(Neuf heures trente-trois minutes)
Mme David
: Alors,
mesdames, messieurs, bonjour. Malheureusement, je ne parle pas la langue des
signes, alors je vais vous parler avec mon langage habituel. Je suis Françoise
David, députée de Gouin à l'Assemblée nationale. Sont avec moi Mme Diane
Gadoury-Hamelin, qui est députée de Masson et adjointe parlementaire de la ministre
déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse; Mme Marguerite
Blais, bien sûr, députée de Saint-Henri—Sainte-Anne; Mme Anne-Marie Parisot,
professeure et chercheure en linguistique LSQ de l'UQAM; Mme Marie-Andrée
Boivin, instigatrice de la pétition dont on va parler et représentante de la communauté
sourde et malentendante; et M. Vincent Bilodeau, comédien qui est très impliqué
auprès de la Fondation des sourds du Québec.
Tout à l'heure, je vais déposer une
pétition pour la réforme du service d'interprétation pour les personnes sourdes
et malentendantes, pétition initiée par Marie-Andrée Boivin et Véronique Leduc.
Elles-mêmes malentendantes, Marie-Andrée et Véronique sont grandement
impliquées dans leur communauté et travaillent sur cette pétition depuis longtemps.
Elles ont mobilisé de nombreuses personnes autour de cet enjeu. Plusieurs se
sont même déplacées aujourd'hui et peuvent suivre le point de presse grâce aux
interprètes qui sont présents. Pour l'occasion, la période de questions au
salon bleu sera traduite en langue des signes québécoise.
Je remercie infiniment mes collègues Mmes
Gadoury-Hamelin et Blais de leur présence et d'être sensibles aux difficultés
encourues par les personnes sourdes et malentendantes en ce qui a trait au
manque d'accès à des services d'interprètes de qualité. Nous croyons que les
personnes sourdes et malentendantes doivent accès aux mêmes services publics
que leurs concitoyennes et concitoyens.
Et voilà pourquoi nous souhaitons
familiariser la population à la réalité vécue par les personnes sourdes et
sensibiliser les parlementaires aux problèmes d'accès à un service
d'interprétation de qualité afin que la pétition soit étudiée en commission
parlementaire. Alors, je cède tout de suite la parole à Mme Gadoury-Hamelin.
Mme
Gadoury-Hamelin
:
Bonjour. Bonjour, tout le monde. Alors, chers collègues de l'Assemblée
nationale, Mmes les députées de Gouin et de Saint-Henri—Sainte-Anne, Mme
Boivin, Mme Parisot, M. Vincent Bilodeau, mesdames et messieurs. Je remercie la
députée de Gouin de nous donner l'opportunité aujourd'hui de porter notre
attention sur les besoins de la communauté sourde et malentendante. J'aimerais d'abord
vous dire que ma collègue ministre déléguée aux Services sociaux et à la
Protection de la jeunesse, Mme Véronique Hivon, ne pouvait être présente ce
matin, mais je peux vous assurer qu'elle… tout comme moi, qu'elle reçoit avec beaucoup
d'ouverture les préoccupations énoncées.
Vous savez, beaucoup de choses se font
dans le réseau de la santé et des services sociaux pour soutenir les personnes
sourdes et malentendantes, que ce soit par du dépistage, des aides techniques à
l'audition, des services d'interprétariat, du soutien à l'employabilité, et
j'en passe. Par exemple, les enfants à l'école ont droit à un interprète durant
les heures de classe, et nous sommes, au Québec, comparativement à d'autres
endroits, bien pourvus en termes de nombre d'interprètes.
La pétition d'aujourd'hui nous rappelle cependant
que des améliorations sont à apporter pour l'accès, la qualité et
l'organisation des services afin que nos ressources puissent bénéficier à un
maximum de personnes. C'est pourquoi il est pertinent que les députés puissent
en discuter en commission parlementaire. Au terme de l'échange, il appartiendra
aux membres de la Commission de la santé et des services sociaux, dont je fais
partie, de décider de se saisir ou non de la pétition.
