(Onze heures trente et une minutes)
M.
Deltell
:
Alors, bonjour, mesdames, messieurs. Bienvenue à notre point de presse. Eh
bien, malheureusement, plus les années se suivent et ça se ressemble,
malheureusement, puisque les gouvernements gardent les mêmes mauvaises
habitudes de vouloir faire de la politique partisane avec le budget et de se
servir de l'argent des taxes pour faire de la propagande.
On a vu en fin de semaine, dans tous les
grands quotidiens du Québec, cette page de publicité qui est littéralement de
la propagande péquiste payée par les contribuables, et c'est inacceptable. Et
nous, ce qu'on demande, c'est que le Parti québécois paye pour cette propagande
péquiste pure et simple, alors qu'il n'y a strictement aucun élément factuel d'information
pour les citoyens. C'est de la propagande péquiste qu'on aurait pu... qui
aurait dû être signée ici : Parti québécois, Pauline Marois, chef du Parti
québécois, plutôt que payée par les contribuables.
Parce que, voyez-vous, dans cette
publicité-là ou propagande-là, qu'est-ce que l'on voit? On voit uniquement des
phrases que l'on a entendues dans le discours, des phrases partisanes où on
parle, entre autres, d'une saine gestion des finances publiques. Est-ce que
vous pensez sérieusement que c'est faire une saine gestion des fonds publics
que d'utiliser l'argent des contribuables pour faire de la publicité comme ça,
de la propagande comme ça? Nous, c'est non.
Il est clair que si, par bonheur, nous
formons le gouvernement, la coalition mettra un terme à ce type de publicité au
lendemain des budgets. Parce que ce que l'on retrouve, là, ce sont toutes les
phrases qui ont été utilisées de façon partisane par les élus du Parti
québécois. On n'est pas contre le débat public et le débat partisan, mais on
est contre le fait que ce soit payé par les contribuables. Parce que, si on
avait voulu faire de l'information, bien, on aurait dit : Bien, voilà,
dorénavant, les garderies vont être augmentées de 1 $ par jour. Est-ce
qu'on retrouve ça dans la propagande péquiste? Non, on ne retrouve pas ça.
Alors, ça, ça aurait été des éléments qu'on aurait pu retrouver et qu'on ne met
pas à l'intérieur de ce qui a été payé par les contribuables.
Alors, quel est le coût justement de cette
opération péquiste? Eh bien, malheureusement, on ne l'a pas encore. On a fait
nos démarches ce matin auprès du cabinet du ministre. On nous a dit qu'on
n'avait pas le temps de nous répondre. On a parlé à la Direction des
communications du ministère des Finances, et le directeur des communications du
ministère des Finances nous a dit qu'il n'était pas autorisé à le dire.
Ça veut dire quoi, ça? Ça veut dire que le
politique a pris le pas sur les fonctionnaires dûment choisis pas l'État pour
servir l'État, et donc c'est la preuve que ça porte la signature de la
partisanerie, cette publicité-là. Alors, nous allons faire une demande formelle
par la voie d'accès à l'information pour obtenir le montant. Mais je vous
rappelle que, je le disais en entrée de jeu, c'est la triste tradition qui se
poursuit. Bien, le dernier budget Bachand avait coûté plus d'un demi-million de
dollars en publicité. Eh bien, c'est… On s'attend à ce que ce soit à peu près
la même chose pour cette publicité-là.
Alors, ce qu'il faut comprendre aussi avec
tout ça, c'est que le gouvernement a fait beaucoup d'annonces électoralistes au
cours des dernières semaines. Le journal LaPresse nous
révélait en fin de semaine que c'était pour environ 2 milliards de dollars
pour les 44 premiers jours de l'année 2014. C'est tout à fait inacceptable, et
je m'explique. À partir du moment où on sait que le budget ne sera pas adopté…
on souhaite qu'il soit voté dûment à l'Assemblée nationale, mais on sait qu'il
ne sera pas adopté à partir du moment où M. Legault et M. Couillard ont dit qu'ils
voteront contre. Mais, à partir du moment où il ne sera pas adopté, les
annonces qui sont faites sont des annonces électoralistes et non pas des
annonces d'État.
