(Onze heures dix-huit minutes)
M. Blais : Alors,
bonjour. Je suis accompagné des deux coprésidentes du Rendez-vous national de
la main-d'oeuvre, qui commence aujourd'hui et qui va se terminer demain. Vous
savez que c'était en longue préparation depuis, quoi, l'automne dernier. Moi,
j'ai eu l'occasion de faire la tournée des régions du Québec pour parler des
défis de la main-d'oeuvre. Ce défi-là, il est lié, bien entendu, à notre
démographie, qui est celle que l'on connaît. C'est-à-dire, année après année
dans les 10 prochaines années, au moins les 10 prochaines années, nous allons
perdre des personnes en âge de travailler qui vont prendre leur retraite.
Alors, ça amène des problématiques sérieuses partout, dans toutes les régions
du Québec, même dans les régions où il y a un taux de chômage encore assez
élevé, comme la Gaspésie, par exemple. Des entreprises refusent de prendre des
contrats, des entreprises, parfois, ferment des chiffres de travail parce
qu'ils ne trouvent pas la main-d'oeuvre.
Donc, le premier ministre, le printemps
dernier, a lancé, donc, une invitation tout d'abord au monde syndical et
ensuite au monde patronal pour organiser cette rencontre-là, ce Rendez-vous
national de la main-d'oeuvre. On l'a fait conjointement avec eux. C'est très
important de le comprendre. Donc, c'est une première aussi, pour notre
gouvernement, de s'asseoir avec les grands partenaires socioéconomiques du Québec
et de définir un peu un certain nombre de thématiques, d'inviter les gens
autour d'une table pour discuter et, bien sûr, en arriver à des mesures très
concrètes. Une partie de ces mesures-là, là, on aura l'occasion d'en discuter
pendant le rendez-vous de la main-d'oeuvre.
Donc, on est là pour entendre vos
questions, si vous en avez. Puis je vais laisser peut-être un peu la parole à
mes coprésidentes.
Mme David : Alors, c'est un
rendez-vous sur la main-d'oeuvre où il va être beaucoup question d'adéquation
formation-emploi. En fait, ce que ça veut dire, et mon collègue François Blais
l'a bien dit, c'est un rendez-vous où on parle d'employeurs qui cherchent des
employés et non plus des employés à la recherche d'emplois. Donc, le paradigme
a beaucoup changé depuis une dizaine d'années. Nous sommes à un niveau de taux
d'emploi excessivement bon, et une des conséquences à ça, dans le fond, c'est
qu'il faut faire beaucoup de formation. Il faut que les programmes, entre
autres... Moi aussi, j'ai l'occasion encore maintenant de me promener beaucoup
en région et d'aller dans les collèges, les universités, où il y a des
programmes, des structures d'enseignement extraordinaires, des enseignants
extraordinaires, des programmes. Et il n'y a pas suffisamment d'étudiants, mais
les employeurs attendent pour offrir justement des emplois, des bons emplois,
des emplois rémunérés. Donc, toute la question de bien former et de former aux bons
endroits, le plus près possible d'où sont les emplois aussi.
Alors, il y a des emplois un peu partout au
Québec, mais il ne faut pas oublier les régions, c'est pour ça que j'insiste,
et il y a des structures de formation qui sont là. Alors, on va regarder les
meilleures façons d'attirer les étudiants dans ces programmes-là. Je pense
beaucoup aux techniques de génie. Il y a santé, il y a la logistique des
transports, il y a des programmes en pilotage, même, de navires. Il y a
beaucoup, beaucoup de programmes techniques, entre autres, dans les collèges,
qui devraient être plus fréquentés. On va regarder comment faire et comment
faire pour faire en sorte d'attirer ces étudiants, de leur donner des
opportunités rapidement, dans leur curriculum scolaire, de pouvoir des stages
dans les différentes entreprises qui, justement, ont des besoins d'employés
spécialisés de haut savoir, emplois techniques, universitaires. Et plus ils
vont en milieu de travail, plus ils sont donc, je pourrais dire, rapidement
intéressés à ces futurs emplois. Et ça permet aussi aux employeurs, évidemment,
de connaître des futurs employés. Et donc on va travailler très, très fort.