Ceci étant dit, ma présence aujourd'hui
témoigne de notre sensibilité sur ce sujet important, sujet qui mérite toute
notre attention. Comme gouvernement, nous recevons avec ouverture les demandes
et croyons que le travail de collaboration des parlementaires permettra
d'identifier des pistes intéressantes pour améliorer l'accès et la qualité des
services d'interprétation.
En terminant, je tiens à remercier Mmes
Boivin et Parisot ainsi que M. Bilodeau de leur engagement pour cette cause.
Sur ce, je laisse la parole à ma collègue la députée de
Saint-Henri—Sainte-Anne. Merci.
Mme
Blais
:
Merci beaucoup à ma collègue de Masson de me céder la parole, et je tiens à
remercier la députée de Gouin pour le fait de nous inclure, toutes et tous. Ça
dépasse la partisanerie politique et ça, c'est immensément important. Je salue,
bien sûr, la présence de Mme Boivin, Mme Boivin qui se bat pour les droits des
sourds au Québec, merci beaucoup; Mme Parisot, qui est une grande chercheuse à
l'Université du Québec au niveau linguistique; évidemment, Vincent Bilodeau,
comédien qui, depuis 30 ans, est impliqué auprès de la communauté sourde. Je
salue aussi la présence des sourds qui sont présents ici aujourd'hui et
j'espère qu'ensemble nous allons faire un pas de plus. C'est bizarre parce que,
tout à l'heure, tout le monde parlait, et je me disais : Dans la
communauté entendante, quand tout le monde parle, on ne se comprend pas, mais,
quand il y a des interprètes LSQ, les sourds, vous comprenez. Alors, on voit
comment, des fois, ce qui dérange les uns ne dérange pas les autres.
Je suis émue. Je suis émue parce qu'il y a
du chemin de fait, mais pas assez. Il faut que la LSQ soit reconnue par le
gouvernement du Québec. Il faut qu'il y ait des interprètes de qualité partout.
On ne peut pas se servir d'interprètes qui ne sont pas formés, d'interprètes
qui ne sont pas accrédités. Je ne veux pas rejouer dans le film où j'ai déjà
joué, à l'Assemblée nationale, où c'était quelqu'un qui n'avait pas la
formation. Ça s'est retrouvé, malheureusement, sur un réseau social, et là ça a
fait une déferlante, et c'est ça qui fait qu'aujourd'hui on est ici et qu'on
fait un pas de plus.
Il faut que les interprètes soient de
véritables interprètes. Il faut que les interprètes soient capables
d'accompagner les sourds au théâtre, partout. Vous avez le droit à une vie
culturelle. Vous avez le droit d'avoir des interprètes de qualité pour vous
accompagner chez le médecin. Vous avez le droit à des interprètes, point à la
ligne. Qu'ils soient gestuels, qu'ils soient oralistes, les interprètes, ça
fait partie de la vie des personnes sourdes et malentendantes.
Je souhaite de tout mon coeur que la
période de questions et de réponses orales soit interprétée en LSQ à tous les
jours, à toutes les fois qu'il y a une période de questions. C'est inadmissible
que ça ne le soit pas.
Alors, merci. Moi, je suis une personne
peut-être un peu trop émotive, mais ça fait partie de ma personnalité. Merci
beaucoup à Françoise pour cette belle initiative. Merci.
Mme David
: On va
maintenant entendre Mme Anne-Marie Parisot, qui est chercheure à l'UQAM.