Et donc, on demande à la première ministre
que, si jamais elle continue à faire des annonces, bien, qu'elle le fasse au
nom du Parti québécois et non à titre de première ministre. Parce que, pour
nous, c'est clair, il faut que le Parti québécois rembourse cette publicité-là
et que toutes les autres qui soient faites soient prises sous l'égide d'une
campagne préélectorale et non d'une chef d'État qui parle au nom de tous les
Québécois.
Le Modérateur
:
Questions? Pas de questions?
M. Lavoie (Gilbert)
:
M. Deltell, ce n'est pas la… Tout le monde, vous l'avez dit…
M.
Deltell
: Je
savais que c'était clair, mais à ce point-là…
M. Lavoie (Gilbert)
:
Tout le monde fait ça, mais est-ce que vous pensez que votre message va porter
quelque part, va avoir une influence quelconque sur…
M.
Deltell
:
Bien, on le souhaite. Et ça, c'est malheureusement la signature des
gouvernements qui tombent dans l'arrogance quand ils se pensent tout permis
puis qu'ils se pensent être capables de tout faire. Et, honnêtement, je n'ai
jamais vu une publicité de propagande aussi partisane que celle-là. Comme je
vous l'ai dit, là, ça se fait depuis toujours. M. Bachand, son dernier budget,
560 000 $ que ça avait coûté au trésor public, puis nous l'avions
sévèrement dénoncé. On les avait grondés là-dessus à juste titre.
Mais ce qu'on voit actuellement dans cette
publicité-là, dans cette page-là, c'est quoi? C'est uniquement des slogans
électoraux. C'est ce qu'ont répété à satiété Mme Marois, M. Marceau, M. Bédard.
C'est uniquement des slogans électoraux qu'on a vu là. Aucun fait factuel,
aucun élément factuel. La hausse de 1 $ des CPE, elle est marquée où là-dedans?
Elle n'est pas marquée, c'est bien sûr, ce n'est pas une bonne nouvelle pour
eux autres. Ce n'est surtout pas une bonne nouvelle pour les Québécois. Mais c'est
ça, les péquistes. Ils se servent de l'argent public pour faire de la
propagande, et ça, c'est inacceptable.
M. Lavoie (Gilbert)
:
Mais quelles règles, à ce moment-là, devraient encadrer? Parce que les
gouvernements font de la publicité. C'est normal puis c'est parfois nécessaire.
Mais quelles règles devraient encadrer la publicité avant une période
électorale?
M.
Deltell
:
Bien, pour nous, comme je vous l'ai dit, si, par bonheur, les Québécois nous
font confiance au prochain scrutin, nous, on abolira ce type de publicité là au
lendemain d'un budget, si ce n'est que pour faire de l'information factuelle.
Parce qu'il est évident que les gens veulent savoir ce qu'il y a dans le
budget. Donc, on ouvre des sites Internet, on permet… On va avoir des endroits
où on peut s'informer correctement. On peut distribuer le budget avec les
grandes lignes. Tout ça, ça va de soi. Je veux dire, on ne ferme pas les
livres, là, quand on est là. Mais ce qu'il faut, c'est faire de l'information
factuelle et non de l'information partisane, comme c'est le cas actuellement.
M. Lavoie (Gilbert)
:
Un dernier point. Vous êtes le leader parlementaire de votre parti à
l'Assemblée nationale. Cette idée de faire parader Mme Marois en commission
parlementaire, c'est mort et enterré à partir du moment où... Vous n'avez plus
de recours, là.
M.
