(Douze heures vingt minutes)
M. Péladeau : Bonjour à tous,
oui, à tous. Alors, bien, il y a deux choses ce matin, je pense, qui doivent
retenir notre attention.
La première, c'est concernant RONA. Vous
savez, nous avons été, à plusieurs reprises, au travail pour s'assurer que les
garanties qui étaient celles que nous avions entendues de la part du premier
ministre et de la ministre de l'Économie allaient se mettre en place. Or, il se
trouve que nous ne nous retrouvons plutôt devant, encore une fois, rien du
tout, puisqu'à la lecture de la circulaire d'information concernant la
transaction, bien, il n'y a aucune garantie qui est promise. Alors, RONA va
tristement suivre le sort de bien d'autres projets ou d'autres réalisations qui
se sont effectués dans le passé, pensons à Provigo, où essentiellement, donc,
nous avons perdu toutes nos fonctions de décision, nos fonctions de direction
et évidemment aussi tout l'impact économique qui y est associé.
Alors, en parlant d'impact économique, et j'en
profite, donc, pour passer au second sujet, c'est ce qui concerne le chantier
de la Davie. Alors, il ne faut pas se surprendre que Seaspan et le chantier
Irving sont en retard pour les engagements qui sont censés être pris par le
gouvernement d'Ottawa. Il se trouve qu'il existe ici un chantier extrêmement
important, le chantier de la Davie, qui devrait, justement, être mis à
contribution, et ils l'ont fait eux-mêmes en proposant une offre non sollicitée
pour la construction de navires. J'ose espérer que le premier ministre va se
lever, qu'il va défendre les intérêts économiques du Québec, des Québécois et
des Québécoises parce que les retombées à cet égard sont extrêmement
importantes. Et n'oublions pas que c'est 50 milliards que les Québécois et
Québécoises envoient à chaque année à Ottawa, donc nous avons tout à fait le
droit et même le devoir de faire en sorte que les retombées économiques soient
importantes pour le Québec.
Le Modérateur
: Merci,
M. Péladeau. Micro de droite, M. Laforest, TVA. Merci d'avoir une question,
une sous-question, c'est apprécié.
M. Laforest (Alain) :
Bonjour, M. Péladeau. M. Barrette vous a demandé des excuses pour
l'avoir traité de tartufe.
M. Péladeau : Je m'en excuse.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que vous croyez que vous allez arriver à rembourser votre dette de
133 000 $ dans les délais et est-ce que vous mettez de la pression,
actuellement, sur vos employés pour qu'ils versent?
M. Péladeau : Écoutez, oui, on
va travailler pour rembourser la dette. Je ne pense pas que ce soit de la
pression, sinon, effectivement, donc une sollicitation normale, entre
guillemets, dans le cours normal des affaires. Le Parti québécois a toujours
été un parti, donc, qui a été alimenté par ses militants et ses militantes, et
il continuera d'en être ainsi.
M. Laforest (Alain) :
Qu'est-ce que vous voulez dire, «cours normal des affaires»?
M. Péladeau : Bien, écoutez,
les campagnes de financement, elles sont permanentes. Donc, à cet égard, c'est
ce que j'appellerais le cours normal des affaires pour un parti politique que
de solliciter sa base de militants et ses sympathisants pour participer au
financement...
M. Laforest (Alain) : Mais
est-ce que vos employés ont le 500 $ à donner si vous leur demandez?
Est-ce qu'ils ont de la pression pour donner ce 500 $ là?
M. Péladeau : Non, pas du
tout.
M. Laforest (Alain) : Vous
êtes sûr de ça qu'il n'y a pas de pression qui se donne?
M. Péladeau : Oui.
Le Modérateur
: Merci.
M. Dutrisac, Le Devoir.
M. Dutrisac (Robert) : Donc,
je crois comprendre que vous acceptez aussi les excuses de M. Barrette à
l'égard de votre députée Mme Lamarre.
M. Péladeau : Oui,
certainement. Sont-elles arrivées tardivement? Je pense que tout le monde va en
convenir, et nous espérons, évidemment, qu'il agira en conséquence pour la
suite.
M. Dutrisac (Robert) : Il y a
M. Legault qui a demandé, lui, des excuses à M. Couillard concernant
l'association qu'il faisait entre les partis d'extrême droite ou l'intolérance.
