(Quinze heures quarante-cinq minutes)
M. Lemay : Bonjour à
tous. Je voulais vous informer qu'il se passe quelque chose d'alarmant présentement
dans mon comté, précisément à Mascouche, et on parle ici du déboisement des
terres agricoles, en fait le couvert forestier qui est protégé par la Communauté
métropolitaine de Montréal, et des destructions de milieux humides en ce qui
concerne la construction d'un nouvel aérodrome, une construction qui a été
autorisée par le ministre fédéral des Transports et pour laquelle M. Lessard,
notre ministre des Transports au provincial, n'a pas jugé bon d'intervenir ni
le ministre de l'Environnement.
On sait, le ministre de l'Environnement a
été avisé dès mars 2016 et il y a eu une motion unanime qui a été faite le 9 novembre
dernier à cet effet parce qu'il y a urgence d'agir. Présentement, c'est plus de
cinq hectares qui ont déjà été déboisés, on parle d'un déboisement de deux
hectares par jour, ça aurait débuté vendredi dernier, on est déjà mardi.
La problématique, c'est que le ministère
de l'Environnement a fait savoir aux promoteurs qu'ils ne respectaient pas
l'article 22 de la LQE, et, suite à ça, le ministère de l'Environnement
n'a pas fait d'injonction pour interdire les travaux parce qu'il considère
qu'il y a la grève des juristes, qu'il y a un manque d'effectifs puis il n'est
pas en mesure de faire son injonction alors qu'il devrait être en mesure de le
faire parce que c'est un service essentiel. Il devrait transmettre ça dès
maintenant à la ministre de la Justice pour faire une injonction pour faire
arrêter les travaux, arrêter la déforestation, arrêter la destruction des
milieux humides.
Donc, c'est pas mal l'essentiel du message
que je voulais vous apporter aujourd'hui. Il y a urgence d'agir. Je vais
laisser la parole à ma collègue députée de Mirabel.
Mme D'Amours : Merci,
Mathieu. Ce qui nous désole, c'est le laisser-aller complet du gouvernement
dans ce dossier. Sur le site du nouvel aéroport, on retrouve des cours d'eau,
des milieux humides, des corridors forestiers, certes, mais il est également
question de terres agricoles dans la zone agricole.
Vous savez, la Coalition avenir Québec,
l'agriculture régionale est une de nos plus grandes priorités. Malheureusement,
ce n'est pas celle du gouvernement libéral. Plus que jamais, nous avons un
gouvernement qui ne s'appuie pas sur notre secteur agricole, un secteur
pourtant primordial au développement économique de nos régions. Nous avons ici
un autre très bel exemple de ce désintéressement profond. L'enjeu est d'autant
plus grand dans ce dossier que la Communauté métropolitaine de Montréal se bat
pour que ce site soit protégé et reconnu comme un milieu environnemental. Ça
donne une idée de l'implication des acteurs locaux. Mais ça, le gouvernement
libéral n'en a aucune idée, puisqu'il a refusé de s'investir dans ce dossier.
Depuis le début, la CAQ appelle à la
collaboration. Tous ont mis l'épaule à la roue, tous ont dit que ce n'est pas
vrai qu'il n'y a pas, dans la région, un autre site qui ne met pas en jeu les
milieux sensibles. Le gouvernement n'a jamais donné suite à nos multiples
demandes. Le ministre Laurent Lessard et son collègue Pierre Paradis ont été
passifs et n'ont pas été en mesure de protéger ces terres. Il est temps pour
les libéraux de sortir de leur léthargie. Alors, vous comprendrez que c'est des
milieux qui sont essentiels à l'agriculture. C'est souvent des zones tampons
que l'on doit conserver. Et les villes, les grandes villes en ont fait état,
mais le gouvernement a fait la sourde oreille. Alors, je relaisse la parole à
Mathieu.
M. Lemay : Merci. Donc, en
conclusion c'est vraiment important que l'ensemble des acteurs locaux soient
écoutés. On parle ici des municipalités, de la MRC, du député fédéral, du
député provincial. Il y a urgence d'agir. On demande au ministre des Transports
de mettre ses culottes, au ministre de l'Environnement de mettre ses culottes
et d'agir une fois pour toutes, de faire une injonction, de faire arrêter la
déforestation qui est en cours, de protéger nos milieux humides. Est-ce qu'il y
a des questions? Merci.
(Fin à 15 h 48)