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Point de presse de M. Russell Copeman

Version finale

Wednesday, October 22, 2008, 16 h 07

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures sept minutes)

M. Copeman: Je suis tout à vous.

Mme Beauchemin (Malorie): Est-ce que le fait que vous n'ayez jamais fait votre entrée dans le Conseil des ministres a joué dans votre décision, aujourd'hui, de quitter l'Assemblée nationale?

M. Copeman: Je ne suis pas venu en politique pour devenir ministre. Je suis un être humain, j'aurais aimé assumer des fonctions plus importantes, mais, non, vraiment pas.
Après 14 ans de vie publique, je sentais, tout simplement, que c'était le temps de faire autre chose, de fermer un chapitre de ma vie et d'en ouvrir un autre. Je ne cherchais pas un emploi, cette occasion s'est présentée, et je suis très heureux et fier de l'avoir acceptée.

Mme Beauchemin (Malorie): Le fait que votre départ va faire diminuer la représentation des anglophones, au sein du parti au pouvoir, qu'est-ce que vous pensez? Est-ce qu'il faudrait que ce soit un député anglophone qui vous remplace dans Notre-Dame-de-Grâce?

M. Copeman: Je ne commenterai pas le choix de mon successeur. Le comté de Notre-Dame-de-Grâce demeure un des quelques comtés dont la majorité de population est d'expression anglaise.
Alors, je pense qu'un profil de candidat s'impose, mais je ne dirais pas plus.

M. Robillard (Alexandre): Vous avez dit que donc la passion n'était plus là, mais est-ce qu'on a su alimenter votre passion au cours des dernières années, des derniers mois?

M. Copeman: Écoutez, c'est une évolution, un changement tout à fait naturel, je pense. Et, quand on est rendu qu'on se pose la question: est-ce qu'on a la passion pour s'engager pour quatre ans supplémentaires?... En se posant la question, je suis venu à la conclusion que peut-être cet engagement-là dont, je crois très sincèrement, les députés ont besoin n'était plus là. Alors, c'était un moment propice. Je pense que... pour tout le monde, pour les électeurs, pour moi-même, pour l'institution. Alors, moi, je suis très à l'aise avec ma décision, très heureux. Ça ne paraît pas nécessairement aujourd'hui, c'est une journée difficile. Mais, très serein avec la décision.

M. Robillard (Alexandre): En même temps, là, vous êtes le quatrième député libéral, si on tient compte des deux derniers, du président et de M. Couillard, là, qui partez, là, depuis le début de l'année. Qu'est-ce qu'on doit comprendre de ça?

M. Copeman: Bien, écoute, moi, je ne pense pas qu'on peut déceler un pattern forcément. C'est pas comme si on s'est cabalés ensemble, on a dit, là, un va partir, un deuxième, un troisième, un quatrième. Ce n'est pas ça. La vie est ainsi faite que j'avais cette occasion d'aller faire un autre type de contribution à la société québécoise, chez nous, à Montréal. Il y a une navette entre le Campus Loyola de l'Université Concordia et le centre-ville. Je vais être capable de partir de chez moi, marcher trois, quatre minutes, prendre la navette, et je serai rendu à mon bureau en 20 minutes. Ça joue, après 14 ans, dans la vie de qui que ce soit. Alors, une panoplie de facteurs qui font en sorte que j'ai pris la décision que j'ai prise.

M. Dutrisac (Robert): ...la question des ministres anglophones, il y en a été question lors du dernier remaniement. Est-ce que vous déplorez cette situation-là de la présence des anglophones au sein du cabinet? Et est-ce que vous avez été déçu personnellement, justement, de ne pas avoir été ministre, finalement?

M. Copeman: Je suis maintenant un citoyen privé. Je n'ai pas à commenter la formation d'un Conseil des ministres. Former un Conseil des ministres doit être, je crois, probablement une des fonctions les plus difficiles pour un premier ministre. C'est effectivement, c'est faire des choix, faire des choix déchirants, je comprends très bien ça. Tout ce que je peux dire, c'est que je pense, comme personne qui a été élue, qu'il est important qu'un Conseil des ministres reflète la composition de la société québécoise, reflète cette diversité. Mais je n'en dirai pas plus.