En région métropolitaine, urbaine, la
problématique est un peu différente, mais il y a des besoins d'emploi beaucoup.
Je pense au secteur aéronautique, au secteur de la créativité numérique, toutes
les entreprises qui se sont installées à Montréal, par exemple, en création
numérique. Bien, il va falloir accélérer et de façon rapide les pôles de
formation en création numérique.
Alors, on va avoir l'occasion de discuter
de tout ça. Il va y avoir un atelier, entre autres, demain après-midi sur la
formation en particulier. Les représentants de l'Éducation seront là. Moi, je
vais le faire avec mon collègue Sébastien Proulx. On va coanimer ensemble
et on va discuter de toutes ces questions-là. Les représentants étudiants vont
être là. Alors, c'est une belle occasion pour mettre ensemble les différents
constituants, je dirais, de cette question de la formation et de l'emploi.
Merci.
Mme Vien
: Alors,
du côté du Travail, évidemment, on va s'intéresser à tous les changements qui
surviennent dans le monde du travail actuellement et depuis les quelques
dernières années. On n'a qu'à penser à la mondialisation ou encore aux
nouvelles technologies qui viennent un peu chambouler les habitudes dans les milieux
de travail. Et, en marge de ça, on va aussi s'intéresser aux aspirations que
portent les employeurs, mais que portent aussi les employés maintenant, et
comment on peut améliorer et aménager nos milieux de travail en fonction de ces
nouvelles attentes-là, et d'avoir aussi une préoccupation par rapport aux
nouvelles générations, par rapport aux anciennes aussi, qui se côtoient dans
les milieux de travail. Alors, bien entendu, on aura l'occasion, à l'intérieur
d'un atelier que j'animerai demain avec mon collègue, M. Proulx, d'entendre
les différents intervenants sur ces questions importantes là. Donc, pour faire
un générique sur ce que voudra dire l'atelier demain, on va se poser des
questions sur la qualité de vie au travail par rapport aux éléments que je
viens de vous donner. Merci.
Mme Richer (Jocelyne) : ...il
y a deux courants de pensée, essentiellement, en éducation, un voulant que
l'éducation doit d'abord servir à former des citoyens, des gens qui ont une
bonne culture générale, un autre courant, une autre tendance qui est très
présente, voulant que l'école doit servir à former des employés, à être utilitaire
conformément aux besoins des employeurs. Est-ce que vous êtes en train de dire
que le système d'éducation québécois doit pencher du côté utilitaire dorénavant?
M. Blais : Bien,
heureusement, ils sont complémentaires, hein? Puis, dans toute réflexion sur la
citoyenneté ou le rôle de l'éducation à former des citoyens, il y a l'enjeu de
la citoyenneté économique, de l'autonomie économique, hein, c'est-à-dire la possibilité
pour chaque personne de trouver sa place d'une manière... et de vivre, hein, de
son travail dans une société.
Donc, c'est tout à fait complémentaire. On
ne doit pas les opposer. Mais c'est clair qu'en ce moment il y a une pression
très forte qui vient du marché du travail pour faire en sorte que la main-d'oeuvre
soit au bon endroit, si possible au bon moment. C'était vrai auparavant, mais
c'est encore plus important de nos jours. Donc, la pression, elle est là. Mais
la citoyenneté, elle doit être complète. Elle doit en appeler, bien sûr, à la
formation de l'autonomie du citoyen mais aussi de sa capacité à aller sur le
marché économique, de trouver un travail et de développer, bien sûr, son
capital humain.
Mme Richer (Jocelyne) :
Est-ce qu'il n'y a pas un risque à calquer le contenu de l'apprentissage de l'enseignement
aux besoins spécifiques d'employeurs? J'aimerais entendre Mme David là-dessus.
