(Douze heures huit minutes)
M.
Gautrin
:
Bon. Alors, on va y aller. La réaction, à l'heure actuelle, au projet de loi
qui est déposé, on est un peu malheureux qu'il n'ait pas été déposé plus tôt,
parce qu'il y a un risque, si jamais il y a une élection, que ce projet de loi
ne sera pas débattu comme tel.
Les éléments qu'ils ont à l'intérieur du
projet de loi, qui sont absents et qu'il faudrait corriger : article 7, on
protège la rente, actuellement, des retraités, on ne reprotège pas la rente de
conjoint survivant et, à mon sens, qui est aussi importante, si vous voulez,
que la rente, actuellement, des retraités.
Deuxième élément, je ne renterai pas avec
vous sur la mécanique, les trois principes sont quand même présents à
l'intérieur du projet de loi : négociation, médiation, forme d'arbitrage.
On aurait toujours un arbitre, mais là on le fait avec la Commission des
relations du travail. Ce qui manque, c'est certains paramètres qui doivent être
présents, donc qui doivent guider, en quelque sorte, en cas de mésentente, la
Commission des relations du travail. Le premier paramètre, c'est l'équité
intergénérationnelle. Nous, on a trouvé que c'était un paramètre important
d'inclure, à l'heure actuelle, dans un règlement éventuel. Et, deuxièmement, la
capacité de payer des citoyens. Je sais qu'à l'article 28, à l'heure actuelle,
on va demander un avis, en quelque sorte, sur la capacité de payer, mais vous
regardez à l'article 30 du projet de loi, si vous voulez, on dit : La
commission n'est pas obligée de suivre l'avis.
Journaliste
: Donc, c'est
ce qui vous inquiète?
M.
Gautrin
: C'est
essentiellement les grands points qui nous inquiètent à l'intérieur de ce
projet de loi. Je dois dire qu'on respecte, à l'heure actuelle, les trois
grands principes qui étaient les nôtres, et les délais sont raisonnables. À mon
sens, six mois pour la négociation, six mois pour l'arbitrage et six mois pour
la commission, on règle ça en un an et demi. C'est important de le régler dans
ces délais-là.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.
Journaliste
: Une
petite dernière question, là.
M.
Gautrin
:
Oui.
Journaliste
: …les
maires, hier, le maire Coderre, le maire Labeaume, nous ont dit qu'on
souhaitait que ce soit un enjeu électoral. Vous en pensez quoi là-dessus? Si
jamais on tombe en élection très prochainement…
M.
Gautrin
: Alors,
si jamais on tombe en élection, on souhaite que ça peut être un… ça devrait
être un enjeu électoral, et, dans ce cadre-là, je me permets de vous dire, on a
des positions qui sont très claires, de notre côté. Je viens de vous les
résumer.
Le Modérateur
: Merci.
(Fin à 12 h 10)