Est-ce que vous pensez que M. Couillard, à son tour, devrait présenter des
excuses?
M. Péladeau : Écoutez, nous
avons eu l'occasion de nous exprimer sur cette question, je l'ai fait la
semaine dernière. Je considère que la question qui a été posée par le chef de
la seconde opposition est tout à fait légitime, puisqu'il y a des directives
qui amènent, donc, le gouvernement à passer ou à augmenter le seuil de 50 000
à 60 000 personnes pour venir s'installer ici, au Québec. Entre-temps,
vous le savez... parce que la contrepartie de ça, c'est de voir qu'il y a un
taux de chômage extrêmement élevé de la part de ceux et celles, effectivement,
qui ont pris cette décision. Donc, il m'apparaît tout à fait inapproprié... et
ce n'est pas conforme à une politique pour créer des emplois que de susciter ce
genre de commentaires qui sont faits à l'intérieur d'une question tout à fait
légitime de la part des partis d'opposition.
M. Dutrisac (Robert) : Sur le
registre des armes à feu, est-ce que, justement, de votre côté, du côté du
Parti québécois, il y a une réflexion qui est faite quant au vote libre, etc.?
Je sais que, bon, il y a la candidate libérale dans Chicoutimi qui, elle, a
exprimé ses réserves à l'égard du registre. Il semble que M. Couillard,
lui, insiste sur une voix unique, c'est-à-dire sur la discipline du parti sur
ce sujet-là. Quelle est votre position à vous, là, maintenant?
M. Péladeau : Bien, sur la
position de la candidate du Parti libéral ou, éventuellement, sur le registre?
M. Dutrisac (Robert) : La
vôtre puis celle du Parti libéral aussi.
M. Péladeau : Bien, écoutez,
on verra. Bon, la première chose, je pense, qu'on doit dire, c'est que nous
avons un bon espoir de gagner la circonscription de Chicoutimi. J'ai vu hier
que, donc, toute la famille Bédard était présente, Marc-André et Stéphane. Vous
avez probablement pris connaissance également... dans ma page Facebook,
il y a des photos où on constate qu'il y a une grosse base militante à Chicoutimi.
Il y avait plus de 400 personnes. La candidate que les militants et les
militantes ont choisie, Mireille Jean… Et ça me permet, d'ailleurs, de
souligner un petit peu, en rapport avec la question, la semaine dernière, sur
la parité, que les militants aussi se comportent en conséquence, puisqu'ils ont
choisi... ils et elles ont choisi, donc, une candidate. C'est une très bonne
nouvelle. J'ai eu l'occasion de rencontrer Mme Jean à quelques reprises. C'est
une femme d'affaires, c'est une femme solide, c'est une femme de conviction.
Alors, pour le reste, comme je pense que c'est très hypothétique, votre
question, alors... on verra bien…
M. Dutrisac (Robert) : Sur le
registre…
M. Péladeau : Non, Mme Gobeil,
qu'elle soit pour ou contre ou… Ce que j'ai compris, c'est qu'elle devenait le
porte-parole de sa circonscription à l'intérieur de l'Assemblée nationale. On
sait fort bien que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne au Parti libéral.
Le Modérateur
: Merci.
M. Lavoie, Le Soleil.
M. Lavoie (Gilbert) : Oui.
Bonjour, M. Péladeau.
M. Péladeau : Bonjour,
M. Lavoie.
M. Lavoie (Gilbert) : Je ne
sais pas si vous avez eu l'occasion de suivre un peu ce qui ressort des
audiences du BAPE à Lévis depuis le début. Est-ce que, si vous avez pris un peu
connaissance de ce qui se passe là…
M. Péladeau : Oui, j'ai lu vos
articles, qui étaient très bons, d'ailleurs, M. Lavoie.
M. Lavoie (Gilbert) :
J'espère que vous n'avez pas lu seulement ça.
M. Péladeau : Non, pas
seulement, mais notamment les vôtres.
M. Lavoie (Gilbert) : Ce
qu'on y apprend, jusqu'à maintenant, est-ce que ça vous rassure ou si ça vous
inquiète?