M. Dutrisac (Robert): Dans vos nouvelles fonctions, vous allez être essentiellement un lobbyiste, si je comprends. Jimagine que vous allez vous inscrire au Registre des lobbyistes?

M. Copeman: Deux choses là-dessus. Les universités sont exemptées de la loi sur le lobbyisme, en premier lieu. Alors, je n'ai pas, en tant que vice-recteur associé aux relations gouvernementales, à m'inscrire dans le Registre des lobbyistes, parce que la loi prévoit que les universités sont exclues de la loi. Deuxième réponse, j'ai vérifié avec le bureau du Commissaire au lobbyisme avant d'accepter le poste à Concordia, pour me faire répondre, en premier lieu, que les universités sont exemptées, mais, en deuxième lieu, étant donné que je n'ai jamais été ministre ou occupé le poste de député qui siège au Conseil des ministres, je ne suis pas touché par l'interdiction de deux ans que sont les ministres quand ils quittent. Je suis tenu à ne pas utiliser des renseignements que j'aurais appris pendant mes charges, c'est-à-dire en tant que député, à l'avantage de Concordia. Je vous assure que ce ne sera pas le cas. Je me suis retiré volontairement et discrètement du caucus du Parti libéral du Québec; mon dernier caucus était le 26 septembre. Et je l'ai fait parce que je ne voulais pas être mis dans une situation indélicate, avec quelque chose que j'aurais pu apprendre lors du caucus. Alors, tout s'est passé, je crois, je suis convaincu, dans les règles et dans l'ordre des choses.

Mme Beauchemin (Malorie): Qu'est-ce qui va vous manquer le plus?

M. Copeman: C'est les amitiés, c'est l'esprit de collégialité qui existe entre une équipe, en premier lieu. Les députés vivent des émotions très intenses, très intenses, joyeux, moins joyeux parfois, des déceptions, des moments très forts, et ce niveau d'intensité amène des liens interpersonnels très, très, très forts. Ça va me manquer beaucoup. La notion de contribuer, également, à la société québécoise. C'est un énorme privilège d'avoir été élu député pendant 14 ans et pu contribuer à ma façon, modeste, à l'avancement de notre société; ça va me manquer. Je vais essayer de le faire autrement dans mes nouvelles fonctions.

Mme Beauchemin (Malorie): Est-ce que vous fermez la porte à tout jamais à la politique?

M. Copeman: Écoutez, fermer la porte à tout jamais, là, c'est des gros mots. Je ne prévois aucun retour en politique. On m'a déjà demandé est-ce que j'étais intéressé à aller en politique fédérale?, ma réponse est non. Je quitte maintenant le Parlement du Québec pour retourner chez moi, avec ma famille, dans mon quartier, pour des nouveaux défis qui m'excitent beaucoup, et on va se contenter de ça pendant de longues années, je suis certain.

M. Duboyce (Tim): In closing the books on your life as politician, how do you feel today about the fact that you were never named to a Cabinet?

M. Copeman: I did not get involved in politics, I did not run for the National Assembly to be named a minister. I ran to try and represent my constituents, the people of NDG, in Montreal West, to the best of my ability, to contribute something to Québec society, and so that was my objective. I was 34 years old, I had tried it when I was 27 and failed, came back at 34 and was successful. I would have liked to have had other functions, but I'm not bitter. I understand how complicated it is to name a cabinet, to put a cabinet together, and very very satisfied and fulfilled with the 14 years that I spent in National Assembly.

M. Duboyce (Tim): On this question also of the anglophone content of a cabinet, you talked about your community being still sort of majority anglophone, English speaking, how sensitive do you think your constituents are to this notion that there should be a certain level of anglophone content in the Québec cabinet?

M. Copeman: Without speaking directly to that, because I'm now a private citizen and I don't feel compelled to comment on every political question that's asked of me, I think it's quite appropriate that a cabinet, that a Parliament reflects the diversity of Québec society. And I believe that's a goal that the Premier shares, that any Premier should share. And I know it's one that he shares, and you know, and cabinet and Parliament should reflect Québec society as a whole, and I that's, I think, an objective that everybody shares.

