressivement le nombre de baux de villégiature tirés au sort annuellement et
rétablir la table de concertation pour définir les coûts des baux de
villégiature. Et finalement, dossier sur lequel on intervient ce matin, mettre
en place une stratégie nationale pour limiter les coûts pour avoir accès aux
lacs et aux plans d'eau du Québec.
Cette plateforme, c'est le résultat de
neuf mois de consultations aux quatre coins du Québec, où de nombreux citoyens
et organismes nous ont mentionné que le gouvernement libéral ne faisait rien
pour freiner la tarification exorbitante pour avoir accès aux plans d'eau au Québec.
Le 17 avril, nous interpellions le ministre à la période de questions. Il
n'était pas au courant du problème, disait que l'accès à l'eau était possible
dans les zecs, les pourvoiries et à la Fête de la pêche. Une semaine plus tard,
fait inusité, il renouvelait le programme pour l'accès aux plans d'eau, plan
qui existait depuis plusieurs années, même s'il avait nié le problème une
semaine auparavant.
Bref, depuis plusieurs, plusieurs mois, c'est
l'improvisation la plus totale dans le dossier, et force est de constater que
le ministre n'a pas de stratégie pour mettre fin aux tarifs exorbitants. À l'étude
des crédits, il y a un mois, je lui tendais la main afin qu'il mette en place
une stratégie nationale pour l'accès aux plans d'eau, stratégie que nous avons
présentée en mars et que nous mettrons en place le 1er octobre prochain.
Aujourd'hui, en compagnie des pêcheurs
sportifs des quatre coins du Québec, je profite de l'interpellation pour
réitérer la main tendue et demander au ministre Blanchette de régler le problème
une fois pour toutes, avant les vacances d'été, afin que les Québécois et les Québécoises
ne fassent plus les frais de l'inaction du gouvernement libéral. Et aussi on
demande au ministre d'interpeller son homologue fédéral afin qu'il s'implique
dans le dossier parce que le fédéral régit les cours d'eau publics.
Donc, il est minuit moins une, M. le
ministre, et vous avez l'obligation d'agir par respect pour les 700 000 pêcheurs
du Québec. Je vais céder la parole maintenant à M. Boulé.
M. Boulé (Carl) : Merci
beaucoup, Sylvain. Donc, comme...
M. Roy
: Approchez-vous
ici, approchez-vous.
M. Boulé (Carl) : Oui. O.K.
Donc, comme M. Roy vient de le spécifier, au Québec, c'est
700 000 pêcheurs et plus. Donc, c'est un moteur économique
incroyable. On est vraiment heureux, là, que le Parti québécois décide de
prendre les choses en main. Ça fait plus de 10 ans qu'on se bat pour faire
avancer la cause des accès aux plans d'eau. À chaque année, c'est de pire en
pire. Il y a des municipalités qui augmentent les tarifs.
Donc, il est plus que temps que les choses
bougent. Donc, encore une fois, merci beaucoup au Parti québécois pour cette
initiative-là. On salue l'initiative de favoriser l'accès aux plans d'eau
publics du Québec.
M. Roy
: Peut-être
juste en conclusion, je tiens à rappeler que le dernier territoire public qui
demeure entre Québec et Montréal, c'est le fleuve Saint-Laurent. Ça appartient
à tout le monde, et on a de plus en plus de problématiques pour avoir accès au
fleuve Saint-Laurent.
Donc, on demande à ce qu'il y ait une
politique nationale, encore une fois, d'accès aux plans d'eau, qui font partie
de notre histoire, qui font partie de notre patrimoine. Et là actuellement on
est en train de nous enlever ce qui nous est très cher, c'est-à-dire les cours
d'eau, l'accès aux cours d'eau et aux loisirs qu'on peut y pratiquer. Il n'y a
pas juste la pêche. Il y a aussi la baignade et la villégiature de toutes
sortes. Donc, merci beaucoup.
La Modératrice
: Merci.
Est-ce qu'il y a des questions? Pas de question. Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 35)