M. Péladeau : Écoutez, ce
n'est pas du tout rassurant, et en même temps nous souhaitons toujours… Je
pense que c'est utile de partir avec l'hypothèse qui était celle que nous avons
fait valoir, donc, la semaine dernière, ce que nous souhaitons, c'est un
véritable BAPE. Mais il n'en demeure pas moins que l'exercice qui est en train
d'être effectué nous permet d'en connaître davantage, plus généralement, mais il
y a des éléments spécifiques, d'ailleurs, auxquels vous avez fait référence, je
pense, dans votre article, là, que, hors de tout doute, dorénavant, nous sommes
obligés de conclure qu'il n'y aura aucun impact économique et qu'au contraire
il va y avoir des impacts négatifs. Parce que, s'il existe quelque impact que
ce soit, s'il existe quelque... pas nécessairement un déversement, mais un
accident ou un incident, bien, ça va être le Québec qui va ramasser la facture.
Ce n'est pas clair, tout ça, et j'ose espérer que, justement, un BAPE qui va
être spécifiquement sur ce projet nous permettra d'en savoir davantage.
Le Modérateur
: Merci.
M. Croteau, LaPresse.
M. Croteau (Martin) :
Bonjour, M. Péladeau. Sur la question du registre des armes à feu, je
crois comprendre que vous êtes plutôt favorable au projet, mais que vous avez
des réserves sur les coûts. Est-ce que... À quel point est-il nécessaire pour
vous de travailler auprès des députés, parfois, en région? On sait que M. Bérubé,
dans la région de Matane, il s'est fait un peu chauffer les oreilles par les
chasseurs.
Sentez-vous qu'il y a beaucoup de
réticences dans les régions par rapport à l'enregistrement des armes d'épaule?
Et sentez-vous que, vous, comme chef de l'opposition, vous avez un travail à
faire auprès de vos députés pour les amener à voter avec vous?
M. Péladeau : Oui, vous avez
raison, donc, de mentionner que l'aile parlementaire... le Parti québécois est
favorable au registre, nous l'avons mentionné. Maintenant, sans dire que le
diable est dans les détails, il faut regarder le projet de loi, et il y a des
éléments qui doivent être améliorés, parce que les préoccupations, donc, des
chasseurs sont légitimes. Alors, comment faire en sorte qu'on puisse concilier
adéquatement l'intérêt général avec celui des chasseurs? Bien, c'est ce à quoi,
donc, mes collègues du caucus travaillent... le font politiquement dans leurs
circonscriptions comme ils le font également ici, à l'Assemblée nationale.
M. Croteau (Martin) :
Sentez-vous qu'il y a une grogne qui prend de l'ampleur face à ce registre-là,
notamment chez les détenteurs d'armes et dans les régions?
M. Péladeau : Non, je ne crois
pas qu'il y ait une grogne. Il existe des inquiétudes, et ces inquiétudes, justement,
doivent faire l'objet d'un échange, d'un partage pour, dans notre travail parlementaire,
améliorer le sort du projet de loi.
Le Modérateur
: Merci.
M. Gentile, Radio-Canada.
M. Gentile (Davide) : Bonjour,
M. Péladeau. Les actions de la fondation Chagnon, est-ce qu'elles sont, à
votre avis... est-ce qu'elles s'articulent à un prix trop élevé dans le domaine
communautaire?
M. Péladeau : Bien, écoutez,
M. Gentile, ça me fait... je suis heureux que vous posiez cette question,
parce que j'ai regardé, donc, les reportages de votre collègue, Hugo Lavallée,
hier — de très bons reportages — et j'ai constaté que,
bien, c'était le ministre de la Santé de l'époque, donc Philippe Couillard, qui
était également, donc, derrière ce projet. Le gouvernement du Québec, comme
vous le savez, a abondé de façon significative au niveau financier. Et ce que
nous apprenons aujourd'hui, ou hier plutôt, est effectivement susceptible de
soulever et des interrogations, dans un premier lieu, et éventuellement,
également, des inquiétudes légitimes, puisqu'il y a près de 400 ou 350 à 400 millions
de dollars du gouvernement du Québec, donc des fonds publics, qui ont été
investis. Et, si je comprends bien, l'idée qui était à l'origine de cette
implication par le ministre de la Santé, Philippe Couillard, c'était de
sous-traiter, donc, au privé une partie significative de la mission de l'État.
Alors, nous constatons que les deux parties en sont arrivées à la conclusion
que ça ne fonctionne pas et ils se sont retirés.