Deltell
:
Bien, écoutez, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Vous savez que, de consentement,
on peut tout faire, et je vous le dis de façon très franche, je ne comprends
pas pourquoi Mme Marois ne saisit pas cette occasion-là pour faire la lumière une
fois pour toutes sur cette histoire-là. On sait que, depuis des semaines et des
semaines, c'est dans l'actualité. Dès qu'on a eu la chance d'entrer en Chambre — on
n'a pas attendu à la dernière minute — dès qu'on a eu la chance
d'entrer en Chambre, nous avons soumis une motion qui demandait à Mme
Marois d'aller devant... à M. Blanchet, pardon, d'aller en commission
parlementaire. Les péquistes ont refusé. On a fait voter une motion à majorité
à l'Assemblée nationale, qui devient un ordre de la Chambre, qui invite M.
Blanchet et Mme Marois à aller témoigner en commission parlementaire. C'est un
ordre de la Chambre, et moi, je ne peux pas imaginer que la première ministre
de tous les Québécois refuserait de répondre à un ordre de la Chambre. Écoutez,
on est en démocratie, là. On est en système parlementaire. On doit respecter
les ordres de la Chambre. Si la première ministre bafoue les ordres de la Chambre,
comment on pourrait la respecter après ça?
M. Lavoie (Gilbert)
:
Mais vous n'avez pas de recours, quand même.
M.
Deltell
:
Bien, le recours, c'est que la Commission des finances publiques ordonne la
tenue de ça. On sait que, vendredi dernier, ils devaient se réunir à cet effet,
mais, malheureusement, les péquistes ont brillé par leur absence dans toute la
honte et le déshonneur qu'ils ont manifesté à ce moment-là. Et vous avez vu un
événement qui n'arrive pas tous les jours, alors que M. Le Bouyonnec et la
députée libérale ont parlé d'une même voix pour réclamer la tenue de cette
commission-là.
Mais, nous, ce qu'on pense, c'est
qu'au-delà du fait partisan, de voir deux partis d'opposition s'unir pour
demander des comptes à la première ministre, c'est l'autorité de la chef d'État
qui est en jeu là-dedans. La première ministre refuserait d'obtempérer à un
ordre de la Chambre? Qu'est-ce que ça signifie? Quel respect peut-on porter à
quelqu'un qui ne refuse pas... d'honorer les ordres de la Chambre? C'est très
lourd de conséquences si Mme Marois décide de déclencher des élections avant la
tenue de cette commission parlementaire là qui a été dûment réclamée par
l'Assemblée nationale. Et, politiquement parlant, je ne comprends pas pourquoi
elle ne ferait pas ça. Elle a tout intérêt, elle a tout à gagner à faire ça
pour faire la lumière. À moins qu'elle ne veuille pas faire la lumière
là-dessus.
M. Dougherty (Kevin)
:
Selon le règlement, la commission devait donner un avis de 15 jours à la
première ministre. Donc, advenant que, le 10 mars, la Commission des finances
publiques se réunisse et convoque la première ministre, ça ne sera pas avant le
25 mars. Donc, on sera... comme vous dites... le budget va être battu si c'est
voté.
M.
Deltell
:
Bien, nous, ce qu'on veut, c'est que la première ministre témoigne. Et il est
clair que, si les péquistes jouent avec le calendrier parlementaire pour étirer
la sauce et le rendre le plus loin possible, bien, ils en porteront le
déshonneur lors de l'élection, point à la ligne. Parce que, soyez assurés d'une
chose, c'est qu'on va talonner Mme Marois tous les jours sur cette question. Souvenez-vous,
lors de notre caucus, le chef avait été très clair là-dessus, M. Legault
avait dit qu'à tous les jours il allait interroger la première ministre sur le
deal avec le fonds de la FTQ et puis l'entreprise de son époux. C'est ce que
nous avons fait par des motions, par des questions et aussi par une motion qui
a été votée à la majorité à l'Assemblée nationale. Puis d'ailleurs je tiens à
remercier les libéraux qui ont pilé sur la peinture, il ne faut pas se faire de
cachettes là-dessus, mais qui ont accepté justement de piler un peu sur la
peinture afin d'aller au fond des choses sur cette question-là.
M. Gagné (Louis) : Votre parti
a approché Ken Pereira. Est-ce que ce n'est pas un peu étrange, de la part de
la CAQ, de s'intéresser à un syndicaliste, là, sachant...
M.