Mme David : Oui et je
vais répondre avec plaisir parce que votre question est fort importante. J'ai
eu l'occasion de discuter de ça partout quand je me suis promenée dans les
différents collèges en particulier parce qu'on parle souvent de la formation
technique, et la formation technique a une composante, depuis le début de la
création des collèges, de formation dite générale. Formation générale, ça veut
dire de la philosophie, du français... bien, c'est-à-dire de la philosophie, du
français, un cours, par exemple, d'éducation physique, une formation générale
qui est un tronc commun pour tous les étudiants. Et j'ai dit, et redit, et
re-re-redit qu'elle serait maintenue, cette formation générale, y compris dans
les D.E.C. techniques. Et ça, j'ai voulu rassurer parce que j'y crois
profondément, à cette formation, cette culture. D'abord, on parle de culture,
on parle de savoir général, on parle de formation citoyenne. Et c'est toujours
greffé à ça et de façon complémentaire, comme dit mon collègue, la formation
dite technique. Quand on forme un technicien en génie civil, bien il faut qu'il
connaisse le génie civil quand il va sortir de sa formation technique.
Alors, le génie civil, de tout temps, il y
a eu des formations en milieu de travail et, souvent, des formations sur place,
dans les collèges. J'ai assez eu l'occasion de me promener pour voir des
installations absolument gigantesques et absolument magnifiques pour former. Et,
par exemple, je vous donne un exemple, une formation en technique de génie
civil où il peut y avoir en même temps, parce qu'ils travaillent, et là je
n'ai pas les noms des compagnies, puis ce n'est pas ça qui est important, mais
sur des machineries lourdes très, très complexes, des machineries, vraiment,
qui valent des millions de dollars. Alors, il faut qu'ils connaissent bien
cette machinerie-là parce que, dans la plupart des lieux où ils vont
travailler, ça va être cette machinerie-là.
Donc, le rapport avec l'entreprise, il est
là parce qu'il faut bien qu'ils aient, pendant leur formation, à la fois les
équipements qui sont ceux qui sont évidemment adéquats pour être performants
comme employés en milieu de travail... Alors, des fois, l'équipement est sur
place et, d'autres fois, il est très, très avisé d'aller dans le milieu de
travail, et, d'autres fois, et c'est souvent le cas, les deux en même temps.
Une partie qui est sur place et l'autre partie…
Alors, écoutez, il y a plein de modèles
qui sont développés, qui sont l'alternance travail-étude, la coexistence
travail-étude où l'étudiant… Même au cégep de Sherbrooke, ils ont installé ça
dans huit programmes. Deux jours sur les bancs d'école, trois jours dans une
entreprise ou dans un milieu de travail où les gens, les entrepreneurs ou le
milieu de travail est très content d'avoir quelqu'un. Ça a augmenté le taux de
rétention, de diplomation. Le programme est allongé un petit peu à cause de ça,
mais ça permet d'avoir une alternance entre les études, le côté plus scolaire,
didactique, et le côté plus travail.
Ça a existé de tout temps. Pour former une
infirmière, il fallait toujours bien qu'elle puisse aller à l'hôpital. Former
un médecin… Mais, avec l'avènement, là, de la technologie, qui est de plus en
plus exigeante, il faut que nos étudiants soient le mieux formés possible. Des
fois, c'est sur place, dans les collèges, les universités, d'autres fois, il
faut vraiment sortir. Ça ne veut pas dire qu'on remet en question la formation
citoyenne et la formation générale.
M. Dion (Mathieu) :
Est-ce que la formation citoyenne, elle devient moins une priorité dans le
contexte actuel? Et hier dans le livre de Faut qu'on se parle, il était
clairement indiqué qu'il faudrait renchérir cette formation-là de façon assez importante,
alors que, présentement, le gouvernement tend à vouloir favoriser, justement,
les emplois techniques, et tout ça, de former les travailleurs, tu sais. Est-ce
que…
Mme David : Là, on…
M. Dion (Mathieu) : Non, mais
juste… est-ce que la priorité, finalement… Finalement on regarde la composante
citoyenne, elle est là, elle demeure là, mais est-ce qu'on entend l'accentuer,
d'une part, ou on entend plus faire une politique pour le côté technique, là?