Mme Parisot (Anne-Marie) :
Oui. Bonjour. Merci de m'avoir invitée ce matin. Je suis aussi très émue. C'est
un grand moment ce matin pour les droits humains, finalement. Les personnes qui
ont parlé avant moi montrent que c'est évident, finalement, pour tout le monde
que d'offrir des interprètes à des personnes sourdes, c'est un droit. Donc, ce
n'est pas la question du droit dont on discute maintenant, mais plutôt... donc,
ce n'est pas la reconnaissance de ce droit dont on discute, mais plutôt comment
on va opérationnaliser l'offre de service qu'on promet aux personnes sourdes,
donc l'offre de service qu'on promet aux personnes sourdes via le cadre
normatif de l'Office des personnes handicapées.
Donc, on sait au Québec qu'il y a assez d'interprètes,
on a suffisamment d'interprètes. Le problème, ce n'est pas le nombre
d'interprètes, mais c'est plutôt le fait que, sur le terrain, on a le sentiment
qu'il y a un manque d'interprètes. Donc, c'est de comprendre pourquoi, si on a
assez d'interprètes, donc si on se classe parmi les États qui ont le meilleur
ratio de nombres d'utilisateurs par interprète dans le monde, comment ça se
fait que, sur le terrain, les fournisseurs de services n'arrivent pas à trouver
des interprètes compétents pour donner les services?
Donc, malgré, en effet, que le cadre
normatif de l'office existe, les fournisseurs n'arrivent pas à combler les
besoins dans tous les secteurs d'activité des personnes sourdes. On sait que
c'est difficile pour une personne sourde d'avoir un interprète pour des
secteurs comme les arts, la culture, les loisirs, le sport, la spiritualité et
même dans des services comme l'accès à des services financiers, des services
de… pour les activités qui touchent la famille. Aussi, malgré le fait qu'il y ait
50 % des interprètes au Québec qui disent être disponibles pour du
travail, pour combler du travail… pour avoir un travail à temps plein, ça reste
quand même difficile de trouver des interprètes pour combler des postes à temps
plein. Malgré aussi que les interprètes travaillent dans plusieurs secteurs
d'activité pour combler leurs horaires, chacun des secteurs, en ce moment, au
Québec fonctionne en vase clos, donc est hermétique, en termes de
fonctionnement, avec les autres secteurs, tant si on compare le secteur
sociocommunautaire que le secteur scolaire.
Donc, ce fonctionnement, qui est
décentralisé, a pour conséquence qu'il y a une très grande disparité dans la
qualité et dans la constance de l'offre de service. Par exemple, il existe au
Québec encore maintenant des interprètes au scolaire qui sont embauchés sans
évaluation, sans formation et sans expérience. Donc, dans le fond, pour éviter
à un enfant ou à un adulte d'avoir à composer au quotidien, donc pas seulement
pour des voeux de Noël, mais au quotidien, à chaque jour de sa vie, à avoir à
composer avec des interprètes non formés et non évalués, ce dont on a besoin,
c'est de balises, de balises pour, un, éviter le dédoublement des structures,
comme ce qu'on a actuellement, que ce soit pour l'offre de service, pour
l'évaluation professionnelle, pour la formation, pour le développement d'une
banque accessible d'interprètes et, deux, des balises pour mieux intégrer les
ressources importantes dont on dispose actuellement puis qui ont été
constituées collectivement au fil du temps.
Donc, on a ce qu'il faut, mais il faut
avoir des balises pour mettre les choses ensemble, pour avoir un système qui
est plus efficace pour que les sourds aient accès à des services de qualité. Merci.
Mme David
: Merci.
Alors, ce sera maintenant au tour de Mme Marie-Andrée Boivin, que je nous
invite à saluer chaleureusement. Elle est l'instigatrice de la pétition que
nous allons déposer tout à l'heure.
Mme
Boivin (Marie-Andrée) : Bonjour. Est-ce que vous m'entendez bien? Oui.
Alors, je suis vraiment très heureuse d'être ici avec vous aujourd'hui.
