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Point de presse de M. André Villeneuve, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’agriculture et d’alimentation, et porte-parole de l’opposition officielle responsable de la région de la Mauricie

Version finale

Friday, February 16, 2018, 12 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures dix-sept minutes)

M. Villeneuve : Alors, bonjour. Bonjour à tous. Ce matin, à l'Assemblée nationale, nous avons tenu une interpellation et nous avons interpellé les cinq députés de la Mauricie. Bon, il y en avait seulement deux sur cinq qui étaient présents, mais bon.

Vous dire que d'ailleurs, il y a trois semaines, nous étions, tout le caucus du Parti québécois, en Mauricie justement pour aller rencontrer les gens là-bas. Vous dire aussi que c'est une région magnifique, parce que j'y ai… Bon, à plusieurs reprises, quand j'étais jeune, on allait en Mauricie, et, encore aujourd'hui, j'y vais. Donc, c'est une région magnifique avec des gens accueillants et chaleureux, tout à fait extraordinaires.

En fait, pourquoi nous avons fait une interpellation sur la Mauricie aujourd'hui, bien, écoutez, la raison est fort simple. Vous savez que depuis 2015 le gouvernement sait qu'il a atteint l'équilibre budgétaire. Alors, depuis 2015, le ministre M. Leitão, hein... en 2015, il a appelé le premier ministre pour lui dire : M. le premier ministre, l'équilibre budgétaire est atteint, qu'est-ce qu'on fait? Et le premier ministre de lui répondre — en tout cas, j'imagine que ce fut la réponse, parce qu'on voit les résultats — il a dit : L'équilibre est atteint? On continue à couper quand même. Pourquoi? Parce qu'on sait que les libéraux voulaient se ramasser un trésor de guerre pour la prochaine campagne électorale, ce qui est tout à fait, tout à fait indécent. Parce que ce qu'il faut comprendre dans les coupures du gouvernement, les coupures ont amené des situations extrêmement difficiles, qu'on pense à la santé, qu'on pense à l'éducation.

Sur la santé, il faut de rappeler qu'il y a eu des… Les infirmières sont sorties dernièrement. Ils ont fait des «sit-in», notamment en Mauricie. Il y a eu un «sit-in» en Mauricie pour dénoncer justement la situation qu'elles vivent, une situation où elles ne peuvent pas faire leur travail qui est de soigner les gens. Elles ont de la difficulté à trouver du temps pour s'occuper de leur monde. Imaginez. Alors donc, on voit où mènent les coupures du gouvernement. On voit où mène la réforme du ministre Barrette de la santé. Finalement, pour reprendre un article du Nouvelliste ce matin, hein, la réforme Barrette, un échec sur toute la ligne. Et juste vous lire un paragraphe, là : «…la réforme Barrette a eu des effets plus que néfastes tant pour les employés que la population. L'abolition de dizaines de postes et la centralisation de nombreux services a complexifié le quotidien des travailleurs du réseau de la santé, entraînant de l'instabilité, beaucoup de temps supplémentaire et de nombreux congés de maladie allant jusqu'à 25 % du personnel chez les préposés aux bénéficiaires à l'heure actuelle.»

Je tiens à souligner que les gens qui travaillent dans le domaine de la santé font un travail extraordinaire. Et tout ce qu'elles demandent présentement, c'est d'avoir le temps pour s'occuper du monde, s'occuper de notre monde. Et on a vu, la réforme Barrette, où elle nous a menés et on a vu aussi que, de 2008, le montant qui était versé en salaire aux médecins était de 3,9 milliards; aujourd'hui, en 2018, il est à 8 milliards, le salaire versé aux médecins. Et, comble de l'ironie, on a vu cette semaine que les médecins vont toucher une prime de 500 millions de dollars.

Imaginez ce qu'on aurait pu faire en Mauricie, dans le Québec, mais aussi en Mauricie, avec 500 millions de dollars. On aurait pu ajouter des heures pour permettre aux gens qui veulent rester à la maison de pouvoir les aider davantage. Ils ne demandent que ça, de rester à la maison. Alors, on aurait pu aider ces gens-là. On aurait pu améliorer la situation de travail, les conditions de travail. Et je ne parle pas d'argent, là, je parle juste de leur permettre de faire ce qu'ils veulent faire, c'est-à-dire leur travail, soigner les gens et finalement aider notre monde.

Alors, voilà. Écoutez, je vous dirais que j'ai été très déçu de la réponse des députés présents de la Mauricie, dont la ministre Mme Boulet, très déçu, parce que je pense qu'à cinq députés de la Mauricie, voyant que les mesures du gouvernement Couillard feraient mal autant que ça à leur monde, je m'attendais de leur part à ce qu'à un moment donné ils mettent le pied à terre, notamment en 2015, pour dire au gouvernement : Assez, c'est assez, ça fait mal à notre monde, il faut arrêter tout ça.

Alors, je leur ai rappelé bien amicalement. Et je termine en vous disant que lorsque je suis arrivé au salon bleu, la ministre, la première chose qu'elle m'a dit, elle m'a dit : Pourquoi vous venez perdre votre temps à parler de la Mauricie? Bien, Mme la ministre, je n'ai pas perdu mon temps aujourd'hui à parler de la Mauricie et je pense que vous allez constater vous-même que, vous aussi, vous n'avez pas perdu votre temps à parler de la Mauricie. Parce qu'on a des gens, en Mauricie, extraordinaires, et on est tous d'accord avec ça, on est là pour les aider, on est là pour les soutenir. Et on a fait la démonstration que la Mauricie était une région extrêmement dynamique, avec des gens extrêmement résilients, mais imaginez un instant ce que pourrait faire la Mauricie si les députés de la Mauricie se tenaient et feraient en sorte que le gouvernement soit un partenaire véritable pour les gens de la Mauricie. Merci.

(Fin à 12 h 22)

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