Je ne sais pas si vous me suivez, là.
Mme David : Bien,
écoutez, on parle de deux choses différentes. Vous savez, quand on arrive au
collégial, il y a deux filières, comme disent les Français. Il y a la filière
préuniversitaire, donc qui est une formation soit en sciences de la nature, en
sciences humaines, et, dans ça, il y a plusieurs volets, mais c'est la
formation plus générale de deux ans qui mène à l'université. Mais la formation
qu'on appelle le D.E.C. technique, qui est trois ans en général, on sait que
les jeunes prennent des fois plus de temps et en préuniversitaire et en
technique, il y a aussi ce tronc commun de formation générale pour lequel ce
que j'entends beaucoup, beaucoup dans mes tournées, c'est de maintenir la
formation générale. On ne m'a pas nécessairement dit : Il faudrait
l'augmenter.
Par contre, la formation technique est
valorisée comme elle l'a toujours été, mais ça dépend des parcours. Il y en a
qui ont des formations techniques, qui veulent passer par la technique, et
après ça disent : Mais j'aimerais ça continuer en formation génie à
l'université. Donc, ils font techniques de génie, ils vont à l'université, ils
font techniques, par exemple, en soins infirmiers. Il y a, beaucoup,
beaucoup... c'est le plus gros programme technique au Québec. Et, de plus en
plus d'étudiants vont chercher un baccalauréat, après, de deux ans, ce qu'on a
appelé les passerelles D.E.C.-bac.
Alors, la formation générale, tout le
monde l'a quand ils vont au niveau collégial, et on a l'intention de la
maintenir, c'est sûr. Mais il y a différentes filières pour le jeune, et c'est
important, important qu'il y ait différentes filières. Les D.E.C. techniques
sont des D.E.C. extraordinairement bien développés avec de très, très belles
installations. J'ai visité... Par exemple, il faut que vous sachiez, là, si
vous êtes malade puis vous avez une technique d'imagerie médicale, un scan,
vous devez vous soumettre à des examens, bien, ce sont ces techniciens très,
très bien formés. Puis vous espérez qu'ils sont bien formés parce que
techniques de radiodiagnostic, donc vous avez malheureusement un accident de
santé puis vous devez avoir des tests très, très sophistiqués, ils sont formés
au niveau collégial. Puis après ça il y a même technologie de radio-oncologie.
Je vous donne un exemple, le cancer de la prostate, par exemple. Vous devez
avoir de la radiothérapie, ce sont ces techniciens qui sont formés. J'ai été
visiter, écoutez, c'est hallucinant, c'est très, très, très sophistiqué.
Donc, est-ce qu'ils ont besoin d'apprentissage
pratique? Je l'espère, je l'espère parce que, le jour où on a besoin d'avoir de
la radio-oncologie, on espère que ceux qui nous traitent sont bien formés.
C'est ça, l'importance de la technique, des formations techniques. Et il y a un
grand besoin, au Québec, de formation technique et il y a énormément de
débouchés pour la formation technique. Mais il y en a aussi, préuniversitaires,
qui vont à l'université, pour faire toutes les formations offertes à
l'université. On a besoin de tout dans la société, et il y en a vraiment pour
tout le monde, et puis il faut que tout le monde soit au meilleur de son
potentiel.
M. Bellerose (Patrick) :
M .Blais, dans une entrevue avec LaPresse l'automne
dernier, vous avez mentionné, parlant du rendez-vous qui s'en vient, que les
gens prennent leur retraite un peu plus tard dans le reste du Canada qu'au
Québec et qu'il faudrait réfléchir à cette question-là, savoir si on peut
hausser l'âge de retraite d'un an ou deux, peut-être. Est-ce que ça fait partie
des réflexions qui vont être entreprises?
