(Neuf heures trente et une minutes)
M.
Turcotte
:
Bien, merci beaucoup. Bienvenue à notre conférence de presse. Je suis
accompagné aujourd'hui de Marie-Josée Deit, directrice du PIMO à Montréal;
ainsi que Marie-Josée Vaillancourt, Marie-Josée qui est responsable de la
promotion et du développement; et Chantal Crevier, qui est responsable du
marketing et des communications, qui ont l'intention de présenter une pétition
à l'Assemblée nationale pour demander davantage d'accompagnement pour les
personnes vivant avec un handicap ou les gens qui sont avec une mobilité
réduite.
Donc, je vais laisser parler Mme
Marie-Josée qui va nous présenter l'objet de leurs demandes pour la pétition.
La Modératrice
: Merci.
Maintenant, Mme Deit.
Mme Deit (Marie-Josée) :
Merci. Bonjour. Depuis plus de 30 ans, PIMO offre des services
d'accompagnement aux personnes vivant avec des limitations fonctionnelles et
une mobilité réduite. En 2010‑2011, selon l'enquête québécoise sur les
limitations d'activités, les maladies et le vieillissement, près de
84 000 Québécois âgés de 15 ans et plus, vivant avec des
incapacités, qui ont eu des besoins d'aide pour aller à leurs rendez-vous ou
pour faire des courses, ont témoigné ne pas avoir reçu d'aide ou pas assez.
Aussi, près de 420 000 personnes ont eu des difficultés telles que
leur participation sociale en a été fortement perturbée.
Sept ans plus tard, on peut facilement
estimer que ces chiffres sont à la hausse avec le vieillissement de la
population car, en effet, plus on avance en âge et plus on développe des
incapacités, en cumulant souvent plusieurs. L'accompagnement n'est pas un luxe.
La personne avec une incapacité légère jusqu'à sévère, qui ne peut sortir de
chez elle et qui n'a pas d'aide pour sortir, se retrouve souvent confinée à
domicile. La politique À part entière reconnaît le besoin d'accompagnement et
la nécessité de mettre en place des services d'accompagnement partout au
Québec. Un modèle qui a été éprouvé… On a, pardon, un modèle qui a été éprouvé.
À Montréal, nous sommes prêts à offrir les services si on nous en donne les
moyens.
Ce que nous demandons, c'est un réel
soutien des organismes qui offrent des services d'accompagnement bénévole et
des structures régionales, comme PIMO, qui oeuvre en complémentarité et en collaboration
avec le réseau bénévole. Il y a certes un coût pour une telle offre, l'apport
des bénévoles est incontournable. La communauté doit se mobiliser davantage
aussi. Il y a des gens qui ont la santé et le temps pour aider. Pour promouvoir
le bénévolat auprès de ces personnes, il faut de l'argent. Des services comme
ceux de PIMO ont aussi un coût. On a fait le choix du maintien à domicile par
la politique Chez soi : le premier choix et Vieillir mobile, donc soyons
conséquents.
C'est maintenant que le gouvernement doit
agir en donnant les moyens de ses fins. Aidez-nous à passer le message haut et
fort que le financement des services d'accompagnement est nécessaire. La
pétition sera en ligne dès aujourd'hui. Merci beaucoup.
La Modératrice
: Merci.
Maintenant, M. Turcotte.
M.
Turcotte
:
Merci beaucoup pour votre message. Au fond, ce qu'il faut comprendre, c'est que
depuis un certain temps les organismes comme PIMO, les personnes ont demandé de
pouvoir avoir de l'accompagnement. C'est maintenant reconnu dans la politique À
part entière, mais il faut que l'argent et les services soient au rendez-vous.
PIMO est prêt à le faire, le fait à Montréal avec ses modestes moyens, mais ça
doit être présent partout au Québec, dans toutes les régions du Québec.
Si on veut davantage maintenir les gens à
domicile, que les gens puissent rester plus longtemps, bien, les services
d'accompagnement sont nécessaires. Si on veut réduire le nombre de chutes,
comme c'est mentionné, quand on sait que c'est un des enjeux significatifs et
majeurs pour les personnes aînées, mais aussi pour toutes les personnes en
santé — c'est une des causes les plus importantes dans le réseau de
la santé — bien, c'est aussi d'avoir des personnes sur lesquelles ces
personnes à mobilité réduite peuvent compter pour être accompagnées, pour avoir
des services, pour pouvoir aller à ses rendez-vous médicaux, de pouvoir avoir
une autonomie.
Parce que, oui, les gens ont, dans certains
cas, des proches aidants, des aidants naturels, mais il faut que ces personnes
puissent avoir une autre personne, qui est quelqu'un de l'organisme, qui est
formée, qui est accompagnée, qui a une approche qui a toute été validée par
l'organisme, donc qu'il y a aussi de la sécurité, etc., pour la personne. Ça
fait que les gens développent un sentiment de confiance, ça peut devenir aussi
même un confident, une confidente. C'est l'approche qui a été développée à Montréal
par PIMO et qui fonctionne.
Donc, ce qui est demandé aujourd'hui, c'est
de l'accompagnement partout, dans toutes les régions du Québec. Il y a une
pétition, qui sera publiée sur le site Internet de l'Assemblée nationale, pour
demander au gouvernement que les services soient présents partout au Québec.
Et je tiens à profiter de l'occasion pour
féliciter le travail de PIMO à Montréal pour leur travail pour l'accompagnement
des personnes les plus vulnérables de notre société, qui en ont vraiment
besoin.
La Modératrice
: Merci.
On va maintenant passer à la période de questions. Pas de question? Merci
beaucoup.
M.
Turcotte
:
Merci.
(Fin à 9 h 37)