Maintenant, la question que je pose au premier
ministre, c'est : Que va-t-il faire, puisqu'il retire ses billes, pour
faire en sorte que ces missions de l'État, donc d'accompagner les jeunes... de
pouvoir financer les organismes communautaires? C'est au premier ministre Couillard
de répondre à cette question, puisque c'est lui, évidemment, qui assume le
pouvoir.
M. Gentile (Davide) : Ceci
dit, vous connaissez la problématique qui est une réalité au Québec, il n'y a
pas énormément de philanthropie. Est-ce qu'il ne faut pas, quand même, faire
preuve de mesure là-dedans? Parce que les Chagnon font oeuvre utile.
M. Péladeau : Oui, mais vous
avez, évidemment, vu le même reportage que moi, et j'y suis, entre guillemets,
pour quelque chose, puisque c'est moi qui ai fait le chèque, là, aux
actionnaires de Vidéotron au moment de la transaction. Et ce chèque-là, bien,
les Chagnon ont décidé de le verser dans une fondation, fondation... et je
pense que c'était très bien expliqué, d'ailleurs, dans le reportage d'hier.
Donc, l'apport du gouvernement, puisqu'il
n'y a pas eu de paiement d'impôt sur le gain en capital dans la transaction,
bien, ça appartient aussi aux contribuables, dans la mesure où on sous-traite
les missions de l'État à un partenaire privé, et il ne semble pas y avoir...
Moi, je lisais, donc, aussi les déclarations ou les propos, là, du porte-parole
de la fondation Chagnon, ce n'était vraiment pas clair. Donc, à des questions
très précises que M. Gravel lui posait ce matin, pas certain que nous
avons eu des réponses très précises, c'était plutôt évasif.
Mais vous avez raison de souligner le rôle
important des fondations. Est-ce qu'il y en a suffisamment, des fondations?
Non, il n'y en a pas suffisamment, et c'est la raison pour laquelle on ne veut
pas perdre non plus nos sièges sociaux, parce que les sièges sociaux
participent à cette action philanthropique et caritative, qui est essentielle, parce
que c'est un partenaire social à l'intérieur de la collectivité.
M. Gentile (Davide) : Donc, si
je vous entends bien, vous n'êtes pas contre la philanthropie, mais vous pensez
que les paramètres, dans ce cas-là, ne sont pas les bons.
M. Péladeau : Exactement.
Le Modérateur
: Merci.
M. Robillard, La Presse canadienne.
M. Robillard (Alexandre) :
Bonjour, M. Péladeau. Que comprenez-vous de la position de M. Couillard
concernant les forages par fracturation hydraulique sur l'île d'Anticosti?
M. Péladeau : Bien, écoutez,
on ne peut pas faire autrement que de se réjouir que, tout d'un coup, il y a...
À l'évidence, le premier ministre s'est rendu aux résultats qui devaient être,
dès le départ, assumés, c'est-à-dire le respect du contrat. Alors, je pense
qu'il a été adéquatement — excusez-moi l'expression — «briefé»,
là, après ses déclarations incendiaires qui ont créé des dommages qui vont
demeurer, puisqu'on constate que cette incertitude légale, juridique a un
impact également économique.
Donc, malheureusement, les dommages sont
faits, mais on va quand même les minimiser, d'une certaine façon, puisque...
mais on verra. Je ne sais pas non plus, tu sais, Pétrolia, qu'est-ce qu'ils
entendent faire dans l'avenir à l'égard de qu'est-ce qui s'est passé
antérieurement. Nous le verrons. Mais, chose certaine, on est obligés de
conclure qu'il a minimisé les dommages dans lesquels ses propos l'avaient
engagé.
M. Robillard (Alexandre) : Donc,
est-ce qu'on doit comprendre que vous êtes favorable à ce qu'il y ait trois
forages par fracturation hydraulique sur l'île d'Anticosti?
M. Péladeau : Je l'ai toujours
répété, je suis favorable et je trouve essentiel que nous respections la
signature de l'État, ce que le premier ministre n'avait pas fait.
M. Robillard (Alexandre) : Gilbert,
tout à l'heure, vous a posé une question sur Énergie Est. Vous nous aviez déjà
dit que la position du Parti québécois pourrait changer concernant Énergie Est.
Est-ce qu'à la lumière de ce que vous avez entendu au cours des derniers jours,
des audiences à Lévis, donc, est-ce que ça, ça augmente la probabilité que vous
changiez votre position, est-ce que ça la diminue?