L'initiative de la pétition vient d'une quinzaine d'années d'observation... Ça
vient d'une quinzaine d'années d'observation dans le milieu de la surdité en
lien avec l'interprétation, et j'ai senti très fort le besoin de demander une
réforme au gouvernement pour plusieurs raisons. Vous savez que les interprètes,
c'est un pivot crucial de la communication entre les sourds et les entendants,
et, pour les sourds, c'est essentiel, ce pivot-là. Et ce qu'on pourrait dire,
c'est qu'il y a de nombreux problèmes. C'est pour ça que je viens ici aujourd'hui
vous en parler.
Je
pourrais parler de deux choses. La première chose, ça serait le manque de
formation et le fait que ça ne soit pas nécessaire d'être bilingue pour
pratiquer l'interprétation gestuelle. Est-ce que vous pouvez imaginer qu'une
compagnie emploie un traducteur français ou anglais et mandarin en Chine pour
discuter affaires? Non. Qui ne serait pas bilingue? Non. Il faut avoir des
traducteurs bilingues, nécessairement. Pourquoi on accepte ça pour les
personnes sourdes que les interprètes ne soient pas bilingues?
Ça a
de nombreuses conséquences. Je vais vous en expliquer deux. La première conséquence,
par exemple, ça serait à l'école. Un étudiant pourrait avoir bien étudié,
connaître sa matière très bien, et, pendant l'examen, son professeur pose une
question, et l'étudiant n'a pas compris la question parce que l'interprète a
mal travaillé pour diverses raisons. L'étudiant fait quoi? Il ne peut pas
répondre aux questions. Ça provoque une honte incroyable, cruelle, et je la
ressens encore, parce que je l'ai déjà vécue, et je ne veux plus la revivre, et
je ne veux pas qu'un autre enfant le vive. Sans compter que de nombreux enfants
à l'école primaire, secondaire n'ont pas d'interprète. Comment on peut les
laisser à leur sort? Comment, au Québec, alors que, comme disait Anne-Marie, il
y a beaucoup d'interprètes?
La
deuxième conséquence possible du manque de formation et du manque de bilinguisme,
c'est que, chez le médecin… une personne sourde peut aller chez le médecin,
être malade, très malade, en sortir et ne pas avoir compris qu'est-ce qu'elle
avait comme maladie et être très inquiète par la suite ou se penser malade et
n'avoir rien. Est-ce que vous pouvez imaginer, comme personne entendante, vivre
ça? Non, sauf si vous allez en Chine et que vous ne parliez pas mandarin.
L'autre
problématique, c'est le peu d'offre de services. Les services au Québec sont
pour l'éducation et pour… merci, j'ai oublié, pardon. Alors, la cour,
l'éducation et… une autre chose, je m'excuse, j'ai oublié. Sauf que, par
exemple, pour les activités sociales ou les activités politiques, par exemple,
l'engagement politique avec la communauté sourde, c'est facile, on connaît les
signes. Mais si, moi, par exemple, j'ai envie de m'engager avec un groupe de
personnes entendantes, bien, je ne peux pas. Je suis capable de parler, mais je
n'entends pas assez bien pour m'impliquer avec eux. C'est la même chose pour
les sourds gestuels. Alors, notre vie sociale est très limitée. Et, par
exemple, pour les activités sportives, si on veut participer à une activité
sportive, mais qu'on n'entend pas les consignes de sécurité, qu'est-ce qu'on
fait? On y va quand même, mais c'est à nos risques.
Alors, voilà. Vous vous souvenez du
scandale de l'interprète de Nelson Mandela aux funérailles. Ça avait fait un
tollé et avec raison. Vous savez, le monde entier pensait que les sourds
avaient accès à cette information, mais, en réalité, non. Mais, vous savez,
c'est un scandale parce que c'était un déni de la communication, un refus de la
communication pour les personnes sourdes. Mais, vous savez, ce scandale-là, il
arrive à tous les jours pour les sourds au Québec, et c'est ce que je suis
venue vous dire ici, à l'Assemblée nationale, avec beaucoup d'émotion. Il faut
que ça change, il faut que la dignité des sourds soit rétablie, il faut que
leur autonomie, leur indépendance et leur accessibilité au marché du travail
soient rétablies parce que c'est des citoyens comme les autres. Merci.