Deltell
:
Bien, je sais qu'il y a eu des discussions qui ont eu cours avec M. Pereira et
M. Duchesneau. Écoutez, des gens de bonne volonté sont toujours les bienvenus
dans nos partis politiques, c'est bien entendu. Moi, j'ai toujours eu plaisir à
dire, un peu le sourire en coin : Il y a 8 millions de Québécois,
alors les 8 millions de Québécois sont les bienvenus dans notre parti
politique. Mais, ce qui est certain, c'est que M. Pereira avait sonné l'alarme d'une
brillante façon, et M. Duchesneau avait pensé qu'il pouvait peut-être
s'intéresser à la politique. Il y a des échanges qui ont eu lieu.
Vous savez, ce genre de chose là, ça
arrive régulièrement avec des dizaines et des dizaines de personnes du monde
public, des gens qui sont peut-être moins connus du monde public, puis c'est
normal qu'on ait des échanges comme ça. Parfois c'est oui, parfois c'est non.
Il y a des circonstances familiales, des circonstances particulières,
circonstances professionnelles qui peuvent faire que des fois les gens y vont,
des fois les gens n'y vont pas. Et puis, quand le signal se donne, puis les
gens se sentent prêts à y aller, bien, ils y vont.
Et moi, la seule chose que je pourrais
dire aux gens qui souhaitent faire carrière en politique : Bravo,
félicitations, allez-y selon vos convictions. Mais sachez que, si ça ne vient
pas du coeur, pensez faire autre chose. Il faut vraiment être animé de beaux
désirs, de beaux instincts. Oui, madame.
Mme Prince (Véronique)
:
Qu'est-ce que vous dites aux gens, par exemple, de Québec qui encouragent les
électeurs à voter — on n'est plus sûrs, les électeurs — à
voter pour le premier parti d'opposition pour faire un vote stratégique,
contrer Mme Marois en disant : Malheureusement, si on vote pour la CAQ,
notre vote ne servira à rien?
M.
Deltell
:
Bien, écoutez, évidemment, je suis tout à fait en désaccord avec cette
affirmation-là sur différents aspects. Moi, j'ai toujours dit aux gens :
Votez selon vos convictions plutôt que de voter stratégique, parce que
stratégique, soit tu votes stratégique, l'autre ne vote pas stratégique, toi,
tu fais le jeu de l'autre, puis là c'est enfirouâpé. Vote donc pour ce que tu
penses plutôt que de voter pour les autres, O.K.? Premièrement.
Deuxièmement, rappelons la réalité
mathématique des faits. Si la coalition n'avait pas obtenu le score qu'on a
avait obtenu lors de la dernière élection, les péquistes seraient majoritaires
aujourd'hui. Alors, je ne suis pas sûr que les gens seraient très heureux de
ça, parce que ça serait un gouvernement de péquistes majoritaire qu'on aurait
eu. C'eût été une véritable catastrophe pour le Québec. Donc, merci à la CAQ
d'avoir empêché ce gouvernement-là.
Et, troisièmement, pour la région immédiate
de Québec, bien, la théorie animant les gens du vote stratégique, c'est que,
normalement, le deuxième, il vote pour le premier, tu sais, dans l'opposition.
Dans le cas présent, Québec, désolé, mais c'est nous... désolé pour nos
détracteurs, mais c'est nous qui sommes la position dominante à Québec. Et
donc, si on suivait cette logique-là du vote stratégique, on dirait aux
libéraux : Ne perdez pas votre vote chez les libéraux, votez chez nous
pour, justement, ne pas diviser le vote puis ne pas faire passer les péquistes
à gauche puis… à travers les libéraux puis les caquistes. Mais ça, c'est de la
stratégie politique, et je ne veux pas embarquer là-dedans.
Moi, je dis aux gens : Votez selon
vos convictions, votez sur le parti qui vous représente le mieux, pour le
premier ministre qui saura le mieux diriger le Québec, pour le programme qui
saura remettre l'économie sur les rails et puis pour les députés qui se sont
toujours battus fièrement pour la région de Québec et pour les gens qui les ont
élus. Puis je pense que, là-dessus, sans gêne aucune, puis je crois que bien
des gens le reconnaissent aussi, on a fait une maudite bonne job, les députés
de la CAQ à Québec, une vraie bonne job.