M. Blais : Dans le fond,
pas besoin de hausser l'âge de la retraite obligatoire ou pas, là. C'est vrai
que les Québécois prennent leur retraite un peu plus tôt, hein, que les
Canadiens et encore plus tôt que les Américains. Ça, c'est vrai. Et c'est vrai
que, s'ils prenaient leur retraite un peu plus tard, l'impact serait important
d'un point de vue économique. Quand on a fait la tournée, là, on a vu qu'il y a
d'excellentes pratiques qui sont en place. Des fois, les syndicats ont réouvert
les conventions collectives pour permettre le temps partiel. D'autres fois,
c'est des entreprises qui ne sont pas toujours très, très enclines à aller vers
le temps partiel, mais qui y ont été obligées parce que... Alors, il y a des
pratiques qui sont intéressantes.
Ce que l'on sait, quand on regarde un peu
ce qui se passe ailleurs dans le monde, ce que l'on sait, c'est que
l'adaptation du milieu de travail, par exemple, permettre aux gens d'en faire
un peu moins, quatre jours semaine, trois jours semaine, fait une grosse
différence dans la participation. Ça représente des coûts pour les entreprises,
on nous le dit souvent.
Alors, on va discuter de ces choses-là
puis on aura éventuellement des propositions à faire pour favoriser, bien sûr,
que les Québécois puissent rester un peu plus longtemps, si ça les intéresse,
bien sûr, de rester un peu plus longtemps. Mais il ne s'agit pas d'agir par une
loi puis de forcer les gens à faire plus qu'aujourd'hui.
M. Bellerose (Patrick) :
Donc, vous faites référence à éliminer des coûts fiscaux, disons, pour
l'entreprise pour garder les gens plus longtemps.
M. Blais : Les
entreprises parlent beaucoup de ça, hein? Les entreprises vont vous dire très
simplement : Avoir quelqu'un à temps plein 40 heures semaine, ça coûte
moins cher qu'avoir deux personnes pour le même travail à temps partiel 20
heures semaine parce qu'il y a des éléments de fiscalité. On va regarder ça
aussi, bien sûr. Puis les syndicats sont aussi en réflexion à ce sujet-là.
M. Bellerose (Patrick) :
Est-ce que le gouvernement songe aussi à des incitatifs fiscaux pour garder les
gens plus longtemps sur le marché du travail?
M. Blais : On n'est pas
là encore pour le moment. On n'a pas d'annonce à vous faire aujourd'hui, ce
matin. Il y aura des suites, bien sûr. Il y aura des annonces qui vont être
faites pendant le rendez-vous, mais il y aura des suites que l'on va donner à
tout ça. Il faut comprendre qu'on est là aussi pour écouter, là. On arrive... Nous,
on va mettre la balle au jeu, on va donner un certain nombre d'orientations,
mais les participants seront là pour amener leurs propres réflexions. Ensuite,
le gouvernement reprendra ça sur ses épaules, essaiera de répondre le mieux,
là, aux besoins pressants du Québec en la matière.
M. Bellerose (Patrick) :
...volontée réelle de garder les gens sur le marché du travail un an ou deux de
plus passé 65 ans?
M. Blais : il y a un intérêt
réel, je dirais, hein, une volonté. Il y a un intérêt réel, hein? Si c'est
possible, ça ferait une différence importante sur le PIB du Québec, là. Je ne
veux pas lancer de chiffres, mais ça ferait une différence très, très importante.
On voit que les gens sont prêts à le faire. Parfois, ce n'est pas les éléments
financiers. Parfois, c'est vraiment l'organisation du travail, hein? Si on peut
changer l'organisation du travail, avoir un mandat un peu différent, faire du
tutorat, on voit que ça fait une différence. On a eu plusieurs belles histoires
qui nous ont été racontées à ce sujet-là.
Merci. Au revoir.
(Fin à 11 h 35)