M. Grant (John): When you talk about reflecting Québec society as a whole, are you concerned at all that what one might call the left wing of the political party is now weaker, that the social conscience of the Government and of the governing party may not be as strong as it was yesterday?

M. Copeman: I think that would be exaggerating my importance in caucus. I have a number of colleagues, a great number of colleagues who are very concerned with issues that I held dear and continue to hold dear, you know. So, I think those issues will continue to be reflected in caucus. I'm not particularly worried about that. The Quebec Liberal Party is a coalition of people with varying opinions, varying backgrounds and influences, and I'm convinced that that will continue to be the case.

M. Authier (Philip): But you were known as someone who went after even your own government to help the poorer. I mean, you got yourself into trouble a number of times for your being outspoken. Who do you think is going to pick up that task now? Or do you think that will be missing in the way that this Government operates?

M. Copeman: I never felt that I got myself into trouble. As I said in my speech in the House, I had always given the Premier my honest and frank opinion on subjects, even when I at least suspected that he might not share those opinions. I viewed that as my role, that it was important to give the Leader of the party and the Premier a full range of views and options so that he can make up his mind, that Cabinet can make his mind. As I say, I have a number of colleagues who share that orientation, who share the compassion that we all should feel for Quebeckers who are less fortunate than we are. You know, I've been involved, in the last couple of weeks, in this Parliamentary Commission on Homelessness, and some of stories that we hear are very, very moving, and quite frankly what came to my mind on a number of these occasions is the phrase: There but for the grace of God go I, that any number of things can happen in our lives that knock us down. And government has a responsibility to try and help people when they are knocked down.

Mme Montgomery (Angelica): Have you thought about leaving before you got this job offer?

M. Copeman: No. As I said, I was not actively searching for a position. I would have undertaken, probably these weeks, the same reflection that all my colleagues undertake at this point in time, which is to whether or not run again. This was something I did every mandate. I used to joke with people that I would negotiate first and foremost with my family, my wife and family, speak to my leader, and then submit my name to the people of NDG, in Montréal West. So, every election, I went through that process of thinking about, wondering whether I should run again. I would have done that, I would be in that now, but this other opportunity came along, and I'm very, very happy and pleased to be joining Concordia University.

M. Duboyce (Tim): Does that mean that you'll ride another election as MNA?

M. Copeman: No. You know, it's not... I'm not calling a election today. No, but I think candidates and Members have the responsibility to undertake that reflection. We're in a minority, "we"... The current Government of Québec is in a minority position, and they have a responsibility to be prepared at any time, as do, I think, all Members of the National Assembly. So, I think that's just a very normal process of reflection that everyone is going through at this point.

M. Grant (John): ...so, if you were a betting man, the people of NDG will be without a Member of National Assembly until next spring?

M. Copeman: Well, the Premier has six months to call a by-election, the timing on that is strictly his affair. You know... I don't know, I really don't know.

Mme Montgomery (Angelica): What's it going to be like to be a lobbyist now?

M. Copeman: Well, I'm not a lobbyist, I will be representing Concordia University at three levels of government, both with the federal Government, the Government of Québec and the city of Montréal. I hope that I can put my experience to use for the university, better understand the various dynamics that exist between the federal Government and universities, the Government of Québec and its universities, Concordia and its sister universities.
So, I'm looking forward to the challenge, I'm looking forward to beginning a new chapter, getting home to Montréal, getting home to my family and my neighborhood, and very, very happy with the decision.

Mme Montgomery (Angelica): Are you going to still recognize the neighborhood?

M. Copeman: Well, I still live there, I have no plans to move out, so... I was born and raised in that riding. It's very rare in an urban setting, unless you represent the area around the Royal Victoria Hospital or the Jewish General. I was born in what was then known as the Catherine Booth Maternity Hospital, on Montclair Avenue in NDG, I lived there virtually all my life. We're not moving, so I'll still be there. I'll just be there as a private citizen, an elector, and we'll watch with great interest the next little while. Thank you all very much. Merci beaucoup. Merci.

(Fin à 16 h 22)

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