Le Modérateur
:
D'autres questions en français?
M. Busuttil (Martin) : Vous
avez pensé quoi du fameux communiqué de Mme Marois sur les félicitations
pour Équipe Canada, pour ce qui est du hockey? Je ne sais pas si vous avez vu
passer ça.
M.
Deltell
:
Oui, oui, certain que je l'ai vu. Je vais juste me contenir un petit peu. C'est
petit, minable et misérable. Pauline Marois a mis de côté son chapeau de chef
de tous les Québécois pour agir comme chef partisane des souverainistes, et ça,
c'est inacceptable. Mme Marois avait une occasion en or de dire :
Oui, nous sommes fiers des résultats, et puis, oui, le Canada a gagné.
Écoutez, je pense qu'historiquement
parlant, là, je ne veux pas aller trop loin dans mon propos, là, mais je pense
que c'est la première fois qu'une personne en autorité n'est pas capable
d'identifier le pays qui a gagné la médaille d'or. C'est de l'inédit, là, c'est
de l'inédit dans l'histoire de l'olympisme, ne pas être capable d'identifier le
pays qui a gagné une médaille d'or. Trouvez-moi un cas, dans l'histoire des
Olympiques, où ça ne s'est pas fait, de quelqu'un en autorité. Puis ça a pris
qui? Ça a pris Pauline Marois pour faire ça. Petit, minable et misérable, mais
si typiquement péquiste. Ça, c'est vraiment du Pauline Marois tout craché puis
du péquiste tout craché. Québec mérite vraiment mieux que ça.
Le Modérateur
:
Dernière question en français, Gilbert Lavoie.
M. Lavoie (Gilbert)
:
Oui. Puisqu'on couvre beaucoup de terrain ce matin, ce rapport-là sur notre
avenir énergétique, là, est-ce que vous seriez d'accord... C'est le rapport qui
a été coulé au Devoir — bien, qui est dans Le Devoir
de ce matin — à savoir qu'on investit sur de nouveaux... on fait de
nouveaux investissements sur la production d'électricité, notamment avec
l'éolienne, là, mais également qu'on va être en surplus d'électricité, il
faudrait même songer à reporter à plus tard la Romaine, certains projets comme
la Romaine.
M.
Deltell
:
O.K. Je n'oserais pas m'aventurer sur cette étude-là. Je vais être bien honnête
avec vous, M. Lavoie, je n'ai pas lu ni l'étude ni les articles. Par
contre, ce que je peux vous rappeler, c'est que la question de l'éolienne, c'est
vraiment acheter des votes. On se souvient que les péquistes puis les libéraux
se sont donné la main en juin dernier pour permettre l'établissement
d'éoliennes en Gaspésie, alors qu'on sait que ça coûte trois fois plus cher que
l'hydroélectricité. C'est purement pour acheter des votes, et ça, c'est
déshonorant.
Et, justement, vous parliez tantôt de ne
pas partager le vote entre les caquistes puis les libéraux pour empêcher
l'élection des péquistes, mais les gens qui ont voté libéraux, souvenez-vous
que vous avez voté pour un parti qui a accepté, avec les péquistes, d'aller
chercher de l'argent dans vos poches en augmentant, en permettant aux
commissions scolaires d'augmenter les taxes scolaires et, dans un second temps,
en perpétuant le modèle économique des éoliennes qui nous coûtent trois fois
plus cher. Vous voulez voter libéral? Attendez-vous à payer plus cher.
Le Modérateur
:
Questions en anglais.
M. Daigle (Thomas) : Well, you know, you could say that every government campaigns serve
itself on the public dime. Why is this different?
M.
Deltell
: Well, because it's a true propaganda péquiste. What we see in that,
it's only slogan, political slogan that Cabinet Minister and Premier Marois said during the presentation of the budget, which is… I do respect
the fact that the péquistes can say what they have to say about their budget,
but they shall pay themselves.
