(Quinze heures cinq minutes)
Mme Poirier
: Alors,
aujourd'hui, nous avons rencontré le regroupement québécois de lutte au
décrochage. Ce sont des organismes qui agissent sur le terrain pour faire du
soutien scolaire auprès de nos enfants. Et, tout de go, je vais laisser
Marie-Lyne Brunet vous faire le récapitulatif de leur journée. Ils ont
rencontré l'ensemble des partis politiques, mais je peux vous dire que nous, au
Parti québécois, nous avons été très heureux de les rencontrer, très heureux
d'entendre leurs revendications, et nous allons accompagner le ROCLD dans ces revendications
et surtout dans la démarche qu'ils proposent pour s'assurer que nos
tout-petits, que nos jeunes ainsi que leurs familles puissent aller vers la
réussite scolaire.
Mme Brunet (Marie-Lyne) : Merci,
Mme Poirier. On a été très chanceux d'être invités par M. LeBel et on
a vraiment eu la chance de rencontrer les quatre partis aujourd'hui, donc on
est très, très heureux. Merci de votre ouverture et de votre accueil.
Alors, on est ici accompagnés... Donc, je
suis avec Mélanie en avant, mais derrière nous il y a des jeunes qui
fréquentent des organismes membres chez nous. Donc, le ROCLD, on est partout à
travers le Québec dans 14 régions, on est 64 membres. Alors, vous
avez un petit échantillon derrière nous.
Alors, on est venus rencontrer les élus
aujourd'hui pour parler des enjeux qui nous touchent au niveau de l'éducation
et on a reçu un très bel accueil. Donc, je vais céder la parole à Mélanie, qui
va vous expliquer un peu plus nos revendications.
Mme Marsolais (Mélanie) :
Bonjour. Comme vous le savez, depuis plus de 20 ans les organismes
communautaires oeuvrent en lutte au décrochage sur l'ensemble du territoire
québécois. À l'aube des prochaines élections, là, la période électorale
commence très bientôt, nous souhaitions rencontrer l'ensemble des partis
politiques pour les sensibiliser, les informer et les interpeler sur les
problématiques vécues par les jeunes, ce que nous observons sur le terrain de
l'éducation dans nos organismes communautaires.
Notre perspective riche et originale
voulait s'inscrire dans une démarche aussi de s'inscrire comme des acteurs
qu'on peut interpeler. On invite les différents partis politiques à nous
interpeler sur des problèmes tels que la mixité et l'inclusion, surtout aussi
tout ce qui est de la persévérance scolaire des garçons et des filles. On le
sait, c'est un sujet très à la mode. Malheureusement, souvent on s'intéresse
beaucoup au décrochage des garçons et trop peu au décrochage scolaire des
filles, qui ont des causes et des conséquences prégnantes tout aussi
importantes. Alors, il faut aborder le thème autrement. On ne peut pas
reproduire les stéréotypes de genres avec des solutions aussi genrées qui
reproduisent les différences et les stéréotypes garçons et filles. On ne peut
pas non plus faire abstraction de tous les problèmes liés à la santé mentale,
qui viennent souvent de problématiques de surdiagnostic, de médicalisation des
problèmes sociaux et de médicalisation de certaines difficultés scolaires.
Les jeunes sont originaux, sont
diversifiés. On a toute une belle jeunesse, on doit s'en inspirer au lieu de
tenter de les conformer dans un cadre normatif qui est de plus en plus
restreint. On appelle l'école à changer, et, pour ce faire, les organismes
communautaires, nous voulons travailler en complémentarité et en alternative de
l'école pour que tous les jeunes puissent atteindre la réussite éducative,
développer leur plein potentiel et, finalement, se réaliser, comme nous avons
eu visiblement ici l'occasion de le faire, chacun dans nos parcours
professionnels et politiques.
Alors, nous vous remercions. Et n'hésitez
pas à interpeler le ROCLD si vous avez quelconques questions en matière d'éducation.
La Modératrice
: Merci.
Maintenant, M. LeBel.
M. LeBel : Se réaliser, c'est
ça, l'objectif, puis il faut comprendre que, quand ces jeunes-là que je vois...
Moi, je le vois sur le terrain à Rimouski, parce que je connais les gens de
Pro-Jeune-Est, Je raccroche, ces jeunes-là, ils deviennent des citoyens, des citoyennes
non seulement qui se réalisent, mais qui construisent la région, qui
construisent leur communauté, qui sont des acteurs dans l'avenir de la région,
et ça, c'est hyperimportant, c'est assez...
Nous, ce qu'on propose, le message qu'on
passe, c'est : Ces groupes-là, là, c'est des groupes communautaires. Ceux
qui font ça, qui permettent aux jeunes de se réaliser, qui permettent aux
jeunes de raccrocher, c'est des groupes communautaires, c'est des groupes qui
sont collés aux réalités terrain. Il faut reconnaître ces groupes
communautaires là. Il faut reconnaître leur autonomie, reconnaître qu'ils vont
avoir des initiatives différentes de région en région, qu'il n'y aura pas de
mur-à-mur, mais c'est ça qui fait la richesse de ces groupes-là puis c'est ça
qui fait qu'ils collent aux réalités des jeunes de chacune des régions du
Québec.
Moi, je veux vous dire merci, puis je veux
vous dire qu'on... parce que je vois ce qui se fait à Rimouski, puis je pense
que ça doit se faire un peu ailleurs dans les autres régions aussi, à Montréal
aussi.
Mme Poirier
: Dans
Hochelaga.
M. LeBel : C'est une région,
Montréal?
Mme Poirier
: Non,
c'est Hochelaga qui est la région.
M. LeBel : Hochelaga. Mais
c'est vraiment important ce qu'ils font. Puis, quand on voit les étoiles dans
les yeux des jeunes que vous côtoyez — le témoignage que j'ai eu tantôt
dans la réunion, la jeune qui était là avec vous — bien, on prend de
l'espoir, puis l'espoir, bien, c'est ça qui nous fait avancer, tout le monde,
pour une meilleure société. Ça fait que merci, merci beaucoup pour ce que vous
faites.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va passer à la période de questions. Pas de question? Merci
beaucoup.
(Fin à 15 h 11)