M. Péladeau : Je vais faire
une précision : ce n'est pas une question, que je change ma position.
Alors, pour être bien clair, net et précis : la position du Parti
québécois est claire, elle est contre le projet; la position du caucus est
claire, nous sommes contre le projet; et le chef est clair, je suis contre le
projet.
M. Robillard (Alexandre) : Mais
donc est-ce que ça pourrait changer, ça?
M. Péladeau : Est-ce que c'est
clair? Je viens de vous dire que nous étions contre.
Le Modérateur
: Merci. M. Gagnon,
micro de droite, Journal de Montréal.
M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour,
M. Péladeau. Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de lire sur le
congrès des chefs pompiers qui va se tenir à Gatineau en mai.
M. Péladeau : Non,
malheureusement.
Journaliste
: Bon,
alors, ça va, à ce moment-là. Merci.
M. Péladeau : Désolé.
Le Modérateur
: M. Lacroix,
Gogeco.
M. Lacroix (Louis) : Bonjour,
M. Péladeau.
M. Péladeau : M. Lacroix,
bonjour.
M. Lacroix (Louis) : Sur le
registre des armes à feu, est-ce que ça pourrait être... est-ce que ça, c'est
un sujet qui pourrait être sujet... bien, en fait, qui pourrait être... qui pourrait
être sujet, justement, à faire en sorte que les députés du Parti québécois
puissent voter selon leur conscience, qu'il n'y ait pas de ligne de parti et
qu'ils puissent voter selon leur conscience en Chambre? Est-ce qu'à votre avis
ça peut... Parce que, souvent, c'est des sujets moraux, là. Est-ce que ça entre
dans cette catégorie-là?
M. Péladeau : Bien là, je ne
pense pas que c'est un sujet moral, là, je pense qu'on n'est pas rendus là. Je
pense que, surtout et avant tout, ce que nous souhaitons, c'est de faire notre
travail de parlementaires, comme je l'ai dit tout à l'heure, et d'écouter la
population pour... qui a des inquiétudes, et en même temps aussi, tu sais,
faire le nécessaire pour maintenir la position du Parti québécois, qui, historiquement,
était pour le registre des armes à feu.
M. Lacroix (Louis) : Il y
avait eu, à l'époque de Mme Marois, tout un débat sur le vote libre à
l'Assemblée nationale. Est-ce que la motion, à ce moment-là, ou la ligne de
parti qui avait été adoptée, de laisser les députés voter comme ils voulaient
en Chambre, est-ce que ça tient toujours avec vous? Est-ce que les députés vont
pouvoir... autrement dit, qui sont contre, vont pouvoir voter contre le
registre?
M. Péladeau : Honnêtement, il
n'y a pas de débat de cette nature, actuellement, au Parti québécois et au sein
de l'aile parlementaire.
M. Lacroix (Louis) : Bien, il
y a quand même des députés qui sont contre le registre, là, ils nous en ont
déjà parlé puis...
M. Péladeau : Bien, je pense
que vous tirez des conclusions trop rapides, M. Lacroix. Je pense qu'il y
a des députés qui sont également les porte-parole d'inquiétudes légitimes qui
peuvent exister, et c'est la raison pour laquelle nous allons à leur rencontre,
et c'est la raison pour laquelle, également, donc, nous faisons notre travail
de parlementaires, pour être ces porte-parole, et améliorer le travail, et
évidemment la conclusion du projet de loi, qui va être… qui va devenir une loi.
M. Gagnon (Marc-André) : Si
je peux me permettre, sur le même sujet…
Le Modérateur
: Prise
deux, M. Gagnon.
M. Gagnon (Marc-André) : Oui,
rapidement. Donc, je ne sais pas si vous êtes… si vous allez à la chasse, mais…
M. Péladeau : Je ne suis pas
un chasseur, malheureusement.
M. Gagnon (Marc-André) : Bon.
Il est question, donc, de remplacer le burinage par une étiquette. Vous ne
craignez pas que cette étiquette-là ne tienne pas le coup?
M. Péladeau : Bien, vous
voyez, là, quand on parle de l'amélioration, vous êtes tout à fait dedans, là.