So what we are asking is
the PQ shall reimburse all the money, all the public money who has been spent
for that péquiste propaganda instead of public information. Because is there is
no factual information in that paper, only the fact that there are saying :
It's a good budget, we are… «saine gestion des finances publiques» and all that
stuff. That's propaganda. I do respect them for a political propaganda, but not
paid by the public money. Péquistes shall repay for that.
M. Daigle (Thomas) : We learned today at least two Liberal MNAs won't be running in the
upcoming election, Danielle St-Amand, Pierre Marsan. What do you think that
says about the Liberal Party chances?
M.
Deltell
:
Well, I do respect a lot Pierre and Danielle, and I know it's solely very
personal involvement when you decide to run as a candidate, and I do respect
the fact that they decided to run, and I do respect the fact that they decided
not to run. We will see. What I know is that we have the best economic team,
and Mr. Couillard should prove it, because now we are in the first step. We
have the golden team on economic aspects and we're still waiting to see what
the Liberals have to offer to the people.
M. Daigle (Thomas) : Do you think though that some candidates, some potential liberal
candidates who have seen the polling and are dropping out for that reason?
M.
Deltell
:
I would not say that. And, if you want to talk to me about personal cases like
Pierre Marsan or Mme St-Amand… First of all, Pierre Marsan has been involved
for the last 20 years, we all remember. And I was the one who put a lot of
interest on the mistake he had made a few months ago with the Jewish community,
but Pierre served his persons for 20 years, I pay respect to him. And Mme
St-Amand, we all know that she had some health problems and she was very close
to Mr. Bachand. I let her say what she has to say about that.
But, you know, it's so…
it asks us so much to get involved in politics, the last thing we… the first
thing we have to do is to respect people who get in and when they decide to get
out. But what we are asking about the Liberals is : Where is their team?
Where is the Liberal team? Because, what we see now is no one as good as we are
on the economic aspect. We are very proud of our team. And maybe you were not
there in the House, but last Thursday night, when Christian Dubé, MNA from
Lévis, made the speech after the budget, it was so impressive. All the people,
all the MNAs, péquistes and Liberals, listened clearly to him. And, you know, I
have seen the Liberals looking at him with eyes big like that, saying : My
God! This guy could be such a great Finance Minister. Sorry, guys, he's with
us, he's not with you.
Mme Montgomery
(Angelica)
: Can I get your response to Pauline
Marois' communiqué that she
issued on the hockey gold?
M.
Deltell
: Well, it's so shameful to see that. It's small, it's disgusting and
it's… I am not proud to have seen that. You know, Mme Marois decided to act as
a péquiste leader and a separatist leader instead of a leader of all the Québécois. When you are Premier, you are
Premier of all Québécois,
federalists, or sovereignists, or all that stuff. You shall respect all the
people, not only those who voted for you. And what she has proved last…
yesterday is that she had… she acts as a separatist leader instead of the Québécois' leader.
Mme Montgomery
(Angelica)
: In what was that
communiqué sovereignist?
M.
Deltell
: Because she was not able to identify the team who won the golden
medal. I think it's the first time in the Olympic history that a leader can not
exactly say which country won the gold medal. That's incredible. It's the first
time. As far as I am concerned, the first time. And, you know, I love history
and I love Olympic history, I think it's the first time that a political leader
can not identify clearly which country won the golden medal. It's so typically
«péquiste».
M. Dougherty (Kevin)
: …just another question, it's a question of PKP running for the PQ.
Do you think it is a… and according to the «code d'éthique», you have to sell
your shares or put them into a blind trust. But do you think it's possible for
someone, you know, working for Quebecor is going to cover him… he does
something, you know, out of line, and covers him fairly? Do you think there
might have some… Do you think the problem that… if he does.
M.
Deltell
: Sorry, Mr. Dougherty, but it's a really very, very hypothetical question. I will answer that when I will see
the horse in front of me. Sorry. Have a nice day.
(Fin à 11 h 50)