(Douze heures dix-sept minutes)
M. Villeneuve
: Alors,
bonjour. Bonjour à tous. Ce matin, à l'Assemblée nationale, nous avons tenu une
interpellation et nous avons interpellé les cinq députés de la Mauricie. Bon,
il y en avait seulement deux sur cinq qui étaient présents, mais bon.
Vous dire que d'ailleurs, il y a trois
semaines, nous étions, tout le caucus du Parti québécois, en Mauricie justement
pour aller rencontrer les gens là-bas. Vous dire aussi que c'est une région
magnifique, parce que j'y ai… Bon, à plusieurs reprises, quand j'étais jeune,
on allait en Mauricie, et, encore aujourd'hui, j'y vais. Donc, c'est une région
magnifique avec des gens accueillants et chaleureux, tout à fait
extraordinaires.
En fait, pourquoi nous avons fait une
interpellation sur la Mauricie aujourd'hui, bien, écoutez, la raison est fort
simple. Vous savez que depuis 2015 le gouvernement sait qu'il a atteint
l'équilibre budgétaire. Alors, depuis 2015, le ministre M. Leitão, hein... en
2015, il a appelé le premier ministre pour lui dire : M. le premier
ministre, l'équilibre budgétaire est atteint, qu'est-ce qu'on fait? Et le premier
ministre de lui répondre — en tout cas, j'imagine que ce fut la
réponse, parce qu'on voit les résultats — il a dit : L'équilibre
est atteint? On continue à couper quand même. Pourquoi? Parce qu'on sait que
les libéraux voulaient se ramasser un trésor de guerre pour la prochaine campagne
électorale, ce qui est tout à fait, tout à fait indécent. Parce que ce qu'il
faut comprendre dans les coupures du gouvernement, les coupures ont amené des situations
extrêmement difficiles, qu'on pense à la santé, qu'on pense à l'éducation.
Sur la santé, il faut de rappeler qu'il y a
eu des… Les infirmières sont sorties dernièrement. Ils ont fait des «sit-in», notamment
en Mauricie. Il y a eu un «sit-in» en Mauricie pour dénoncer justement la situation
qu'elles vivent, une situation où elles ne peuvent pas faire leur travail qui
est de soigner les gens. Elles ont de la difficulté à trouver du temps pour
s'occuper de leur monde. Imaginez. Alors donc, on voit où mènent les coupures
du gouvernement. On voit où mène la réforme du ministre Barrette de la santé. Finalement,
pour reprendre un article du Nouvelliste ce matin, hein, la réforme
Barrette, un échec sur toute la ligne. Et juste vous lire un paragraphe, là :
«…la réforme Barrette a eu des effets plus que néfastes tant pour les employés
que la population. L'abolition de dizaines de postes et la centralisation de
nombreux services a complexifié le quotidien des travailleurs du réseau de la
santé, entraînant de l'instabilité, beaucoup de temps supplémentaire et de
nombreux congés de maladie allant jusqu'à 25 % du personnel chez les
préposés aux bénéficiaires à l'heure actuelle.»
Je tiens à souligner que les gens qui
travaillent dans le domaine de la santé font un travail extraordinaire. Et tout
ce qu'elles demandent présentement, c'est d'avoir le temps pour s'occuper du
monde, s'occuper de notre monde. Et on a vu, la réforme Barrette, où elle nous
a menés et on a vu aussi que, de 2008, le montant qui était versé en salaire
aux médecins était de 3,9 milliards; aujourd'hui, en 2018, il est à
8 milliards, le salaire versé aux médecins. Et, comble de l'ironie, on a
vu cette semaine que les médecins vont toucher une prime de 500 millions
de dollars.
Imaginez ce qu'on aurait pu faire en
Mauricie, dans le Québec, mais aussi en Mauricie, avec 500 millions de
dollars. On aurait pu ajouter des heures pour permettre aux gens qui veulent
rester à la maison de pouvoir les aider davantage. Ils ne demandent que ça, de
rester à la maison. Alors, on aurait pu aider ces gens-là. On aurait pu
améliorer la situation de travail, les conditions de travail. Et je ne parle
pas d'argent, là, je parle juste de leur permettre de faire ce qu'ils veulent
faire, c'est-à-dire leur travail, soigner les gens et finalement aider notre
monde.
Alors, voilà. Écoutez, je vous dirais que
j'ai été très déçu de la réponse des députés présents de la Mauricie, dont la
ministre Mme Boulet, très déçu, parce que je pense qu'à cinq députés de la
Mauricie, voyant que les mesures du gouvernement Couillard feraient mal autant
que ça à leur monde, je m'attendais de leur part à ce qu'à un moment donné ils
mettent le pied à terre, notamment en 2015, pour dire au gouvernement :
Assez, c'est assez, ça fait mal à notre monde, il faut arrêter tout ça.
Alors, je leur ai rappelé bien
amicalement. Et je termine en vous disant que lorsque je suis arrivé au salon
bleu, la ministre, la première chose qu'elle m'a dit, elle m'a dit :
Pourquoi vous venez perdre votre temps à parler de la Mauricie? Bien, Mme la
ministre, je n'ai pas perdu mon temps aujourd'hui à parler de la Mauricie et je
pense que vous allez constater vous-même que, vous aussi, vous n'avez pas perdu
votre temps à parler de la Mauricie. Parce qu'on a des gens, en Mauricie, extraordinaires,
et on est tous d'accord avec ça, on est là pour les aider, on est là pour les
soutenir. Et on a fait la démonstration que la Mauricie était une région extrêmement
dynamique, avec des gens extrêmement résilients, mais imaginez un instant ce
que pourrait faire la Mauricie si les députés de la Mauricie se tenaient et
feraient en sorte que le gouvernement soit un partenaire véritable pour les
gens de la Mauricie. Merci.
(Fin à 12 h 22)