Mme David
: Merci
beaucoup. Alors, en tout dernier, mais non le moindre, M. Vincent Bilodeau, qui
est comédien et qui est très impliqué auprès de la communauté sourde et
malentendante.
M. Bilodeau (Vincent) : Merci.
D'abord, je suis très touché par ce que je viens de voir et d'entendre.
J'ai été mis en contact avec le monde des
sourds avec le LSQ il y a une trentaine d'années, quand j'ai eu la chance de
jouer dans la pièce Les enfants du silence, une pièce que j'ai jouée
hier avec France Boulanger, qui est ici présente. Ça a été un choc, c'est le
moins qu'on puisse dire, et ça a été une découverte extraordinaire aussi, parce
que j'ai été introduit dans ce monde fantastique par un être d'exception,
Raymond Dewar. Tout le monde le connaît parce que… En fait, tout le monde
connaît son nom, au moins, à cause de l'institut, à cause de la fondation.
C'était un homme vraiment extraordinaire.
Il lisait sur les lèvres aussi bien que je lis dans un livre. Il parlait notre
langage, notre langue presque aussi bien que n'importe quel entendant, et pourtant
il était un défenseur acharné du LSQ, parce qu'il était outré que les personnes
sourdes soient obligées de fonctionner dans un environnement et dans une langue
qui leur était étrangère. Il a consacré sa vie à la défense du LSQ, une vie qui
s'est terminée malheureusement beaucoup trop tôt et dans les circonstances
tragiques que l'on connaît.
Force est de constater, malheureusement,
que les conditions pour les personnes sourdes n'ont pas beaucoup changé,
malgré, oui, quelques améliorations, mais n'ont pas tellement changé depuis 30
ans. Il est donc grand temps que, dans un monde où la communication prend tant
de place, est si importante, que nous donnions à un groupe dont le handicap
communicationnel est trop souvent invisible, que nous leur donnions, dis-je, la
chance de s'épanouir dans une langue qui leur est propre, leur permettant ainsi
de participer à la vie collective et, par le fait même, de l'enrichir.
Je terminerai par une citation de Paul
Boursier et Julie-Élaine Roy, qui ont écrit, dans l'introduction de la deuxième
édition du Dictonnaire de la langue des signes, LSQ, et je les cite :
«Dans toute société, la langue est un outil privilégié puisqu'il permet la
communication des uns avec les autres. Les sourds ont également une langue,
celle des signes, qui leur permet de communiquer non seulement entre eux, mais
aussi avec le milieu entendant.» Et j'espère que le message qu'on envoie
aujourd'hui sera vu et entendu par tous et toutes.
Mme David
: Alors, il
me reste seulement à remercier, encore une fois, mes collègues d'avoir accepté
de partager ce très beau moment. Il me reste à remercier toutes les personnes
qui sont ici, dont plusieurs, en fait, travaillent depuis bien plus longtemps
que moi et ont bien plus de mérite que moi dans cette longue bataille pour la
reconnaissance des droits des personnes sourdes et malentendantes. Et je vous
remercie aussi tous et toutes de vous être déplacés, je pense qu'il y a
des gens qui ont fait un assez long trajet pour être ici
aujourd'hui. Merci de cette solidarité.
Écoutez, il y a une petite expérience de
vie, mettons, à l'âge que j'ai, qui me porte à penser que, les batailles, on
les gagne avec persévérance, détermination, avec courage. C'est souvent long, c'est
souvent trop long, mais on les gagne. Et ce que nous faisons aujourd'hui, à la
suite de bien d'autres qui ont combattu avant nous, c'est un pas de plus.
Alors, merci beaucoup, très bonne journée, et on va se retrouver pour le dépôt
de la pétition.
(Fin à 9 h 54)