Donc, c'est un travail, des fois, de moine, hein, c'est un travail très
technique. La question que vous posez est tout à fait légitime. Et je vais
laisser mes collaborateurs… mes collègues de l'aile parlementaire faire leur travail,
et ils sont certainement plus — excusez-moi
l'expression — connaissants ou Jos-connaissant que moi en cette
matière.
Le Modérateur
:
Peut-être une dernière, messieurs.
M. Gagnon (Marc-André) : Et
donc M. Coiteux, quand il dit : 20 millions, ça ne dépassera pas
plus que ça, vous y croyez?
M. Péladeau : C'est prématuré
pour moi de vous donner une réponse, là. Je pense que c'est préférable qu'on
approfondisse la question pour l'instant.
Le Modérateur
: Merci.
Dernière en français, M. Lacroix.
M. Lacroix (Louis) : …est-ce
que vous avez des armes? Est-ce que vous possédez des armes à feu?
M. Péladeau : Non.
M. Lacroix (Louis) : Aucune?
M. Péladeau : Pas d'arme à
feu, non.
Le Modérateur
: Merci.
En anglais. M. Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip) : Me neither, I don't have any guns.
M. Péladeau :
You don't have any guns?
M. Authier (Philip) : I don't have any guns either, no. Ça va?
Le Modérateur
:
Oui, allez-y, M. Authier, désolé.
M. Authier (Philip) : Just a general question : What are your expectations for
Thursday's budget from Mr. Leitão?
M. Péladeau :
Well, I guess that I'll repeat myself, you know. We've been there for the last
few months and, you know, we would like to see the Government really engage in
growth, we would like to see the Government really engage in job creation, we
would like to have the Government having a real strategy and a real policy.
Unfortunately, we're still lacking the strategic plan for Investissement Québec.
And what we're seeing is kind of, you know, politics with piecemeal kind of
measures, no vision, no strategy, no overall strategy. So, we hope that they
will understand that is, I would say, an elementary requirement when you run a
country, and then, therefore, they will act consequently.
M. Authier (Philip) : It seems pretty clear that there will be a small increase in
education funding. Some of the unions have said it's not enough, it's just
window dressing. 3% in the education is not a lot of money, I believe that's
slightly over inflation. What do you think of that?
M. Péladeau :
Well, we'll wait, obviously. But in the meantime, you've been using something
that I'd like also to use : it's window dressing. In fact, this Government
is a kind of window-dressing government because we've been seeing them, you
know, piecemeal, announcing this, announcing that. No
vision. And you will remember, when Minister Leitão, you know, previously… when he made his — mise au point économique, c'est quoi, déjà? — ...
M. Authier (Philip) :Economic update.
M. Péladeau : …yes, the update, well, he said that he will put 80. But 80 will be
next year. In the meantime, it's going to be only 20. 20, you know, it's a drop
in the bucket, it's a drop in the ocean regarding, you know, the importance of
education for Québec, and not
only for Québec, but for all
countries that considerer that investing in education is the right way to grow
the economy, because you have a direct impact for people that have good
education and the capacity to create value added to the society.
Le Modérateur
: Merci. Mme Fletcher.
Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon. The Government just released the Auditor's reports
on the runaways at the youth centre in Laval. It still seems that it's unclear
how exactly this happened, how exactly five young girls escaped the youth
centre, if I can say «escaped». And, in addition to that, they didn't really
announce any new plan other than what they've already announced in February.
What do you make of that?
M. Péladeau :
Well, unfortunately, I didn't have access to the reports, so it will be tough
to comment other than to say that, you know, we are… as my colleague
Jean-François Lisée had been very, you know, working hard on this topic, that
you're right to say that there is no such a plan. And this is what we're
expecting the Government to release and to propose to the society.
Unfortunately, we're not having and seeing anything for the moment.
Mme Fletcher (Raquel) : Is there any particular measures that you would like to see them
implement right away?
M. Péladeau :
Well, I think this would be a little bit premature, you know, to say that I
would like to see this, it's a global economy. It's also a global economy
regarding what will be the other actions to make sure that, you know, we will
help youth to have jobs, you know, to be able to participate in the society and
to have access to education. All those things are, you know, intrigued…
interreliées...
Mme Fletcher (Raquel) : Interrelated.
M. Péladeau :
...interrelated.
Mme Fletcher (Raquel) : Thank you.
M. Péladeau : Merci. Au
revoir. Merci.
(Fin à 12 h 42)